W. H.
Auden, poète et critique britannique né à York en 1907 et mort en 1973, est considéré comme l'un des plus grands poètes du XXe siècle.
Il s'inspire d'auteurs aussi variés que William Shakespeare, Karl Marx, Sigmund Freud ou Soren Kierkegaard.
Auden a écrit un très grand nombre d'ouvrages critiques et d'essais ainsi que des pièces de théâtre avec Christopher Isherwood, mais c'est avant tout en tant que poète qu'il est connu et reconnu. Il écrit dans un large éventail de formes, aussi bien des formes classiques que plus originales et complexes et il fait preuves d'autant d'habileté quelles que soient les formes utilisées.
Plutôt que d'imposer un sens,
Auden aimait construire des paraboles que le lecteur appréhende selon sa perception et ses besoins immédiats. Il se considérait comme un colonisateur du vers moderne.
Grand poète à la plume lyrique et envoutante,
Auden manie à la perfection l'art de transporter le lecteur à travers ces vers.
Tous ces textes ne sont pas traduits en français, mais il existe tout de même de nombreuses traductions dont certaines sont très intéressantes. Je me permets de citer ici un de ses poèmes en anglais pour n'imposer aucune traduction et pour vous laisser le plaisir de le lire dans le texte.
If I Could Tell YouTime will say nothing but I told you so,
Time only knows the price we have to pay;
If I could tell you I would let you know.
If we should weep when clowns put on their show,
If we should stumble when musicians play,
Time will say nothing but I told you so.
There are no fortunes to be told, although,
Because I love you more than I can say,
If I could tell you I would let you know.
The winds must come from somewhere when they blow,
There must be reasons why the leaves decay;
Time will say nothing but I told you so.
Perhaps the roses really want to grow,
The vision seriously intends to stay;
If I could tell you I would let you know.
Suppose all the lions get up and go,
And all the brooks and soldiers run away;
Will Time say nothing but I told you so?
If I could tell you I would let you know.
W.H.
Auden