Emmelene Landon [Australie]

Sage de la littérature Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57

Emmelene Landon:

Citation :: Née en Australie en 1963, Emmelene Landon a fait l’école des beaux-arts de Paris. Auteur de trois films, elle a réalisé un tour du monde en cargos. Ecrivain, elle est aussi peintre et productrice de radio.

(Actes Sud)

Sage de la littérature Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57

La Tache aveugle (parution le 06/01/2010)

Un gros coup de cœur pour moi drunken

. Je pense toutefois qu’il faut avoir quelques notions en art (Il est difficile de suivre le texte si on ne visualise pas le travail des différents artistes évoqués tant dans le domaine de la peinture, que dans celui de la sculpture, des installations, du happening, de la musique ou de la littérature). L’histoire est simple et se passe sur trois dimensions spatio-temporelles. Mais j’ai éprouvé de véritables belles et grandes émotions avec tout ce qui est évoqué autour de ce fil conducteur. Le choix des mots, l’introspection des personnages, la recherche de « la note bleue » en peinture. Je conseille ce texte aux artistes (problématique de la représentation entre autres, ou de la translittération de l’émotion dans un médium donné.) aux fous de l’Art mais aussi aux amoureux des mots. A lire tout sens en éveil.

Quatrième de couverture :

Citation :: Trois sœurs- Fanny, Suzannah, et Diotime qu’un tragique événement a rendue aveugle - fréquentent à Paris l’Ecole des beaux-arts. Ce qu’elles aiment par-dessus tout, c’est peindre – mais la peinture, de nos jours, est jugée obsolète. Alors les voici qui s’évadent. Par jeu, elles se choisissent d’autres professeurs : Alexander Cozens , inventeur d’une célèbre méthode d’apprentissage de la peinture paysagère par taches ; et son fils, John Robert Cozens, peintre lui aussi, avec qui elles s’improvisent des amours dignes du XVIIIème siècle anglais et de la tradition du Grand Tour. Voyageant par l’esprit, elles conjuguent érotisme, création et liberté, suivant l’exemple de leur tante George, qui régulièrement navigue entre l’Europe et l’Australie.
Dans un permanent et très fluide aller-retour entre les lieux et les époques, Emmelene Landon compose un roman - paysage dont se redessine sans cesse l’horizon narratif. Car le réel et l’imaginaire échangent ici leurs propriétés, suggérant d’autres chemins d’écritures, d’autres désirs de beauté : une manière atypique d’insuffler aux Temps modernes un puissant courant de vie intérieure.

(Actes Sud)

Extraits:

P38 : « J’essaie de peindre des vibrations, des notes, comme Paul Klee ou Rothko, et de faire parler la matière comme Fautrier et Barcelo, comme si on pouvait la manger. »

P83 : « Quelque chose de réel semble avoir lieu dans votre jeu. J’ai l’impression que vous réussissez ce que je n’ai jamais su faire : à force de créer des images, vous finirez peut-être par donner de la chair à l’absence. »

Spoiler:

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

merci pour ce fil.. et voilà un livre que j'attends avec impatience
le site d'Actes Sud me fait déjà rêver des parutions de leur maison en janvier drunken

Sage de la littérature Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57

Et merci pour la photo bisous

(oui, il y a une belle rentrée 2010!)

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

landon - Emmelene Landon [Australie] A1434

Portrait(s) de George

Citation :: Présentation de l’éditeur
Dans un catalogue consacré aux oeuvres d’Emmelene Landon, on chercherait en vain les portraits qu’elle attribue à l’artiste nommée “George”. En effet c’est au roman, et donc aux mots, qu’il appartient d’imaginer et de décrire les visiteurs et les tableaux qui sous nos yeux se succèdent et s’accomplissent.
Peindre, c’est d’abord écouter, dévisager, envisager et transcrire ce qu’au gré des saisons viennent raconter d’eux-mêmes de singuliers personnages. Et s’il est également question de botanique, de cartographie, de voyages, d’urbanisme, de psycho-géographie, c’est que George interroge et pratique son art sans jamais l’isoler de tout un écosystème de réflexions sur l’espace, la nature, ou encore l’empreinte de l’homme sur le paysage.
L’atelier n’est pas un cloître. Dans ces pages il s’ouvre au monde, même s’il demeure un lieu propice au “temps long”, à la patience et à la méditation. D’où la dimension poétique et même spirituelle de ce roman qui fait de la création un mode de vie, et qui propose une inimitable célébration du bonheur de peindre…

Emmelene Landon est peintre et bien qu’il s’agisse ici d’un roman, il y a probablement plus d’une réflexion de George qui est issue de cette partie de sa vie.
Et une photo de son site montre bien qu’elle fait, tout comme George, des portraits…
landon - Emmelene Landon [Australie] A1435

landon - Emmelene Landon [Australie] A1435

Citation :: Transformer, transformer, transformer. Nous sommes ensemble, et à la fin, il y a un portrait. Ce n’est plus un portrait, c’est autre chose : moi qui vous regarde, vous observe, je fais votre portrait, je puise dans votre être. Le portrait n’est pas plus vous que moi. Il appartient aux autres, s’il appartient à quelqu’un.

Le livre parle de ces moments de poses, les différentes personnes qui viennent dans l’atelier de George pour qu’elle les peints. Des rencontres avec des gens tout à fait différents, des idées autour de la peinture, sa vie dans cet atelier et son voisinage…

On pourrait dire cela parle un peu de tout et de rien… surtout autour de la peinture, mais c’est fait d’une si bonne façon, on a envie de partager ces moments dans l’atelier, on prend plaisir de voir surgir les personnes sur la toile…

Très bon moment de lecture !

Emmelene Landon à propos de son livre :

Spoiler:

Un livre à lire quand on aime la peinture!

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

en effet, je pense que c'est une condition préalable...

Je pense qu´il y a "quelques" parfumés qui aiment la peinture...