Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs

Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

 

 Timothy W. Ryback

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Ezechielle
Sage de la littérature
Ezechielle


Messages : 2025
Inscription le : 03/03/2009
Age : 34
Localisation : Bruxelles

Timothy W. Ryback Empty
MessageSujet: Timothy W. Ryback   Timothy W. Ryback EmptyLun 14 Déc 2009 - 19:01

Timothy W. Ryback 0413-interview-FR


Historien de l'holocauste, ancien lecteur à l'université d'Harvard, il est journaliste pour The New Yorker, The Wall Street Journal et The New York Times.

Dans la bilbiothèque privée d'Hitler

Peut-être avez-vous entendu parler de ce livre, peut-être l'avez-vous remarqué en devanture des rayons dédiés à l'Histoire dans votre librairie, peut-être même avez-vous lu/entendu dire que ce livre présentait une "étude inédite" sur Hitler, mais il faut recadrer certaines informations: le livre présente certes une étude originale, mais elle n'est certainement pas inédite (il suffit d'avoir lu le livre pour le savoir puisque l'auteur fait explicitement référence à des études comparables dont il s'inspire), ensuite, s'il s'agit bien de l'oeuvre d'un historien avec toute la rigueur que cela implique, le livre présente d'avantage une série d'interprétations qu'une véritable révélation de faits.
L'étude de Ryback est particulièrement intéressante et enrichissante, d'autant qu'il ne s'est pas limité aux seuls livres lus par Hitler (ceux-ci étant parfois peu explicites : on peut difficilement interpréter un point d'exclamation dans la marge ou une phrase encadrée), mais c'est aussi ce qui fait sa faiblesse. Pour confirmer la lecture attentive d'un livre par Hitler, Ryback se base sur des discours, des allusions parfois explicites, d'autres beaucoup moins évidentes. L'effort consenti pour "trouver Hitler" à travers ce qui nous reste de sa bibliothèque (un peu plus de 1000 livre sur environs 16.000 -Kenavo battue!-) est honorable, mais il y a tellement dobstacle à une telle recherches (témoignages de proches souvent encore partagés entre l'admiration et la terreur, et donc peu fiables; livres dépourvus de notes de lecture; livres perdus; faux glissés dans la bibliothèque; etc.) qu'on se demande si il est encore légitime de s'avancer dans toutes sortes d'hypothèses sur les centres d'intérêts d'Hitler et l'influence de ses lectures. En réalité, si l'étude avait été plus rigoureuse, elle se serait bornée à faire l'inventaire des livres, à parler des livres lus par Hitler sans doutes possibles et à établir les rapports équivoques entre tel passage d'un livre et tel discours, tel écrit d'Hitler lui-même, ce qui fait, au final, assez peu de choses à dire, ou au contraire, un travail titanesque presque immédiatement mis en échec à cause des éléments cités plus haut. Personnellement, je retiens surtout les passages traitant de la rédaction de Mein Kampf et autres écrits d'Hitler, et sur les débuts du parti nazi (avec Dietrich Eckart notamment).
Pour le reste Ryback cite presque toujours ses sources, ses hypothèses semblent vraisemblables et la lecture de révèle fort agréable.
Au final, on en apprend assez peu sur Hitler, mais le livre a l'avantage de présenter un aspect peu connu de sa personnalité (bibliophile) et assez contradictoire avec l'image que l'on a construite de lui (brûleur de livres).
Donc: intéressant, bien construit, original, mais laissera sur leur faim les amateurs de la période et les historiens qui, s'ils veulent une étude sur la personnalité d'Hitler, ont tout intérêt de se lancer dans la biographie de Ian Kershaw...
Revenir en haut Aller en bas
eXPie
Abeille bibliophile
eXPie


Messages : 15620
Inscription le : 22/11/2007
Localisation : Paris

Timothy W. Ryback Empty
MessageSujet: Re: Timothy W. Ryback   Timothy W. Ryback EmptyMar 15 Déc 2009 - 7:48

Tant qu'on y est dans les goûts d'Hitler : (source ici).

Citation :
Hitler écoutait de la musique russe jouée par des juifs
Berlin CÉCILE DE CORBIÈRE.
(2007)

La collection de disques du Führer vient d'être retrouvée dans la datcha d'un militaire russe décédé.
 
LEV BESYMENSKI a gardé son secret pendant plus de soixante ans. Officier des services secrets russes, il avait été chargé de fouiller le quartier général du Führer après la conquête de Berlin en 1945. Comme d'autres de ses compatriotes, il a emporté un « souvenir » : une caisse de vieux disques, prête à être embarquée avec d'autres effets personnels en cas de repli du Führer et de sa suite en Bavière. Déposée dans le grenier d'une datcha près de Moscou, la caisse est tombée dans l'oubli pendant des dizaines d'années. La fille de Lev Besymenski, Alexandra, vient de révéler son existence au magazine allemand Der Spiegel.
 
Adolf Hitler n'a jamais caché son goût pour Richard Wagner. Conformément à l'idéologie nazie, il n'a cessé publiquement de célébrer la musique allemande. La découverte de cette boîte comptant une centaine de disques lève le voile sur une facette ignorée de ses goûts musicaux.
 
« Les meilleurs solistes »
 
Parmi ses favoris, le Führer comptait des compositeurs russes et des interprètes juifs. Pourtant, les Russes, au même titre que les Juifs, étaient considérés comme des « sous-hommes » par les nazis. Dans Mein Kampf, Hitler a exprimé à maintes reprises son mépris pour la culture juive. L'art juif n'a « jamais existé », a-t-il écrit.
 
De peur d'être accusé de vol, Lev Besymenski, devenu historien et professeur à l'Académie militaire de Moscou, n'avait jamais fait référence à sa trouvaille. Il y a trois ans, Alexandra Besymenskaya a convaincu son père de retranscrire par écrit les conditions de sa découverte. « Il y avait des enregistrements de musique classique interprétés par les meilleurs orchestres d'Europe et d'Allemagne, avec les meilleurs solistes de l'époque », a rapporté l'ancien officier. Maintenant qu'il est décédé, en juin dernier à l'âge de 86 ans, sa fille a souhaité rendre son histoire publique.
 
La caisse trouvée dans le QG de Hitler à Berlin contenait sans surprise l'ouverture du Vaisseau fantôme de Richard Wagner ou encore les sonates pour piano de Ludwig van Beethoven. Mais pas seulement. « Cela m'a étonné de trouver des compositeurs russes », a raconté Lev Besymenski à sa fille. Parmi les enregistrements figuraient des oeuvres de Rachmaninov, Borodine et Tchaïkovski.
 
Der Spiegel rapporte la présence d'un enregistrement du violoniste Bronislaw Huberman interprétant Tchaïkovski. Juif polonais, le musicien avait dû fuir Vienne en 1937. Il avait été déclaré ennemi du Reich. Les interprétations du pianiste autrichien Artur Schnabel, juif lui aussi et dont la mère a été déportée et tuée par les nazis, faisaient aussi partie de la collection d'Hitler.
Revenir en haut Aller en bas
http://www.plathey.net
 
Timothy W. Ryback
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Parfum de livres… parfum d’ailleurs :: Le cœur du forum : Commentons nos lectures en toute liberté… :: Littérature non romanesque (par auteur ou fils spécifiques) :: Histoire-
Sauter vers: