Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs

Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -24%
PC Portable Gaming 15.6″ Medion Erazer Deputy ...
Voir le deal
759.99 €

 

 Isis

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Ezechielle
Sage de la littérature
Ezechielle


Messages : 2025
Inscription le : 03/03/2009
Age : 34
Localisation : Bruxelles

Isis Empty
MessageSujet: Isis   Isis EmptyJeu 24 Déc 2009 - 1:17

Le groupe est né en 1997 aux USA et... je n'en sais franchement pas beaucoup plus... Je pourrais chiper les infos qui se trouvent sur Wikipédia, mais cela ne m'intéresse pas pour la simple et bonne raison que le groupe et un peu "sans histoire", ce qui intéresse est avant tout leur musique qui ne peut s'expliquer par l'histoire du groupe lui-même, mais uniquement à travers de celle des membres, ce que je ne peux pas faire, mais aussi à travers des gens qui l'écoute, et c'est là-dessus que je vais me pencher.

Avant tout, comme toujours, il convient de remettre le groupe dans son contexte musical, à savoir le posthardcore (ou sludge, ou postmetal, comme vous l'entendez...). Le posthardcore est un genre dérivé du hardcore (bien entendu) qui a pour particularité de ne pas être unifié du tout. Bien sûr, comme pour toute scène, il y a des leaders, des groupes de références, mais ceux-ci sont très différents les uns des autres. En fait, il serait plus judicieux de replacer Isis dans le postmetal qui est, grosso modo, l'appellation de toute la scène metal expérimentale, progressive, voire "alternative". Vous l'avez compris, définir le genre du groupe n'est pas chose aisée, non seulement parce qu'il se retrouve dans "l'alternatif" avec des groupes fadasses qui se complaisent dans cette scène pour mieux couvrir leur manque de créativité, mais aussi parce qu'Isis a beaucoup évolué au fil de ses albums. Mais pourquoi le postmetal alors? Tout simplement parce que lorsqu'un groupe se trouve pris entre plusieurs styles, il est plus simple de reprendre le plus général, le plus englobant. Si le posthardcore est si "insaisissable", c'est précisément parce que ses groupes sont toujours à redéfinir, il y a certes les maîtres du genre, comme je l'ai dit, une petite scène qui semble faire son chemin sans rien demander à personne, mais qui efface les pas derrière elle... Bref, ce sont des groupes qui expérimentent et ne veulent jamais se limiter si bien que certains sont à peine "metal", ainsi certains les diront "sludge", "posthardcore", "postmetal", "alternatifs", "pop-rock", "OVNIesques".
Pourquoi alors ai-je alors préféré postmetal et plus précisément posthardcore? Tout simplement parce que le groupe montre une évolution qui prend très clairement ses racines dans le metal et le hardcore. Le posthardcore est une transformation du hardcore, un essoufflement qui demande évolution, et je ne choisis pas ce terme innocemment: qui jettera une oreille sur un album de posthardcore pur et dur aura parfois l'impression d'écouter du hardcore pur et simple, mais fatigué, agonisant. A force de crier son malaise existentiel, le hardcore est mourant, il a besoin de renouveau: il ralenti le tempo, il crie encore ce qu'il peut, avec de moins en moins d'air: cris suraiguës ("screamo"), tempos de plus en plus lents, de longues plages de "blanc musical". Entre toutes ces notes qui manquent, le besoin se fait sentir de remplir, à moins de ne vouloir faire du Doom... Ainsi, entre ces résidus de hardcore à bout de course on retrouve des notes perdues, des expérimentations signes d'un renouveau musical. Et effectivement, renouveau il y a: les notes éparses sont devenues ambiantes, éthérées, elle forment un tout cohérent et les rugosité du hardcore tendent à disparaître, même si le chant garde un certaine amertume. C'est une musique mélancolique, contrastée et subtile, et à partir de là, il s'agit d'aller vers le plus éthéré, le plus mélodique, le plus insaisissable et pourtant le plus poignant, et Isis me semble être le groupe le plus avancé dans son genre. Si je continue à le considérer comme "posthardcore", c'est que j'ai l'intime conviction que sans ses racines "hardcore" (musique que je n'aime pas au passage), il n'aurait jamais pu atteindre sa forme actuelle qui semble en être si loin; il s'agit bien d'une évolution, et non de revirements musicaux: chaque album appelle le suivant.

Il n'y a malheureusement pas moyen de vous faire écouter des morceaux du groupe sur leur premier mini-CD "The Red Sea" qui correspond à leur période "hardcore", j'ai cependant trouvé ce morceau live assez peu éloquent (et très mal enregistré):

Isis-Catalyst (sur leur première démo sortie en 1998 et en bonus de leur premier mini-CD The Red Sea en 1999).

Je donne toutefois aussi leur MySpace sur lequel vous pourrez trouver le morceau "Hive Destruction" qui à mon avis, se situe d'avantage entre The Red Sea et l'album suivant Celestial, même si je n'ai aucune idée de la provenance réelle du titre en question... Isis-MySpace/Hive Destruction

Le second album (Celestial-2000) représente la première phase de la métamorphose musicale du groupe, on y retrouve ce que j'appelle une "sensibilité brute" qui n'est pas une "réaction épidermique" (qui correspondrait d'avantage à la période hardcore), mais l'expression de sentiments subtils que le groupe ne parvient pas encore à exprimer parfaitement, mais il ne s'agit pas d'une tare, il représente à ce state bon nombre d'êtres humains, sensibles et si souvent incapables de comprendre ce qu'ils ressentent, mais ayant la volonté de se comprendre.

Encore une fois, je vais avoir besoin de leur MySpace pour vous faire écouter un morceau de l'album (encore très récemment celui-ci était disponible sur YouTube...):

Isis-MySpace/Celestial (The Tower)

Ensuite vient Oceanic (2002), l'album garde les séquelles de Celestial avec sa "sensibilité brute", mais on est déjà très éloigné des ambiances lourdes de ce dernier. Oceanic montre à quel point le groupe a évolué en peu de temps: on sent de moins en moins le hardcore, l'agressivité est en retrait, la recherche ne se fait plus sur fond de confrontation, mais dans une tentative d'harmonie profonde qui sera plus ou moins atteinte avec Panopticon, l'album suivant.

Celestial pouvait déjà s'écouter d'un bloc, mais la construction est plus complète sur Oceanic (très complète même), je recommande à ceux qui peuvent de se la procurer et de l'écouter d'une traite, cette consigne vaut d'ailleurs pour tous les suivants...

Isis-The Beginning at the End (comme souvent chez Isis, le morceau d'ouverture est tout simplement sublime)

Isis-False Light (ce morceau montre bien les "relents" de Celestial tout en restant cohérent avec Oceanic)

Oceanic-Weight (le morceau que je préfère de l'album, avec une très belle intro et un final sublime!)

Panopticon (2004) est le premier album que j'ai écouté du groupe, et à l'époque ce fut une véritable claque! Dès la première écoute je fus séduit, malgré le tempo lent et une musique très éthérée alors qu'à l'époque j'explorais -non sans plaisir- les musiques les plus brutales et ne demandais d'ailleurs que ça... La guitare est encore bien présente mais très mélodique. La distorsion a longtemps servi à exprimer la colère à travers le rock ou le metal, mais ici, elle est bouillonnement, élément indispensable d'une fusion entre la réalité trouble de ce monde et le désir d'harmonie: pas d'harmonie classique ici, la dissonance a sa place, mais c'est précisément parce qu'elle a sa place qu'elle ne semble plus si agressive... c'est tout simplement mon album préféré d'Isis, et l'un des meilleurs de ma collection (avec Terria de Devin Townsend).

Isis-So Did We (le morceau d'ouverture, à ne pas rater donc...)

Isis-Wills Dissolves (si vous le commencez, écoutez-le jusqu'à la fin! Le final est vraiment... magnifique!)

Isis- (l'enregistrement est bof bof, mais le morceau en vaut vraiment la peine)

Vient ensuite (enfin?) In the Absence of Truth (2006), si je me tairai sur le sens que je donne au titre (je mets suffisamment de philo dans mes descriptions, j'imagine que c'est un peu barbant), je m'étendrai volontiers sur ce que représente l'album en regard de leurs albums précédents. In the Absence of Truth est l'aboutissement, la conclusion d'un chemin entamé dans la violence d'un hardcore agonisant, bien plus violent, n'en déplaise à certain, que du hardcore pur jus dont le but avoué est de "faire du bruit", en effet, lorsqu'on rage vraiment pour quelque chose, qu'on en est au point de vouloir mettre les choses à plat pour vraiment avancer, je trouve que ça a toujours plus de force que la violence gratuite. Ensuite, c'était la "sensibilité brute" qu'on retrouvait sur Celestial et dans une moindre mesure Oceanic qui annonçait un Panopticon très similaire dans la forme mais bien mieux maîtrisé, et finalement In the Absence of Truth qui intègre l'élément "metal" à tel point dans une musique mélodique et éthérée qu'il est vraiment difficile de parler encore de "metal". Et pourtant... cet élément apporte le petit plus qu'il manque à des groupes comme Radiohead, c'est la fibre, ce nerf si sensible qu'un simple coup de vent suffit à l'ébranler. Dans tout ce lissage musical, la distorsion est l'élément "tragique", celui qui donne un relief et une concrétude qui manque vraiment à d'autres genres musicaux. Ici, son intégration est tellement aboutie qu'elle donne lieu à un drame subtil, à peine perceptible par moment, et tellement délicieux pour qui sait l'apprécier, c'est pourquoi je trouve qu'Isis a vraiment épousé le monde et lui a rendu son versant musical: l'univers est mystérieux, la vie merveilleuse, mais à travers elle surgit l'incompréhension, la frustration et la tristesse. Ces maux ne sont pas absolus, ils font partie de nous, ils ne demandent qu'à servir, à nous pousser: ils sont ce sans quoi l'amour serait vide, le monde sans relief. Mais finalement, ça m'oblige à toucher un mot sur le titre: "In the Absence of Truth" (En l'absence de vérité). Ce qu'il exprime selon moi, c'est l'incommensurabilité du monde, le "flux" (au sens d'Héraclite, de Nietzsche ou Husserl, comme il vous plaira), le manque de repères et l'absence de "Vérité" qui en résulte; il n'y a là donc rien de fondamentalement pessimiste ou de nihiliste, c'est un encouragement à continuer ce que nous cherchons tous à un moment ou à un autre: la Vérité, ou au moins une vérité. Bref, au final, je ne sais pas si Panopticon est vraiment mon préféré tant celui-ci me touche. Je dirais au final que je n'ai pas envie de choisir et que je les mettrais sur un pied d'égalité...

Isis-Wrists of King (encore une fois, très belle introduction, les premières notes de distorsion arrivent à la fin du morceau avec une telle cohérence, une telle douceur, comme une écharpe en hiver: elle vous réchauffe et vous invite à continuer)

Isis-Not in Rivers, But in Drops (déjà géniale rien que pour le titre qui est en parfaite résonnance avec l'album)

Isis-Holy Tears (j'aime assez bien ce morceau parce que, d'une certaine façon, il synthétise l'évolution du groupe)

Serions-nous arrivés à la fin? J'avoue que j'ai été un peu pris de court avec le dernier album d'Isis (Wavering Radiant-2009). En effet, j'étais tellement obnubilé par l'idée qu'Isis avait atteint le dernier stade de son évolution musicale que je n'avais même pas pensé à la suite... Ainsi, en passant chez le disquaire pour voir ce qu'il y avait de nouveau, je passe devant le bac contenant les albums d'Isis et remarque un nouveau: surprise complète. Mais comment ai-je pu imaginer qu'il n'y ait pas de suite? Pourquoi ce blocage? Et surtout: qu'est-ce qu'il y a dans cet album? Je l'achète sur-le-champ, rentre directement chez moi et commence à l'écouter...

Voici la chronique que j'avais alors rédigé sur Spirit of Metal

"À la première écoute, ce nouvel album d'Isis m'a donné une impression de "déjà vu". En effet, on y retrouvait l'ambiance éthérée et les sons de "In the Absence of Truth" avec une guitare peut-être un peu plus prononcée. Cette impression était renforcée par l'idée que la musique d'Isis avait déjà terminé son évolution: du plus hardcore au plus ambiant. "In the Absence of Truth" représentait un point final dans ma conception de la musique d'Isis, si bien qu'en achetant ce "Wavering Radiant" je m'étais demandé ce qu'il pourrait bien apporter de plus. S'il m'est toujours impossible de pointer ce qui rend cet album si particulier, à la fois si proche et si loin de toute la discographie du groupe, je peux toutefois affirmer que ma première impression était fausse. On y retrouve bien plus que de simples éléments de "In the Absence of Truth": Panopticon et Celestial sont aussi présents. Le premier pour son équilibre, le second pour sa sensibilité brute .Si "Wavering Radiant" ne surprend pas, il présente une alternative à l'évolution du groupe, peut-être plus synthétique, plus aboutie...Quoiqu'il en soit, je pense ne pas trop m'avancer en disant que cet album est un pur chef-d'œuvre que tout fan d'Isis se doit de posséder et qu'encore une fois, il nous transportera dans un univers plein de contrastes et de finesse."

Je réalise maintenant que je suis troublé parce que l'album n'entre pas dans ma conception de la musique d'Isis. D'autres qui n'auront pas spéculé autant que moi seront peut-être capables de lui rendre sa place dans la discographie du groupe sans être obligé d'avoir recours aux descriptions faciles (ça ressemble à tel album, telle chanson, etc.). Quoiqu'il en soit, je suis toujours aussi peu avancé aujourd'hui, je ne "sais pas ce que j'écoute", ici c'est le "flux" absolu: des sensations continues, sans interprétation, sans clef de compréhension, sans prisme réconfortant. Paradoxalement, mon esprit rationnel a toujours envie de le réintégrer à ma conception première: si In the Absence of Truth est l'aveux d'impuissance face au flux, peut-être ce Wavering Radiant en est-il simplement l'expérience...

Pas de commentaire pour les chansons qui suivent donc:

Isis-Hall of the Dead

Isis-20 Minutes/40 Years

Isis-Treshold of Transformation

Voilà encore une présentation de groupe que me tenait à coeur! Ainsi, mis à part Chimaira que j'ai présenté plus par "fun" que par adoration pour le groupe, vous disposez de grosses (très grosses) clefs pour comprendre, imaginer, mon évolution musicale: Marilyn Manson, Black Metal, Meshuggah, Devin Townsend.
Du coup, cette présentation me laisse un peu vide, mais au moins, elle m'a vraiment emballé parce que je suis vraiment passionné par leur musique...
Dans le grand espoir de vous avoir donné envie de vous plonger dans leur musique...


Dernière édition par Ezechielle le Mar 26 Jan 2010 - 21:23, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
rivela
Zen littéraire
rivela


Messages : 3875
Inscription le : 06/01/2009
Localisation : Entre lacs et montagnes

Isis Empty
MessageSujet: Re: Isis   Isis EmptyJeu 24 Déc 2009 - 19:07

Y a quand même une particularité avec ces groupes de metal c'est que leurs morceaux sont long 6-9 minutes souvent avec des intros assez lent avant d'envoyer la sauce.
Isis ils varient leur tempo ça commence lentement ensuite le rythme s'emballe, de nouveau rupture, le rythme est plus lent. C'est pas mal comme groupe ça me plait assez, le batteur martyrise beaucoup moins sa batterie que d'autre groupes, sinon la voix du chanteur enfin c'est la marque de fabrique metal. Le grand inconvénient de ce style pour moi c'est le chanteur.
Ma question, c'est une obligations pour les groupes métal de composer de morceaux très long avec rupture de rythme, si Isis ferait du 3-4 minutes avec le même tempo ça changerai quelque chose pour toi dans ton attirance pour ce groupe.
Sinon bravo Ezechielle de nous faire partager ta passion. bravo
Revenir en haut Aller en bas
Ezechielle
Sage de la littérature
Ezechielle


Messages : 2025
Inscription le : 03/03/2009
Age : 34
Localisation : Bruxelles

Isis Empty
MessageSujet: Re: Isis   Isis EmptyJeu 24 Déc 2009 - 21:40

Ben... dans la mesure où ce qui m'intéresse avec ce groupe est le "développement", alors oui, la longueur du titre à une certaine importance... mieux, j'adore les albums où les divisions en chansons sont "inutiles", par exemple, quelques albums de Devin Townsend sont composés en un bloc, et les albums d'Isis sont si cohérents qu'ils donnent cette impression. Je n'aime pas les albums fractionnés où les chansons ne se ressemblent pas, je suis très attaché à l'album comme oeuvre à part entière (et pas incidence, j'ai horreur du téléchargement -et encore plus du téléchargement légal, non seulement l'artiste gagne encore moins, mais en plus, il voit son oeuvre fragmentée, perdant ainsi toute sa cohérence, bref, c'est de la trahison!).
Mais bon, en soi, la longueur seule ne peut faire la qualité d'un morceau et dans l'absolu je ne préfère pas l'un à l'autre, mais Isis gère tellement avec les longs morceaux que j'aime lorsqu'ils composent des morceaux de 10 minutes, et oui, je me sens un peu arnaqué lorsqu'ils composent un morceau de 4 minutes parce que tout l'aspect "post-" se perd, on revient dans la chanson conventionnelle avec un développement limité...
Revenir en haut Aller en bas
Queenie
...
Queenie


Messages : 22891
Inscription le : 02/02/2007
Age : 44
Localisation : Un peu plus loin.

Isis Empty
MessageSujet: Re: Isis   Isis EmptyVen 25 Déc 2009 - 11:08

Isis Strop Bon.
Revenir en haut Aller en bas
rivela
Zen littéraire
rivela


Messages : 3875
Inscription le : 06/01/2009
Localisation : Entre lacs et montagnes

Isis Empty
MessageSujet: Re: Isis   Isis EmptySam 26 Déc 2009 - 10:02

Merci pour ta réponse Ezechielle
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Isis Empty
MessageSujet: Re: Isis   Isis Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Isis
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Parfum de livres… parfum d’ailleurs :: Images et sons :: Musique, maestro… :: Metal-
Sauter vers: