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| Jean Paul Dubois | |
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bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Lun 28 Avr 2008 - 20:43 | |
| - kenavo a écrit:
-
Non, sérieux.. tout comme toi, je trouvais qu'il a décrit cette partie de tel sorte qu'on a vraiment 'vécu' ce qu'il a vécu.. Mais voilà - j'ai toujours un peu de problèmes avec ces hommes qui veulent prouver à leurs pères qu'ils sont aussi des 'hommes' Kenavo quand tu dis :il a décrit cette partie de tel sorte qu'on a vraiment 'vécu' ce qu'il a vécu.. bulle dit: donc tu as le même regard que moi sur son parcours en fôret. peut-être le fait qu'il n'a pu avoir d'enfants, Paul se sentait diminué? un bout de paragraphe le médecin: dit à Paul, Vos gonades ne sont pas assez productives. Paul : Vous voulez dire que je ne pourrai jamais avoir d'enfants? le médecin: Pas par une voie naturelle. Paul: Quelque chose alors s'éteignit en moi. Je ne saurais dire quoi exactement. Mais j'éprouvai un vague sentiment de tristesse et de solitude. Je n'étais porteur d'aucune vie, pareil à un homme sans issue. Tous ceux qui s'étaient démenés avant moi pour me léguer unpatrimoine génétique avaient oeuvré pour rien. Anna prit la nouvelle avec un total détachement. Cette indifférence, réelle ou calculée, m'embarrassa. J'eus du mal à l'interpréter. Puis les jours et les semaines passèrent, et plus jamais nous ne reparlâmes de mes carences. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Lun 28 Avr 2008 - 22:04 | |
| [quote="kenavo"] Et je dirais que le plus grand trouble est à ce moment là qu'il découvre qu'il a une soeur - et en théorie c'est elle qui va peut-être faire poursuivre la ligne de son père.. et naturellement à ce moment il a le sentiment de devoir 'prouver' quelque chose à son père..
tu marques un point, c'est effectivement vrai que la demie-soeur peut elle continuer la lignée familiale. non par nom, mais par sang. | |
| | | Argantel Envolée postale
Messages : 121 Inscription le : 30/06/2008 Age : 49
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Dim 17 Aoû 2008 - 17:32 | |
| N'ayant rien lu de Jean-Paul Dubois et voulant commencer par quelque chose de facile, j'ai attaqué "Vous plaisantez monsieur Tanner". J'en avais eu de bons échos.
Le sujet est léger puisqu'il s'agit de la rénovation d'une maison de famille obtenue en héritage.
Le livre se lit très facilement et on suit, amusé, les mésaventures de ce pauvre monsieur Tanner qui a le don de tomber sur des "specimens" du monde de l'artisanat.
Le ton est vif et amène régulièrement le sourire, ce qui est le plus grand mérite de ce livre qui a coté de ça n'est qu'une succession de situations burlesques un peu redondantes à la longue.
J'ai trouvé que le livre manquait singulièrement de liant, les scènes s'empilant les unes derrière les autres.
Une lecture facile donc, qui ne me laissera pas un grand souvenir. Et qui surtout ne m'a pas donné envie de lire d'autres livres de lui. | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Dim 17 Aoû 2008 - 17:53 | |
| J'ai eu les mêmes débuts que toi Argantel, j'ai débuté par "Vous plaisantez monsieur Tanner"... Et j'était prêt à abandonner Dubois. Puis une bonne âme parfumée a insisté et j'ai lu "Une vie française" et "Tous les matins je me lève". Je trouve que ce serait dommage que tu n'essayes pas un autre, au moins "Une vie française" qui m'a emballé... (j'ai mon commentaire à publier, j'essaierai de le taper dans la soirée). | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Lun 18 Aoû 2008 - 0:02 | |
| Donc, après avoir pensé ne jamais relire cet auteur, j'ai entamé Une vie française, avec un peu de doutes. Mais ces doutes ont vite volé devant le texte et l'élan que donne Dubois a ce livre. L'histoire ? Paul Blick est un garçon qui avait 8 ans en 1958, date à laquelle, à la suite du drame de la mort de son frère aîné Vincent, sa grand-mère paternelle ET le général de Gaulle allaient pénêtrer dans la maison et s'imicer dans les relations intimes de sa famille. Le général d'abord, invité régulier pendant 10 ans à la table familiale, à la place qu'occupait Vincent - dans un beau poste Grandin. La grand-mère ensuite, Marie Blick, haineuse, méprisant la mauvaise alliance de son fils, anti-sémite, rabaissant sans arrêt Paul. Paul grandit ainsi, entre rejet par la grand-mère et absence morale de ses parents. Il se construit dans ses années de Gaulle, au contact de ses amis, David Rochas en particulier, fils d'un couple "se touchant sans cees", obsédé, tout son corps porté vers le sexe : - Citation :
- "Et là, David Rochas, 14 ans, élève de 4ème A au lycée Pierre de Fermat me raconta comment depuis près d'une année il s'enfilait jusqu'à la garde tous les rôtis de boeuf que mme Rochas, sa mère, faisiat préparer et larder, deux fois la semaine, par Pierre Aymar chef de comtoir à la boucherie centrale..."
Il se construit avant tout contre le conservatisme ambiant de sa famille... Il a 18 ans losqu'arrive mai 1968... Le reste du roman est souvent à l'aveant, proche de situations délirantes, mettant bien en place la jeunesse de Paul dans ces années... Le ton et le style rendent parfaitement l'insouciance et la légèreté des années de jeunesse étudiantes, contestataires et festives. La forme du roman présente la vie de Paul Blick en chapitre qui correspondent à l'évolution de la vie politique de la France. Il y a les années de Gaulle, les année Poher (deux fois), les années Giscard.... Et le ton de l'auteur va parfaitement épouser la courbe de la vie de Paul Blick ; la légèreté du style se perd et traduit bien le désarroi de Paul qui refuse d'entrer dans l'âge adulte, qui refuse "la vie normale"... Or, les moyens financier de sa belle famille lui permettent ce refus... La vie se poursuit, normale quand même, une épouse, une maîtresse, une passion, un loisir qui va devenir son métier. Puis sa vie professionnelle, personnelle va se déliter, un peu sans raison... La fin du roman, et la description de la relation père-fille est touchante qui fait que ce livre prend une autre dimension ; ce n'est pas seulement un livre qu'on traverse un sourire aux lèvres, mais un livre profond qui épouse et caractérise très bien les différentes époques que Paul Blick traverse. Tous les matins je me lèveDans ce livre, j'ai un peu retrouvé le style de "Vous plaisantez monsieur Tanner" : une série d'histoires, d'anecdotes relié par une histoire lègère : tous les matins, Paul Ackerman se lève, à midi. Mais, il y a deux choses qui m'ont fait apprécié ce livre : Tous les personnages secondaires que Paul rencontre, toujours présenté de la même manière : Dubois donne sa caractéristique principale, trait de caractère, bizarrerie, habitude... Puis son nom et les raisons de sa présence dans la vie de Paul. Et les nuits de Paul où il mène une triple carrière de rugbyman, de golfeur et d'homme-oiseau... Un roman léger où l'auteur mèle l'humour et le désespoir...
Dernière édition par Steven le Lun 18 Aoû 2008 - 9:40, édité 2 fois | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Lun 18 Aoû 2008 - 1:21 | |
| Argantel, écoute Steven et essaye de lire Une vie française. Peut-être que ce roman ne te plaira pas mais tu verras facilement qu'il est nettement plus consistant (en nombre de pages, en qualité et en style) que Vous plaisantez... | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Lun 18 Aoû 2008 - 9:11 | |
| Merci pour ce beau commentaire d 'Une vie Française Steven ...je suis contente qu'il t'ait plu Mais comme tu le précises et comme le rajoute Sophie, ne jamais commencer chez Dubois par Vous plaisantez Mr Tanner qui est une petite diversion sans prétention mais assez drôle sur les déboires d'un pauvre type qui hérite d'une maison. Pas de quoi en faire un roman pour certains, peut-être, mais pas de quoi l'assassiner non plus - Steven a écrit:
- Et les nuits de Paul où il mène une triple carrière de rugbyman, de golfeur et d'homme-oiseau... Un roman léger où l'auteur mèle l'humour et le désespoir...
C'est ce qui me plait tant chez lui, cette sorte de pudeur et de légereté mêlées pour masquer un désespoir latent. Et c'est ce que j'aime retrouver chez pas mal de mes auteurs fétiches: Pascal Garnier ou Hubert Selby Junior par exemple... Je sais ...vous allez dire que je me répète... mais c'est plus fort que moi! je le défendrai toujours ce Dubois | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Jeu 21 Aoû 2008 - 12:45 | |
| Cette année, on n'en annonce que 676! Une rentrée littéraire faussement modeste, avec quelques découvertes insolites et beaucoup de noms attendus. Parmi ceux-ci, le nouveau Jean-Paul Dubois – «Les Accommodements raisonnables» – fait la part belle aux marchands d'illusion.
Corina Ciocârlie Le Jeudi 21/08/08
L'intrigue de son roman n'a rien à voir avec le Québec, mais c'est bien d'un de ses nombreux séjours à Montréal que Jean-Paul Dubois a ramené la formule, qu'il applique avec nonchalance à la vie de couple. Car l'accommodement raisonnable, notion juridique canadienne issue de la jurisprudence du monde du travail, est une manière d'assouplir une norme qui, pour l'un ou l'autre des citoyens, pourrait s'avérer discriminante. Outre l'âge, la grossesse, le handicap ou les convictions religieuses, le sexe est bien évidemment considéré comme une source inépuisable de mécontentement au sein de la population… Paul Stern – toulousain, la cinquantaine, écrivain à ses heures – tâche de faire face à la profonde dépression où s'enfonce sa femme Anna, ainsi qu'au scandale du remariage de son père Alexandre. Tout en luttant contre les ravages de la Moclamine et du Seroplex sur la libido, il lui faudrait donc accepter qu'un modeste fabricant de tondeuses à gazon finisse par jouer les armateurs de province, grâce à l'héritage indécent légué par un frère richissime et détesté. Inutile de préciser que, sur un front comme sur l'autre, la bataille est perdue d'avance…
French script doctor
Comment se fait-il que, pour vivre un seul jour de plus, nous soyons prêts à tous les compromis? se demande Paul Stern, dépité. Quels accommodements, plus ou moins raisonnables, permettent à un veuf rigoriste et dévot de se muer en futur époux jouisseur et flambeur? En quelques semaines, l'inénarrable Alexandre passe des soucis du livret A aux douceurs du CAC 40, se débarrassant sans regrets de sa morale janséniste et débutant ainsi, à soixante-dix ans et des poussières, une curieuse carrière de «gigolo des mers». Après avoir testé un certain nombre de métiers «vigoureusement manuels», Paul Stern se cantonne, lui, à la fabrication de petites fictions pour l'audiovisuel – scénarios, séries pour la télévision, adaptations pour le cinéma. Sa capacité de reconstruire en urgence des projets jusque-là jugés insatisfaisants lui permet d'entrer dans le monde fantaisiste des scri pt doctors: «Incapable d'aider ma femme, de soigner mes propres névroses, de rassurer mes enfants, voilà que l'on me tenait pour un spécialiste susceptible de réanimer et de guérir des films donnés pour morts». La proposition d'un studio de cinéma – passer quelques mois à Hollywood pour réécrire le scénario d'un film français afin d'en tirer un remake – tombe à pic. Persuadé qu'il tient là l'occasion de prendre ses distances avec un père perdu et une femme endormie, Paul Stern boucle rapidement ses valises. Abandonner la charge de la réalité pour fuguer vers une irréelle destination transatlantique, voilà qui lui permettrait sans doute d'arrêter de faire semblant de ne pas voir que les autres font semblant… Onze heures de vol et trente pages plus tard, le fuyard constate, en effet, que la distance possède un pouvoir apaisant «selon une règle d'une simplicité mécanique»: plus on s'éloigne de ses problèmes, plus ceux-ci diminuent en taille et en intensité. Mais embauché par la Paramount, Stern découvre un univers complètement factice, qui le renvoie une fois de plus à ses propres trahisons. Refusant d'assumer des cauchemars qui ne sont pas les siens, le French script doctor continue de se dire que dans la vraie vie, à L.A. comme à Toulouse, il suffit de trouver des accommodements raisonnables. C'est d'ailleurs à ce moment-là que, dans un couloir des studios, il rencontre l'irrésistible Selma Chantz, qui est le sosie parfait d'Anna, avec trente ans de moins.
Succès facile
Dans ce remake à la française d'un drame hollywoodien tourné par Aldrich en 1968 (The Legend of Lylah Clare, que Stern se promet d'ailleurs de découvrir en DVD), les ingrédients du succès facile se mélangent astucieusement: péripéties, adultère, suspense, déjà-vu, dîners mondains avec Nicholson en guest star – tout y est, sauf, justement, le formidable souffle romanesque qui, pour le plus grand bonheur du lecteur, emportait Une vie française. Alors qu'il bavarde avec Selma comme deux soi-disant employés de bureau sans obligations familiales, charmants, disponibles, laissant simplement venir à eux l'intimité du soir, Paul Stern entend poindre au fond de lui un murmure insidieux: «Est-ce tromper sa femme que de baiser son double?». Faute d'être sincère, la réponse a le mérite d'être bien formulée: «Je ne baisais ni ne trompais personne, j'étais simplement assis dans le bureau d'une compagnie cinématographique avec une jeune femme qui avait l'âge de mes enfants et le visage de leur mère». Tandis que le fils Stern passe le plus clair de son temps à aller et venir entre les injonctions de la réalité et l'exubérance de la fiction sans être capable de déterminer la frontière censée les séparer, son père, Alexandre, devenu athée sur le tard, semble avoir choisi son camp une fois pour toutes: «Un jour j'ai lu une phrase qui m'a beaucoup plu. Elle disait à peu près ceci: dites à un type qu'il y a 300 millions de planètes dans le ciel et il vous croira sur parole, ajoutez que le banc devant lui vient d'être repeint de frais et il ne pourra pas s'empêcher de le toucher du doigt pour vérifier. Toutes ces religions de merde ont bien compris ça, plus l'histoire est énorme, plus elle paraît inconcevable, et plus ça marche». Plus l'histoire est énorme et plus ça marche – à méditer en ce début d'automne, traditionnellement propice aux auteurs de best-sellers et autres marchands d'illusion romanesque…
Lien: ICI | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Lun 6 Oct 2008 - 18:28 | |
| Les accomodements raisonnablesEditions de l'Olivier-260p- Lu au dessus dans le post de Kenavo: - Citation :
- Dans ce remake à la française d'un drame hollywoodien tourné par Aldrich en 1968 (The Legend of Lylah Clare, que Stern se promet d'ailleurs de découvrir en DVD), les ingrédients du succès facile se mélangent astucieusement: péripéties, adultère, suspense, déjà-vu, dîners mondains avec Nicholson en guest star – tout y est, sauf, justement, le formidable souffle romanesque qui, pour le plus grand bonheur du lecteur, emportait Une vie française.
Alors, je me doute qu'avec ce roman, les détracteurs de Dubois vont se jeter dessus et invoquer le succés facile et tout le toutim...En essayant d'être le plus objective possible , je vais tenter de vous le commenter. Mais comme vous le savez, pour arriver à ses fins, on travestit souvent la vérité C'est un peu ça dont nous parle Dubois finalement...Et il en parle bien! Extrait - Citation :
- « – Le tapis roulant qui achemine le cercueil au cœur du four rencontre une anomalie. Le système d’allumage des rampes de gaz est également affecté par la panne. J’espère que nous allons solutionner ces problèmes très rapidement. Sa voix flûtée, haut perchée, tranchait avec la gravité de son allure, comme s’il était doublé par un ridicule personnage de dessin animé. Mon père hocha la tête avec un léger sourire qui pouvait laisser croire à une certaine bienveillance. En réalité, je savais qu’il pestait intérieurement contre cet accroc mécanique qui retardait le moment tant attendu où le sauteur partirait en fumée. – Décidément, ton oncle nous aura fait chier jusqu’au bout. »
Jean-Paul Dubois nous dresse encore ici le portrait d'un homme qui s'interroge face à son paysage habituel changeant et la transformation de ses proches. A commencer par son père devenu subitement, lors du décès de son ainé, le double de ce frère qu'il a toujours haï. Puis Anna, sa femme, en dépression chronique qui s'enferme dans le silence pour fuir une réalité qu'elle ne parvient pas à appréhender. Son départ à Hollywood sera un prétexte pour tenter de comprendre et même repartir à zéro. Mais n'est-on jamais le même ? Ce sont tous ces petits arrangements avec la vie qui sont décrits ici, ces constats de lâcheté et de mensonges que l'on se fait pour s'accomoder d'un quotidien qui s'érode, même si l'on sait au fond que tout ceci n'est qu'illusion. Des masques dont on se parre pour éviter de se voir de face et qui peuvent ressurgir lorsque brusquement la réalité nous rattrape. Dubois nous parle à travers ce prisme, de la difficulté d'être soi-même, fidèle à nos valeurs, de ces compromis que l'on se fait et qui finissent toujours par nous révéler, mais aussi de l'urgence du temps qui passe et qui oblige à être soi, à assumer toutes nos faiblesses... ... J'ai encore aimé le regard de l'auteur, toujours le même: gentiment lucide, mi tendre, mi ironique, juste un peu plus mûr. L'homme n'en finit pas de se rendre des comptes et c'est ce qui lui confère autant de charme, je trouve! Parce qu'il essaie toujours d'être honnête au final, malgré ce jeu de double dont il use et qui fait la marque de tout homme. Ne jamais être dupe de soi. Voilà ce à quoi Dubois s'attache. Et j'aime ça ! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Lun 6 Oct 2008 - 19:10 | |
| On ne pourra pas dire que tu ne te donnes pas de mal Aériale!... Alors, c'est peut-être ridicule de ma part mais à mes yeux ce qui le dessert justement cet homme-là, c'est ce physique de vieux beau...que toutes les dames semblent admirer... J'ai lu Parfois je ris tout seul et Vous plaisantez Monsieur Tanner... Je sais que ces deux ouvrages ne sont pas les préférés d'Aériale mais ils m'ont bien fait rire... Le premier est très mordant...sur le couple, l'amour... Et le second n'est pas à condamner du tout...Certes il a dû cumuler sur un même propriétaire tous les problèmes que l'on peut rencontrer lorsqu'on restaure une maison mais, pour avoir fait beaucoup de travaux dans des maisons à restaurer autrefois, il me parle...Et les personnages, caricaturaux certes, sont irrésistibles...Des personnages pour le théâtre! | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Jeu 30 Oct 2008 - 0:36 | |
| " Je voulais interroger Grandin sur cette réalité, justement, sur ces liens invisibles qui nous reliaient les uns aux autres, qui faisaient que nous étions tous censés avoir envie de vivre un jour de plus. Et que, pour cela, nous étions prêts à tous les compromis, tous les accommodements raisonnables. Il me fallait une réponse de spécialiste, une réponse immédiate à une question que j'étais incapable de formuler.."
Je pense que c'est très dommage que Jean Paul Dubois n'ait pas davantage discuté avec Aériale au hasard des rencontres. Elle lui aurait dit, elle, que ces accommodements raisonnables , ce n'est pas la peine, on le sait tous, d'aller chercher très loin comment y parvenir..Qu'ailleurs l'herbe n'est que rarement plus verte. Qu'un petit café en bord de mer avec un bon bouquin ( ou une pelouse bien coupée à Toulouse..),ça peut être parfait .. Et qu'il ne suffit pas de rencontrer des Anna californiennes qui ont vingt de moins que la vraie Anna ou d'avaler des mixtures de champignon arrosé de thé pour tout d'un coup devenir totalement différent .
Oui, mais Jean Paul Dubois n'a pas demandé à Aériale, et peut être tant mieux, cela nous aurait privés de ce sympathique roman lucide, tendre et ironique, comme le dit si bien Aériale!
A noter que la couverture est signée Guy Peelaert, que j'ai déjà croisé ce nom ( l'ancien avatar bowien de Tommy), et que je vais me pencher un peu plus sur ce Guy Pellaert! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Jean Paul Dubois Jeu 30 Oct 2008 - 1:48 | |
| Très bien Marie ! Voilà quelqu'un qui parle drolement de Dubois et d'Aériale. Comment résister à l'humour ?! | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Jeu 30 Oct 2008 - 8:21 | |
| Oui, merci pour ton post plein d'humour Marie et qui correspond bien à l'esprit Dubois aussi. Comme tu le résumes toi-même, - Citation :
- Oui, mais Jean Paul Dubois n'a pas demandé à Aériale, et peut être tant mieux, cela nous aurait privés de ce sympathique roman lucide, tendre et ironique, comme le dit si bien Aériale!
Ces adjectifs lui correspondent parfaitement. Lucide, drôle et tendre. Comment résister? - coline a écrit:
- Alors, c'est peut-être ridicule de ma part mais à mes yeux ce qui le dessert justement cet homme-là, c'est ce physique de vieux beau...que toutes les dames semblent admirer...
Coline, ce n'est pas tant son physique (bien que ... ) c'est ce qu'il dit quii fait craquer les dames. A croire que les hommes qui savent faire rire de leurs ratés ne sont pas légion | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Jean Paul Dubois Jeu 30 Oct 2008 - 9:49 | |
| J'ai Une vie française à la maison mais mon homme me l'a piqué, il faut que j'attende donc qu'il l'ait terminé... Mais j'ai hâte, ce sera ma prochaine lecture | |
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| Sujet: Re: Jean Paul Dubois | |
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| | | | Jean Paul Dubois | |
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