Paul Wenz

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

Un monsieur qui me pose quelques problèmes pour le 'classer': écrivain australien.. chez nous ce sont des auteurs anglophones 'nés ailleurs', donc, je vais le mettre chez les auteurs français: d'après naissance, et français est resté la langue qu'il a choisie pour écrire la majeure partie de ses oeuvres Wink

Citation :: Paul Wenz est un écrivain australien de langue française né à Reims le 18 août 1869, mort à Forbes, Nouvelles-Galles-du-Sud, Australie, en 1939.

Écrivain australien de langue française et grand voyageur. Il écrivit tout d'abord sous le pseudonyme de Paul Warrego, puis sous son propre nom. Quasiment inconnu en France, il est devenu un auteur "classique" en Australie. En effet, c'est au début du siècle que Paul Wenz émigra aux antipodes, exerçant divers métiers (berger, éleveur) dans le bush, et écrivant plusieurs de ces romans et nouvelles situés dans le bush des Nouvelles-Galles du Sud.

Paul Wenz fut, avec Pierre Louÿs, condisciple d'André Gide à l'École Alsacienne à Paris, puis à la maison Sainte-Beuve. Il renoua les liens avec ce dernier et leur correspondance a été publiée par Jean-Paul Delamotte à la fin du volume Le Pays de leurs pères, réédité récemment. Gide fit publier dans la NRF de 1910 une nouvelle de Paul Wenz, Le charretier.

Source: wikipedia

je vous invite de visiter la page avec sa biographie sur le site de Zulma: ici, quand on parle d'un voyageur Paul Wenz 162492

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

L’Écharde

Citation :: 4e de couverture
« La journée avait été dure pour John Iredale et pour son manager ; ils avaient fait passer trois mille brebis dans les yards. La poussière poivrée leur avait brûlé les yeux, leurs mains étaient égratignées par les graterons, et le maniement des bêtes récalcitrantes leur avait donné une onglée lancinante qui durait encore. » On est en Nouvelles-Galles du Sud. En plein bush australien. John Iredale, jeune boss de la station de Tilfara, doit songer à remplacer Ah Sin, son cuisinier chinois qui s’apprête à rejoindre sa terre natale.
L’arrivée de la nouvelle housekeeper, ambitieuse et jolie, va transformer la vie du homestead et peu à peu faire vaciller tout un univers qui a, sous la plume subtile et rude de Paul Wenz, tous les attraits d’un nouvel Éden.

Le mot magique qui a projeté ce livre dans mes mains, était Australie. Un de ces sujet littéraire pour lequel j’ai une affinité et ne peux que difficilement résister.
En plus, c’est édité chez Zulma, en plus un auteur à ‘re-découvrir’, étant un classique dans sa patrie choisie…

En ce qui concerne le roman, je dirais que le personnage principal est le bush australien. Wenz le décrit de façon qu’on puisse non pas seulement être sûr qu’il y a vécu pendant des années, mais qu’il l’adore. Jamais on n’a trop chaud, trop soif, il n’y a jamais trop de poussière. Il n’y a pas des serpents ou autres animaux dangereux qui viennent embêter les hommes vivant dans cette région.. c’est en effet une sorte d’Éden..
Mais l’auteur ne s’appelle pas B.C., donc il y a un peu plus que l’harmonie et la paix.
Et cette histoire entre Susie, la housekeeper qui va partir de la station Tilfara pour la hanter avec sa haine pendant les années à venir est très bien écrit, très moderne (j’ai réalisé seulement vers la fin que l’auteur a publié ce roman en 1931 !) et si on aime des récits se situant en Australie, on va adorer l’Écharde

Oh! Merci Kenavo ! Quelle belle trouvaille !!! Je veux absolument lire ce livre... pour me retrouver là-bas. joie

Spoiler:

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

Cachemire a écrit:

Oh! Merci Kenavo ! Quelle belle trouvaille !!! Je veux absolument lire ce livre... pour me retrouver là-bas. joie

Spoiler:

j'ai beaucoup pensé à toi en lisant ce livre.. et je me suis dit que tu devrais aimer..
ses descriptions du bush et de la vie là-bas sont très réussi..
(en plus il parle plusieurs fois de Broken Hill, qui m'a fait repenser à Arthur Upfield Wink

Spoiler:

Léoparde domestiquée Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007

kenavo a écrit:: L’Écharde

Le mot magique qui a projeté ce livre dans mes mains, était Australie. Un de ces sujet littéraire pour lequel j’ai une affinité et ne peux que difficilement résister.
En plus, c’est édité chez Zulma, en plus un auteur à ‘re-découvrir’, étant un classique dans sa patrie choisie…

Pour les même raisons que toi ce roman s'est retrouvé dans mon sac dernièrement!
Ton commentaire a l'air séduisant Kena! Je vais donc l'entamer dès que j'aurai fini celui en cours...
Paul Wenz Icon_cheers

Zen Littéraire Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007

aériale a écrit:: Pour les même raisons que toi ce roman s'est retrouvé dans mon sac dernièrement!

je te souhaite bonne lecture

Zen littéraire Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010

L'écharde

« Susie devenait pour lui une écharde avec sa douleur lancinante, sourde, énervante. »

Trois hommes vivent en harmonie au cœur du bush australien. L’un est le patron de la Station (autrement dit de l’exploitation), vieux garçon, les deux autres travaillent pour lui. L’harmonie sera rompue quand le cuisinier chinois sera remplacé par une belle jeune femme qui souhaitait un autre destin…
Seulement, John ne le voit pas tout à fait comme cela. Et les ennuis ne font que commencer…
Si les hommes ont une place forte dans ce roman, l’univers rude et terreux de ce coin perdu de nouvelle- Galles du sud est lui aussi un personnage à part entière.
Susie, va tout bouleverser sur son passage. Femme amère, et qui se sent rejetée,elle est rongée par la jalousie, et l’envie de détruire. Mais à force de haine, de rancœur et de rancune, c’est elle qui va payer le prix de son aveuglement.
Court, mais assez intense, ce roman, qui contrairement aux apparences n’a rien de la saga amoureuse, se déroule sur plusieurs années, et témoigne joliment de l’attachement profond de Paul Wenz pour l’Australie. Le dépaysement est garanti.
Publié en 1931, l’écharde surprend par sa modernité.

Main aguerrie Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France

L'écharde

Ecrit en 1931, par un français, ce livre se déroule dans le bush australien.
Bien que datant de plusieurs années, le roman semble très actuel (si on fait abstraction des moyens de transport et de communication) : les distances sont toujours immenses, le climat est le même et quelle que soit l’époque, il peut y avoir des personnes en jalousant d’autres.

Il est précisé dans le récit que Susie est « l’écharde »… Plus que Susie, je dirai que la jalousie (aussi présente que le bush) est « l’écharde ». Incrustée sans blesser, elle finit par titiller, se faire sentir, de plus en plus douloureusement et sin on ne l’ôte pas, elle continue de creuser loin loin….devenant une haine tenace qui se nourrit d’elle-même et permet d’exister….

J’ai beaucoup apprécié cette histoire, l’atmosphère de ce bush si bien retranscrite, l’évolution des personnages (Susie la femme parfaite pour tenir la maison de trois célibataires mais….), les interactions entre les uns et les autres décrites sans fioritures mais avec précision pour qu’on s’imagine les événements.

Il y a des petits bouquins, comme ça, qui ne font pas beaucoup parler d’eux mais qui méritent d’être réédités, découverts et lus…

» Paul Verlaine
» Paul J. Mc Auley
» Paul Vacca
» Paul Blackburn
» Coup de coeur du jour