Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Gail Jones [Australie] Lun 22 Fév 2010 - 2:41 | |
| - Citation :
- Gail Jones (née le 17 juin 1955) est une romancière, nouvelliste et essayiste australienne.
Gail Jones est née à Harvey, en Australie-Occidentale. Docteur ès lettres, elle a longtemps enseigné comme professeur associé au département de littérature de University of Western Australia, à Perth, et est aujourd'hui professeur à Sydney, au sein du comité de recherche sur l'écriture et la société (Writing and Society Research Group) de University of Western Sydney. Elle partage son temps entre l'écriture, la recherche et l'enseignement universitaire (écriture littéraire, théorie littéraire, littérature et littérature postcoloniale, cinéma et cultural studies).
Gail Jones est l'auteur de quatre romans : Sorry (2007), paru en français sous le titre Pardon (Mercure de France, 2008)[1], Dreams of Speaking (2006), Sixty Lights (2004) et Black Mirror (2002).
Ses premiers livres publiés ont été des recueils de nouvelles : Fetish Lives (1997) ; The House of Breathing (1992).
Elle est également l'auteur d'un essai, The piano (2007), sur le film éponyme de Jane Campion.
source: wikipedia Pardontraduit de l'anglais ( Australie) par Sika Fakambi Premier roman traduit de l'australienne Gail Jones qui, à travers quatre personnages, parle de façon passionnante de l'Australie des années 30 à 50. - Citation :
Je crois qu'en arrivant en Australie Nicholas- mon père- avait eu le sentiment de redevenir héroïque. Un homme des frontières, un Blanc, le coeur plein d'aspirations coloniales. A peine Stella et lui avaient débarqué à Broome, à l'extrémité nord-ouest du continent, qu'il avait senti naître en lui la promesse et l'appel de l'aventure, cependant que sa femme, le regard tourné vers le passé, n'avait rencontré là que vide et désolation. Ce couple d'anglais absolument banal,mais très mal assorti, un anthropologue et une passionnée de Shakespeare, va s'embarquer pour la grande aventure ! - Citation :
- Si Nicholas avait choisi l'Australie pour terrains de recherches, c'est que cela en appelait à son sens de la déraison: quel Anglais normalement intelligent pouvait délibérément s'exiler en Australie? Un continent noir, certes, et regorgeant d'insolubles mystères. Il se peut aussi que Nicholas ait eu en tête de punir sa pâle et insipide épouse, qu'il avait voulu entraîner loin de l'emprise de ses soeurs, et la rendre plus dépendante de lui...Nicholas ne savait pas qu'il allait rester plus de dix ans là bas, ni qu'il allait y mourir, à quarante-six ans...
L'histoire est racontée par Perdita ( prénom choisi bien sûr par la mère pour cet être absolument pas désiré issu de son ventre), et le fond du roman est le meurtre du père , égorgé par l'une des trois femmes présentes, Perdita donc, sa mère qui ne s'exprime qu'en récitant des sonnets de Shakespeare,quand elle n'est pas internée, et Mary, une jeune aborigène, domestique, avec laquelle Perdita a été élevée . Mais à vrai dire, on se doute très vite de l'identité de l'auteur du crime, même si ce n'est confirmé qu'à la fin du roman. Ce qui m'a passionnée ,c'est la vie de ces anglais complètement étrangers à ce pays inconnu, qui essaient de recréer leur petit bout d'Angleterre, et le personnage de Perdita,elle-même, qui peine, on la comprend, à trouver une identité. Un beau mélodrame ponctué d'extraits de Macbeth, d'Au coeur des ténèbres et de Rebecca.. | |
|