Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Nuruddin Farah [Somalie]

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Sophie
Sage de la littérature
Sophie


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MessageSujet: Nuruddin Farah [Somalie]   farah - Nuruddin Farah [Somalie] EmptyMar 23 Mar 2010 - 12:53

farah - Nuruddin Farah [Somalie] Nuruddin_farah

Nuruddin Farah est un écrivain somalien de langue anglaise, né en 1945 à Baidoa dans le sud de la Somalie. Il a grandi dans l'Ogaden, une province de l'Éthiopie proche de la Somalie.
Au cours de sa jeunesse, il a appris le somali, l'amharique, l'arabe, puis l'anglais et l'italien. Entre 1969 et 1972, il a contribué à la mise en place de la transcription du somali selon l'alphabet latin (le somali n'avait, jusque là, d'existence qu'en tant que langue orale).

Il publie son premier roman, From a Crooked Rib, en 1970, un an après la prise de pouvoir par le général Siad Barre, qui devint ensuite sa bête noire et dont la politique dictatoriale et autocratique servit de toile de fond à sa première trilogie, publiée entre 1979 et 1983.
Après plusieurs années passées à étudier en Inde, en Angleterre et en Italie, il publia, en 1975, un second roman, A Naked Needle, qui lui valut les foudres du régime et l'obligea à s'exiler définitivement.
Entre 1975 et 1992, il poursuivit une vie d'errance, s'installant tour à tour dans plusieurs pays africains (Kenya, Éthiopie, Gambie, Nigeria) et refusant, comme certains de ses confrères, de s'installer aux États-Unis, où de nombreuses universités l'invitaient pourtant.
Après la chute du dictateur et l'effondrement de l'État somalien, il revint à deux reprises en Somalie, mais toujours en courant de grands risques personnels.

Il a publié deux trilogies romanesques qui constituent, à ce jour, l'essentiel de son œuvre. La première comprend les romans Sweet and Sour Milk (1979), Sardines (1981) et Close Sesame (1983), et évoque les combats d'un groupe clandestin contre la dictature militaire de Siyad Barre. La deuxième, dont le titre général est Blood in the Sun (« Du sang au soleil »), comprend les romans Maps (1986), Gifts (1992) et Secrets (1998).
Il est aussi l'auteur d'un essai fondamental sur la diaspora des années 1990 Yesterday, Tomorrow, (2000), préfacé par Jean-Christophe Rufin, et de plusieurs pièces de théâtre, jouées mais non publiées. Il a confié en 2003 qu'il ne les ferait paraître qu'une fois qu'elles auraient été jouées à Mogadiscio.
Son œuvre est l'une des plus importantes de l'Afrique anglophone, et même de la littérature de langue anglaise. Son approche de sujets complexes au travers d'une langue habitée, poétique et refusant les conventions romanesques, lui a valu l'estime de la critique et d'un lectorat de plus en plus nombreux. Ses romans sont traduits dans une quinzaine de langues, et il a obtenu, en 1998, le prestigieux Prix Neustadt.
Son dernier roman publié, Links (2003, édition sud-africaine ; 2004, édition américaine), marque une forme de tournant, dans la mesure où il s'agit d'un récit empruntant ses formes et ses codes au western. Le plus surprenant, sans doute, est la faible part, dans Links, des voix féminines, toujours essentielles dans l'œuvre de Nuruddin Farah, au point même que les éditeurs de son premier roman crurent que l'auteur était réellement, comme la narratrice, une jeune paysanne. De fait, Nuruddin s'est souvent montré très inventif dans son approche des thèmes couramment abordés par les théoriciens des Gender Studies, allant jusqu'à critiquer, dans Maps, les dérives phallogocentriques du nationalisme à travers la métaphore de la menstruation masculine.


Nuruddin Farah est l'auteur de très nombreux articles. Essayiste et polémiste fin, il adopte un style parfois déconcertant et métaphorique, qui ne l'empêche pas de prendre des positions souvent radicales et ne font pas mystère de ses inimitiés.
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Sophie
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MessageSujet: Re: Nuruddin Farah [Somalie]   farah - Nuruddin Farah [Somalie] EmptyMar 23 Mar 2010 - 12:56

TERRITOIRES

L'histoire est dure, évoquant une partie de l'histoire de cette partie de l'Afrique qui a bien souffert: la revendication d'un bout de terre somalien, l'Ogaden d'où est originaire Farah, par les Ethiopiens. Le personnage principal est un petit garçon, qui grandit pour devenir adulte. Il débute tristement sa vie, sans parents mais est recueilli par une femme qui va l'élever, adoptant parfois des attitudes équivoques. En grandissant, il va s'éloigner d'elle, géographiquement en allant habiter chez un oncle, et sentimentalement. Il s'éloigne parce qu'elle ne fait pas partie de la bonne ethnie, qu'il en a honte et qu'il ne sait pas vraiment où se situer par rapport à elle. Il grandit, entre à l'université et se radicalise: la Somalie aux Somaliens, les Ethiopiens n'ont rien à faire dans leur pays. Et là, j'ai du mal à comprendre, à accepter ce cheminement.

Un roman surprenant qui a le mérite d'exister puisqu'il parle de la Somalie, de ces guerres ethniques qui nous dépassent et dont on ne parle quasiment jamais. Mais c'est aussi un livre assez ardu dans la narration: j'ai parfois eu l'impression de passer du coq à l'âne, le changement de personne (des chapitres à la troisième personne d'autres à la deuxième du singulier: mais qui est ce narrateur?)n'a rien arrangé. Peu à peu, j'ai compris que des années avaient passé; or, l'auteur n'a à aucun moment donné d'indications temporelles. C'est moi qui ai déduit que les années avaient passé.

Au final donc, un roman certes intéressant, qui donne envie d'approfondir le sujet mais un style qui m'a assez peu convaincue, parfois ennuyée.

Je n'ai pas le livre sous les yeux mais il me semble que ce roman fait partie d'une des trilogies écrites par l'auteur.
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kenavo
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MessageSujet: Re: Nuruddin Farah [Somalie]   farah - Nuruddin Farah [Somalie] EmptyMar 23 Mar 2010 - 13:29

Merci pour ce fil
un auteur avec lequel je vais faire une escale en Somalie pour mon voyage autour du monde en livres Very Happy
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traversay
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MessageSujet: Re: Nuruddin Farah [Somalie]   farah - Nuruddin Farah [Somalie] EmptyMer 12 Mai 2010 - 0:38

farah - Nuruddin Farah [Somalie] Arton17724

Exils

Citation :
Après vingt ans d’exil à New York, Jeebleh décide de retourner en Somalie, son pays. Au programme : trouver la tombe de sa mère et aider son ami d’enfance Bile à récupérer Raasta, sa fille enlevée. Mais quand il débarque à Mogadiscio, Jeebleh se rend compte que la situation a radicalement empiré. Les clans ont divisé le pays, les adolescents prennent les gens pour des cibles et les Américains ont la gâchette facile. La tâche de Jeebleh est complexe, d’autant qu’on se méfie de lui. A quel clan appartient-il aujourd’hui ? Dans ce monde chaotique où rien ni personne n’est ce qu’il paraît, où chaque mot peut être une bombe, la petite Raasta, nommée la Protégée, représente l’espoir. Ses mots, sa présence sont le seul réconfort de ce peuple de vautours gouverné par la peur.

Chaque chapitre d'Exils, de Nuruddin Farah, s'ouvre par une citation de L'enfer de Dante. On ne saurait trouver mot plus approprié pour décrire Mogadiscio, capitale d'une Somalie exsangue et en proie à la guerre civile depuis des années : Enfer. Dans cette ville de mort et de désolation, Farah raconte dans une langue claire et réaliste les sensations d'un exilé de retour dans son pays, lui qui est désormais plus américain que somalien, quoique ... Rien n'est sûr, surtout pas les amis d'hier, dans cette jungle urbaine où les seigneurs de guerre règnent en maître (la Somalie n'a plus de gouvernement à proprement parler depuis le début des années 90). Le roman de Nuruddin Farah ne vaut pas que pour son aspect documentaire et politique (qui s'intéresse aujourd'hui à la Somalie ?), il est aussi un remarquable thriller, certes chaotique et parfois très sinueux, mais d'une implacable efficacité et passionnant. Et comme toujours chez l'écrivain somalien, ce sont les femmes qui représentent le seul espoir possible pour l'avenir de son pays natal. Même si cet espoir est ténu et fuyant comme une balle traçante dans la nuit.
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MessageSujet: Re: Nuruddin Farah [Somalie]   farah - Nuruddin Farah [Somalie] EmptyVen 9 Juil 2010 - 13:58

Dons.

Citation :
Avec le talent qu'on lui connaît, Nuruddin Farah nous fait entrer au cœur de la réalité somalienne et nous détache d'une vision "exotique" de la littérature africaine, s'attachant aux cheminements individuels plus qu'aux péripéties. Les dialogues portent l'argumentation originale et pénétrante de Nuruddin Farah, et la manière tout à fait personnelle de ce grand auteur de poser des questions profondes, ici sur la valeur de l'aide humanitaire et des "dons" de l'Occident à l'Afrique. "Dons" est le deuxième volet de sa trilogie comprenant "Territoires", "Dons", "Secrets".
Le don est au cœur de ce livre. Sous toutes ses formes : don des puissants aux plus pauvres (aide financière, aide alimentaire…), don de l’épouse à l’époux, don de la mère à ses enfants, don d’un parent expatrié aux siens restés au pays… Ce que reçoit le bénéficiaire, ce qu’en tire le donateur.
Mais ce livre reste un roman ; ce n’est pas un essai sur la situation en Somalie et plus généralement dans les pays du Tiers-monde. Nous suivons les pays de Duniya, mère de 3 enfants, deux jumeaux nés de son premier mari aveugle et beaucoup plus âgé qu’elle et une fillette conçue avec son second mari, journaliste et alcoolique de son état. Mariée deux fois mais jamais amoureuse, elle rencontre Basaaso au hasard d’une pénurie de carburant qui paralyse la capitale.
Un livre très agréable qui nous montre le quotidien de cette famille somalie habitant Mogadisho. Une écriture que j’ai trouvé très intéressante, vive, alerte mêlant narration et nombreux dialogues.
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