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Ogres de Barback est un groupe de musique de rue français, mélangeant chanson, rock et musique de monde, aux influences variées allant de Jacques Brel à la musique tzigane en passant par Renaud.
C'est en 1994 que le groupe est officiellement formé, quand Alice et Mathilde rejoignent leurs grands frères Fred et Sam. Ils commencent par jouer un peu partout, dans le métro, dans de petits cabarets, dans la rue. Une première partie des Têtes Raides en guise de coup de pouce, et c'est parti pour les albums.
En 1997 ils sortent
Rue du temps, un premier album auto-produit, dans lequel on retrouve la chanson
Rue de panam, qui est devenue comme un hymne, et qu'ils reprennent à chacun de leur concert. Deux ans plus tard naît
Irfan le héros, avec des titres comme
Contes, vents et marées, fort représentatif des Ogres. Puis en 2000 apparaît un album un peu spécial, composé de deux parties,
Fausses Notes, cinq chansons enregistrées en live, et
Repris de justesse, présentant des reprises très réussies comme autant d'hommage à Brassens, Renaud, Perret, Mano Negra, aux Têtes Raides et aux Béruriers Noirs. La reprise de ce dernier groupe punk,
Salut à toi, est également devenue une emblême du groupe. Ils partent en tournée sous le chapiteau de Latcho Drom, où Les Hurlements d'Léo les rejoindront plus tard, et avec lesquels ils enregistreront
Un air deux familles. En 2001, ils proposent
Croc'Noces, et évoquent leurs débuts dans la chanson
La manche.
"Je me souviens de ce temps où l'on jouait pour deux francs, au mieux le soir contre un coup à boire le sourire d'une douce fille comme pourboire.. Je me souviens de ce temps pauvre mais pas mécontent de remplacer mon manque d'argent par le sourire de tous ces gens. La vie comme elle venait si bien qu'on jouait sur les marchés, dans le métro à s'en essouffler, dans les bars, les cafés, sur les rues, les pavés."
Leur sixième album est un conte musical, la pochette-livre est réalisée par leur illustratrice attitrée, Aurélia Grandin, auteur notamment du Musée de la Baleine, ou de Raymond, pêcheur d'amour et de sardines, pour les amateurs. Les Ogres présentent ici
La pittoresque histoire de Pitt'Ocha, avec l'aide de leurs invités (Pierre Perret, Tryo, Debout sur le Zinc,...).
En 2004,
Terrain vague propose une série de chansons tantôt tristes, tantôt rock, tantôt teintées de leurs origines arméniennes, avec notamment
3-0, une chanson humoristique dénonçant le côté chauvin de la France, où chaque couplet parle d'une grande ville et est interprêté par un artiste couleur locale.
L'année suivante, un album live,
Avril et vous, dont le titre est inspiré d'une chanson de Croc'noces,
Avril et toi. Album sur lequel on peut remarquer la chanson
Jérôme écrite pour défendre les homosexuels qui ne peuvent pas se marier ou avoir des enfants.
Et cette année, au mois d'avril,
Du simple au néant (...il ne restera rien). Un album surprenant, où les Ogres utilisent de nouveaux instruments (un orgue d'église sur Jérôme notamment), et des ambiances différentes. Un pas vers la musique du monde, un pas vers la musique électronique.
J'aurais sans doute dû dire plus tôt que les Ogres de Barback sont avant tout des musiciens très talentueux. Chacun des membres joue cinq, six, sept instruments, voire davantage, ce qui offre une large panoplie de sons. Cela va de la guitare à l'épinette des Vosges, du violoncelle à la scie musicale, de la flûte traversière au tuba, du violon à la guitare électrique, le tout en passant par l'accordéon évidemment, mais également le trombone ou la contrebasse. C'est très impressionnant sur scène, car ils passent par différents instruments sur une même chanson.
D'ailleurs, s'il y a un groupe à voir sur scène, c'est bien eux ! Le côté esthétique est très important. Au fond de la scène des écrans diffusent des montages composés d'images d'actualité choquantes, de dessins et peintures à huiles d'Aurélia Grandin, des ombres de quatre musiciens en action, de continents en fête. Des notes ironiques. Des chants arméniens.
A la fin d'un concert, on peut les voir faire jouer les marionettes en photo ci-dessus. Pour terminer en poésie.
Tout ça pour dire que les Ogres de Barback font partie de ces groupes qui me sont chers, qui s'engagent et vivent de musique. J'espère que vous les apprécirez aussi !
Bonne écoute !
Site officiel des Ogres de Barback
Vidéo de
Il ne restera rien