Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Florence Aubenas

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colimasson
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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyMer 10 Oct 2012 - 20:48

Le quai de Ouistreham (2010)


Florence Aubenas - Page 2 418w6g10

Impossible de parler du Quai de Ouistreham sans évoquer la « crise », ce concept vague et indéterminé qui détruit d’une part des structures économiques sur lesquelles on a pu tout parier, mais qui crée d’autre part, du fait de l’inconstance de sa définition, l’émulation de chercheurs en tout genre.


Florence Aubenas, journaliste dépassée par le phénomène, avoue d’emblée ne plus savoir à quoi s’en tenir lorsqu’on lui parle de crise. Comme Simone Weil en d’autres temps, elle décide de s’immerger dans l’environnement des couches populaires les plus défavorisées et d’emprunter la peau d’un travailleur précaire qui cumule les tares : aucun diplôme, aucune expérience professionnelle, pas de situation familiale, pas de voiture… Florence Aubenas ne se laisse aucune chance de faciliter son insertion professionnelle. Dans ces conditions extrêmes, elle se prend de plein fouet les réalités d’un monde professionnel qui ne laisse de répit à personne. Elle se confronte même à des difficultés qu’elle n’imaginait pas devoir évoquer dans son témoignage, comme lorsqu’il s’agit de trouver un logement pratique et décent. Mais dans ce domaine comme dans d’autres, les bonnes places sont déjà prises, et celui qui n’a pas de moyen de locomotion doit se résigner à prendre les transports en commun pour des trajets quotidiens épuisants.


Florence Aubenas s’investit totalement dans son expérience. Elle ne s’accorde aucune dérogation que pourrait lui permettre son véritable statut et laisse sa vraie vie aux vestiaires, allant même jusqu’à dissimuler son identité aux personnes qu’elle rencontre en dehors de son lieu de travail. La folle course à l’emploi débute et emmène Florence Aubenas de la découverte de l’absurdité administrative de Pôle Emploi à la fatigue du cumul de plusieurs emplois mal considérés, mal payés, fatigants et répétitifs –sans oublier les mobilisations de grève, les dimanches à l’hypermarché, et les moments divers passés à l’extérieur avec ces « défavorisés » avec lesquels elle tente de s’identifier. Il en résulte un témoignage dépouillé qui sied parfaitement au mode de vie que cherche à nous décrire Florence Aubenas. On peut connaître certaines facettes des difficultés que rencontrent les travailleurs précaires au quotidien, mais la journaliste réussit ici à en regrouper un large éventail qui résulte à la fois de son vécu au cours de l’expérience, mais aussi du récit des autres travailleurs précaires qu’elle rencontre sur le terrain.

Le bât blesse lorsque Florence Aubenas s’éloigne du simple récit pour mettre en place une sorte de fiction dans laquelle entrent fantasmes et stéréotypes à foison. Les travailleurs précaires que rencontre la journaliste sont ramenés à leur statut social de basse couche populaire ; même si leurs véritables noms ne peuvent pas être évoqués, on regrette que les surnoms que Florence Aubenas leur donne –Mimi, Fanfan…- ne leur confère pas davantage de dignité. Dans la suite de leurs portraits, la journaliste amplifie la caricature en se concentrant exclusivement sur leurs caractéristiques « populaires » ; même si on comprend que l’objectif de Florence Aubenas est de mettre en valeur les particularités d’une certaine couche sociale, on regrette toutefois cette démarche qui transforme son objet d’étude en bêtes de foire assoiffées de télévision, de sandwiches thon-mayo et de promenades en supermarché. Sans doute ces portraits ne sont-ils pas dressés sciemment dans l’intention de dénigrer les personnes étudiées ; au contraire, il semble que ce soit un débordement de bonnes intentions qui force le trait de Florence Aubenas et aboutisse à un résultat qui oscille entre misérabilisme et condescendance.


L’expérience s’arrête le jour où Florence Aubenas réussit enfin à trouver un véritable emploi –cette résolution montre déjà à elle seule toute la distance qui séparait la journaliste des réalités du monde professionnel. Alors que l’avant-propos justifiait l’écriture de ce livre par la volonté de définir plus clairement la notion de « crise », la conclusion élude le sujet. La crise vécue devient encore plus floue que la crise conceptuelle, tellement insignifiante à l’égard du labeur qu’elle nécessite au quotidien qu’elle ne mérite même plus d’être évoquée. Florence Aubenas lâche son lecteur à ses impressions et le laisse se débrouiller pour qu’il tire de la lecture de ce témoignage les leçons qu’il lui plaira. Pour terminer sur une petite note d’optimisme, la journaliste n’oublie pas d’évoquer la cordialité des relations qu’elle a nouées avec d’autres travailleurs précaires. Joie et bonne humeur malgré l’inhumanité des conditions de vie : voilà une bonne leçon de morale à adresser à ceux qui sont mieux lotis et qui peuvent se permettre de retrouver une existence confortable après quelques mois d’immersion laborieuse.


Une des descriptions caricaturales dont Florence Aubenas aime parsemer son texte (sans jamais lui opposer de contre-exemple) :

Citation :
« Je dis : « Comme on est bien sur ce banc. » La dame au pain au chocolat me regarde, étonnée : « Moi, je m’ennuie vraiment avec vous. A cette heure-ci, il y a Faites attention à la marche sur TF1, et ensuite les nouvelles. Parfois, je passe sur une autre chaîne, mais pas souvent. On serait tellement bien devant une télé. Comme elle me manque ! Ca me rend malade. » Si elle osait, elle monterait dans un des immeubles devant nous, sonnerait à une porte et dirait : « Je peux regarder votre télé ? » Les gens n’auraient pas peur, ils verraient bien qu’elle n’est pas dangereuse, elle se ferait toute petite sur le canapé. Ce serait le bonheur. »


Première surprise de Florence Aubenas :

Citation :
« Ma naïveté m’apparaît brusquement. Avec davantage de résolution que d’expérience, je suis venue à Caen chercher un emploi, persuadée que je finirais par en trouver un puisque j’étais prête à tout. J’imaginais bien que les conditions de travail pourraient se révéler pénibles, mais l’idée qu’on ne me proposerait rien était la seule hypothèse que je n’avais pas envisagée. »


Des extraits de sa "nouvelle vie" :

Citation :
« Le gros homme aux petits yeux s’approche avec un sourire. Il m’annonce d’un ton triomphant : « Je viens de marcher là où vous aviez passé la serpillière. Désolée, j’ai tout sali. » Il s’assoit à la table que je viens d’essuyer, pour tremper un gâteau dans son café. Des miettes s’éparpillent. Il renverse du café dedans. Laisse le biscuit dans la flaque et s’en va en disant : « Bon courage ». Je ne suis pas sûre qu’il le fasse exprès. Je le crois même moins méchant que les autres. »
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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyJeu 11 Oct 2012 - 3:06

Citation :
Le bât blesse lorsque Florence Aubenas s’éloigne du simple récit pour mettre en place une sorte de fiction dans laquelle entrent fantasmes et stéréotypes à foison. Les travailleurs précaires que rencontre la journaliste sont ramenés à leur statut social de basse couche populaire ; même si leurs véritables noms ne peuvent pas être évoqués, on regrette que les surnoms que Florence Aubenas leur donne –Mimi, Fanfan…- ne leur confère pas davantage de dignité. Dans la suite de leurs portraits, la journaliste amplifie la caricature en se concentrant exclusivement sur leurs caractéristiques « populaires » ; même si on comprend que l’objectif de Florence Aubenas est de mettre en valeur les particularités d’une certaine couche sociale, on regrette toutefois cette démarche qui transforme son objet d’étude en bêtes de foire assoiffées de télévision, de sandwiches thon-mayo et de promenades en supermarché. Sans doute ces portraits ne sont-ils pas dressés sciemment dans l’intention de dénigrer les personnes étudiées ; au contraire, il semble que ce soit un débordement de bonnes intentions qui force le trait de Florence Aubenas et aboutisse à un résultat qui oscille entre misérabilisme et condescendance.

Et bien!!! Tu as la dent dure, Coli, et je pense que Florence Aubenas serait assez attristée d'être taxée de condescendance et de misérabilisme.. Ce n'est pas son genre, vraiment. Plus vraisemblablement n'a-t-elle pas eu l'occasion ( et le temps) de rencontrer des contre-exemples,car sinon, elle se serait fait une joie d'en parler crois-moi..
Mais peu importe, à chacun sa lecture!
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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyJeu 11 Oct 2012 - 22:52

Oui, je trouve ce comportement un peu étonnant de la part d'une journaliste qui cherche à comprendre les difficultés de ces travailleurs précaires. Il s'agit peut-être, simplement, d'un effet de style qu'elle a cru bon de glisser dans son texte pour que ça paraisse plus "réel" aux lecteurs et que ça donne un petit côté folklorique... mais du coup, c'est un peu de mauvais goût aussi. Et ça gâche les motivations qui ont pu justifier son travail à la base.
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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyVen 19 Oct 2012 - 19:21

Citation :
L’expérience s’arrête le jour où Florence Aubenas réussit enfin à trouver un véritable emploi

Pas un "vrai emploi", un CDI. Il s’agît du même emploi qu'elle occupait jusque là (femme de ménage) mais au lieu de missions que quelques jours où quelque semaines, on lui propose un emploi stable. Mais dont les conditions seront toujours aussi pénibles, le salaire toujours aussi misérable et la reconnaissance de ses pairs toujours aussi absente.
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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyDim 21 Oct 2012 - 22:18

Pas un vrai emploi, c'est vrai... Mais un travail qui cesse de la rattacher aux "travailleurs précaires".
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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyDim 21 Oct 2012 - 22:41

faut voir à quoi tiennent les cdi... et ne pas oublier le rôle que joue une absence de marge côté finances.
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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyLun 22 Oct 2012 - 8:02

Je te trouve dure, Colimasson. Nous n'avons pas lu le même livre. sourire

Avez-vous déjà porté attention à la personne qui nettoie votre lieu de travail ? Votre lieu de vacances... ?

Pendant six mois, de février à juillet 2009, Florence Aubenas s'installe à Caen, dans une petite chambre meublée. Munie de son seul baccalauréat, elle cherche du travail, pointant au Pôle Emploi. Embauchée comme femme de ménage, cumulant les contrats précaires, elle plonge dans un autre monde. Un monde où le travail est rare et les nuits brèves, l'exploitation maximale.

Comment vit-on avec moins de 700 euros par mois ? Que trouve-t-on comme travail, quand on est une quadragénaire sans qualification ? Un retraité à la pension insuffisante ? Un jeune qui sort de l'école ? Une mère de famille ? Non pas un contrat, mais "des heures" de travail (qui n'atteignent jamais 35 heures), des boulots de femmes de ménage qui vous ravagent le corps ("en un quart d'heure, mes genoux ont doublé de volume, mes bras sont dévorés de fourmis..."). Des petits chefs qui redoublent d'exigence, allongeant votre temps de travail au-delà de ce qui sera payé. Plusieurs employeurs, différents lieux de travail, des horaires infernaux, tôt le matin, tard le soir, souvent week-end et jours fériés, alors que vous êtes entièrement dépendant des transports en commun. Et impensable de refuser la moindre proposition !

Entre colère et résignation, chacun lutte pour sa survie, au jour le jour. De cette précarité totale, la journaliste rend remarquablement compte dans ce livre émouvant.

Citation :
« Elle abat le travail rapidement, en mouvement réglés, sûrs. J'ai du mal à la suivre et je compense par une agitation trépidante. L'aspirateur dans une main, dans l'autre des chiffons imbibés qui dégoulinent, je cours dans tous les sens. Le soleil est déjà haut, embrasant les bureaux où arrivent les premiers salariés. Ils se renfrognent en voyant que le ménage n'est pas terminé. Certains s'installent ostensiblement alors que nous sommes toujours dans la pièce, déplaçant les objets, comme si nous les avions mal rangés. (...) Les portes claquent. Des yeux pleins de réprobation nous suivent à travers le couloir."Plus vite", me souffle Marguerite. Elle n'arrête pas de regarder sa montre. Il reste les toilettes à faire, je m'y précipite. Ça y est, 8h55, on a fini. Nous courons vers le local ranger le matériel. (...) Pour la rejoindre, je manœuvre brusquement le charriot. Le seau rempli d'eau sale tangue. (...) En silence, je le vois glisser lentement sur le sol brillant. (...) Je dis : "Excuse-moi, c'est ma faute. Vas-y, tu es pressée. Je vais m'en occuper." À genoux dans le hall, au milieu des salariés qui débarquent en masse, je mets une heure à tout éponger. Je ne me souviens plus d'avoir vu partir Marguerite. »
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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyLun 22 Oct 2012 - 11:53

colimasson a écrit:
Pas un vrai emploi, c'est vrai... Mais un travail qui cesse de la rattacher aux "travailleurs précaires".

Houlà, non, avoir un CDI ne signifie pas nécessairement sortir de la précarité, loin de là. Déjà, il faut vivre avec un salaire très bas, vu que souvent, il s'agit de temps partiel, par ailleurs, si je prend l'exemple de mon secteur d'activité, l'aide à domicile, on est en CDI, mais on est payé à l'heure effective, ce qui fait que dans mon cas, mon salaire oscillait (là, je suis au chômage) entre 400€ les mois de merde (Mme Machin qui est en vacances, Mr Truc qui est à l’hôpital) et 1100€ les très bons mois (et pour arriver à ce salaire mirobolant, tu renonces juste à avoir une vie en dehors du taff, que du bonheur). C'est impossible, seule, de s'en sortir avec ce type de contrat. Un CDI pourtant. Dans les entreprises de ménages, c'est souvent le même genre de contrat. Moi je m'en sors parce que je suis en couple et que mon copain gagne bien sa vie mais j'ai des collègues qui sont seules avec des enfants, c'est très dur pour elles. Surtout à Paris où la moindre chambre de bonne se loue 600€.

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MessageSujet: Re: Florence Aubenas   Florence Aubenas - Page 2 EmptyMar 23 Oct 2012 - 9:03

animal a écrit:
et ne pas oublier le rôle que joue une absence de marge côté finances.
Aubenas fait bien ressortir ça. Au fur et à mesure, on ressent l'étouffement, l'impression permanente de catastrophe imminente que cela provoque.

Citation :
« Je monte dans le Tracteur [une vieille voiture qu'on lui a prêtée], péniblement. Il ne démarre plus. (...) J'ai tout à coup conscience de la fragilité de mon organisation, l'impression d'être à la merci de tout et de tout le monde. Il faudrait que je trouve autre chose, au cas où, tout d'un coup, un détail ferait écrouler l'ensemble. »
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