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| Marie-Monique Robin | |
| | Auteur | Message |
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Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Marie-Monique Robin Mar 18 Mai 2010 - 15:31 | |
| - Citation :
- Marie-Monique Robin est née et a grandi dans les Deux-Sèvres où ses parents étaient agriculteurs2. Elle étudie les Sciences Politiques à l’Université de Saarbrücken et est diplômée du Centre universitaire d’enseignement du journalisme de Strasbourg. Elle débute sa carrière avec France 3 Région puis travaille pour l’agence CAPA de 1989 à 1999 avant de devenir journaliste indépendante. Depuis 1989, elle a réalisé une quarantaine de films d’investigation et obtenu une trentaine de prix dont le prix Buffon (Festival International du Film Scientifique), plusieurs prix au Festival international du Scoop d’Angers3 ou au FIGRA 4… Ses films qui sont souvent le fruit d’une longue enquête de terrain, offrent un regard critique sur la situation des droits de l’homme dans différentes régions du monde notamment en Amérique Latine où elle s’est rendue plus de 80 fois5. Elle enquête ainsi sur l’utilisation de la coca par les indigènes en Colombie (Mama Coca, 1990), sur la prévention du SIDA à Cuba (Sida et Révolution, 1989) ou encore sur l’implication de l’armée française dans l’Opération Condor (Escadrons de la mort, l'école française, 2003). On lui doit aussi plusieurs documentaires réalisés en France notamment « La révolte des femmes battues » (2000), « l’École du soupçon » (2005) qui montre les dérives de la lutte contre la pédophilie. En 2002, elle a par ailleurs réalisé un film sur la recherche scientifique concernant les phénomènes paranormaux ("Le Sixième sens"). Depuis 2004, Robin s’intéresse plus particulièrement aux menaces qui pèsent sur la biodiversité et à l’appropriation du vivant par les géants de la biotechnologie (« Les pirates du vivant » et « Blé : chronique d’une mort annoncée », 2005).
Marie-Monique Robin est également l’auteur de plusieurs essais dont certains ont connu un réel succès public (« Les 100 photos du siècle » a été vendu à plus de 600 000 exemplaires). C'est une des particularités de son travail d'investigation : chacun de ses livres raconte en détail l’enquête menée à l’occasion d’un de ses films et approfondit son propos par un complément documenté. La terrible enquête que France 3 a diffusée hier soir au sujet de l'eau du robinet m'a rappeler un autre sujet dramatique : les OGM et leurs conséquences... propriétés de la firme américaine Monsanto. On apprend comment et pourquoi cette firme, avec force brevet, est en train de s'approprier le monde vivant et est en passe de contrôler l'alimentation de la planète bleue. Un livre (que je n'ai pas lu) : et un DVD (que j'ai vu et qui fait froid dans le dos, diffusé par ARTE en mars 2008) : Le Monde selon MonsantoUne anecdote qui ne fait pas sourire : Les plans de maïs transgéniques sont propriété de Mosanto : ils l'ont créé et le brevet leur appartienne. Tout agriculteur désirant planter ces pieds de maïs doivent donc l'acheter à Monsanto. Problème : le maïs transgénique, comme les autres se diffuse dans l'environnement de façon naturelle et des plants "sauvages" peuvent prendre naturellement dans un champ non OGM et contaminer la récolte de l'agriculteur qui ne soupçonne rien. Monsanto considère ça comme un manque à gagner. Ils devraient plutôt avoir honte de bouleverser tout l'environnement. Mais non : ça les énerve. Ils remplissent des bombonnes de round up (un herbicide total qui tue tout sauf les plants transgéniques résistants) et les chargent dans un hélicoptère. Ils partent ensuite en balade et survole le champ de Mr Untel. Un petit vol en stationnaire, on verse quelques dizaines de litres de round up et on repart ni vu ni connu. Puis on repasse quelques jours plus tard. Si le maïs a crevé, ils repartent. Si le maïs est intact, c'est que c'est de la souche OGM : dans ce cas, ils attaquent l'agriculteur en justice. Elle est pas belle la vie ? Le tout avec la bénédiction des autorités : le facteur économique et le poids de Monsanto est énorme. A lire ou à voir !
Dernière édition par Queenie le Lun 17 Déc 2012 - 21:44, édité 5 fois (Raison : ajout bio et photo) | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 18 Mai 2010 - 15:43 | |
| J' en ai parlé souvent de Monsanto. Mais on en parlera jamais assez. Tant leur malfaisance à travers le monde est tangible. A la télé, était passé un documentaire qui faisait le point sur la question... C' est bien d' insister sur les OGM.
Oui, l' eau, c' était pire que ce que j' avais imaginé. Et il fallait voirla tete des responsables des compagnies "propriétaires" de l' eau... Des responsables de la santé, des préfets, des maires...! Ces gens devraient etre en prison : ils savaient ils savent et ils sont toujours là ! Meme chose pour l' amiante. Pour le nucléaire... Et c' est bien pire encore ! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Lun 24 Mai 2010 - 21:49 | |
| j'ai déplacé le fil !
pas vu le film... explique-t-il les problèmes/histoires de brevet et les solutions qui pourraient exister pour ceux qui par exemple trouverai un même gêne (qui existe déjà, forcément) ? | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 25 Mai 2010 - 10:11 | |
| - animal a écrit:
- j'ai déplacé le fil !
pas vu le film... explique-t-il les problèmes/histoires de brevet et les solutions qui pourraient exister pour ceux qui par exemple trouverai un même gêne (qui existe déjà, forcément) ? Je ne me souviens plus bien de tout le discours. Mais les problèmes de brevet sont forcément évoqués, car tout le problème vient d'eux : ces brevets donnent le monopole (la propriété) à Monsanto pour ces souches transgéniques. Tous les autres doivent payer pour les obtenir, ou simplement les avoir dans leurs champs, que ce soit volontaire, ou non. Les gains financiers sont donc considérables pour Monsanto qui s'assoit ainsi sur l'alimentation de l'humanité et sur les problèmes environnementaux. Supprimez les brevets (breveter le vivant est une chose révoltante), et tout l'édifice s'écroule. | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 25 Mai 2010 - 10:40 | |
| Je comprends pas il y a plein de pays ou les ogm sont inerdits dans l'agriculture. les pays ou les ogm sont autorisés ils pratiquent une mauvaise agriculture ( mono culture intensive) qui engendre des problèmes de maladies et une non maitrise des mauvaise herbes. L'agriculture n'a pas besoin d'ogm si elle est pratiquée de manière raisonnée, on peut très bien se passer d'ogm et il ne devrait normalement pas y avoir de débat sur Monsanto ou tout autres industries qui font ce commerce Les semences doivent être produite d'abord par les paysans pour les paysans, et qu'il y aie dans les stations agricole de recherche, genre inra ou autres, sous contrôle de l'état des croisements de variétés pour amiélorer la résistante sur les maladies fongiques par ex. c'est tout à fait normale Les états qui se laisse faire avoir par monsanto et les autres sont ils bêtes ou irresponsables ou tout simplement c'est encore une fois la corruption ou autres pots de vin qui dirige le monde | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 25 Mai 2010 - 10:52 | |
| L'exemple du Mexique : Ce pays a toujours refusé le maïs transgénique. Car le Mexique est le pays du maïs. Beaucoup de souches existent : du maïs bleu, par exemple. Des souches très diverses, sauvages et ancestrales. Pour préserver ce patrimoine, le Mexique refuse le maïs Monsanto. Or, depuis de nombreuses années, des pieds de maïs transgéniques sont retrouvés dans tout le pays, jusqu'au Sud. Le long des routes surtout, mais aussi dans les champs. Ce qui pouve une dissémination aérienne. Or, ces souches transgéniques étant brevetés, ces agriculteurs deviennent redevables de la firme américaine qui ne se gêne pas pour les attaquer en justice. Pour l'Europe, notamment, la firme fait pression sur les politiques pour que leurs souches soient autorisées à l'importation. Ce n'est plus vraiment du commerce... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 25 Mai 2010 - 13:36 | |
| pour les brevets j'ai un peu oublié en plus de n'avoir jamais su en détail... ptet Maryvonne corrigera ? mais...
dans le breveté actuellement il y a une grosse part de séquençage et identification des gênes (et allèles/variantes de gêne) pour des plantes existantes : là c'est vraiment breveter du vivant (qui vit déjà) et le principe du brevet est louche parce que si il y a bien un travail il est difficile de parler d'inovation. mais je ne sais pas ce que donne du point de vue des législations internationales et ... est-ce forcément figé ?
et ceci n'est que de l'identification... un labo publique qui bosse sur une plante peut retrouver ces résultats, par exemple.
le brevetage d'un ogm par contre est plus logique puisqu'il s'agit d'une création/mélange (plus ou moins stable)... l'utilisation qui en est faite dans le cadre de l'agriculture et surtout les modes de cultures sont encore plus discutables. il me semble qu'en dehors des ogm la majorité des semences utilisées sont de toute façon des hybrides et les semences produites naturellement par ces hybrides n'ont as forcément les mêmes qualités et sont moins homogènes... les semences sont donc vendues (par un gros distributeur) pour chaque récolte. (sans besoin d'ogm).
l'ogm a tendance à marquer une différence très identifiable en fait et fait prendre de l'ampleur au problème... auquel s'ajoute les hybridations dans la nature... les gènes des ogm étant donc très typés... et mais c'est plus compliqué, l'impact des modifs de structure indépendamment des gènes ajoutés.
généralement ogm (végétal) c'est un gène de résistance à un herbicide plus de quoi favoriser l'expression du gène en question. | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 25 Mai 2010 - 14:51 | |
| un reportage intéressant les ogm | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 25 Mai 2010 - 14:56 | |
| Si ces OGM étaient stériles, le concept du brevet passerait mieux dans ma p'tite tête. Mais là, on clairement une dissémination naturelle des spores. Si bien que quelqu'un, si scrupuleux soit-il, ne peut pas être sûr de ne pas en cultiver chez lui contre son gré... et donc d'être hors la loi. Pour moi, c'est aberrant. A Monsanto de contrôler son produit et de garantir la non prolifération. Ce qui n'est pas le cas, évidemment. On arrive à une contamination de la planète entière. Même si tous les OGM étaient retirés du jour au lendemain des marchés mondiaux, je ne sais pas si une marche arrière serait encore possible ! | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 25 Mai 2010 - 17:46 | |
| - Harelde a écrit:
- L'exemple du Mexique : Ce pays a toujours refusé le maïs transgénique. Car le Mexique est le pays du maïs. Beaucoup de souches existent : du maïs bleu, par exemple. Des souches très diverses, sauvages et ancestrales.
Je me souviens en particulier de cet extrait Harelde ; les petits agriculteurs mexicains témoignent de ce qu'ils voient apparaître dans leurs cultures, des trucs bizarres détruisant ce patrimoine historique et séculaire. | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Ven 28 Mai 2010 - 22:41 | |
| Sans trop de commentaires, je vous donne juste à lire cet article trouvé sur le site rue89. La démarche décrite est assez insidieuse mais me semble assez probable de la part de ce grand groupe financier. - Citation :
- Début mai, la firme américaine Monsanto, leader mondial des OGM, a annoncé un don à Haïti de 475 947 kilos de graines hybrides de maïs et de légumes. Ils seront distribués pendant douze mois aux paysans haïtiens avec l'aide d'autres multinationales (UPS et Kuehne+Nage). Explications sur le site Internet de la firme :
« Après le tremblement de terre, Monsanto a donné de l'argent pour le redressement d'Haïti mais il était évident que le don de nos produits -des graines de maïs et de légumes de qualité- pourrait faire réellement la différence dans la vie des Haïtiens.
Nous pensons que l'agriculture est la clé pour la récupération d'Haïti sur le long terme. »
L'opération est soutenue par le gouvernement américain puisqu'elle s'inscrit dans le cadre du projet Winner, lancé en octobre dernier par l'Agence américaine d'aide au développement international (USAID) pour aider à construire une nouvelle infrastructure agricole en Haïti.
Bientôt la fin de l'indépendance ?
En Haïti, les paysans accusent Monsanto de vouloir mettre la main sur l'agriculture locale. La vague d'indignation a débuté le 10 mai, initiée par un article du curé Jean-Yves Urfié qui dénonce le « cadeau empoisonné » de Monsanto.
Sa première inquiétude porte sur les graines envoyées par Monsanto, qu'il soupçonne d'être des OGM accompagnés d'herbicides toxiques (les « Roundup »).
Mais le ministre de l'Agriculture Joana Gué dément cette information lors d'une conférence de presse deux jours plus tard. Puis c'est au tour de Monsanto de réfuter sur son site une accusation « erronée ». Jean-Yves Urfié rectifie finalement sa dénonciation.
La seconde inquiétude de Jean-Yves Urfié porte sur la « fin de l'indépendance des agriculteurs » haïtiens :
« En Haïti, il n'y aura bientôt plus que des semences Monsanto. […]
La multinationale fait toute une publicité autour de ce don de semences qui serait un cadeau généreux. Mais les agriculteurs haïtiens qui voudront disposer du droit de resemer pour leurs récoltes futures devront payer des royalties à Monsanto. »
« Un cheval de Troie »
Beverly Bell, coordinatrice de l'association Other Worlds, qui travaille à la reconstruction d'un « Haïti plus juste », explique à Rue89 les enjeux cachés de ce don :
« Le don de Monsanto n'est pas destiné à aider les Haïtiens, c'est un cheval de Troie de la firme dans le but de contrôler le futur agricole d'Haiti.
Après le tremblement de terre, 500 000 personnes ont été déplacées vers la campagne. Des appels aux dons ont été faits pour combler le manque de nourriture.
Il n'est pas surprenant que Monsanto ait profité de l'espace libre pour exploiter les besoins des Haïtiens et exporter ses graines. »
Les paysans devront racheter les graines à replanter Le tremblement de terre de janvier dernier avait mis en lumière les difficultés de production agricole d'Haïti, qui importe 80% de la nourriture qu'il consomme.
Le don de Monsanto risque de nuire aux projets haïtiens de « souveraineté alimentaire » : une forte production agricole locale pour une consommation locale.
En effet, les graines de maïs de Monsanto ne pouvant être resemées, les agriculteurs devront en racheter à Monsanto les années suivantes.
Une logique de marché inadéquate avec la culture paysanne d'Haïti, comme nous l'explique Ricot Jean Pierre, économiste à la PAPDA (Plateforme haïtienne de plaidoyer pour un développement alternatif) :
« Les paysans haïtiens ont traditionnellement la capacité de produire et de reproduire leur propre semence, organique et créole, à destination de leur famille et du marché local.
Monsanto veut intégrer les agriculteurs sur un marché qu'ils ne contrôlent pas en matière de qualité de semence et de prix.
Les paysans devront racheter les graines à replanter, les pesticides et les engrais de Monsanto [nécessaires à la productivité de ces graines, ndlr], alors qu'ils n'ont pas de ressources. Monsanto veut faire du paysan haïtien un assisté plutôt qu'un producteur. »
Les agriculteurs n'ont d'ailleurs pas manqué de réagir à l'annonce du don. Le leader du Mouvement paysan papaye (MPP), Chavannes Jean-Baptiste, a qualifié le don de Monsanto de « nouveau tremblement de terre », enjoignant les agriculteurs à brûler toutes les graines de maïs provenant du ministère de l'Agriculture. Une marche de protestation est prévue pour le 4 juin.
Les OGM à suivre ? Le geste de Monsanto s'inscrit dans une politique d'expansion agressive de la multinationale. La compagnie, qui a vu ses profits reculer de 19% pour le deuxième trimestre de l'exercice 2009-2010, tente d'ouvrir de nouveaux marchés.
Pour l'USAID, ce don ne conduira pas à une main mise de Monsanto sur l'agriculture locale, puisqu'il ne représente qu'une petite partie de l'aide internationale :
« D'autres organisations ont fait des dons de semences, comme Pioneer Hybrid ou le FAO des Nations unies, et le don de Monsanto ne représente qu'une petite portion du total des semences utilisées pendant la saison de croissance.
Le projet Winner s'assure que les graines soient équitablement distribuées aux paysans haïtiens. »
Monsanto pense distribuer ces graines à 10 000 paysans. Pour Beverly Bell, il y a un risque que ces graines hybrides laissent place à des OGM les années suivantes, « comme cela a été le cas dans d'autre pays » :
« Les paysans seront obligés de racheter des graines même si ce sont des OGM. »
Les soupçons sont d'autant plus forts que Monsanto, premier producteur mondial d'OGM, a un lourd passé de pratiques douteuses (agents oranges, pollution des pesticides, absences de tests sur les OGM), sur lesquelles Marie-Monique Robin avait enquêté dans son documentaire « Le monde selon Monsanto ».
En outre, les Haïtiens n'ont pas manqué de remarquer que le directeur général du projet Winne n'est autre que Jean-Robert Estimé, qui fut ministre des Affaires étrangères pendant 29 ans sous la dictature des Duvalier.
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Sam 29 Mai 2010 - 0:02 | |
| Merci pour cet article, Steven, qui montre comment la malfaisance planétaire de Monsanto étouffe toute vélléité d' indépendance des paysans du monde entier.
En Inde aussi, il y a eu prise de conscience et des tentatives pour s' opposer à Monsanto. | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Sam 29 Mai 2010 - 11:32 | |
| Toute façon il y a bien d'autres entreprises qui sont producteurs de semences traditionnelles Je ne vois pas ou il y a problème, ils n'ont qu'à ne pas acheter ou recevoir gratuitement monsanto si ils n'ont pas confiance. Franchement je voudrais savoir si parfois c'est pas trop facile d'accuser de tous les maux cette entreprise alors que ceux qui font du commerce avec eux savent à quoi s'attendre. | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Mar 1 Juin 2010 - 8:51 | |
| Retour sur le devant de scène de ce dossier qu'on souhaiterait enterré plus profondément... Je vous transfère un mail que je viens de recevoir. Sujet : La commission européenne vient d'autoriser l'entrée et la culture d'OGM en Europe. La commission européenne vient d'autoriser l'entrée et la culture d'OGM en Europe, contre le souhait des citoyens, et contre l'avis de plusieurs états membres. La gouvernance européenne nous permet de déposer une demande officielle auprès de la Commission, pour peu qu'elle soit soutenue par un minimum de 1 million de citoyens européens. Aujourd'hui, et après 1 mois d'action, Greenpeace et Avaaz ont réussi a rassembler près de 610.000 signatures. Voila le lien vers la pétition : Cela vous prendra 30 secondes, nous laissera peut-être une chance d'obtenir un moratoire au niveau européen, et d'éviter l'entrée massive en Europe de cultures invasives (elles menacent la biodiversité), potentiellement nocives pour notre santé (de nombreux avis médicaux mettent en garde contre les conséquences de la consommation d'OGM), potentiellement dangereuses pour l'indépendance économique des agriculteurs (les semences sont chères car brevetées, doivent être rachetées chaque année, et demandent l'utilisation de produits spéciaux disponibles uniquement chez les semenciers), et polluantes (ces cultures nécessitent l'utilisation d'énormément de produits chimiques). http://www.greenpeace.org/international/campaigns/genetic-engineering/take-action/EU-Petition Merci ! Et surtout, si vous soutenez cette initiative, faites passer le message. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Marie-Monique Robin Ven 16 Nov 2012 - 20:08 | |
| Un autre documentaire réalisé par Marie-Monique Robin : Notre Poison quotidien (2010) Dans son documentaire, Marie-Monique Robin rend d’emblée hommage à un reportage précurseur daté de 1964 : Le pain de l’an 2000. Ici, le pain a disparu, supplanté par la notion plus vague de poison… Le temps passant, il est difficile de savoir encore sur quel(s) aliment(s) il est légitime de focaliser ses doutes. Si, en 1964, le pain constituait une image frappante en tant que symbole de la simplicité touché par les ravages de la chimie et de l’industrialisation, aujourd’hui, plus aucun aliment ne pourrait encore se targuer d’être totalement préservé des méfaits de la modernité. Vouloir s’attaquer aux dangers engendrés par l’industrialisation de l’alimentation, c’est se lancer dans une entreprise sans fin… Pour cette raison, Marie-Monique Robin a préféré canaliser ses recherches sur quatre sujets distincts. S’ils sont particuliers, ils peuvent néanmoins s’appliquer à de nombreuses autres figures de cas. L’enquête débute sur la nocivité de l’agriculture moderne et de son cocktail d’insecticides et de pesticides. Retournement majeur : les agriculteurs passent du statut de coupables à celui de victimes. Marie-Monique Robin nous fait participer à une réunion d’agriculteurs dont la santé a été ravagée par les effets toxiques des produits employés. Aujourd’hui encore, ils se battent pour que leurs droits soient reconnus, et même si certains de leurs confrères restent encore réticents face à l’accusation de leurs pratiques de production, leurs voix parviennent peu à peu à se frayer un chemin… Toutefois, le Centre International de Recherches contre le Cancer se dit inapte à trancher clairement sur la question… Ce constat constituera le credo de Notre Poison Quotidien : malgré des brouettes d’expériences, aucune autorité légitime ne semble capable de tirer des conclusions claires des résultats observés sur les populations humaines et les cobayes de laboratoire. La politique de l’autruche semble ici plus appliquée que n’importe où ailleurs… « A ce jour, la Mutualité Sociale agricole a accordé le statut de maladie professionnelle à une trentaine d’agriculteurs malades, dont 10 pour la maladie de Parkinson. Les cancers susceptibles d’être reconnus en maladie professionnelle sont les cancers du système lymphatique (leucémies, lymphomes), les myélomes, les cancer du cerveau, de la prostate, de la peau, du foie et du pancréas. »Dans une deuxième enquête, Marie-Monique Robin s’attarde sur l’aspartame, cet édulcorant de synthèse inventé dans les années 1970, utilisé aujourd’hui encore couramment dans notre alimentation. Les controverses au sujet de l’innocuité de cet additif sont abondantes : s’il est répertorié sous la catégorie des substances inoffensives, on ne peut malgré tout lui accorder notre confiance totale puisque les expériences en laboratoire ont été effectuées par la même entreprise qui a mis au point l’aspartame… Des études parallèles, effectuées par des laboratoires indépendants, tendent au contraire à révéler le potentiel cancérigène de cet édulcorant. Mais en quelles quantités ? Et à partir de quelle dose quotidienne ? Le troisième reportage revient justement sur cette notion de DJA (Dose Journalière Admissible) avec l’exemple du plastique. Ce matériau, utilisé pour de multiples occasions de la vie quotidienne, échappe aux classifications ordinaires… La notion de DJA -déjà controversable en elle-même car établie de manière arbitraire en vue des connaissances du moment- ne s’applique plus dans le cas du plastique car il s’agit d’une substance vivante, productrice d’hormones dont les effets peuvent se manifester même à moindre dose. « Chaque Européen utilise, en moyenne, 92 kg de plastiques par an. 40% proviennent de l’emballage des aliments. »Drôle d’histoire que celle de la découverte des activités du plastique sur les organismes… En effet, c’est dans un laboratoire qui effectuait des tests sur le potentiel cancérigène de certaines substances que les scientifiques ont découvert que le plastique interférait dans les résultats. Il provoquait en effet le développement de cellules cancéreuses dans les échantillons aussi bien initialement cancéreux que dans ceux initialement sains. Résultat : tous les échantillons testés finissaient par présenter des proliférations cellulaires, alors que la phase initiale des observations divisait bien les échantillons en deux catégories distinctes. Fut finalement incriminée la matière des éprouvettes qui servaient aux expériences… Si cet exemple est bel et bien révélateur du potentiel cancérigène du plastique, il l’est tout autant de la notion aléatoire des expériences menées en laboratoire. Et si ces éprouvettes ont été utilisées dans d’autres centres, alors, peut-être, des développements cancérigènes ont pu être observés dans le cas d’autres expériences, et attribués à tort à des substances qui étaient peut-être inoffensives ? Une fois encore, les limites des tests effectués dans des conditions qui n’ont rien à voir avec celles de la réalité apparaissent au grand jour… Le dernier reportage nous amène en Inde, auprès d’une population villageoise épargnée par le cancer et le surpoids… La caméra se balade, d’habitants en habitants. Ici, personne n’est atteint des maux des populations occidentales… On se nourrit d’aliments « préservés de toute substance nocive », on boit des décoctions de curcuma, on travaille dans les champs… Pour peu, la vie à la dure des campagnes du siècle dernier nous apparaîtrait comme une bénédiction… Je mets un bémol sur ce dernier reportage, représentatif selon moi du rêve impossible de l’occidental –celui d’un retour vers l’Eden perdu… Existe-t-il encore un endroit du monde épargné par la moindre substance industrielle ? La société moderne n’a-t-elle vraiment engendré que des conséquences néfastes ? Finalement, je me demande si nous ne prenons pas un malin plaisir à jouir des progrès de la modernité tout en crachant dans la soupe –car nous savons que notre confort individuel se fait au détriment de la sauvegarde des ressources mondiales, et que nous éprouvons par là un profond sentiment de culpabilité dont nous ne voulons pas porter la charge. D’ailleurs, le documentaire de Marie-Monique Robin n’apporte aucune solution particulière à l’industrialisation de l’alimentation. Je me suis d’ailleurs demandée si, au terme de cette enquête, elle-même avait modifié sa manière de s’alimenter. Pour rester cohérent, que devrait-on faire ? La seule solution que ce documentaire peut apporter, pour rester crédible jusqu’au bout, serait la suivante : cesser totalement de se nourrir. Dans un cas comme dans l’autre, l’issue reste la même : l’humanité disparaîtra. Si l’on met de côté ce discours hypocrite qu’engendre le quatrième reportage de Notre poison quotidien, il faut tout de même reconnaître que l’enquête menée par Marie-Monique Robin est riche d’informations. Parce qu’elle a effectué beaucoup de démarches personnelles, parce qu’elle s’est investie dans des lectures, des déplacements et des interviews inédites, elle a réussi à collecter une grande quantité de renseignements qui sont présentés de manière claire et intelligible. Voici un travail qui répond aux interrogations soulevées par Le pain de l’an 2000 : à quoi ressemblera l’alimentation du début du troisième millénaire ? Aujourd’hui encore, il est difficile d’apporter une réponse claire, mais cette incertitude même est caractéristique de notre situation : l’alimentation de l’an 2000 est une alimentation trouble qui, si elle répond aux besoins immédiats de l’être humain, lui sera peut-être fatale à long terme, aussi bien directement qu’indirectement. Le documentaire Le pain de l’an 2000 est inclus dans les compléments du DVD… Une plongée très intéressante dans les interrogations que suscitait déjà le développement de l’industrie agroalimentaire dans ses débuts… D’autres chiffres disponibles : ICI. « D’après l’INSERM, en France, le taux d’incidence du cancer a augmenté de 63% entre 1980 et 2000. Si l’on tient compte des changements démographiques (augmentation et vieillissement de la population française), l’augmentation du taux d’incidence depuis 1980 est estimée à +35 % chez l’homme et +43 % chez la femme. Le cancer de la prostate est aussi le plus fréquent de tous les cancers et celui dont le taux d’incidence a le plus augmenté entre 1980 et 2005 (+6,3 %). Son augmentation annuelle est encore plus marquée entre 2000 et 2005 (+8,5 %). Le cancer du sein demeure le cancer le plus fréquent chez la femme avec +2,4 % par an entre 1980 et 2005. »La plate-forme en ligne du documentaire disponible ICI. Le blog du film disponible ICI. Un article qui prolonge le débat sur l'aspartame: ICI. Un livre a également suivi la sortie du documentaire : | |
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