Dissolution (éd. Belfond, 2004) - roman policier historique
En 1557, l'Angleterre est déchirée par une violente période de transition religieuse : les réformistes s'apprêtent à dissoudre tous les anciens monastères catholiques, coupables, selon eux, d'idolâtrie obscurantiste.
C'est dans cette atmosphère chaotique qu'un matin, à Londres, Matthew Shardlake, brillant avocat disciple d'Erasme, est reçu au cabinet de l'autoritaire Lord Cromwell, chef des réformistes. Ce dernier le somme de se rendre au monastère de Scarnsea, théâtre de rumeurs sordides, dans lequel Shardlake va découvrir le cadavre décapité de son confrère,
Robin Singleton... Un assassinat inexplicable, des traces de rituel païen, une congrégation frappée de mutisme : l'avocat devra résoudre, une à une, toutes les facettes de cette profonde et macabre énigme.
Un roman bien écrit et documenté sur l'Angleterre de Henri VIII et de Cromwell, principalement sur la dissolution des monastères catholiques lors du passage à la Réforme. Une époque que je ne connaissais pas et que j'ai découverte avec plaisir à travers ce livre, qui évidemment (un meurtre dans un monastère pendant une période historique tourmentée)
m'a fait penser fortement au Nom de la rose. La description de l'époque est sans concession, les personnages bien dessinés et l'enquêteur, un bossu, est très attachant. Bien que le livre tourne autour de la résolution de meurtres, il y est également question des différences et de la perte des illusions.