Une éducation [Lone Scherfig]

Scherfig


Vu Une éducation, Lone Scherfig.

J'y suis allée au pif, en voyant que c'était Nick Hornby qui avait écrit le scénario.


Les années 60. Angleterre. Une jeune fille de 16-17 ans, brillante et jolie, bosse comme une tarée ses cours, pour pouvoir entrer à Oxford.
Sur ses épaules pèse le poids des exigences de ses parents (surtout du père), qui mettent en avant leurs sacrifices pour lui permettre d'accéder à un avenir meilleur.
Et puis Jenny rencontre David. Un homme bien plus âgé qu'elle, qui va lui montrer l'autre côté de la vie : les fêtes, les balades, les restaurants, les spectacles... etc...
Jenny, entre son envie d'Oxford, de livres, de savoir, et son envie de vivre, est tiraillée.



C'était exactement le film qu'il me fallait.
Léger, avec une histoire toute simple, dont on devine déjà la fin (ou presque, disons, la symbolique finale en tout cas), petite réflexion désuète sur le choix entre être mariée, vivre sans se poser de question, au jour le jour, de fête en fête, ou étudier, s'enfermer chez soi et sur soi-même, n'avoir que peu de reconnaissance en tant que femme, même cultivée...

Les acteurs sont comme il faut (ils sont tous très touchants, et très justes dans leurs personnages... Il faut dire que ce ne sont que des bons acteurs, souvent cantonnés aux seconds rôles, mais toujours "parfaits").
La réalisation idem.
L'histoire tranquille.

Un divertissement qui fait du bien.

Queenie a écrit:

Une éducation de Lone Scherfig

Comment dire ? Une éducation est un chouette film, pas un chef d'oeuvre impérissable, c'est entendu, mais une jolie chronique de l'Angleterre pré-Beatles, finement troussée pour un plaisir immédiat de spectateur. Nick Hornby, Lone Scherfig, Carey Mulligan : c'est ce trio que l'on doit remercier pour le cadeau. Hornby, le scénariste, romancier britannique talentueux et spirituel (Haute fidélité) a conçu un récit malin, linéaire et qui fait mouche (les dialogues sont typiques du savoir faire anglais en la matière, entre ironie grinçante et cynisme joyeux). Lone Scherfig, dans la continuité de ses films danois ou américains (Italian for Beginners, Wilbur), met en scène avec fluidité et sobriété, pile dans le tempo idoine. La vraie révélation s'appelle Carey Mulligan : cette jeune actrice (nommée aux Oscars) est d'une justesse incroyable, ingénue ou résolue, elle rafle la mise haut la main. On la verra bientôt dans le prochain Oliver Stone et elle est pressentie pour le remake de My Fair Lady. De là à la comparer à Audrey Hepburn, il y a un pas que certains ont déjà franchi.

Queenie a écrit:

Scherfig


Vu Une éducation, Lone Scherfig.

J'y suis allée au pif, en voyant que c'était Nick Hornby qui avait écrit le scénario.


Les années 60. Angleterre. Une jeune fille de 16-17 ans, brillante et jolie, bosse comme une tarée ses cours, pour pouvoir entrer à Oxford.
Sur ses épaules pèse le poids des exigences de ses parents (surtout du père), qui mettent en avant leurs sacrifices pour lui permettre d'accéder à un avenir meilleur.
Et puis Jenny rencontre David. Un homme bien plus âgé qu'elle, qui va lui montrer l'autre côté de la vie : les fêtes, les balades, les restaurants, les spectacles... etc...
Jenny, entre son envie d'Oxford, de livres, de savoir, et son envie de vivre, est tiraillée.



C'était exactement le film qu'il me fallait.
Léger, avec une histoire toute simple, dont on devine déjà la fin (ou presque, disons, la symbolique finale en tout cas), petite réflexion désuète sur le choix entre être mariée, vivre sans se poser de question, au jour le jour, de fête en fête, ou étudier, s'enfermer chez soi et sur soi-même, n'avoir que peu de reconnaissance en tant que femme, même cultivée...

Les acteurs sont comme il faut (ils sont tous très touchants, et très justes dans leurs personnages... Il faut dire que ce ne sont que des bons acteurs, souvent cantonnés aux seconds rôles, mais toujours "parfaits").
La réalisation idem.
L'histoire tranquille.

Un divertissement qui fait du bien.

traversay a écrit:

Queenie a écrit:

Une éducation de Lone Scherfig

Comment dire ? Une éducation est un chouette film, pas un chef d'oeuvre impérissable, c'est entendu, mais une jolie chronique de l'Angleterre pré-Beatles, finement troussée pour un plaisir immédiat de spectateur. Nick Hornby, Lone Scherfig, Carey Mulligan : c'est ce trio que l'on doit remercier pour le cadeau. Hornby, le scénariste, romancier britannique talentueux et spirituel (Haute fidélité) a conçu un récit malin, linéaire et qui fait mouche (les dialogues sont typiques du savoir faire anglais en la matière, entre ironie grinçante et cynisme joyeux). Lone Scherfig, dans la continuité de ses films danois ou américains (Italian for Beginners, Wilbur), met en scène avec fluidité et sobriété, pile dans le tempo idoine. La vraie révélation s'appelle Carey Mulligan : cette jeune actrice (nommée aux Oscars) est d'une justesse incroyable, ingénue ou résolue, elle rafle la mise haut la main. On la verra bientôt dans le prochain Oliver Stone et elle est pressentie pour le remake de My Fair Lady. De là à la comparer à Audrey Hepburn, il y a un pas que certains ont déjà franchi.

Je suis d'accord avec vous. Joli petit film illuminé par cette jeune comédienne. J'aime les histoires de Nick Hornby dont le fil conducteur est toujours musical. C'est un nostalgique des musiques qui ont marqué une époque et dans Une Education c'est au tour cette fois de la musique française. Qu'elle soit classique avec Ravel ou qu'elle nous embarque dans le Paris de St Germain des Prés, de Juliette Gréco... Cela donne du relief à une histoire très classique et sagement filmée mais plutôt subtile et qui vaut le coup d'oeil.

Je n'ai pas vu le film mais j'ai récemment acheté le récit dont Nick Hornby en a tiré le scénario, An education, de Lynn Barber. Là aussi ça a l'air d'être une lecture agréable et légère.

Un jour

Citation :

Emma et Dexter passent la nuit ensemble après leur soirée de fin d’étude et décident…de rester amis. Lui est insouciant et frivole, elle est bourrée de complexes. Pendant 20 ans, Dexter et Emma vont s’adorer, se séparer, se détester, se manquer…

La danoise Lone Scherfig est, ou plutôt était, une des adeptes du Dogme 95. A voir aujourd'hui Un jour, il faut se pincer pour y croire. Révélée par Italian for Beginners (Chouette), la cinéaste a naturellement cédé aux sirènes anglo-saxonnes avec Wilbur (moyennement chouette) et Une éducation (vraiment chouette). On pouvait donc raisonnablement espérer qu'elle allait donner un petit coup de peinture à la comédie romantique, genre qui n'a rien de méprisable, à partir du moment où il ne se contente pas de situations stéréotypées. Las, Un jour ne fait preuve d'aucune originalité en la matière, le passage des années permettant d'orchestrer un va et vient prévisible entre attraction/séparation avant que le Roméo et la Juliette ne s'aperçoivent enfin qu'ils sont faits l'un pour l'autre, comme le pain pour le camembert. Le couple Anne Hathaway/Jim Sturgess a du chien, à défaut de mordant, et tout roule sans surprise, ou presque. Le dénouement, en forme de mélodrame, n'est pas en soi un mauvais choix. C'est la seule embardée que se permet ce film à la conduite trop sage et bien propre sur lui.