Carmen Posadas [Uruguay/Espagne]

Née à Montevideo, en 1953, Carmen Posadas, est arrivée à Madrid avec sa famille à l'âge de douze ans. Au gré des postes de son père, diplomate, elle a vécu à Moscou, Buenos Aires, et Londres. Elle a écrit des livres pour enfants, des essais et des romans, des scenarii pour la télévision et le cinéma. Elle a reçu le prix Planeta en 1998.

Bibliographie française :

Mon frère Salvador et autres mensonges (nouvelles) 1996
Petites infamies 2000
Cinq mouches bleues 2001
Le bon serviteur 2005
La dame de coeurs 2007
Le ruban rouge 2010

Le ruban rouge

Citation :

Le 27 juillet 1794, 9 thermidor de l’an II, à la prison de la Force, deux jeunes femmes se tiennent compagnie dans l’attente de leur dernière heure. La chute de Robespierre signifie leur libération. L’une connaîtra un destin extraordinaire en devenant impératrice (Joséphine de Beauharnais), l’autre sera l’une des femmes les plus adulées de la Révolution avant d’être l'une des grandes figures du Directoire (madame Tallien).

Chère Madame Tallien, divine Thérésa Cabarrus, célébrée Notre-Dame de Thermidor, de père français et de mère espagnole, sa vie fut un roman au goût de sang, de larmes et de fêtes sans fin. Le ruban rouge, cette pseudo "autobiographie", écrite par Carmen Posadas, raconte une époque agitée, la Révolution française, tout en brossant le portrait d'une femme qui, non contente de faire chavirer les coeurs, prit parti, frôla la guillotine de très près, connut la popularité et la haine, fut l'égérie du Directoire, le tout avant ses 26 ans. Si on a parfois l'impression de lire la Révolution pour les nuls, avec d'interminables pages sur la politique politicienne, on y apprend malgré tout des tas de choses sur les intrigues et les arcanes de cette période trouble. Et les portraits abondent, écrits d'une plume alerte et enlevée : Robespierre, Danton, Desmoulins, Tallien, Barras, Bonaparte et Joséphine, Madame Récamier, Talleyrand ..., ils sont tous là et ne sont guère ménagés : opportunistes, sanguinaires, vénaux etc. Un vrai roman historique et hystérique que ce Ruban rouge, souvent alourdi par un didactisme agaçant, du moins pour ceux qui possèdent déjà quelques lumières sur les événements révolutionnaires.

PS : largement supérieurs, à mon avis, sont ses petits romans cyniques à l'allure de polars soit Cinq mouches bleues et Petites infamies.

traversay a écrit:

[...]

PS : largement supérieurs, à mon avis, sont ses petits romans cyniques à l'allure de polars soit Cinq mouches bleues et Petites infamies.

Je ne connais pas cet auteur, mais c'est sur, que là j'attends plus un petit avis sur les deux autres livres que tu as mis dans sa présentation !

Eh bien, Queenie, ce sont des lectures un peu anciennes. Voici ce dont je me souviens.

Petites infamies. Un grand traiteur espagnol est retrouvé mort dans la chambre froide d'une villa de la Costa del Sol. Meurtre ou accident ? Sachant que l'homme était au courant des turpitudes de la bonne société madrilène, la question est surtout de savoir qui a poussé la porte pour refroidir le cuisinier. Un exercice à la Agatha Christie, en plus pervers, et très jubilatoire.

Cinq mouches bleues. Un peu le même procédé que dans Petites infamies avec l'histoire de Rafael Molinet (sic) qui va se trouver mêlé à son corps défendant dans plusieurs histoires sordides qui vont lui rappeler son passé, pas très clair non plus. Un côté David Lodge, en plus caustique encore, mais un style plus lourd que dans son roman précédent.