Jonathan Demme

5 femmes à abattre (Caged Heat) -1974. Crazy Mama -1975. Fighting Mad. Meurtres en cascade. Dangereuse sous tous rapports
(Something Wild). Veuve mais pas trop (Married to the Mob).Le Silence des agneaux (The Silence of the Lambs) -1991. La Vérité sur Charlie (The Truth About Charlie). L'Agronome
(The Agronomist). Un crime dans la tête (The Manchurian Candidate). Rachel se marie (Rachel getting married) -2008




Le choc : 1991. 5 Oscars. Le grand public découvre Hannibal Lecter à travers son adaptation d’une partie de la trilogie de Thomas Harris. Le Silence des agneaux. Alors qu’on s’attend à croiser le profil
habituel du psychopathe, Hopkins,
debout au milieu de sa cellule, surprend par son calme, sa courtoisie, son
intelligence...

Sortie 2008 : Rachel se marie -Rachel Getting Married
ici
Sortant d’une cure de désintoxication, Kym (Anne Hathaway) fait son retour à la maison familiale à l’occasion du mariage de sa sœur Rachel (Rosemarie DeWitt).Mais est-elle prête à retrouver sa place dans la famille ? La place qu’elle y occupait avant la cure, lorsqu’elle était junkie, ou celle qu’elle souhaiterait y trouver ? Un drame antérieur (une perte que l’on évoque peu) n’en finissant pas de tisser dans les liens familiaux des culpabilités inavouées, le retour de Kym, même si l’occasion est mal choisie, permettra à chacun de révéler le
vrai, le faux, l’incertitude et ambiguïté de ses sentiments. Très rapidement, c’est au cours d’une réunion d’anciens dépendants que Kym nous donne au spectateur la trame du drame qu’elle a vécu et dont elle est directement responsable.
Il faudra attendre la scène-clef entre Kym et sa mère au cours de laquelle, dans l’intimité, Kym lui demandera pourquoi elle lui avait confié X ce jour-là, pour dénouer ce qui s’est joué.

Une comédie semi-dramatique sur la responsabilité dans un cadre qui restera jubilatoire grâce à l’union de deux familles mêlant avec intelligence une mixité culturelle qui donne enfin envie de respirer.

Synopsis :

Citation :

Un psychopathe connu sous le nom de Buffalo Bill sème la terreur dans le Middle West en kidnappant et en assassinant de jeunes femmes. Clarice Starling, une jeune agent du FBI, est chargée d'interroger l'ex-psychiatre Hannibal

Mwahaha, un film pour faire peur !
On veut du sordide, on en a ! Mais ça reste correct, loin des dégoulinures de tripes et de cervelles à la Saw (dans le genre film de psychopathe, même si c’est peut-être une hérésie de comparer Le silence des agneaux à Saw).

Ici, les tordus sont des obsédés sexuels qui jettent leur semence à travers les grilles des prisons dès le premier quart d’heure du film, de pauvres bonhommes mal tournés, un Buffalo Bill en quête d’identité sexuelle qui a choisi d’exorciser ses angoisses dans la confection de vêtements en peau de femmes (fortes et bien grasses de préférence), et, bien sûr, Hannibal Lecter, celui qu’on ne présente plus. Bien loin de l’image type du psychopathe dégénéré, Hannibal semble garder la classe et le sang-froid qui vont de pair avec son ancienne profession : psychiatre.
Le film, jouant sur la finesse des analyses psychologiques d’Hannibal, propose un scénario construit assez originalement, puisqu’il avancera en même temps que Clarice, censée ne rien confier de personnel à Hannibal, acceptera de révéler quelques éléments d’elle-même et de son histoire afin de faire progresser l’enquête.

J’approuve l’idée mais je trouve dommage qu’elle n’ait pas été assez exploitée. Finalement, la psychologie ne tient pas une place si importante que ça dans le film.
Pour le reste, pas grand-chose à critiquer… Le silence des agneaux est un film efficace mais qui ne va pas jusqu’au bout de ses possibilités.

Peut-être à comparer avec le livre de Thomas Harris ? Pour ma part, je ne l’ai pas lu…

Petite anecdote tirée de Wikipédia : le papillon de l’affiche est inspirée d’une photo de Salvador Dali prise par Philippe Halsman :