Ian Lancaster Fleming est un écrivain britannique né le 28 mai 1908 à Mayfair, à Londres. Il est issu d'une famille de riches banquiers de la haute société. En 1964, il meurt d'une crise cardiaque à Canterbury à l'âge de 56 ans et est enterré à Sevenhampton, près de Swindon, où reposent également sa femme Géraldine Mary Fleming (1913–1981) et leur fils unique Caspar Robert Fleming (1952–1975).
Ian Fleming était aussi un important bibliophile.
Pendant la seconde guerre mondiale il est assistant du directeur du British Department of Naval Intelligence, puis lieutenant et commandant. Ce travail d'assistant dans les services secrets et un séjour dans une école d'instruction pour agents secrets, installée dans une maison près de Toronto, permirent à Fleming de dresser l'arrière-plan de ses romans d'espionnage.
Ian Fleming est le père du héros de fiction James Bond. Fleming disait avoir trouvé ce nom de « James Bond » dans le livre "Birds of the west Indies" de cet auteur consacré aux oiseaux, qu’il avait dans sa bibliothèque (voir "How Ian Fleming created James Bond" sur youtube).
C’est aussi le nom du héros de la onzième nouvelle série « Le mystère de Listerdale » appelée « L’émeraude du Radjah » écrite par Agatha Christie en 1934.
Le processus de rédaction sera toujours le même : prise de notes en automne, rédaction d’un premier jet pendant son séjour hivernal dans sa résidence de Jamaïque, corrections ou refonte en août-septembre, publication en avril.
Dans la collection James Bond, il a écrit 12 livres et 9 nouvelles. Fleming écrivit aussi des romans pour enfants comme Chitty Chitty Bang Bang. Tous ces livres eurent un grand succès dans les années 1950 et permirent à Fleming de se retirer confortablement dans une maison en Jamïque du nom de GoldenEye.
- Casino Royale (4750 exemplaires de la première édition) : 1953
- Live and let die (7500 exemplaires de la première édition): 1954
- Moonraker : 1955
- Diamonds are forever (12500 exemplaires de la première édition): 1956
- From Russia with love : 1957
- Dr No : 1958
- Goldfinger : 1959
- For your eyes only (recueil de nouvelles): 1960
- Thunderball : 1961
- The spy who loved me : 1962
- On her majesty's secret service : 1963
- You only live twice : 1964
Publiés à titre posthume :
- The man with the golden gun : 1965
- Octopussy and the leaving daylights (deux nouvelles): 1966
Son éditeur n'était pas très favorable à la publication de ces livres. C'est pourquoi il a limité le nombre des premières éditions. Jonathan Cape ne publie ses livres que pour être agréable au frère de Ian Fleming, Peter Fleming, connu pour ses récits de voyage.
James Bond est véritablement devenu un personnage célèbre en littérature grâce à deux coups de projecteurs. Le premier en novembre 1956 lorsque le premier ministre britannique Anthony Eden passe trois semaines de convalescence en Jamaïque dans la résidence de Fleming, suscitant une certaine curiosité du public pour l'œuvre du romancier. Le second, plus décisif, arrive le 17 mars 1961 avec la publication dans Life de la liste des dix livres préférés de John Fitzgerald Kennedy, alors nouveau président des États-Unis : Bons baisers de Russie arrive en neuvième position. Le succès en librairie explose du jour au lendemain aux États-Unis, pressant les producteurs d'accélérer la mise en chantier d'une première adaptation cinématographique.
Mais James Bond avant d'être transposé au cinéma et avant même la publicité suscitée par les événements ci-dessus était déjà devenu un authentique mythe littéraire. James Bond n'est pas un obscur héros de romans devenu célèbre uniquement grâce au cinéma.
En 1961, un an avant le premier coup de manivelle cinématographique, rien qu'en éditions de poche et exclusivement en Grande-Bretagne, les romans de James Bond se sont vendus à plus de un million cent trente et un mille exemplaires. Le succès de James Bond en littérature s'accroît de manière exponentielle jusqu'à l'explosion cinématographique des années soixante.
À sa mort en 1964, Ian Fleming avait déjà vendu 30 millions de romans. 60 millions un an plus tard.
En France, les premières traductions étaient vraiment mauvaises. Elles sacrifiaient à l’à-peu-près et de nombreuses pages étaient supprimées en vue de respecter le format de X pages de la collection. Aujourd’hui, les éditions Bragelonne proposent des traductions fidèles irréprochables de « Casino Royale », « Vivre et laisser mourir », « Moonraker », « Les diamants sont éternels ». D’autres traductions devraient suivre.
Les éditions originales (en langue anglaise donc) atteignent aujourd’hui des côtes folles. Parmi les exemplaires en parfait état, les plus recherchés sont ceux qui sont dédicacés par l’auteur.