Jean Teulé

evene a écrit:

Homme aux multiples facettes, Jean Teulé a commencé par la bande dessinée, avant de se lancer dans l'univers du petit écran avec des émissions comme L'Assiette anglaise, aux côtés de Bernard Rapp, ou Nulle part ailleurs sur Canal +

ça je l'ignorais, mais maintenant que je vois son visage, il me semble en effet qu'il m'est un peu familier.
Vous êtes injuste! J'ai adoré le François Villon avec d'autant plus de plaisir que je le lisais pour me détendre. La violence et les nausées qui s'en échappent sont celles de la période traitée. Quant au magasin des suicides, une bonne louche de rire aussi.
Je vous accorde que les fins sont tirées par les cheveux. Je n'ai rien lu d'autre mais, s'il y a plagiat dans le dernier (merci pour le lien Kenavo), en effet, ça ne va plus. Il y a de petits "plagiats" qui sont dus aux réminiscences remontant à la surface lorsqu'on s'exprime ou que l'on écrit, mais on n'apprend pas Saint Simon par cœur; il y a aussi des descriptions qui sont entrées dans l'histoire, mais alors on en mentionne la source, non?

troglodyte a écrit:

Jean Teulé a écrit:

Un grand maigre aux lèvres étirées par dessus les gencives, dans sa tenue flamboyante agrémentée de diamants, bouscule un petit ventru à perruque noire semblant monté sur des échasses tant ses souliers sont hauts. Plein de bagues et de bracelets, celui-ci titube sur ses talons [...]

troglodyte a écrit:

Bravo bix229 ! Bien vu ! De ces Mémoires de St-Simon je n'ai lu qu'une infime partie, mais dans laquelle je trouvai : "c'était un petit homme ventru monté sur des échasses tant ses souliers étaient hauts, toujours paré comme une femme, plein de bagues, de bracelets, de pierreries partout, avec une longue perruque toute étalée en devant, noire et poudrées, [...]", au sujet de Monsieur, frère du Roi !

Babelle a écrit:

Vous êtes injuste! J'ai adoré le François Villon avec d'autant plus de plaisir que je le lisais pour me détendre.

Moi aussi je le lisais pour me détendre et entre midi et deux c'était très distrayant de mâchouiller mon sandwich au pâté (au cornichon tout de même !) sur mon petit banc de parc alors qu'un certain personnage du bouquin s'en allait déterrer des cadavres pour en faire du pâté. La description de la cuisson du cadavre de pendu ou d'enterrée vive était très jouissive.
Et quand mes collègues me demandaient : "alors ce bouquin... bien ?"
Eh bien, là tu vois, aujourd'hui, j'ai passé une demi heure à regarder un mec cuire dans une marmite jusqu'à ce que la peau se détache de ses os. Et le lendemain : "ce bouquin ?" Ben là, le héros est en train de se faire torturer et de se faire empaler avec une espèce de truc en verre
et normalement, demain si tout va bien on lui arrache les ongles des doigts de pied et on les lui enfonce dans les trous de nez.
Etc etc ah on rigolait bien avec mes collègues !

Je n'ai lu que Je François Villon et quelle lecture incroyablement prenante!
Quant au Montespan, je n'ai comme écho que les remarques de Troglo...mais si le plagiat est là oui c'est vraiment dommage. J'ai une partie des Mémoires de St-Simon (que je n'ai pas encore ouvert )...je vais sans doute faire comme Epi, une heure parci-parlà

mimi a écrit:

Eh bien, là tu vois, aujourd'hui, j'ai passé une demi heure à regarder un mec cuire dans une marmite jusqu'à ce que la peau se détache de ses os. Et le lendemain : "ce bouquin ?" Ben là, le héros est en train de se faire torturer et de se faire empaler avec une espèce de truc en verre
et normalement, demain si tout va bien on lui arrache les ongles des doigts de pied et on les lui enfonce dans les trous de nez.

Mimi, tu devrais venir plus souvent nous parler de tes livres, j'adore!

(Au fait , ça me fait penser qu'il faut penser à changer le barbecue, moi...)

aériale a écrit:

mimi a écrit:

Eh bien, là tu vois, aujourd'hui, j'ai passé une demi heure à regarder un mec cuire dans une marmite jusqu'à ce que la peau se détache de ses os. Et le lendemain : "ce bouquin ?" Ben là, le héros est en train de se faire torturer et de se faire empaler avec une espèce de truc en verre
et normalement, demain si tout va bien on lui arrache les ongles des doigts de pied et on les lui enfonce dans les trous de nez.

Mimi, tu devrais venir plus souvent nous parler de tes livres, j'adore!

(Au fait , ça me fait penser qu'il faut penser à changer le barbecue, moi...)

et moi, ça me donne envie de le lire dis donc !

Queenie a écrit:

et moi, ça me donne envie de le lire dis donc !

De le relire, tu veux dire...
Merci pour ces petits rappels Mimi! Oui c'était surprenant, ces farces macabres du moyen-âge, à prendre sous ce second degré. Les auteurs doivent s'amuser lors de telles reconstitutions historiques dans les fictions. Torture, supplice de la roue, empalement, du chat et du rat dans la soupe... la décapitation n'existe pas encore je crois. Nous avons été des barbares!

Babelle a écrit:

Queenie a écrit:

et moi, ça me donne envie de le lire dis donc !

De le relire, tu veux dire...
Merci pour ces petits rappels Mimi! Oui c'était surprenant, ces farces macabres du moyen-âge, à prendre sous ce second degré. Les auteurs doivent s'amuser lors de telles reconstitutions historiques dans les fictions. Torture, supplice de la roue, empalement, du chat et du rat dans la soupe... la décapitation n'existe pas encore je crois. Nous avons été des barbares!

nonon de lire le Villon je veux dire. Oui, j'ai déjà Teulé. Il m'avait bien amusée, même si aujourd'hui j'en ai absolument plus rien.

Babelle a écrit:

[...] Il y a de petits "plagiats" qui sont dus aux réminiscences remontant à la surface lorsqu'on s'exprime ou que l'on écrit, mais on n'apprend pas Saint Simon par cœur; il y a aussi des descriptions qui sont entrées dans l'histoire, mais alors on en mentionne la source, non? [...]

A la fin de Le Montespan figure une liste de livres, dont les extraits des mémoires de St-Simon chez Folio, précédée de quelque chose du genre "je remercie pour leur contribution plus ou moins volontaire :"
A mes yeux cela ne diminue en rien la faute du gros plagiat !

Inspecteur Troglo
Brigade des Lettres, section Strasbourg

troglodyte a écrit:

A la fin de Le Montespan figure une liste de livres, dont les extraits des mémoires de St-Simon chez Folio, précédée de quelque chose du genre "je remercie pour leur contribution plus ou moins volontaire :" A mes yeux cela ne diminue en rien la faute du gros plagiat !
Inspecteur Troglo
Brigade des Lettres, section Strasbourg

Avec cette note, il est "couvert", tu ne peux même pas porter plainte pour te faire de la pub!
Attention Monsieur Jean Teulé, la Brigade des Lettres vous a à l'oeil

mimi a écrit:

Babelle a écrit:

Vous êtes injuste! J'ai adoré le François Villon avec d'autant plus de plaisir que je le lisais pour me détendre.

Moi aussi je le lisais pour me détendre et entre midi et deux c'était très distrayant de mâchouiller mon sandwich au pâté (au cornichon tout de même !) sur mon petit banc de parc alors qu'un certain personnage du bouquin s'en allait déterrer des cadavres pour en faire du pâté. La description de la cuisson du cadavre de pendu ou d'enterrée vive était très jouissive.
Et quand mes collègues me demandaient : "alors ce bouquin... bien ?"
Eh bien, là tu vois, aujourd'hui, j'ai passé une demi heure à regarder un mec cuire dans une marmite jusqu'à ce que la peau se détache de ses os. Et le lendemain : "ce bouquin ?" Ben là, le héros est en train de se faire torturer et de se faire empaler avec une espèce de truc en verre
et normalement, demain si tout va bien on lui arrache les ongles des doigts de pied et on les lui enfonce dans les trous de nez.
Etc etc ah on rigolait bien avec mes collègues !

J'adore ton commentaire Mimi...

C'est curieux. Je n'ai pas encore lu ses romans alors que je possède toutes ses bandes dessinées. J'adorais sa technique de travail: collages, photographies, dessins, photocopies, tous les médiums étaient bons: de l'excellent "Bloody Mary" en collaboration avec Jean Vautrin jusqu'aux bandes dessinées reportages (ceux de "L'assiette anglaise" avec Bernard Rapp): "Gens de France" et "Gens d'ailleurs ". Epoque lointaine: la plupart de ces titres sont épuisés, les reportages ont été réédités sous une forme unique "Gens de France et d'ailleurs".

Je me souviens de Jean Teulé quand il était dans l'assiette anglaise. Je voyais ma mère noter des titres je ne comprenais (maintenant j'ai le virus hihi).
Bref tout ceci pour dire comment ne pas sourire lors de la lecture le magasin des suicides. J'"avais des doutes quand aux avis positifs je suis lancée et je n'ai pas decroché avant le mot fin. La mort mise en mot de façon second degré (sujet si tabou).
Ensuite le Montespan, roman historique drôle (euh être cocu est-ce si drôle). Une fois cet auteur a su me faire sourire, même pas choquée hihi quand aux moeurs de Louis 14.
Mais non merci pour darling et Je, françois villon.

J'ai passé un excellent moment en lisant le 'magasin des suicides' !!
Il se lit vite et on y trouve beaucoup d'humour. Rien à dire d'autre sur ce livre et je n'en connais pas encore d'autres de lui.

Je n'aime pas être trop catégorique à l'égard d'un auteur, mais pour Teulé je le serai.
J'avais un a priori contre lui, il n'était pour moi qu'un chroniqueur télé, et bien que ce ne soit pas incompatible je n'étais pas du tout attirée par ses livres.
Et puis cet été, je me suis laissée tentée par son Montespan , à cause du sujet...
Et en fait hormis le côté biographique qui est intéressant (bien qu'il ait été largement pompé chez les autres, on s'en doutait Teulé n'est pas historien, mais pas à ce point, merci Troglo...), le livre est très décevant, je l'ai trouvé mal écrit, c'est ce qui m'a gêné le plus, le style est lourd.
Certaines phrases sont très, trop travaillées, à un point tel qu'il y a souvent des fautes de syntaxes, alors que d'autres au contraire sont du langage parlé. C'est laborieux et artificiel, c'est rédhibitoire, je ne pense pas réitérer l'expérience d'une autre lecture de Teulé, pour moi ce n'est pas un écrivain.
Il vaut mieux lire une des biographies dont Teulé s'est inspiré.

Je ne les ai pas notés, mais j'essaie de retrouver quelques exemples de ce style que j'ai trouvé lourd et qui m'a dérangé pour que vous me donniez votre avis, dites moi...

Page 123 : "La nymphe nageait dans son lit d'où l'eau découlant de partout noyait sa chambre."

Il y en a d'autres il faut que je les retrouve.