Joyce Maynard

Biographie de l'auteur
Auteur de plusieurs romans et essais, surnommée lors de ses débuts fracassants en 1972 la Françoise Sagan américaine, Joyce Maynard, 55 ans, vit désormais entre la Californie et le Guatemala. Plébiscité par une critique américaine unanime, ce Long week-end marque aussi la redécouverte d'un écrivain.

source: maison d'édition

Je suis étonnée qu'il n'y a que si peu d'information sur Joyce Maynard, mais celà est dû probablement au fait que si peu d'elle est traduite, surtout pas (si j'ai bien recherché) son livre qui lui a valu plus de popularité côté "people" que littéraire: elle avait 18 ans quand elle a eu une relation avec J.D. Salinger qui avait à ce moment 53 ans.


At home in the world

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Labor Day / Long week-end

Citation :

Présentation de l'éditeur
Cette année 1987, une chaleur caniculaire s'abat sur la côte Est pendant le long week-end de Labor Day. Henry a treize ans, vit avec sa mère, ne supporte pas la nouvelle épouse de son père, aimerait s'améliorer au base-ball et commence à être obsédé par les filles. Jusque-là, rien que de très ordinaire, sauf que sa mère, elle, ne l'est pas. Encore jeune et jolie, Adele vit pratiquement retirée du monde et ne sort qu'en de rares circonstances. La rentrée des classes qui approche la contraint à conduire son fils acheter vêtements et fournitures au centre commercial. Et là, planté devant le présentoir des magazines où il essaye de feuilleter Playboy, Henry se heurte à Frank, ou plutôt Frank s'impose à Henry : Frank, un taulard évadé, condamné pour meurtre... Pendant quatre jours, le trio va vivre un surprenant huis-clos, chacun se dévoilant un peu plus au fil des heures. Et, vingt ans plus tard, avec émotion et humour, Henry révélera les secrets de ce long week-end qui lui a appris à grandir...

Ce qui fait surtout la force de ce livre: un enfant/jeune homme de 13 ans va vivre les événements, mais l'homme qu'il va devenir nous raconte l'histoire. Donc, on évite un roman avec un adolescent qui fait semblant de savoir tout et sort des phrases précoces.

Après la mère extraordinaire de Katherine Mosby dans Sanctuaires Ardentes, nous revoilà avec une mère hors norme et plus qu'excentrique. Mais contrairement à Mosby, ici on la sent, elle n'existe pas seulement sur le papier et prend bien forme. Après 20 pages, on l'adore.
Et puisqu'elle est étonnante, ce qui va lui arriver avec Frank, cet évadé, est aussi étonnant..

Naturellement on peut lui reprocher le côté rose-Hollywood, mais avec son écriture et la description de ces événements, on s'attache à cette petite 'famille' et en ce qui me concerne, commencé cet après-midi, je ne suis pas arrivée à le délaisser avant d'avoir terminer.

Son roman "To Die For" est l'excellent "Prête à tout", le film de Gus Van Sant. Nicole Kidman en jeune arriviste complètement narcissique, prête à tout détruire pour être admirée et réussir professionnellement. A voir!!

kenavo a écrit:

Ce qui fait surtout la force de ce livre: un enfant/jeune homme de 13 ans va vivre les événements, mais l'homme qu'il va devenir nous raconte l'histoire. Donc, on évite un roman avec un adolescent qui fait semblant de savoir tout et sort des phrases précoces.

C'est vrai que c'est souvent problématique de raconter une histoire à travers un enfant ou un adolescent. Soit le langage paraît trop artificiel (trop adulte), soit c'est de l'imitation à la limite du ridicule, soit on lui prête un regard omniscient qui n'est pas crédible... Mais il y a des exceptions comme dans le dernier Oates où elle réussit ce tour de force de nous plonger dans la tête de son personnage. Et elle contourne l'obstacle en lui faisant préciser les moments où il témoigne et ceux où il extrapole sur ce qui s'est réellement passé en se mettant dans la tête des autres personnages. C'est un peu hybride mais ça fonctionne. Ce que tu dis de "Long Week end" me fait envie.

4ème de couverture :

Citation :

Elles sont nées le même jour, dans le même hôpital, dans des familles on ne peut plus différentes. Ruth est une artiste, une romantique, avec une vie imaginative riche et passionnée. Dana est une scientifique, une réaliste, qui ne croit que ce qu’elle voit, entend ou touche. Et pourtant ces deux femmes si dissemblables se battent de la même manière pour exister dans un monde auquel elles ne se sentent pas vraiment appartenir. Situé dans le New Hampshire rural et raconté alternativement par Ruth et Dana, Les Filles de l’ouragan suit les itinéraires personnels de deux « sœurs de naissance », des années 1950 à aujourd’hui. Avec la virtuosité qu’on lui connaît, Joyce Maynard raconte les voies étranges où s’entrecroisent les vies de ces deux femmes, de l’enfance et l’adolescence à l’âge adulte - les premières amours, la découverte du sexe, le mariage et la maternité, la mort des parents, le divorce, la perte d’un foyer et celle d’un être aimé - et jusqu’au moment inéluctable où un secret longtemps enfoui se révèle et bouleverse leur existence. C’est un roman sur la culture des fraises et la conscription pour le Vietnam ; sur l’élevage des chèvres et les rêves vains de fortune vite gagnée ; sur l’amour de la terre et l’amour d’un père ; sur des individus qui, sans cesser de se chérir, peuvent soudain se blesser profondément. Les Filles de l’ouragan est surtout une histoire sur les liens qui constituent une famille, un foyer, sur la force dévastatrice de l’amour qui s’achève, et l’apaisement qu’apporte le pardon.

J’aurai lu ce livre d’une traite, tant l’écriture est agréable, et la construction limpide. La prose est assez austère, sans grandes fioritures, mais fluide et entrainante. Les chapitres courts s’enchainent sans bruit, sans accroc.
Après un court prologue permettant au lecteur de se situer dans le temps et l’espace, nous assisterons à une forme de dialogue entre Ruth et Dana, les deux filles de l’ouragan. En effet, hormis, un troisième narrateur ne faisant qu’une courte halte à la fin du roman, Ruth et Dana prendront alternativement la parole, et dérouleront, ainsi, comme si elles discutaient devant une tasse de thé, leur vie dont le seul point commun semble être leur jour de naissance.
Dans le contexte de la ruralité américaine des années 50, l’auteur dresse le portrait de deux femmes que tout oppose. Elles viennent toutes deux de milieux familial différents, reçoivent une éducation différente. Et progressivement, nous voyons s’affirmer Ruth et Dana en totale contradiction avec leur environnement personnel. Chacune, à sa manière se battent pour réussir en milieu hostile.
Très vite, nous sentons, qu’il y a « anguille sous roche », que peut-être les choses ne se sont pas passées tout à fait comme ça. J’ai assez vite deviné la suite. La fin ne m’a pas surprise.
Mais, il n’empêche que cette lecture m’a happée, et fait beaucoup de bien.

fusionné avec le fil qui existait pour cette auteure

Merci pour ton commentaire, je l'ai commandé en anglais et j'ai hâte de le découvrir

kenavo a écrit:

fusionné avec le fil qui existait pour cette auteure

Merci pour ton commentaire, je l'ai commandé en anglais et j'ai hâte de le découvrir

et pourtant j'avais fait une recherche pour l'auteur.....

pour la recherche utiliser que le prénom ou le nom.. il trouve ce fil
et en plus, Arabella fait un si bon travail sur l'index des auteurs.. pourquoi ne pas y faire un tour

J'ai failli l'acheter l'autre jour et j'ai hésité. Merci Mimi pour ton commentaire, du coup je le mets sur ma liste.

Oui, moi aussi, et hop, encore un !

Les filles de l’ouragan

C'est l'histoire de 2 filles qui sont nées le même jour en 1950 dans une campagne profonde des États-Unis. Chacune raconte sa propre vie, et quelques moments de rencontres qui se font de façon récurrente tout au fil des années, souvent l'initiative de l'une des 2 mères, alors qu'elles-mêmes n'avait pas trop grande chose à faire ensemble. Les joies et les peines, l'amour, la maladie, le bonheur et les désillusions… C'est un récit assez intime, très touchant, qui déroule deux vies au fil d'un demi-siècle et c'est déjà beaucoup : un vrai charme tranquille émerge de cette lecture.

Mais il y a plus, et comme le dit le 4e de couverture il y a un secret, qu'on a vite fait de comprendre, car Joyce Maynard sème des indices dès les premières pages, alors que les 2 héroïnes vont découvrir les choses à 50 ans passés. Je ne pense pas que ce soit de la maladresse, mais plutôt un choix : c'est assez inhabituel une lecture où on sait des choses que les protagonistes ne connaissent pas,, cela permet de sentir des subtilités, et de suivre l'intrication et le déroulement des faits avec un oeil plus acéré. Le but du livre n'est pas la révélation du secret, mais bien de montrer comment il a pu marquer des vies au fil du temps. Ce qui est intéressant c'est que la révélation progressive va, bien sûr, changer des choses, mais ne va cependant pas bouleverser les personnages, simplement leur apporter une certaine quiétude, leur ouvrir une vie qui n'est pas plus sereine, mais empreinte d'une sérénité autre.

Un roman attachant, tout en douceur et en finesse.

Long Week-end

J’ai été très contente de découvrir cette auteure qui en peu de pages a su créer une ambiante tout à fait palpable et qui a une su donner une direction à son roman qui ne se satisfait pas de lieux communs et qui va à l’encontre d’idées communément admises. J’ai eu tout de suite beaucoup de tendresse pour ce jeune garçon introverti, courageux et loyal, à ce qu’il pense et à ceux qu’il aime. Il y a en plus dans le livre quelques jolis moment d’émotions.

Henry vit avec sa mère depuis que son père est parti et a fondé une nouvelle famille. Sa mère s’est refermée sur elle-même, en partie à cause de ce départ. Elle vit cloitrer chez elle et n’offre à Henry qu’une vie de solitude, mais une vie de solitude vécu à deux. Quand un évadé, Frank,  leur demande de le cacher cela pourrait tomber dans le drame, mais la personnalité du prisonnier va en décider autrement.



Pfrunner

Prête à tout



Pour l'instant, juste une présentation de ce livre que j'ai acheté hier après-midi

Edition : Philippe Rey - Mai 2015 - ISBN : 978-2-84876-463-4 - Prix public français : 20€ TTC
A noter : édité en 1993 sous son titre original To Die For et pour la traduction française, première parution en 1995 chez Pocket.

Quatrième de couverture

Jeune, belle, mariée à un homme qui la vénère, installée dans une jolie maison, Suzanne Maretto ressemble à ces filles trop parfaites des magazines. Mais elle veut davantage, elle veut la célébrité.

Isolée dans une petite ville de province, Suzanne décide que la télévision sera son royaume et, à force de persuasion, obtient un petit poste dans la station locale.

Quand son époux est retrouvé mort, la veuve éplorée, point de mire des caméras, devient rapidement suspecte. Alternant les témoignages, le roman tisse avec brio les voix de Suzanne et de son entourage. Enigmatique, capricieuse, la jeune femme est-elle pour autant l'arriviste perverse que certains dénoncent ? Où est le vrai dans ce que raconte Jimmy, son admirateur adolescent ? Jusqu'où est-elle disposée à aller pour atteindre cette renommée si convoitée ?

Admirablement construit, Prête à tout est une satire acérée de la culture de la célébrité et de l'omniprésence de la télévision, tout autant qu'un passionnant roman noir.

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch.

"Un roman puissant sur le meurtre et l'obsession... Glaçant." The Star-Ledger