Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
Il a donc un fil le Dodge (merci Kenavo) où je découvre sa bonne tête et un autre roman dont il est l'auteur...
j'ai adoré Fup (ou L’oiseau Canadèche comme on l'a traduit en français) et il y a même un 3e livre de lui: Not Fade Away (titre du livre en français, on a gardé le même qu'en anglais ) toujours sur ma PAL.. mais c'est bien que tu parles de lui, cela me donne envie de le reprendre
Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
Sujet: Re: Jim Dodge Ven 20 Juil 2012 - 11:50
Hé bien, après en avoir lu quelques pages, je suis convaincu d'avoir le bouquin qu'il me fallait là, maintenant. Fatigué par des polars prêchi-prêcha ou des histoires de famille cul-cul la praline, enfin quelque chose d'un peu rock & roll!
Merci pour l'info sur les autres bouquin de Dodge. Je retiens "Not Fade Away", rien que le titre c'est tout un roman pour moi!!!
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Jim Dodge Ven 20 Juil 2012 - 14:56
Igor a écrit:
Je retiens "Not Fade Away", rien que le titre c'est tout un roman pour moi!!!
la présentation de l'éditeur est très tentante
Citation :
Présentation de l'éditeur Second roman de Jim Dodge, Not Fade Away ressuscite l’esprit de la côte californienne au tournant des années 1960, au moment du basculement de la Generation Beat à la génération Rock.Georges Gastin, personnage aussi charismatique qu’insaisissable, sillonne la région à toute allure au volant de sa dépanneuse, portant secours aux accidentés de la route, et de la vie en général. Il ne réclame aucune rétribution pour ses services sinon une oreille attentive à ses histoires… Conducteur surdoué, Georges a trouvé sa place à San Francisco, dont il apprécie l’atmosphère de liberté et le foisonnement artistique. Il vit d’arnaques à l’assurance, et se voit proposer un jour la mission de voler et détruire une superbe Cadillac, cadeau d’une fan enamourée à une star du Rock’n Roll, « The Big Bopper ». Ce dernier, disparu dans le crash qui précipita aussi la mort de deux autres rockers célèbres, Ritchie Valens et Buddy Holy, n’aura pas pu lire la lettre d’amour de son admiratrice placée dans la boîte à gant. Découvrant cette lettre, Georges fait le voeu de lui rendre hommage, et de conduire la Cadillac sur la tombe du Big Bopper, dont il ignore de fait la localisation.Un bocal de pilules de benzédrine sous le siège, Georges se lance donc dans cette quête mi-absurde mi-symbolique, à la valeur toute personnelle et initiatique. Sa route lui réserve toutes sortes de rencontres, souvent hautes en couleurs, drôles ou émouvantes.
Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
Sujet: Re: Jim Dodge Jeu 26 Juil 2012 - 14:01
Stone Junction
Un livre qui tombe à point! Après 700p des Mulvaney, 250 du père Zeitoun, voilà une histoire bien loufoque et sans pathos. Basta des beni-oui-oui et des bon père de famille. Dans l'imaginaire on peut tout se permettre et c'est ce que nous offre Dodge. L'aperçu du début du roman, sur la page précédente, en donne le ton et c'est bien l'esprit qui domine tout au long du livre. On abandonne Annalee, qui se fait assassiner pour poursuivre avec Daniel son fils. Pris en main par une équipe de magiciens anarchiste, sa formation sera des plus atypique. Il apprend la maitrise de la méditation, des drogues, du jeu, de l'ouverture des coffre forts, du déguisement et même celle de sa disparition. Daniel est hanté par la mort de sa mère et est bien décidé à trouver qui. Plus qu'un polar ou l'histoire d'une vie, c'est le ton et la vision fantaisiste qui est intéressante dans ce roman. Vous pouvez vous laisser tenter...
HamsterKiller Main aguerrie
Messages : 544 Inscription le : 25/10/2013 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Jim Dodge Sam 17 Mai 2014 - 19:02
J'ai lu l'oiseau Canadèche il y a peu. J'ai tellement pris plaisir que je vais surement me "programmer" un de ses romans plus conséquent (Stone jonction ou No fade away).
Pas grand chose a dire sur le petit Canadèche hormis ce qui a été dit : C'est très attendrissant, poétique sur la fin, et cynique parfois. Une histoire de clôtures, du sanglier mal léché Cloué-Legroin (qui défonce les clôtures), d'un centenaires qui distille son "râle d'agonie", de son petit fils (passionné de clôtures et maudissant les sanglier, surtout cloué-Legroin), et de la femelle col-vert Canadèche, boulimique, dandinante, sympatoche. La citation sur "la petite vie merdeuse et salement étroite" a déjà été donné ici, en voici une autre qui m'a bien fait rire par la façon dont ça atterrit dans le texte, cette spontanéité rigolote :
Dodge a écrit:
Willis secouait la tête. - Je n'ai jamais rien vue de semblable ! [a propos de canadèche, la femelle col-vert] - Au point que je me dis qu'on aurait du l'appeler Tornado ! Renchérit pépé. Ou encore mieux tiens : Dolly. - Dolly ? demanda Willis. On dirait le nom d'un bateau de pêche. - Non, non : Dolly Pringle. Une grande rouquine que je sortais à Coos Bay. Une femme qui avait des talents pas commun. Elle t'aspirait une balle de golf le long de vingt-cinq mètre de tuyaux d'arrosage, dis donc ! Parfaitement, oui, mon pote ! C'te femme là, moi, j'lai vu siphonner de l'essence à contre pente... Pépé Jake soupira avec un relent de tendresse désespéré. - Rien que d'y penser, a cette femme, j'en ai mon vieux lézard qui tremble, dit-il. - Le fait surtout pas voir a cet oiseau là, si tu y tiens encore, grommela Willis, regardant canadèche engloutir la dernière pincée d'orge. C'était une mise en garde judicieuse : Elle s'avéra aussi féroce qu'elle était affamée.
A propos de L' oiseau Canadèche, je partage les impressions de lecture de Nathria et des autres.
L' histoire de ce vieil homme indigne et extravagant, qui fonctionne au whisky de sa fabrication est follement sympathique et drole.
"Parfois il voyageait, toujours à pied, afin de rendre visite à ses voisins des collines environnantes.
Au départ, il avait espéré pouvoir troquer son whisky contre d' autres biens, mais les voisins - des éleveurs de moutons, essentiellement, durs à la tache - ne possédaient ni son gout pour les eaux-de-vie hautement raffinées, ni sa capacité d' absorption. Toutefois, la plupart finissaient par trouver d' autres usages à son élixir : ils s' en servaient comme carburant pour les tracteurs, comme explosif pour faire sauter les vieilles souches, et, dilué à raison d' une goutte dans un demi litre d' eau, comme un traitement pour la quasi totalité des maladies du bétail, la diarrhée, le piétin, la douve du foie." L' Oiseau Canadèche, p. 20
Les amateurs de Tom Robbins et autres auteurs farceurs et anars devraient apprécier...