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| Nikita Mikhalkov | |
| | Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Nikita Mikhalkov Jeu 11 Nov 2010 - 21:03 | |
| - Citation :
- Né à Moscou en 1945, il est issu d'une famille d'artistes et d'écrivains, et frère cadet d'un autre très grand cinéaste russe, Andreï Kontchalovski. Dès l'âge de seize ans il devient acteur, notamment dans le film de Danelia, "Je m'balade à Moscou" (1965). Il interprète avec succès des rôles de brillant jeune premier, comme dans "Le nid de gentilshommes" (Kontchalovski, 1969). En 1972 il sort diplômé de la section réalisation du VGIK avec "Un jour tranquille à la fin de la guerre", moyen métrage de grande qualité qui annonce sa carrière future.
Ses premiers films montrent sa connaissance déjà profonde du cinéma et de la technique: "Ami chez les ennemis, ennemi chez les siens" (1974), "L'Esclave de l'amour" (1975). Puis viennent "Partition inachevée pour piano mécanique" (1976), adaptée de Tchekov, qu'il réalise et où il joue comme dans ses précédents films, et deux ans plus tard, "Cinq soirées", d'après une pièce de Volodine.
En 1979, il réalise "Quelques jours de la vie d'Oblomov", d'après un roman de Gontcharov, une merveille d'humour et de tendresse. Viennent ensuite "La Parentèle" (1901), puis "Sans Témoin" (1905), un huis clos particulièrement prenant entre deux personnages.
1987 voit le succès international de "Les Yeux Noirs", tiré de trois nouvelles de Tchékov, tourné en Italie avec Marcello Mastroianni. "Urga"(1991), qui se situe en Chine et en Mongolie, est un film splendide qui reçoit le Lion d'Or au Festival de Venise. "Anna", portrait de sa fille aînée, est réalisé en 1992. En 1994, "Soleil Trompeur", d'une beauté et d'une nostalgie inégalables, où il joue avec sa plus jeune fille Nadia, remporte le Grand Prix du Jury à Cannes en 1994 et l'Oscar du meilleur film étranger en 1995. Les Français adorent Mikhalkov: pour la beauté de ses images, pour sa réflexion sur la condition de l'être humain, pour ses références personnelles (l'enfant qui court dans les champs en appelant sa mère, le chauffeur au volant de son vieux camion, l'air de valse qui revient, nostalgique). Ils apprécient la finesse de son ironie, sa tendresse pour ses personnages. Son oeuvre est à la fois grandiose et proche de notre cœur. source : www.russie.netIl n'a pas non plus l'air d'avoir que des copains, autoritaire et le cœur à droite ? Soleil Trompeur - Citation :
- Ce film se déroule dans les années 1930, pendant les Grandes Purges, au cours desquelles des millions de citoyens de l'URSS furent accusés d'être ennemis du peuple.
Le Colonel Serguei Kotov (joué par Nikita Mikhalkov lui-même), héros de la révolution bolchévique, passe un jour de congé dans sa datcha en compagnie de sa jeune femme, Maroussia (jouée à l'écran par Ingeborga Dapkunaite), leur fille Nadia (jouée par la fille de Mikhalkov, Nadejda) et de nombreux membres de sa famille et amis. Tout est calme, insouciant et joyeux.
Mytia (Oleg Menchikov), un jeune homme qui a été aimé de Maroussia dix ans auparavant avant de disparaître brusquement, pénètre dans ce cadre idyllique. Forcément pas simple la situation et encore moins qu'il n'y parait. je n'en dis pas plus parce que je n'en savais pas plus avant de voir le film. ça faisait un bout de temps qu'il m'attendait mis de côté pour attendre un moment adapté de motivation et de disponibilité (2h20 environ). au début j'ai eu un peur devant une image datée et un peu télévisuelle façon reconstitution historique surexposée... mais on découvre surtout un lieu et LE bonhomme, LE héros, l'Homme. La bête complète puissant et aimant, autoritaire et respecté mais aimé et capable d'humour et de dérision. Forcément une des figures du film. Il y en d'autres avec d'abord la petite fille Nadia qui est comme un miroir, une innocence forte. et puis sa femme et Mytia... quelques autres autour, la famille de la femme qui sont plus burlesques qu'autre chose, ce qui tranche et offre un spectacle un peu particulier. Ce qui marque en profondeur le film c'est la violence, le danger latent, des rapports de forces assez troubles et peu explicites, même Kotov dévoile des faiblesses, gérées ou absorbées par ses aspirations familiales et patriotiques... le gentil Mytia qui apparait plus faible et comme une sorte d'amant légitime joue aussi un rapport de force (le moins qu'on puisse dire). c'est compliqué, et bien rendu, dans une certaine exubérance, à sa manière. Et il y a les passages entre le père et la fille ou le père avec sa femme... forcément émouvants, osant la simplicité presque naïve. Dans les rapports de force il y a aussi plusieurs lectures humaines et politiques possibles, une interrogation sur la légitimité d'abord de l'homme (et de son action) et peut-être de la violence... Et des paysages un peu autres, une lumière et une manière autre... Bonne vision d'un film en puissance et pas sans finesse qui s'aborde sans doute avec des réserves (des trucs peuvent mettre mal à l'aise). je l'aurais vu plutôt je serai allé voir 12 au ciné (je vais aller chercher l'avis de Traversay). - - - | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Nikita Mikhalkov Jeu 11 Nov 2010 - 21:03 | |
| - traversay a écrit:
12 de Nikita Mikhalkov
- Citation :
- Moscou, de nos jours. 12 hommes que tout sépare doivent décider unanimement du destin d'un jeune tchétchène accusé du meurtre de son père adoptif, un officier russe. Confinés dans un gymnase d'école transformé pour l'occasion en salle de délibération, chacun des jurésprend la parole pour s'imposer, peser les faits et finalement se révéler tandis que l'accusé
attend son verdict en retraçant son parcours durant la guerre. Nikita Mikhalkov n'a plus rien à prouver. Sa filmographie, de Cinq soirées à Urga, en passant par les sublimes Yeux noirs, parle pour lui.
Président de l'Union des cinéastes russes, proche de Poutine, il n'avait rien tourné depuis Le barbier de Sibérie, en 1998. Sur le papier, l'idée d'un remake du 12 hommes en colère semblait pour le moins incongrue. Et le fait que le film, sorti depuis septembre 2007 en Russie, n'ait toujours pas ait été distribué chez nous, était un mauvais signe quant à sa qualité présumée.
Aujourd'hui que le film est enfin dans les salles, les a priori vont tomber d'eux-mêmes. Primo, 12 ne reprend que le point de départ du film de Lumet , prétexte pour livrer une radiographie profonde de la Russie de l'après communisme.
Secundo, Mikhalkov est toujours un grand cinéaste et la façon dont il transcende son huis-clos en traçant un portrait précis et subtil des 12 jurés qui représentent toutes les facettes de son pays, est prodigieuse. 2h30, finalement, ce n'est pas si long, pour évoquer une Russie toujours aussi complexe et fascinante.
Tertio, Mikhalkov évite le manichéisme et se sort du piège politique (il est quand même largement question de la Tchétchénie) avec une habileté confondante. Vraiment très fort et passionnant pour qui s'intéresse à l'évolution d'un pays dont l'âme profondément slave et frondeuse perdure, malgré une histoire chaotique (euphémisme).
12 est d'ailleurs à mettre en parallèle avec Gloss de Konchalovski (frère de Mikhalkov), sorti l'an dernier, sans doute moins dense (l'un privilégie les mots, l'autre les images) mais tout aussi pertinent.
Mikhalkov, lui, a déjà tourné la suite de Soleil trompeur, à l'affiche des cinémas russes dès le printemps prochain. Celui-là, ce serait bien de ne pas avoir à attendre deux ans et demi pour le découvrir !
Des russes et des bouteilles d'eau ! L'image est surprenante. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| | | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Les yeux noirs Mar 16 Nov 2010 - 8:25 | |
| Les yeux noirs.J'ai eu l'occasion de le voir lors d'une rediff à la télévision. Et je suis contente, c'était une bonne surprise. Des plans comme des tableaux, des chouettes moments entre joie et mélancolie, tristesse hystérique et amour passionnel. Plein de Russie et d'Italie. Très bon moment. | |
| | | Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Re: Nikita Mikhalkov Mar 16 Nov 2010 - 10:58 | |
| Un de mes films preferes de Mihalkov, c' estLe barbier de Siberie. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Nikita Mikhalkov Mar 16 Nov 2010 - 19:29 | |
| Mon préféré, c'est Urga. Et après Soleil Trompeur.
Soleil Trompeur 2 (sorti cette année) n'a apparemment pas l'air d'être une réussite.
Le Barbier de Sibérie est son plus grand succès, mais je dois avouer que je n'ai pas accroché du tout... Dans mon souvenir, Oleg Menshikov était déjà un peu trop vieux pour le rôle, pour paraître jeune il prend un air cruche, et surtout, surtout, il y a Julia Ormond, aïe aïe aïe... | |
| | | Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Re: Nikita Mikhalkov Mar 16 Nov 2010 - 19:48 | |
| eXPie a ecrit: - Citation :
- Le Barbier de Sibérie est son plus grand succès, mais je dois avouer que je n'ai pas accroché du tout...
Dans mon souvenir, Oleg Menshikov était déjà un peu trop vieux pour le rôle, pour paraître jeune il prend un air cruche, et surtout, surtout, il y a Julia Ormond, aïe aïe aïe... "Soleil trompeur", j'aime beaucoup bien sur, la suite sera presentee au festival dont je viens de parler. Je vais le voir quand meme. As-tu vu certains de ses premiers films : Un étranger parmi les siens, Esclave de l'amour, Partition inachevée pour piano mécanique? | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Nikita Mikhalkov Mar 16 Nov 2010 - 20:01 | |
| - Orientale a écrit:
"Soleil trompeur", j'aime beaucoup bien sur, la suite sera presentee au festival dont je viens de parler. Je vais le voir quand meme.
As-tu vu certains de ses premiers films : Un étranger parmi les siens, Esclave de l'amour, Partition inachevée pour piano mécanique? Partition inachevée, il y a bien longtemps... Ainsi que Cinq soirées, que j'avais vraiment bien aimé. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Nikita Mikhalkov Mar 16 Nov 2010 - 21:57 | |
| - eXPie a écrit:
- Orientale a écrit:
"Soleil trompeur", j'aime beaucoup bien sur, la suite sera presentee au festival dont je viens de parler. Je vais le voir quand meme.
As-tu vu certains de ses premiers films : Un étranger parmi les siens, Esclave de l'amour, Partition inachevée pour piano mécanique? Partition inachevée, il y a bien longtemps... Ainsi que Cinq soirées, que j'avais vraiment bien aimé. Tous ses premiers films ont un accent tchékhovien très prononcé. S'il y a des amateurs dans la salle, n'hésitez pas ! | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Nikita Mikhalkov Ven 11 Fév 2011 - 3:34 | |
| - Citation :
- 2h30, finalement, ce n'est pas si long, pour évoquer une Russie toujours aussi complexe et fascinante.
Ce n'est pas assez, à mon avis.. Quel film! Quel regard, quelle écoute, quel sens de l'observation du Russe en particulier, mais de l'humain en général avec ses faiblesses, ses bassesses mais aussi ses moments de grandeur . Le russe, sans les relations humaines, est un fruit sec dit un des jurés à un moment. Et ce huis clos , habilement entrecoupé de quelques scènes très courtes et très violentes qui , sans concession aucune , rappellent - et on en a besoin- ce que certains ont vécu , est une étude approfondie des relations humaines. Quant à la mise en scène, Traversay a tout dit bien mieux que je ne saurais le dire, elle est magistrale. Tous les acteurs aussi ( il en a obtenu le maximum, il le dit dans l'entretien du bonus, par les répétitions d'abord mais aussi en filmant avec 4 caméras sans que jamais les acteurs ne sachent qui était vraiment filmé). C'est un portrait fouillé de la société russe actuelle postcommuniste assez tendre , plein d'humour à certains moments, mais sans aucune complaisance. Alors.. il y a deux citations, une en exergue: Ne cherchez pas la vérité dans les détail triviaux de la vie quotidienne mais dans l'essence même de la vie. Et une à la fin: La loi est au-dessus de tout , mais que faire quand la compassion est au dessus de la loi? Du même auteur, B. Tosia. Pour IMDb, il semblerait que cet auteur n'existe pas et qu'il ne soit qu'un " alter ego fictionnel" de Nikita Mikhalkov. Compassion.. c'est un mot que reprend souvent Mikhalkov dans l'entretien, au sens vrai, bien sûr, qui est de souffrir avec. Et ,effectivement, on a l'impression réelle de le voir souffrir avec tous ses personnages tant ils les rend réels et compréhensibles même dans leurs plus mauvais côtés. Et c'est vrai que ,vu de très loin, on a du mal à imaginer un homme qui a fait un tel film être très ami de Poutine, qui n'est pas particulièrement renommé pour sa compassion. Il répond [b]ici, chacun en pense ce qu'il veut,en tout cas il ne pratique pas la langue de bois et il n'a en tout cas, à mon sens, pas tort sur tout... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Nikita Mikhalkov Lun 14 Mar 2011 - 15:25 | |
| Soleil trompeur 2 : l'exode. - Citation :
- Aux premiers jours de la guerre, le général Kotov s'échappe miraculeusement du camp où il était détenu. Considéré comme mort par l'administration soviétique, Kotov est enrôlé dans un bataillon de volontaires au grade de simple soldat et envoyé au front. Il est alors persuadé que sa femme Maroussia et sa fille Nadia ont péri dans un camp de travail.
Suite de Soleil trompeur, mais pas fin, puisqu'un troisième épisode : La citadelle, est d'ores et déjà programmé. Mikhalkov, comme de nombreux cinéastes russes (et soviétiques), veut à son tour signer une fresque monumentale et historique. Pourquoi pas, sauf qu'au vu de ce nouveau film, il ferait mieux de s'arrêter avant qu'il ne soit trop tard. Soleil trompeur 2, avec sa narration confuse, ses allers et retours incessants entre 1941 et 1943, est d'une très grande lourdeur, c'est le moins que l'on puisse dire. Evidemment, sur près de 3 heures, il y a quelques scènes spectaculaires et saisissantes, mais surtout beaucoup de déchet dans cette très longue épopée qui ne vaut pas les films de guerre russes de ses prédécesseurs. | |
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