Pétrus Borel

Je me devais quand même de présenter mon Lycanthrope aux parfumés!!!



Né à Lyon en 1809, il gagne Paris à la fin des années 1820 pour suivre une formation d'architecte. Rapidement, il quitte l'atelier et rejoint le groupe du Petit Cénacle fin 1829. Hésitant encore entre architecture et littérature, il opte pour la seconde et livre son premier recueil poétique, les Rhapsodies, en 1831. Sa poésie se caractérise par un vers très dur, souvent haché. Haine du bourgeois, désenchantement politique et social... sont les thèmes majeurs, avec bien sûr la camaraderie. Borel s'autoproclame "Lycanthrope", l'homme-loup.

En 1833, il publie un recueil de contes, Champavert. Contes immoraux, vraiment très intéressant. Portrait d'une société faussement moraliste où l'on exécute les femmes bafouées, où l'on viole les jeunes filles pures, où l'on s'avorte pour échapper à la diatribe du bourgeois...

Après l'échec de ses deux œuvres, miséreux (il a enterré son chien mort de faim à main nue), il quitte Paris pour Le Biaizil, où il traduit Robinson Crusoé (traduction de référence) et écrit Madame Putiphar, dont le prologue en vers est encore réputé, notamment par le biais des écrits de Baudelaire qui voyait en Borel l'un de ses prédécesseurs.

Début 1840, il s'installe à Asnières avec sa femme et ses enfants.

De retour à Paris en 1844, il fonde Le Corsaire-Satan (échec) puis, sous l'influence de Théophile Gautier, il pose sa candidature pour entrer à l'administration coloniale d'Algérie, suite au début de colonisation entamé en 1830.

Muté à Mostaganem, il y restera jusqu'à sa mort, dans le plus grand anonymat, en 1859.


Témoignage de Baudelaire :

Citation :

Il y a des noms qui deviennent proverbes et adjectifs. Quand un petit journal veut, en 1859, exprimer tout le dégoût et le mépris que lui inspire une poésie ou un roman d’un caractère sombre et outré, il lance le mot: Pétrus Borel! et tout est dit. Le jugement est prononcé, l’auteur est foudroyé. Pétrus Borel, ou Champavert le Lycanthrope, auteur de Rhapsodies, de Contes immoraux et de Madame Putiphar, fut une des étoiles du sombre ciel romantique. [...] Sans Pétrus Borel, il y aurait une lacune dans le Romantisme. [...] Pour moi, j'avoue sincèrement, quand même j'y sentirais un ridicule, que j'ai toujours eu quelque sympathie pour ce malheureux écrivain dont le génie manqué, plein d'ambition et de maladresse, n'a su produire que des ébauches minutieuses, des éclairs orageux, des figures dont quelque chose de trop bizarre... altère la naïve grandeur.

Très intéressant ! Tu aurais quelques citations ?
J'aime la description de Baudelaire à son sujet.

Dolores Haze a écrit:

Tu aurais quelques citations ?

dans le profil d'Onuphrius, on peut lire:

Citation :

Dernière visite:   Mar 31 Jan 2012 - 10:46

j'ai bien peur qu'il ne revient pas pour donner des citations
peut-être quelqu'un d'autre?!

Oui, c'est ma faute, je fouine sans considération de temps

Ouf.
Je ne suis pas la seule.
(ça me donne toujours l'impression que quelqu'un commande une bière, après une longue journée de boulot parsemée d'idiots intergalactiques.)
Merci !

J'ai ri !
Oui !

Comme je n'avais pas de smiley qui se frappe le front ("Mais c'est pas possible elle est tout le temps déchaînée Mordicus !") j'ai pris le hérisson qui se tape le front dans la moquette, je le trouve chouette