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Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Joann Sfar Sam 23 Jan 2010 - 16:04
Citation :
Joann Sfar est un dessinateur et scénariste de bande dessinée et un réalisateur français, né le 28 août 1971 à Nice (France). Il a notamment coécrit les nombreux albums de la série Donjon et la série le Chat du rabbin.
Après un cursus philosophique, Joann Sfar s'attaque à la bande dessinée chez l'éditeur Delcourt. Il est vu comme un scénariste, et son œuvre montre un goût du conte. Il se rapproche d'artistes du dessin de presse ou d'humour et revendique l'héritage de l'œuvre de Fred et d'Hugo Pratt. Joann Sfar a développé en une dizaine d'années seulement une œuvre abondante, sans forcément achever les multiples séries qu'il installe, donnant l'impression d'une œuvre en roue libre, et dont la seule unité véritable est son auteur. Il a également obtenu de très nombreux prix et récompenses, comme le prix du Trentenaire lors du Festival d'Angoulême 2003.
source : wikipedia.org
Gainsbourg (Vie héroïque) de Joann Sfar
La vie (héroïque ?) de Gainsbourg vue par le jeune surdoué de la BD, Joann Sfar, ça donne envie. Présentée comme un conte, ne vous déplaise, et non comme un classique biopic (l'horrible terme), l'entreprise est séduisante et plutôt adaptée au personnage, insaisissable et devenu sulfureux. La jeunesse de Gainsbourg (avec l'apparition de son double) constitue la meilleure part du film, sensible et vibrante. La suite est très inégale, quoique toujours élégante et interprétée par un Eric Elmosnino sidérant, nourrie des grandes rencontres féminines du chanteur. Si la liaison avec Bardot est incandescente (Casta, divine), les autres épisodes sont soit bâclés (Gréco, Bambou), soit trop convenus (Birkin), voire grotesques (Gall). A mesure que l'artiste se métamorphose en faiseur de tubes et se laisse avaler par son côté Gainsbarre, Sfar semble se désintéresser de son personnage et comme pressé d'en finir (voir les scènes jamaïcaines et la polémique autour de sa Marseillaise). Quant à ses dernières années, elles sont simplement escamotées, la déchéance etc. On était prévenu, ce Gainsbourg rêvé manque d'aspérités et se feuillette comme un livre pailleté où les jolies femmes se pressent, énamourées, à ses pieds. Restera la vision du petit garçon frondeur, portant l'étoile juive dans les rues de Paris, persuadé de devenir plus tard un grand artiste. Lucien Ginzburg aurait sans doute, lui aussi, retenu cette image indélébile.
PS : le film est dédié à Lucy Gordon qui, avant d'incarner Jane Birkin, était merveilleuse dans Les poupées russes. Elle s'est suicidée en mai dernier. Paix à son âme.
Dernière édition par Avadoro le Sam 15 Aoû 2015 - 21:21, édité 3 fois (Raison : ajout bio et photo)
Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
Sujet: Gainsbourg Dim 31 Jan 2010 - 16:21
Traversay a écrit:
Gainsbourg (Vie héroïque) de Joann Sfar
La vie (héroïque ?) de Gainsbourg vue par le jeune surdoué de la BD, Joann Sfar, ça donne envie. Présentée comme un conte, ne vous déplaise, et non comme un classique biopic (l'horrible terme), l'entreprise est séduisante et plutôt adaptée au personnage, insaisissable et devenu sulfureux. La jeunesse de Gainsbourg (avec l'apparition de son double) constitue la meilleure part du film, sensible et vibrante. La suite est très inégale, quoique toujours élégante et interprétée par un Eric Elmosnino sidérant, nourrie des grandes rencontres féminines du chanteur. Si la liaison avec Bardot est incandescente (Casta, divine), les autres épisodes sont soit bâclés (Gréco, Bambou), soit trop convenus (Birkin), voire grotesques (Gall). A mesure que l'artiste se métamorphose en faiseur de tubes et se laisse avaler par son côté Gainsbarre, Sfar semble se désintéresser de son personnage et comme pressé d'en finir (voir les scènes jamaïcaines et la polémique autour de sa Marseillaise). Quant à ses dernières années, elles sont simplement escamotées, la déchéance etc. On était prévenu, ce Gainsbourg rêvé manque d'aspérités et se feuillette comme un livre pailleté où les jolies femmes se pressent, énamourées, à ses pieds. Restera la vision du petit garçon frondeur, portant l'étoile juive dans les rues de Paris, persuadé de devenir plus tard un grand artiste. Lucien Ginzburg aurait sans doute, lui aussi, retenu cette image indélébile.
Bien aimé ce film! L'acteur est saisissant dans sa ressemblance avec Gainsbourg, jusque dans les moindres mimiques. Le décalage produit par la part d'ombre du double Gainsbarre est particulièrement bien vu je trouve, et évite du coup le côté convenu qui plombe souvent les biopics. D'ailleurs il est bien précisé qu'il s'agit d'un conte.
D'accord avec la critique de Traversay pour la première partie très réussie de son enfance et de ses débuts -la séquence avec Laetitia Casta (sublime!) m'a carrément scotchée- Un peu moins aimé le reste, trop survolé sans doute, et qui se contente de faire apparaître les femmes de sa vie sans en exploiter assez la profondeur.
Je dirais quand-même que c'est un film à voir pour son originalité et ce côté poétique qui n'étonne pas puisque Sfar est issu de la BD. Et surtout le plaisir de revivre en un peu plus d'une heure les années du grand Serge
Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
Sujet: Gainsbourg (vie heroique) de Joann Sfar Mar 23 Nov 2010 - 22:18
Est-ce possible qu'on n'en a pas parle?
Le realisateur:
Biographie
Spoiler:
Né à Nice d'un père séfarade et d'une mère ashkénaze, Joann Sfar est très tôt initié à la culture talmudique. Tout en pratiquant le dessin avec frénésie, il obtient une maîtrise de philosophie avant de quitter sa ville natale pour Paris et l'école nationale supérieure des Beaux-Arts, où il se passionne pour les cours de morphologie. Il entre dans l’univers de la bande dessinée par deux biais totalement différents mais simultanés : chez l'éditeur Delcourt, où il exprime son goût pour le conte et chez l'Association, où il raconte des histoires moins convenues avec un trait bien particulier. Auteur prolifique (plus d'une centaine d'albums sont paru chez une dizaine d'éditeurs), Sfar crée un univers foisonnant, marqué notamment par une inspiration débridée et un graphisme en permanente évolution. S'il écrit aussi bien pour les enfants ("Petit Vampire", à partir de 1999) que pour les adolescents (le cycle "Donjon"), il rencontre également le succès auprès d'un public adulte séduit par sa faculté à concilier le réel et le fantastique poétique, la drôlerie et le concept philosophique.
En 2010, le dessinateur et scénariste s'essaie à la réalisation avec Gainsbourg - (vie héroïque), un conte cinématographique sur la vie de son idole Serge Gainsbourg, incarné par l'acteur Eric Elmosnino. Fort de ce succès, il réalise ensuite le film d'animation Le Chat du rabbin, adapté de sa bande dessinée et racontant l'histoire d'un chat espiègle et malicieux, qui étudie le Talmud pour séduire la fille de son maître.
Avec Eric Elmosnino, Lucy Gordon, Laetitia Casta
Citation :
Ce film s'inscrit dans une comédie dramatique. Ce film retrace la vie de Lucien Ginsburg, dit, Serge Gainsbourg, qui était né le 2 avril 1928 à Paris et est mort le 2 mars 1991 à Paris, Gainsbourg était un auteur-compositeur-interprète et cinéaste français. Le film « Gainsbourg, ira de l'enfance aux années « Gainsbarre », ou le chanteur sulfureux alignera les plus belles mélodies sur son piano et mettra les plus belles femmes dans son lit. Serge Gainsbourg est incarné par Eric Elmosnino, qui ressemble à Serge Ginsbourg, comme deux gouttes d'eau, un véritable sosie, de plus il a les mêmes intonations de voix, la même gestuelle, c'est lui qui chante ! dans ce film, on voit Serge Gainsbourg qui devient l'amant de Brigitte Bardot (BB) rôle tenu par Laetitia Casta, Jane Birkin interprétée par Lucy Gordon, Babou, qui est dans le film Mylène Jampanoï, Dans le rôle de Juliette Gréco, c'est Anna Mouglalis. Le parcours de Serge Gainsbourg, est un parcours atypique, mais si vous êtes fans de cet artiste, vous verrez que le film est tourné avec une grande intelligence et qu'il est plein de tendresse. De plus ce film est bercé par les plus grand succès de Gainsbourg, comme Aux armes et Caetera... Rappelons que Serge Gainsbourg, est enterré avec ses parents au cimetière du Montparnasse, à Paris, sur la tombe, qui est l'une des plus visitée du cimetière, on retrouve toujours des plantes et un nombre d'objets, comme des photos, des choux, pour L'Homme à la tête de chou, des petits mots, des paquets de Gitanes, des tickets de métro recouverts d'un message pour l'auteur du titre du Poinçonneur des Lilas.
Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
Sujet: Re: Joann Sfar Mar 23 Nov 2010 - 22:54
Pour interpreter Gainsbourg, Joann Sfar cree pour son double, audacieux et malefique - une sorte de Gainsbarre, surnomme « la Gueule » -,une marionnette vivante, aux grandes oreilles et aux ongles démesures...
A la fin, comme dans ces contes effrayants, on sent que Gainsbarre avale Gainsbourg. Bon choix du realisateur - non pas de raconter la vie d’un artiste, mais d’en faire un conte. Auteur de bande dessinees, Sfar choisit par exemple de faire de Serge d’abord un mauvais dessinateur qui se tourne « par depit » vers la musique. Il en profite d’ailleurs pour habilement y glisser quelques aquarelles de son cru. Il choisit egalement de centrer son histoire autour de l’homme et de ses chansons. Pas trop de showbusiness, juste des rencontres. Pas d’histoires de maisons de disques, juste de la musique. Pas de grosses et lourses sequences, mais des echanges fantastiques…un conte est dans la dimension du fantastique, du magique. Et Gainsbourg dans le film ne passe pas a cote. Serge est accompagné par La Gueule, version animee (par Doug Jones, Abe Sapien dans Hellboy), conscience, double parfois malefique du chanteur. Excellente initiative, encore une fois, de la part de Sfar qui evitent plein de cliches vus dans des films pareils. Pas d’images d’un homme seul, triste, ruminant. Tout n’est que dialogues et echanges avec La Gueule.
Citation :
Gainsbourg était un grand artiste. C’est maintenant le titre aussi un grand film.
shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
Sujet: Re: Joann Sfar Mar 23 Nov 2010 - 23:26
Tu as raison Orientale, ce (premier) film a été un de mes énormes coup de coeur de l'année... pour la manière de prendre un mythe sous son bras et de le propulser dans son propre univers dessiné, pour la musique (bravo à Gonzales) pour les actrices (délicieuse Casta en hallucinante Bardot, on se frotte les yeux, mais si mais si, le chien n'est peut-être pas d'époque mais tout de même quelle classe !)...
et puis c'est plein de clin d'oeil et plein de très belles personnes : Philippe Katherine en Boris Vian qui nous vaut un duo admirable, Riad Sattouf (aure dessinateur/réalisateur) en porte chien de Fréhel/Yolande Moreau,... et si on fait bien attention on a même le droit de voir le réalisateur himself joué le rôle de Brassens.
un film complètement décomplexé, plein d'inventions, de délicatesse et d'amour...
et s'il ne fallait retenir qu'une seule scène : France Gall par Sara Forestier (morceau d'anthologie...).
Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
Sujet: Re: Joann Sfar Mar 23 Nov 2010 - 23:47
shanidar a écrit:
et s'il ne fallait retenir qu'une seule scène : France Gall par Sara Forestier (morceau d'anthologie...).
J'ai ete ravie, Shanidar - les scenes avec Vian, Frehel...toutes ces legendes dans un monde de la legende Gainsbourg, dans un contexte tout decontracte et plein de surprises de la part du realisateur! Et quela cadeau tu me fais - Sfrar lui-meme jouait Brassens, wawww!
Citation :
Dans son film, il a eu le plaisir d'incarner un illustre personnage : George Brassens ! Le réalisateur explique pourquoi il a choisi de se mettre dans la peau de chanteur : "Ça la fiche très mal. Cela pourrait même faire le bandeau de votre article... Je viens de faire mon film sur Gainsbourg, mais mon chanteur préféré, c'est Brassens (rires)."
Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
Sujet: Re: Joann Sfar Mer 24 Nov 2010 - 6:53
Orientale a écrit:
Est-ce possible qu'on n'en a pas parle?
Si on en a parlé mais sur un autre fil ("A l'affiche ou à voir") J'ai ouvert un fil Orientale
Contente que vous ayiez aimé toutes les deux. Un bon souvenir pour moi aussi (je le reverrais bien tiens...)
Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
Sujet: Re: Joann Sfar Mer 24 Nov 2010 - 8:57
Ah! Gainsbourg par Sfar, c'était sublime! Et quelle Bande son! J'ai appris des choses sur Gainsbourg que je ne soupçonnais pas et le contraste intime entre les deux profils du personnage est rendu avec tant d'émotions et d'esthétisme dans le découpage. Pourtant je n'aime pas toujours ce que fait JF.
Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
Sujet: Re: Joann Sfar Mer 24 Nov 2010 - 12:20
aeriale a écrit:
Orientale a écrit:
Est-ce possible qu'on n'en a pas parle?
Si on en a parlé mais sur un autre fil ("A l'affiche ou à voir") J'ai ouvert un fil Orientale Contente que vous ayiez aimé toutes les deux. Un bon souvenir pour moi aussi (je le reverrais bien tiens...)
Merci d'avoir rassemble les posts sur un meme fil, Aeriale.
Ma chanson preferee de Gainsbarre :
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Joann Sfar Dim 27 Mar 2011 - 18:32
Gainsbourg, vie héroïque (2010) de Joann Sfar
Synopsis :
Citation :
La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier. Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses.
Ce que j’ai relevé de plus brillant dans ce film, Joann Sfar en parle très bien tout seul :
« Je ne fais pas une biographie romancée classique style La Vie en rose. […] J'apporte mon univers de BD dans le film — avec des marionnettes, des chansons, de la poésie et des costumes — pour illustrer ma vision personnelle des fantasmes de Gainsbourg. »
Qu’à cela ne déplaise aux fans de la première heure de Gainsbourg, ce film ne se veut pas une ode au personnage. Pas de glorification extrême de ses réussites, et ses conquêtes amoureuses ne le restent pas longtemps… Sur le long terme, tout ce qu’entreprend Gainsbourg finit souvent par se casser la gueule. Mais dans ses moments de réussite, il ne fait jamais les choses à moitié et c’est aussi cette grandeur et cette théâtralité que j’ai aimé dans la vision de Sfar.
Beaucoup de critiques reprochent au film de n’aborder que les parties « people » de son existence (ses relations avec Bardot, Birkin, Gréco, Bambou…) au détriment des parties artistiques et créatrices, comme s’il était besoin de nous rappeler que Gainsbourg avait apporté beaucoup de nouvelles choses à la chanson française… Il me semble que c’est dans une vision trop limitée de ce que devrait être un « biopic » que ces critiques s’acharnent sur le film de Sfar. Je suis d’accord pour dire qu’il ne s’attèle peut-être pas à nous retracer pas à pas les étapes de son parcours et que certains passages de sa vie sont trop vite expédiés par rapport à d’autre, mais il me semble normal qu’en deux heures, Sfar ne puisse pas accorder un temps équivalent au traitement de tout ce qui a rendu l’existence de Gainsbourg particulière.
Nous savons dès le début du film que nous avons affaire à un conte (c’est Jane Birkin qui a exigé cette mention pour que le spectateur se souvienne bien que la plupart des dialogues du film sont fictifs ou remaniés) qui puise en grande partie dans le réel mais qui s’autorise ses petites digressions propres à la réalisation d’un film. Pas besoin ensuite de déplorer le manque de réalisme de certaines scènes…
J’ai beaucoup apprécié également l’intrusion de la touche personnelle de Sfar dans le film, à travers ses dessins que l’on retrouve surtout au début et dans le caractère magique des apparitions de La Gueule (même s’il ne donne pas que des conseils merveilleux…).
Gainsbourg, vie héroïque est un film qui se regarde avec beaucoup de plaisir. Les plans et les couleurs m’ont transportée dans une époque et un univers que j’aurais peut-être bien aimé connaître. En tout cas, il m’aura donné envie de découvrir un peu plus ce qu’a fait Gainsbourg car si toute sa musique n’est pas abordée dans le film, elle rend le spectateur curieux et le pousse à faire la démarche constructive de poursuivre sa découverte par lui-même plutôt que de se laisser guider seulement par un film plus exhaustif.
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Joann Sfar Dim 27 Mar 2011 - 23:16
colimasson a écrit:
Gainsbourg, vie héroïque (2010) de Joann Sfar
Gainsbourg, vie héroïque est un film qui se regarde avec beaucoup de plaisir.
Oui, et on peut saluer la performance d' Eric Elmosnino.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Joann Sfar Lun 28 Mar 2011 - 16:08
Je croyais en avoir dit un mot mais ça devait être ailleurs. Je n'aime pas du tout ce film que j'ai eu envie d'abandonner au bout de 10 minutes et dont la suite ne m'a pas davantage convaincu. Je comprends ce que les amateurs apprécient mais je trouve ça laid, ennuyeux, artificiel, et mal dirigé (tout me semble sonner faux). Etre un bon créateur de BD ne donne pas forcément un bon cinéaste. Trop de gens veulent tourner un film comme s'il suffisait d'avoir une idée et de l'illustrer en s'entourant de bons techniciens. Je ne vois pas de mise en scène dans ce film mais seulement des effets et des idées plaquées et maladroitement illustrées. Comment passer d'un univers graphique intéressant de BD à une imagerie d'Epinal stéréotypée et sans vie. Que ce jeune homme talentueux continue à faire de la BD!! J'essaie de trouver des aspects qui m'auraient plu mais je n'en trouve pas (la musique? Je préfère l'écouter en dehors). Pas grave!
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Joann Sfar Lun 28 Mar 2011 - 21:58
Oui, c'est vrai que les scènes sont un peu imbriquées les unes après les autres avec des transitions un peu réalisées à l'emporte-pièce mais je suis un peu profane en matière de cinéma et ça ne m'a pas particulièrement dérangée... Ca fait peut-être partie du plaisir illicite ?
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Joann Sfar Lun 28 Mar 2011 - 23:16
Argument imparable colimasson
Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
Sujet: Re: Joann Sfar Mar 29 Mar 2011 - 8:31
Autant les BD de Sfar m'ennuient (semblant véhiculer trop d'exotisme ou de caricatures) autant le Sfar réalisateur qui se révèle ici m'a ébloui, collant au plus près du personnage et le réanimant avec le soutien d'une création toute personnelle. J'y vois une nouvelle manière très singulière et hors norme d'aborder le topic (il me semble que le genre en avait besoin) mais je conçois que ce soit difficile pour certains. C'est à la fois vrai et surprenant, empreint d'une imagerie qui me touche davantage à l'écran que sur le papier et j'ai hâte de savoir si Sfar va réaliser autre chose.