Apres avoir visite sa maison, je regradais les maison de Bruxelles de "nouveaux" yeux"
Le baron Victor Horta (° 6 janvier 1861 à Gand - † 9 septembre 1947 à Bruxelles) est un architecte belge. C'est le chef de file incontesté des architectes Art nouveau en Belgique. Victor Horta est né à Gand en 1861. Son père était un méticuleux qui lui transmit l'amour du travail bien fait ; par ailleurs, le jeune Victor a un caractère hors du commun et un esprit rebelle, qui n'aime pas l'autorité. Il a notamment des rapports conflictuels avec sa mère, dont il n'apprécie pas les excès d'autorité, notamment le fait qu'elle insiste systématiquement pour qu'il étudie le droit ou la médecine. Il entretient également des rapports conflictuels avec ses écoles, dont il se fait régulièrement renvoyer. Il remet tôt en cause les partis pris, rêve d'innovations, nage à contre-courant des modes. Il a clairement la fibre artistique, surtout musicale tout comme son père. Il rêvait de devenir violoniste.
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Études
À Paris, le futur architecte étudie les bâtiments classiques et leurs matériaux. Néanmoins, le plus important est qu'il entre en contact, grâce à son maître, avec les nouveaux matériaux que certains décorateurs utilisaient, comme l'acier ou encore la verrerie évoluée. Il y comprend aussi que la grande renommée ne s'acquiert qu'en dessinant de grands bâtiments publics. Lorsque son père meurt en 1880, il se hâte de retourner en Belgique. Il s'installe à Bruxelles et s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, dont il sortira avec une médaille d'or. Il épouse une amie d'enfance, Pauline Heyse. Elle lui donne deux filles, dont la première, Marguerite, meurt à l'âge de un an.
Sa vie à l'académie
Victor Horta y fait la connaissance de Paul Hankar. Ils se lient d'amitié, ne devinant pas que leur admiration commune en ferait de grands concurrents. Victor Horta, élève exceptionnellement brillant, attire l'attention de beaucoup de ses professeurs. On retiendra parmi eux surtout Alphonse Balat, l'architecte du roi. Il prend son élève favori comme assistant. Ensemble ils dessinent les Serres royales de Laeken, où sont à nouveau combinés les éléments que Horta admire le plus : les jeux de lumière, la verrerie et l'acier. Horta reprendra le cabinet d'Alphonse Balat à sa mort, en 1895. De son mentor, il retiendra surtout l'amour du détail parfait, étudié au cas par cas. Mais il se détachera, cependant, de la tradition classique de l'Académie à laquelle Alphonse Balat était lui, resté attaché toute sa vie.
L'architecture:Une fois leur alliance rompue, il entreprend la construction (en 1885) de trois maisons mitoyennes rue des Douze Chambres (Twaalfkameren) à Gand, pour avoir tout de même son nom gravé quelque part et ne pas d'ores et déjà enterrer sa future carrière.
Ayant pour objectif clair et marqué de ne pas se satisfaire d'un succès facile, il refuse pendant huit ans tout autre projet résidentiel. Il participe à des concours publics, bâtit des petites constructions abritant des statues, des tombeaux et d'autres petits monuments. Il peaufine ainsi son art, développe sa propre sensibilité. Il découvre petit à petit les courbes et refuse les lignes verticales droites. Pour lui, ces courbes sont le résultat d'une réflexion tout à fait posée : elles amplifient l'impression d'espace, guident le regard, supportent mieux les constructions.
Pendant cette longue période d'apprentissage, il se fait connaître des nouveaux bourgeois de Bruxelles. Les professeurs d'université (il le deviendra en 1912), les scientifiques font partie de son cercle de connaissances. Il entre ainsi dans la loge franc-maçonnique et humaniste, « les amis philanthropes ». Tous les éléments sont réunis pour initier une magnifique carrière. Son esprit est mûr et dans l'air du temps, il fréquente les meneurs des changements sociaux de l'époque. Dès qu'il se dit prêt à entamer la construction de demeures résidentielles, les commandes affluent. C'est en 1892 qu'il réalise la Maison Autrique, passionnante œuvre de transition, puis l'Hôtel Tassel, le premier d'une longue série d'hôtels particuliers aussi inventifs que raffinés. Il est ainsi l'un des premiers architectes à faire de l'Art nouveau, approximativement en même temps que Guimard. C'est en 1902, qu'il fait la connaissance de Gustave Malbert, dont il fera par la suite son élève. On parle alors de lui dans toutes les revues spécialisées d'Europe.
Habiter du Horta est un signe de statut, d'ouverture et surtout de richesse. Évidemment, étant donné son rythme de travail effréné, les besoins des riches bourgeois de Bruxelles sont assez vite satisfaits. Il est concurrencé par Henry van de Velde et Paul Hankar, deux autres architectes moteurs du renouveau de l'architecture moderne belge. Il entreprend alors de plus en plus la réalisation de lieux publics et de magasins.
Il passe ensuite deux années (1916-1918) aux États-Unis où il découvre de nouveaux matériaux de construction, tout en se détournant du mouvement art nouveau. C'est ainsi qu'il construit le palais des beaux-arts avec une esthétique beaucoup plus géométrique.
De 1920 à 1927 Victor Horta devient directeur de la section architecture de l'Institut Supérieur des Beaux Arts à Anvers.
En 1927, il devient pour quatre années le directeur de l'Académie des beaux-arts de Bruxelles.
En 1932, le roi Albert Ier lui confère le titre de baron.
Lorsque l'Art nouveau fut passé de mode, beaucoup des édifices de Horta furent détruits, mais sa maison (qu'il avait conçue en 1898) est devenue le Musée Horta.
Quelques œuvres:À Bruxelles:
L'Hôtel Tassel - 6 rue Paul-Émile Janson (1892-1893) - patrimoine mondial par l'Unesco
La Maison Autrique - 266 chaussée de Haecht (1893)
L'Hôtel Winssinger - 66 rue de l'Hôtel des Monnaies (1894)
L'atelier de Godefroid Devreese - 71 rue des Ailes (1894, transformé)
L'Hôtel Deprez-Van de Velde - 3 avenue Palmerston et 14 rue Boduognat (1896)
L'Hôtel van Eetvelde - 2 et 4 avenue Palmerston (1895-1897) - patrimoine mondial par l'Unesco
Le jardin d'enfants, 40 rue Saint-Ghislain (1895-1899)
La Maison du Peuple, (1896-1899, détruite)
Le pavillon des Passions humaines (1899), parc du Cinquantenaire, abritant un bas-relief de Jef Lambeaux
L'Hôtel Solvay - 224 avenue Louise, (1895-1900) - patrimoine mondial par l'Unesco
La maison personnelle et l'atelier - 23-25 rue Américaine (1898-1902) - patrimoine mondial par l'Unesco
L'Hôtel Aubecq - 520 avenue Louise (1899 - 1903, disparu)
La maison du sculpteur Braecke - 31 rue de l'Abdication (1901-1903)
L'habitation et l'atelier de Fernand Dubois - 80 avenue Brugmann (1901-1903)
A l'innovation, rue Neuve (1901-1903, incendié en 1967)
Le Grand bazar Anspach - boulevard Anspach (1903)
L'Hôtel Frison - 37 rue Lebeau
L'Hôtel Max Hallet - 346 avenue Louise (1904)
Les anciens magasins Waucquez, actuellement Centre belge de la bande dessinée - 20-21, rue des Sables (1903-1906)
Les Magasins Wolfers frères - 11-13 rue d'Arenberg (1909)
L'Hôpital Brugmann - 4 place Van Gehuchten (Laeken)(1906-1923)
Le Palais des beaux-arts de Bruxelles - rue Ravenstein (1922-1928)
La Gare Centrale (Bruxelles) - Cantersteen (1947-1952)
À Tournai
le Palais des Beaux-Arts (1922-1928)
Sites inscrits par l'UNESCOHôtel Tassel (1893)
Hôtel Solvay (1894)
Hôtel van Eetvelde (1898) (Actuellement propriété de Distrigaz, qui l'utilise comme espace de réception, visites en groupe)
Maison Horta (1898-1901) (Actuellement Musée Horta)
Et la
visite virtuelleD'abord mes photos:
et aussi
et les incontournables dans le musee:
Ah Bruxelles! Que dit Jean Cocteau sur ta ville bellissime:
"A ton bûcher, Phénix, j'ajouterai ma bûche - C'est pour nous que tu meurs et renais de ta mort - Bruxelles! douce main de la France qui dort. - Et je vois sur ta place au centre de la ruche - La reine Elisabeth comme une abeille d'or."