Paranormal

De prime abord, Chantal Lacroix se décrit comme une femme rationnelle. Lorsque son coproducteur Luke Bélanger lui a proposé le concept de Rencontres paranormales, elle a vite voulu participer à une séance de table avec l’idée de tout faire pour démasquer les trucs qui pouvaient être utilisés par le médium. Après plusieurs tentatives sans la moindre découverte de trucage, la productrice a décidé de se lancer corps et âme dans le projet.

Chantal, à quoi ressemble une émission de Rencontres paranormales?

Une émission présente toujours deux séances de table. La première se déroule dans un lieu historique où une manifestation se produit avec un artiste invité. Je suis la première invitée, tandis qu’André Robitaille est le second. La deuxième partie de l’émission se déroule dans la résidence privée de gens qui vivent avec des manifestations d’entités.

Est-ce que le contenu de l’émission est épeurant?

Non, c’est la ligne que je ne voulais pas franchir. Je ne cherchais pas à faire un show d’épouvante. Nous n’y incluons pas une musique dramatique, par exemple. Pour moi, nous frôlons le documentaire. Nous filmons les faits. Au début de chaque émission les gens seront avertis qu’ils seront témoins de phénomènes. Personnellement, je peux certifier que la production n’utilise aucun effet d’illusion et aucune voix n’a été ajoutée.

Avez-vous vécu des moments particulièrement étranges lors de séances?

Oui, une fois nous avons communiqué avec un homme décédé il y a à peine deux ans. Il nous a donné plein de détails sur sa vie et j’ai dû appeler sa veuve pour lui dire que nous étions entrés en contact avec lui. Je n’ai pas besoin de vous dire qu’il y avait un silence de mort au bout de la ligne lorsque je l’ai rejointe. Ensuite, elle a vite voulu voir l’émission. Nous sommes aussi tombés sur une histoire d’assassinat, mais je ne la mettrai pas en ondes.

Est-ce que le fait de communiquer avec des gens décédés a changé votre vision de la vie?

C’est sûr que ça rassure lorsqu’on se dit qu’il y a peut-être quelque chose après la mort, mais sincèrement je m’en fous un peu. C’est intéressant de penser que j’ai vécu d’autres vies avant ou que je vais en vivre d’autres plus tard, mais, pour le moment, je n’ai qu’une vie à vivre et je veux le faire pleinement.

L’annonce de la diffusion de Rencontres paranormales a provoqué quelques railleries dans les médias, comment réagissez-vous à ces commentaires?

Je ne cacherai pas que je me suis questionnée, comme productrice, avant de m’embarquer dans le projet. J’ose cependant croire que les gens feront preuve d’intelligence et se rendront compte que je ne tente pas de convaincre personne sur la véracité des phénomènes paranormaux. Respectez les croyances des gens et faites-vous votre propre opinion.

Avez-vous de nouvelles idées pour améliorer l’émission, si TVA vous demandait d’en produire d’autres épisodes l’an prochain?

J’aime l’idée de départ de l’émission, mais voudrais la pousser plus loin. Je souhaite, lors d’une prochaine saison, étudier les faits avec des scientifiques et peut-être des historiens. Lors d’un épisode, l’historien Marcel Tessier est venu nous raconter la vie d’un personnage qui a marqué l’histoire avec qui nous avons communiqué. J’ai trouvé ça vraiment intéressant.

Mercredi 24 novembre 21 h

Lors de cette première émission, l’équipe de Rencontres paranormales se déplace à Vaudreuil-Dorion afin d’aller visiter la Maison Trestler. Monument historique depuis 1976, cette maison est maintenant devenue un musée.

Une fois la nuit tombée, Chantal Lacroix, le médium