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| Jean-Pierre Améris | |
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+4traversay coline Marko Fantaisie héroïque 8 participants | Auteur | Message |
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Fantaisie héroïque Sage de la littérature
Messages : 2182 Inscription le : 05/06/2007 Age : 37 Localisation : Paris
| Sujet: Jean-Pierre Améris Mer 22 Déc 2010 - 17:53 | |
| J'ai été voir Les Emotifs Anonymes, avec Benoît Poolevorde et Isabelle Carré. Bon, l'histoire est assez simple, voire un peu trop légère, mais ça se veut "conte de Noël", et cela fonctionne plutôt bien : deux individus d'une timidité incontrôlable, lui est patron d'une chocolaterie et tente de cacher cette angoisse perpétuelle; elle se présente comme chocolatière et va permettre à l'usine en faillite de repartir. C'est un film très mignon, touchant, à mi-chemin entre La Mélodie du Bonheur (pour le côté chansons, puisle personnage d'I.Carré pousse la chansonnette) et Amélie Poulain pour le côté désuet et plein de bonne humeur. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Mar 28 Déc 2010 - 18:33 | |
| - Fantaisie héroïque a écrit:
- J'ai été voir Les Emotifs Anonymes, avec Benoît Poolevorde et Isabelle Carré. Bon, l'histoire est assez simple, voire un peu trop légère, mais ça se veut "conte de Noël", et cela fonctionne plutôt bien : deux individus d'une timidité incontrôlable, lui est patron d'une chocolaterie et tente de cacher cette angoisse perpétuelle; elle se présente comme chocolatière et va permettre à l'usine en faillite de repartir. C'est un film très mignon, touchant, à mi-chemin entre La Mélodie du Bonheur (pour le côté chansons, puisle personnage d'I.Carré pousse la chansonnette) et Amélie Poulain pour le côté désuet et plein de bonne humeur.
Je ne suis pas complètement d'accord pour le côté Amélie Poulain ou La Mélodie du bonheur parce qu'il joue quand même nettement moins de l'imagerie d'Epinal ou du côté cartoon et qu'on n'est pas non plus dans une comédie musicale. Mais je vois ce que tu veux dire parce qu'il y a ce côté coloré et léger qui donne un aspect de conte de Noël effectivement. Un petit côté "Ratatouille" aussi! Ce qui m'a séduit c'est surtout le jeu épatant de ces deux comédiens formidables. Ils sont très justes sans en rajouter des tonnes (quelques grammes seulement peut-être quand même...). C'est une assez belle illustration de ce que peut être la phobie sociale quand elle est poussée à un certain degré et devient invalidante. Il le fait avec pas mal de délicatesse et d'émotion même si l'histoire est très minimaliste et prévisible. Tous les autres personnages par contre sont des stéréotypes peu intéressants mais on est dans une comédie légère alors pourquoi pas. Certains dialogues autour du chocolat sont très lourds également. Isabelle Carré est géniale comme toujours et elle ferait presque monter les larmes aux yeux quand elle est touchée par la maladresse de Poolevorde lui déclarant sa flamme. Et lui a rarement été aussi bon. Tiraillé entre son anxiété et ses rituels obsessionnels il est impeccable et irrésistible. La dernière séquence au moment du mariage est bien vue. On passe un bon moment et on sort avec le sourire c'est déjà pas mal. Une bonne comédie toute simple pour les fêtes! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Mer 29 Déc 2010 - 1:44 | |
| - Marko a écrit:
- Fantaisie héroïque a écrit:
- J'ai été voir Les Emotifs Anonymes, avec Benoît Poolevorde et Isabelle Carré. Bon, l'histoire est assez simple, voire un peu trop légère, mais ça se veut "conte de Noël", et cela fonctionne plutôt bien : deux individus d'une timidité incontrôlable, lui est patron d'une chocolaterie et tente de cacher cette angoisse perpétuelle; elle se présente comme chocolatière et va permettre à l'usine en faillite de repartir. C'est un film très mignon, touchant, à mi-chemin entre La Mélodie du Bonheur (pour le côté chansons, puisle personnage d'I.Carré pousse la chansonnette) et Amélie Poulain pour le côté désuet et plein de bonne humeur.
Je ne suis pas complètement d'accord pour le côté Amélie Poulain ou La Mélodie du bonheur parce qu'il joue quand même nettement moins de l'imagerie d'Epinal ou du côté cartoon et qu'on n'est pas non plus dans une comédie musicale. Mais je vois ce que tu veux dire parce qu'il y a ce côté coloré et léger qui donne un aspect de conte de Noël effectivement. Un petit côté "Ratatouille" aussi!
Ce qui m'a séduit c'est surtout le jeu épatant de ces deux comédiens formidables. Ils sont très justes sans en rajouter des tonnes (quelques grammes seulement peut-être quand même...). C'est une assez belle illustration de ce que peut être la phobie sociale quand elle est poussée à un certain degré et devient invalidante. Il le fait avec pas mal de délicatesse et d'émotion même si l'histoire est très minimaliste et prévisible. Tous les autres personnages par contre sont des stéréotypes peu intéressants mais on est dans une comédie légère alors pourquoi pas. Certains dialogues autour du chocolat sont très lourds également.
Isabelle Carré est géniale comme toujours et elle ferait presque monter les larmes aux yeux quand elle est touchée par la maladresse de Poolevorde lui déclarant sa flamme. Et lui a rarement été aussi bon. Tiraillé entre son anxiété et ses rituels obsessionnels il est impeccable et irrésistible. La dernière séquence au moment du mariage est bien vue.
On passe un bon moment et on sort avec le sourire c'est déjà pas mal. Une bonne comédie toute simple pour les fêtes!
Je l'ai vu aussi ce soir... Même admiration pour le jeu d'Isabelle Carré... Je me suis souvent bien amusée, et j'ai apprécié auss les moments d'émotions. Un bon petit film à voir! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Les émotifs anonymes [Jean-Pierre Améris] Mer 29 Déc 2010 - 22:33 | |
| - Fantaisie héroïque a écrit:
- J'ai été voir Les Emotifs Anonymes, avec Benoît Poolevorde et Isabelle Carré. Bon, l'histoire est assez simple, voire un peu trop légère, mais ça se veut "conte de Noël", et cela fonctionne plutôt bien : deux individus d'une timidité incontrôlable, lui est patron d'une chocolaterie et tente de cacher cette angoisse perpétuelle; elle se présente comme chocolatière et va permettre à l'usine en faillite de repartir. C'est un film très mignon, touchant, à mi-chemin entre La Mélodie du Bonheur (pour le côté chansons, puisle personnage d'I.Carré pousse la chansonnette) et Amélie Poulain pour le côté désuet et plein de bonne humeur.
Amélie Poulain à cause du chocolat ? J'ai plutôt pensé à Jacques Demy, parfois. Ne pas oublier que sous l'apparente légèreté se cache un véritable handicap social, dont souffre d'ailleurs le réalisateur Jean-Pierre Améris et qui lui a donné l'idée du film. Une bonne comédie, ça n'a l'air de rien, mais c'est une alchimie complexe, comme une recette de chocolat supérieur. Il y a l'aspect "air du temps" qui joue mais, fondamentalement, on en connaît les ingrédients depuis les années 30 (modèle du genre : New York-Miami de Capra). D'abord, un point de départ original. Le côté "Je suis timide, mais je me soigne" n'a pas si souvent été traité au cinéma, moins que celui de la distraction, par exemple. Clarté de l'exposé, personnages facilement lisibles : Les émotifs anonymes commencent de façon idéale. L'enchaînement des péripéties, ensuite, doit suivre une direction logique avec quelques virages serrés pour ne pas être trop prévisible. Mission accomplie, le film de Jean-Pierre Améris est bien écrit, avec une focalisation sur un couple central, l'éternel "Boy meets girl", voyons voir où on peut aller ensuite. Soigner également les contrepoints, les témoins qui commentent et font avancer le récit : le psy et les employés de la chocolaterie sont là pour ça. Au passage, une légère couche de social ne fait pas de mal, situer l'action dans une TPE, une chocolaterie, qui plus est, est une bonne idée. Le plus délicat, c'est la mise en scène : timing et sens du rythme à peaufiner, sans lesquels la comédie fait plouf. C'est le point faible des Emotifs anonymes, on peut rêver de ce qu'un Wilder ou Edwards auraient pu faire d'un tel sujet. Certaines scènes sont ici trop longues, d'autres pas assez développées. On passe outre à cause des comédiens qui sont le nappage du film et lui donnent du goût. Dans Entre ses mains, le couple Carré/Poelvoorde fonctionnait sur le mode inquiétant, il est tout aussi brillant dans le registre de la comédie vu l'abattage impressionnant des susdits. Ne pas oublier une touche finale un peu surprenante mais heureuse pour relever le tout. Elle y est, c'est parfait. On peut déguster. Alors, on dit quoi ? Merci pour le chocolat ! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Jeu 30 Déc 2010 - 13:58 | |
| - traversay a écrit:
- Amélie Poulain à cause du chocolat ? J'ai plutôt pensé à Jacques Demy, parfois.
Moi aussi! Moi aussi! - traversay a écrit:
- Ne pas oublier que sous l'apparente légèreté se cache un véritable handicap social, dont souffre d'ailleurs le réalisateur Jean-Pierre Améris et qui lui a donné l'idée du film.
Ce genre de groupes de thérapie existe-t-il réellement? - Traversay a écrit:
- Dans Entre ses mains, le couple Carré/Poelvoorde fonctionnait sur le mode inquiétant, il est tout aussi brillant dans le registre de la comédie vu l'abattage impressionnant des susdits.
J'ai trouvé que Poelvoorde laissait entrevoir, à travers la fragilité de son personnage, sa propre sensibilité...En tant que comédien, il m'énervait un peu dans ses excès de paroles, de grimaces, etc......Là, son jeu m'a surprise plusieurs fois par sa subtilité...
Dernière édition par coline le Jeu 30 Déc 2010 - 19:27, édité 1 fois | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Jeu 30 Déc 2010 - 14:13 | |
| - coline a écrit:
- !
- traversay a écrit:
- Ne pas oublier que sous l'apparente légèreté se cache un véritable handicap social, dont souffre d'ailleurs le réalisateur Jean-Pierre Améris et qui lui a donné l'idée du film.
Ce genre de groupes de thérapie existe-t-il réellement? Absolument. Sur le modèle des Alcooliques anonymes. | |
| | | uolav Agilité postale
Messages : 663 Inscription le : 27/11/2009 Age : 61 Localisation : CAEN
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Jeu 30 Déc 2010 - 14:33 | |
| C'est un film qui met de bonne humeur. Sans prétention, sensible, bien interprété...Même si ce n'est pas un chef d'oeuvre, c'est déjà énorme ! Et dans 6 mois, je m'en souviendrai sûrement. Ce qui n'est pas le cas de nombreux films que j'ai vus cette année. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Jeu 30 Déc 2010 - 15:17 | |
| - traversay a écrit:
- coline a écrit:
- !
- traversay a écrit:
- Ne pas oublier que sous l'apparente légèreté se cache un véritable handicap social, dont souffre d'ailleurs le réalisateur Jean-Pierre Améris et qui lui a donné l'idée du film.
Ce genre de groupes de thérapie existe-t-il réellement? Absolument. Sur le modèle des Alcooliques anonymes. Oui il existe des groupes d'entraide pour les gens qui souffrent de troubles anxieux (phobie sociale, agoraphobie, anxiété généralisée, TOCs...). C'est soit libre, soit encadré par des psychologues ou des psychiatres. Je ne savais pas qu'Améris en souffrait et c'est pour ça qu'il en parle aussi bien. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Jeu 30 Déc 2010 - 19:28 | |
| Merci de vos réponses. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Ven 7 Jan 2011 - 8:38 | |
| Oui, bof, je n'ai pas été séduite comme je l'espérais par cette comédie. Le titre et la bande annonce me disait bien pourtant, l'idée était sympathique, mais honnêtement je n'ai pas trouvé qu'il se passait grand chose d'exceptionnel.
Hormis le début plutôt drôle et l'histoire qui s'annonçait bien, les mimiques de Poolevorde m'ont vite agacée et j'ai trouvé le rythme bien poussif. Isabelle Carré est malgré tout parfaite dans ce rôle, alors est-ce que mon manque d'enthousiasme est dû uniquement au jeu un peu trop prévisible de Poolevorde?
Je ne sais pas à quoi ça tient mais je suis déçue. Et je ne comprends pas pourquoi je suis à contre courant, mais le seul vrai bon moment, à part le tout début ( l’arrivée de Carré dans la fabrique et le repas au restaurant, très kitsch) était cette échappée finale sur l'air de Angus and Julia Stone...
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| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Mer 18 Mai 2011 - 3:06 | |
| - Citation :
- Je ne sais pas à quoi ça tient mais je suis déçue.
Moi aussi, un peu.. Je crois que c'est dû au mélange de genres , ces deux personnages sont attendrissants , très bien interprétés , mais peut être pas assez fouillés dans le chapitre des émotions ? Car ces phobies sociales sont très , très pénibles, et, pour rester dans le registre de la comédie, Ameris ne le montre peut être pas assez? En fait, l'autodérision a du bon, bien sûr, mais je ne suis pas certaine que c'était un handicap dont j'avais envie de rire. Bref, c'est quand même un mignon petit film, je pense qu'il aurait pu aller un peu plus loin. Le making of est bien fait, et, lui, très drôle. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Mer 18 Mai 2011 - 9:54 | |
| L'anti-mariage de la fin est une des idées très réjouissantes de ce film qui propose une voie potentielle vers le bonheur à ceux que les codes sociaux habituels effraient (un mariage est le comble du cauchemar pour un phobique!!) . C'est un peu naïf mais pas trop utopique. ça n'est pas facile de dédramatiser quelque chose qui peut faire autant souffrir. Et il le fait avec un certain tact qui donne une comédie plus réussie que la moyenne. Un sujet pas souvent traité en tout cas. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Mar 31 Jan 2012 - 10:43 | |
| Les émotifs anonymes (2010) Insérer un cercle des Emotifs Anonymes est une grande étape dans la vie de toute personne souffrant de phobie sociale. Angélique, chocolatière de formation, talentueuse dans l’art de ravir les papilles des plus gourmands, a réussi à surmonter cette angoisse et retrouve régulièrement ses semblables pour évoquer les malaises qu’elle ressent au quotidien. Comment aurait-elle pu imaginer qu’elle croiserait la route d’un autre énergumène de son espèce en postulant dans la chocolaterie de Jean-René ? Grand maître en son royaume du chocolat, cet émotif dissimule ses malaises en recourant régulièrement à la méthode Coué enregistrée sur cassettes. Puisque tout unit les êtres qui se ressemblent, et parce que le psy de Jean-René lui a donné pour mission d’inviter une demoiselle au restaurant, ces deux là finissent rapidement par tomber amoureux l’un de l’autre. Pour une fois, leur émotivité ne constituera pas un obstacle au déploiement de leur relation amoureuse et leur permettra au contraire de se comprendre au-delà des bourdes qu’ils accumulent à une vitesse impressionnante. Angélique et Jean-René évoluent dans un monde enfantin que l’on croirait extrait d’un conte du début du siècle. Il s’agit là du monde des émotifs, monde idéal à l’intérieur duquel les méchants n’existent pas. Les personnages secondaires, un peu fades par ailleurs, ne sont pas là pour leur mettre des bâtons dans les roues. Ils leur permettent au contraire d’avancer, ils les obligent même à se confronter à leurs terreurs, thérapeutes sans le savoir, engagés dans la guérison (l’acceptation) de la phobie sociale. Le traitement fonctionne à moitié : si Angélique et Jean-René arrivent à surmonter, peu à peu, leurs plus grandes craintes (inviter la demoiselle au restaurant, passer une nuit à l’hôtel, déclarer sa flamme devant un parterre d’inconnu), à l’heure de la concrétisation ultime de leurs efforts, lors du mariage, ils laissent tomber toutes les conventions pour s’engager sur le chemin qui est le leur, celui de la fuite dans un pays merveilleux où ils seraient enfin seuls et loin de ceux qui les effraient. Les blagues sont un peu potaches, pas toujours très fines ni très originales, mais elles sont toujours adressées avec beaucoup de tendresse aux personnages principaux du film. Je crois que ce qui pêche le plus, ce ne sont pas les personnages d’Angélique ni de Jean-René mais tous ceux qui gravitent autour d’eux et qui ressemblent à des caricatures ambulantes, gestes et mimiques stéréotypées très agaçants. Heureusement, les véritables héros sont là pour redonner un peu de relief au film. En eux se trouve la véritable originalité de ce film : mettre en avant des personnages qui réussissent à trouver le bonheur malgré leur déviance, et qui font même de leurs complexes un élément de contribution à leur bonheur. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris Mer 2 Jan 2013 - 10:31 | |
| L'homme qui rit - Citation :
- En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle.
Quelques années plus tard, ils sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Partout on veut voir ‘L’Homme qui rit’, il fait rire et émeut les foules. Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse et l'éloigne des deux seuls êtres qui l’aient toujours aimé pour ce qu’il est : Déa et Ursus. L'aspect baroque, gothique et volontiers grotesque de L'homme qui rit est plutôt convaincant dans la première moitié de cette adaptation de Victor Hugo par Jean-Pierre Améris. Depardieu, on ne va pas tarder à s'en apercevoir, est pour beaucoup dans la bonne tenue du film. Il est touchant et toujours aussi brillant dans la déclamation de monologues littéraires. Tout part à vau l'eau ensuite quand l'homme qui rit rencontre "sa" duchesse et s'introduit dans un nouveau monde factice et cruel. Le grand Gérard s'efface, la jolie romance avec sa dulcinée aussi et le réalisateur est incapable de changer de braquet et de donner de l'épaisseur à son discours social. Malgré de réelles qualité d'atmosphère (burtoniennes), le film sombre peu à peu dans l'à peu près et le grotesque, cette fois involontaire. | |
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| Sujet: Re: Jean-Pierre Améris | |
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| | | | Jean-Pierre Améris | |
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