Une photo en passant

en expo au Luxembourg à l'instant


John Stezaker

Hum...étrange...
On ne peut pas dire que ça m'emballe

Christophe Huet (professionnel de la retouche photo)

un photographe indonésien : Jim Allen Abel : série Indonesia Uniform, 2011

dans cette série sur les uniformes, prégnants dans la société indonésienne, Jim Allen Abel se met en scène avec dérision et ajoute des objets personnels et incongrus aux uniformes pour en démystifier le pouvoir. catalogue de l'expo Photoquai 3

De retour de l'expo Jane Evelyn Atwood, Photographies 1973-2010, qui se finissait aujourd'hui à la Maison Européenne de la Photo (Paris).
Autoportrait :


James Baldwin et son frère :


Trois photos extraites de sa série sur les aveugles :

L’Institut départemental des aveugles, Saint-Mandé, 1980.



Lorsqu'elle travaille sur un sujet, Atwood s'y consacre vraiment, c'est-à-dire qu'elle y passe des années, et va dans plusieurs pays. Il ne s'agit pas de petits photo-reportages vite faits.

Sentinelles de l'ombre. Série consacrée aux victimes des mines anti-personnelles.

Au début, j'avais cru qu'ils jouaient au football, et je me demandais vraiment comment ils faisaient. En fait, non, les deux jeunes jouent au basket, le but étant de se muscler la jambe. Ca reste impressionnant.

Elle a également fait une série sur les femmes en prison (France, Etats-Unis, Russie...)

J'aime beaucoup celle-ci :


Pour finir, un peu de couleurs, avec Haïti.

Merci pour cette découverte Animal. Toutes ces photos sont très impressionnantes. J'apprécie particulièrement celle avec le chat... Un peu malsaine quand même

colimasson a écrit:

Merci pour cette découverte Animal. Toutes ces photos sont très impressionnantes. J'apprécie particulièrement celle avec le chat... Un peu malsaine quand même

Hé hé, je n'ai pas changé de nom.
Pour le chat, c'est apparemment un chat empaillé. Ca doit être pour que les aveugles touchent le chat empaillé, pour apprendre à connaître ce qu'est un chat (ça rappelle l'histoire des aveugles et de l'éléphant, ça, tiens).

eXPie a écrit:

De retour de l'expo Jane Evelyn Atwood, Photographies 1973-2010, qui se finissait aujourd'hui à la Maison Européenne de la Photo (Paris).

Elle fait un peu penser à Diane Arbus. Dommage que l'expo soit terminée...

Marko a écrit:

eXPie a écrit:

De retour de l'expo Jane Evelyn Atwood, Photographies 1973-2010, qui se finissait aujourd'hui à la Maison Européenne de la Photo (Paris).

Elle fait un peu penser à Diane Arbus. Dommage que l'expo soit terminée...

Par contre, l'expo Diane Arbus au Jeu de Paume se tient du 19 octobre 2011 au 5 février 2012.

(pour la peine : )

Stephen Salmieri :

Marko a écrit:

eXPie a écrit:

De retour de l'expo Jane Evelyn Atwood, Photographies 1973-2010, qui se finissait aujourd'hui à la Maison Européenne de la Photo (Paris).

Elle fait un peu penser à Diane Arbus. Dommage que l'expo soit terminée...

Pour compléter, parce que j'y ai repensé après : en fait, il y a une grande différence entre Atwood et Arbus, dans l'intention (et dans le résultat).
Je cite Susan Sontag, à propos d'Arbus :
"L'oeuvre d'Arbus est un bon exemple d'une des grandes tendances de l'art des pays capitalistes : supprimer, ou du moins diminuer, la répugnance morale et sensorielle. Une grande partie de l'art moderne se consacre à abaisser le seuil de l'effroyable" (extrait de Sur la Photographie).
Atwood, au contraire, veut qu'on ressente ce qu'elle ressent, je veux dire le choc, la révolte. Les photos de femmes dans les prisons, je dirais surtout les photos prises en Russie, ça fait quelque chose. Mon niveau de répugnance n'est pas diminué, il est plutôt exacerbé.
Je continue avec Susan Sontag : "La photographe a dû se dire un jour « D'accord, je suis capable d'accepter cela. » Le spectateur est invité à faire la même déclaration."
Avec Atwood, non. On n'est pas capable d'accepter ça. Les gens qu'on voit amputés à cause des mines anti-personnelles, ces gens qui tâchent de vivre malgré tout, sans bras ou sans jambes, parfois sans les un et les autres, ça fout les boules et ça impose le respect (mais ont-ils le choix ?), disons que ça impressionne, on regarde de très près, on ne peut s'empêcher de se mettre à leur place, de se dire "et si, à moi aussi"... Par contre, devant une photo d'Arbus, on est mis à distance.
Finalement, Atwood, c'est l'anti-Arbus, si ça a un sens (et ça n'en a sans doute pas, c'est très vraisemblablement une exagération de ma part).

Une photo de Romano Cagnoni, vue à l'expo L'Ombre de la Guerre (Maison Européenne de la photo).


Nouvelles recrues. Biafra. 1968.
Après le choc de la masse, on distingue trois colonnes qui avancent en oscillant.
En vrai, la photo a un noir et blanc extrêmement contrasté, la peau noire des nouvelles recrues ressort mieux. Cette masse de gens, quasi-nue, qui vont aller au massacre (2 à 3 millions de morts, c'est un chiffre, une statistique, c'est inimaginable)

Une autre photo, toujours de Romano Cagnoni, tout simplement belle :

C'est en Nouvelle-Guinée, en 1962 :


Elle m'a rappelé une très belle photo de Willy Ronis, prise à Venise en 1959 :

eXPie a écrit:

colimasson a écrit:

Merci pour cette découverte Animal. Toutes ces photos sont très impressionnantes. J'apprécie particulièrement celle avec le chat... Un peu malsaine quand même

Hé hé, je n'ai pas changé de nom.
Pour le chat, c'est apparemment un chat empaillé. Ca doit être pour que les aveugles touchent le chat empaillé, pour apprendre à connaître ce qu'est un chat (ça rappelle l'histoire des aveugles et de l'éléphant, ça, tiens).

Oups, désolée, j'ai regardé un peu trop vite l'avatar (le pseudo c'est facultatif )
Eh ben, heureusement que le chat empaillé transite seulement entre les mains d'aveugles, parce que plus je le regarde, plus je le trouve malsain


Et les dernières photos me plaisent beaucoup aussi. Elles sont surprenantes. C'est tout bête, mais c'est cet effet de "choc" qui me fait dire qu'une photo me plaît

Eddie Adams (tant qu'à faire dans le joyeux) :





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