kenavo Zen Littéraire
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| Sujet: Antonio di Benedetto [Argentine] Dim 23 Jan 2011 - 8:46 | |
| Di Benedetto (Mendoza, 1922 - Buenos Aires, 1986) est l’auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles. Le silenciaire fait partie d’une sorte de trilogie dont les deux autres titres sont Zama et Les suicidés. Di Benedetto fut également journaliste et scénariste. Arrêté en 1976, sous la dictature militaire, et détenu pendant un an, il s’exila ensuite en Espagne. Il mourut peu après son retour en Argentine. Di Benedetto est aujourd’hui considéré comme une figure majeure de la littérature argentine. source: editeurJe viens de lire un livre de lui (traduit en allemand) qui paraître en français qu'en mars. J'attends donc un tout petit moment avec mon commentaire | |
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kenavo Zen Littéraire
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| Sujet: Re: Antonio di Benedetto [Argentine] Jeu 3 Mar 2011 - 8:42 | |
| / Zama - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Il s’agit là du premier livre de Di Benedetto publié en France en 1976 chez Lettres Nouvelles, alors dirigées par Maurice Nadeau, et traduit du vivant de l’auteur par l’immense traductrice, Laure Guille-Bataillon, que nous reprenons ici. Diego de Zama, obscur fonctionnaire du roi d’Espagne dans une colonie d’Amérique Latine, passe sa vie à attendre : attendre des nouvelles de sa femme, attendre son traitement toujours en retard, attendre une promotion, des jours meilleurs... Nous sommes à la fin du XVIII e siècle, et, dans ce monde colonial stratifié, Zama occupe une position ambiguë : reçu par le gouverneur, il est cependant presque toujours au bord de la misère. Le temps passe, rythmé par des aventures amoureuses de plus en plus dérisoires, que seule justifie sa faim sexuelle jamais satisfaite. Devenu soldat mercenaire, il se voit accusé de trahison et condamné à mort. Ecrit avec le détachement et l’élégance d’un Lope de Vega, ce roman, d’une sensibilité très moderne, cerne un personnage éternel : celui de l’homme latino-américain, sentimental et cruel, courageux et fanfaron, prêt à toutes les folies comme à toutes les lâchetés. Un naïf aussi, jamais vraiment sorti de l’enfance et poursuivant sans fin d’impossibles rêves. Comme promis me revoilà lors de la parution de ce livre en français. Tout d’abord un petit détail concernant la version que j’ai lu (à part le fait que mon livre a une couverture de rêve par rapport à celle en français ) j’aime aussi mieux le titre : Zama wartet = Zama attend, et c’est ce qu’il fait pendant ce livre ! Il attend ! Et qu’on arrive à attendre avec lui sans pour autant s’ennuyer a naturellement à faire avec le talent de l’auteur qui nous présente ces années qui passent, très agréablement. J’aime bien la mention sur la 4e de couverture qui parlent d’un naïf aussi, jamais vraiment sorti de l’enfance et poursuivant sans fin d’impossibles rêves (même si je ne comprends pas pourquoi ils se limitent à l’homme latino-américain ) – c’est tout à fait cela. Zama se perd dans ses rêves et fantaisies impossibles dont le lecteur sait d’avance que cela ne peut pas aboutir dans un succès. Je me donne plus souvent du mal avec le réalisme magique qu’on trouve si souvent dans la littérature d’Amérique latine, ici il y a une bonne balance et j’ai bien aimé. | |
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