Aeriale Léoparde domestiquée
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| Sujet: Violaine Schwartz Mer 9 Fév 2011 - 13:25 | |
| - La tête en arrière- - Citation :
- Comédienne et chanteuse, Violaine Schwartz fait du théâtre depuis 1990.
La tête en arrière est son premier roman (Etait en lice pour le prix Femina 2010) Mot de l'éditeur - Citation :
- Ce livre est le portrait d’une femme au pire d’elle-même, la radiographie d’un cerveau chauffé à blanc, rongé par la paranoïa, miné par le chômage, envahi d’herbes folles et de voix, mais qui cherche furieusement à sortir de la spirale et déploie une énergie démente pour rester debout. C’est le solo d’une imagination à fleur de nerfs, une partition minimaliste, obsessionnelle et trouée de silences, comme le texte lui-même, construit autour de ces points de butée où la pensée tombe dans le vide de la page blanche, mais repart aussitôt, toujours plus aiguisée, toujours plus vive, comme une machine à spéculer, lancée à toute vitesse, et plus le réel est pauvre, taiseux, plus il engendre un monde intérieur prolifique et ramifié, qui s’empare du moindre détail pour en faire un roman.
Récit très éprouvant, autant le dire de suite. L'histoire, ou plutôt le monologue intérieur d'une femme, une cantatrice qui a perdu sa voix, dont le mari est absent, et qui se retrouve isolée dans sa maison trop grande avec sa petite fille et ses angoisses permanentes. Personne à qui parler alors elle ressasse et s'enferme vite dans son délire paranoïaque. Peu à peu Elle ne va plus voir que les araignées, les pucerons et les herbes folles. Et des trous partout: dans le jardin du voisin, dans le mur, dans sa mémoire aussi, surtout celui sur lequel elle revient sans cesse, sur scène à Toulouse... Dépassée par le quotidien, terrorisée par la solitude, acculée par les factures elle loue son sous-sol à un africain (flic ou espion?) et sa peur se mue parfois en un désir refoulé .Qui est cet homme qui bouscule ses repères... Il ne faut pourtant pas s'attendre à un évènement détonnant. Rien ne se passe sinon ces cheminements tortueux et obsédants de cet esprit petit à petit rongé par la folie. Le texte suit parfaitement la pensée heurtée, entrecoupée de blancs ou d'accélérations selon, pour finir sur un vide. Aucune respiration. On est enfermés avec elle. L'exercice stylistique est sans doute réussi mais j'ai trop souffert pour me dire que ce dialogue intérieur ponctué de "tu" et sans distance aucune ait pu me plaire. Je n'ai pris aucun plaisir, je dois dire, à tenter de m'accrocher à ce texte beaucoup trop lourd et répétitif (pour moi) dans lequel je n'ai ressenti qu'une overdose de mots (l'homonyme jouant à plein ici) Pas convaincue donc par la prouesse unaniment reconnue de cette jeune auteure. Peut-être plaira-t'il à certains d'entre vous, mais à vrai dire les "romans" tournés sur l'égo me fatiguent assez vite... | |
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odrey Sage de la littérature
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| Sujet: Re: Violaine Schwartz Mer 9 Fév 2011 - 16:45 | |
| Pourquoi "tournés sur l'ego"? | |
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