[BD] Ken Dahl (Monsters)

MONSTERS, Ken Dahl





Un type vit tranquille avec sa copine, de temps en temps agacé par un bouton de fièvre récurrent à la lèvre. Puis un jour, sa meuf va chez le médecin, et le diagnostic est : herpès. Et ce serait le "bouton de fièvre" de Ken, le coupable.

L'herpès : maladie incurable et contagieuse.

Ce qui veut dire : plus aucun rapport sexuel non protégé, plus aucun contact buccal, faire gaffe au sang... etc...

Bref... La vie de Ken part en capilotade, entre paranoïa, déprime, tentative de vivre avec, puis faire comme si tout était normal... etc...

Évidemment, c'est drôle, cynique, très crade (explication de la maladie, de la transmission, dessin descriptif sur les symptômes) et assez déprimant au fur et à mesure des pages.

Mais Ken Dahl a réussi à parler de cette maladie et de ses conséquences avec un regard avisé, acéré, et qui ne tourne pas en rond en mièvreries et mélodrames.

J'ai vraiment aimé le dessin, un trait simple, qui sait donner une texture à l'image, à la maladie, au malaise.
Peut-être parfois un peu répétitif, mais c'est justifié.





Une BD pour Maryvonne ?

Queenie a écrit:

MONSTERS, Ken Dahl

J'ai feuilleté cette BD y'a pas longtemps et j'avais marqué le nom de Ken Dahl sur mon portable pour ne pas l'oublier...
Ce bouquin a vraiment l'air déprimant, je confirme.

Et je pense aussi que Maryvonne aimerait bien...

Queenie a écrit:

MONSTERS, Ken Dahl





Une BD pour Maryvonne ?

Ouaip, ça a l'air tout bon. Jevais glisser l'idée pour nowelle (mais j'en ai déjà glissé plein).

Queenie a écrit:

MONSTERS, Ken Dahl





Un type vit tranquille avec sa copine, de temps en temps agacé par un bouton de fièvre récurrent à la lèvre. Puis un jour, sa meuf va chez le médecin, et le diagnostic est : herpès. Et ce serait le "bouton de fièvre" de Ken, le coupable.

L'herpès : maladie incurable et contagieuse.

Ce qui veut dire : plus aucun rapport sexuel non protégé, plus aucun contact buccal, faire gaffe au sang... etc...

Bref... La vie de Ken part en capilotade, entre paranoïa, déprime, tentative de vivre avec, puis faire comme si tout était normal... etc...

Évidemment, c'est drôle, cynique, très crade (explication de la maladie, de la transmission, dessin descriptif sur les symptômes) et assez déprimant au fur et à mesure des pages.

Mais Ken Dahl a réussi à parler de cette maladie et de ses conséquences avec un regard avisé, acéré, et qui ne tourne pas en rond en mièvreries et mélodrames.

J'ai vraiment aimé le dessin, un trait simple, qui sait donner une texture à l'image, à la maladie, au malaise.
Peut-être parfois un peu répétitif, mais c'est justifié.





Une BD pour Maryvonne ?

Ouaip, le mère Noel l'a emmenée.
Une chouette lecture, je rejoins Queenie pour les graphiques.. il rend bien le fait qu'une maladie colle à la peau, et qu'on ne peut pas en faire abstraction. Il y a de chouettes planche où le mec se ballade avec une seconde peau "virale", les dialogues qu'il entretient avec son parasite étant parfois très drôles.

Pour le coté déprimant, je ne l'ai pas franchement trouvé.. la bd est interessante dans le fait qu'elle montre comment le malade peut aggraver le poids que peut être une maladie.

Spoiler:

Le moins réussi pour moi sont des 4 pages didactiques au milieu où il résume les données sur l'herpès qui arrivent un peu comme un cheveux sur la soupe et cassent le rythme.

Yop !

Ah ouais, c'est vrai que ces deux pages de milieu étaient bizarres, à couper le rythme. Mais pour moi qui suis une Noob de la biologie et des maladies, c'était pas inutile le didactique clair net et précis.

Résumé :

Citation :

Imaginez ne plus jamais pouvoir embrasser quelqu’un sur les lèvres. Que vous ne pouviez plus jamais embrasser vos enfants, sortir avec quelqu’un dans une soirée, partager de la nourriture, faire une pipe, partager un joint entre collègues, emprunter une brosse à dent, ou cracher dans le café de votre patron sans transmettre une maladie horrible et incurable ?

Sympa la BD…
Lorsque je la lisais, je l’avais déposée sur une étagère de ma chambre et une infirmière qui passait par là (un peu trop curieuse l’infirmière…) l’a chopé, a lu le résumé et m’a demandé d’un air hargneux : « Vous avez de l’herpès ou bien ? ».
Si je n’avais pas lu cette BD, j’aurais été tentée de répondre non, mais après l’avoir lue et après avoir appris que 75% de la population l’avait, sans forcément la développer (un peu comme avec la varicelle), je ne peux rien assurer…

Mais qui est donc Ken Dahl ? Dans le livre, on trouve ce pseudo-passage biographique :

Citation :

Ken Dahl est Gabby Schulz, un auteur vieillissant qui est né et a grandi à Honolulu, Hawaï. Il aime bien vivre, être libre et parler d’autres choses que de l’herpès pour changer.

Dans les premières pages, alors qu’il est encore pur comme un bébé, la vie est facile, légère… Pas besoin de se poser de questions sur la pratique de l’amour et de la sexualité, ça coule de source, et ceux qui développent des MST sont de sales dégueulasses.
Jusqu’à ce qu’on lui annonce qu’il a de l’herpès…
Cette maladie va briser son couple, bouleverser sa vie quotidienne et ses relations avec les autres. Sa vie ne tourne plus qu’autour de l’herpès : comment s’en protéger par l’alimentation (pas trop d’arginine mais beaucoup de lysine), éviter que le travail ne le stresse trop, essayer toutes sortes de produits miracles…

« Avant d’avoir de l’herpès, je ne m’étais pas rendu compte à quel point le sexe était sale et dangereux. Toute ma vie j’ai pensé que le sexe était juste fun… Une simple et saine montée de désir… Comme le ping-pong ou manger des glaces… Maintenant, je connais la vérité : le sexe est une pulsion animale aveugle et tragique. Qu’est-ce que le sexe sinon une réaction chimique qui nous trompe et nous fait croire que 5 minutes de ruades et d’échanges de fluides valent une vie de souffrance et de regrets ? »

Au milieu du livre, on trouve même quelques dizaines de pages wikipédiesques qui s’incrustent comme un intermède dans l’histoire pour mieux nous faire comprendre les enjeux et les modes de transmission de la maladie. On sent l’explication bien renseignée vu les références bibliographiques exposées à la fin du livre.

« Herpès est le nom commun pour l’HERPES SIMPLEX VIRUS (HSV). Incurable, il est généralement non mortel et vous l’avez probablement déjà. Environ 75% des adultes américains sont infectés par le HSV. »

Et puis l’histoire repart, reprend ses pérégrinations là où on les avait laissées pour un final… ultra sarcastique ! :dentsblanches :

Comme certains parlent des livres mieux que moi, voici un avis trouvé sur le site ActuaBD que je cautionne tout à fait :

Citation :

Monsters dépasse d’ailleurs l’aspect de la maladie pour juger nos habitudes sociales autour de ce simple mais terrible handicap. On se rend alors compte de tout ce qu’on fait habituellement, sans se rendre compte des germes que l’on s’échange. C’est donc notre vie en communauté qui est passée au crible, avec un résultat détonnant et interpellant.

Source :ICI

Et pour l’aperçu…

Et création d'un fil, pour le coup.

Faudrait que j'aille voir ce qu'il a fait d'autre.

J'ai bien peur qu'en français, il n'y ait rien d'autre...