Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Kamen Kalev Dim 28 Mar 2010 - 15:39
Eastern Plays de Kamen Kalev
Citation :
Itso a pris ses distances avec ses parents jusqu'au jour où il secourt une famille turque, agressée par un groupe de néo-nazis. Parmi eux, se trouve son jeune frère Georgi, qui participe depuis peu à des ratonnades.
Une nouvelle vague bulgare vient-elle d'éclore ? En attendant Zift (impressionnant exercice de tyle tarantinien) et The world is big (Sortie en juin), Eastern Plays représente plus qu'une promesse. Tourné avec peu de moyens, éclatant d'authenticité, ce No future au goût bulgare évoque avec réalisme le quotidien de deux frères, symboles de la perte de repères de l'époque post-communiste : l'un est tétanisé par la méthadone et l'alcool, l'autre se réfugie dans le cocon de bandes xénophobes qui tabassent "du turc". Les parents, eux, ont déjà démissionné depuis longtemps. Mais au moment où le destin tragique des ces deux frères semble tout tracé, le scénario de Kamen Kalev a l'intelligence de donner un peu d'espoir et d'humanité (Inject me with love chante un groupe sur scène, la musique étant une composante essentielle du film). Sans mièvrerie et sans utopisme, la dernière partie d'Eastern Plays est lumineuse et peut faire croire en des jours meilleurs. Et elle laisse surtout à penser que Kamen Kalev, dont c'est le premier film, a un bel avenir devant lui.
La lumière du film.
En hommage à Christo Chritov, mort avant la fin du tournage.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Kamen Kalev Lun 28 Fév 2011 - 17:40
Eastern Plays de Kamen Kalev
C'est vrai que c'est un beau film, tendre et tranquille. Malgré la violence et la dépression latente, il dégage une force, de l'espoir, de la lumière. Et Eastern Plays ne tombe jamais dans le glauque, le voyeurisme, la violence facile et provocatrice. C'est un sacrément bon point. Et ça change : un film dont le thème est dur mais qui ne nous en éclabousse pas de sang et de scènes harcore difficilement regardables.
Des personnages intelligents, aussi. Qu'on voit paumés, mais qu'on sent pas entièrement perdus.
Je ne sais pas si ce film me restera longuement en mémoire cela dit. Il reste un peu distant, il raconte un instant d'histoire qui fait charnière entre deux périodes d'une vie. Un moment de presque creux, de remise en question, de prise de décision. C'est très bien fait, parce que c'est juste, et sans chichi, mais ça ne m'a pas bouleversée.
N'empêche qu'il est à suivre (une histoire qui m'a fait penser à Fatih Akin... mais en moins accrocheur).
Dernière édition par Queenie le Lun 21 Mar 2011 - 11:19, édité 1 fois
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: eastern plays Jeu 17 Mar 2011 - 0:14
Queenie a écrit:
Traversay a écrit:
Eastern Plays de Kamen Kalev
Citation: Itso a pris ses distances avec ses parents jusqu'au jour où il secourt une famille turque, agressée par un groupe de néo-nazis. Parmi eux, se trouve son jeune frère Georgi, qui participe depuis peu à des ratonnades.
Une nouvelle vague bulgare vient-elle d'éclore ? En attendant Zift (impressionnant exercice de tyle tarantinien) et The world is big (Sortie en juin), Eastern Plays représente plus qu'une promesse. Tourné avec peu de moyens, éclatant d'authenticité, ce No future au goût bulgare évoque avec réalisme le quotidien de deux frères, symboles de la perte de repères de l'époque post-communiste : l'un est tétanisé par la méthadone et l'alcool, l'autre se réfugie dans le cocon de bandes xénophobes qui tabassent "du turc". Les parents, eux, ont déjà démissionné depuis longtemps. Mais au moment où le destin tragique des ces deux frères semble tout tracé, le scénario de Kamen Kalev a l'intelligence de donner un peu d'espoir et d'humanité (Inject me with love chante un groupe sur scène, la musique étant une composante essentielle du film). Sans mièvrerie et sans utopisme, la dernière partie d'Eastern Plays est lumineuse et peut faire croire en des jours meilleurs. Et elle laisse surtout à penser que Kamen Kalev, dont c'est le premier film, a un bel avenir devant lui.
C'est vrai que c'est un beau film, tendre et tranquille. Malgré la violence et la dépression latente, il dégage une force, de l'espoir, de la lumière. Et Eastern Plays ne tombe jamais dans le glauque, le voyeurisme, la violence facile et provocatrice. C'est un sacrément bon point. Et ça change : un film dont le thème est dur mais qui ne nous en éclabousse pas de sang et de scènes harcore difficilement regardables.
Des personnages intelligents, aussi. Qu'on voit paumés, mais qu'on sent pas entièrement perdus.
Je ne sais pas si ce film me restera longuement en mémoire cela dit. Il reste un peu distant, il raconte un instant d'histoire qui fait charnière entre deux périodes d'une vie. Un moment de presque creux, de remise en question, de prise de décision. C'est très bien fait, parce que c'est juste, et sans chichi, mais ça ne m'a pas bouleversée.
N'empêche qu'il est à suivre (une histoire qui m'a fait penser à Fatih Akin... mais en moins accrocheur).
Très intéressant ce film même si j'avoue avoir eu un peu de mal à y rentrer. Il y a quelque chose de "Uzak" de Nuri Bilge Ceylan et de "Au-dessous du Volcan" de Malcolm Lowry (dans un contexte tout autre) à travers cette dérive existentielle un peu maniaco-dépressive d'un personnage inspiré et interprété par un ami du réalisateur qui est mort peu avant la fin du tournage (il en parle dans les bonus du DVD). La toxicomanie remplaçant ici l'alcoolisme. Toute la première partie a presque un côté documentaire avec ces portraits de deux frères exprimant chacun à sa façon un mal être assez profond, en rupture familiale, et se débattant dans un univers social pour le moins difficile.
J'ai trouvé un peu bricolée et artificielle la couture entre les 3 personnages principaux. Il leur donne une certaine densité mais on sent bien que son sujet principal était d'observer l'autodestruction de Itso (Christo Christov) et le reste me parait un peu plaqué même s'il le fait avec subtilité. De fait le plus réussi est à mon sens toute la dernière partie qui prend une superbe dimension poétique et mélancolique dans cette lutte entre sa pulsion de mort et l'appel à la vie que représente la jeune femme turque. Pour ces moments formidables on est impatient de retrouver ce jeune réalisateur.
Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
Sujet: Re: Kamen Kalev Mer 20 Avr 2011 - 10:36
Je n'avais pas vu vos posts sur ce film bulgare que j'ai egalement beaucoup apprecie. Pour son realisme parfait qui ne s'impose, ne gene pas. L'histoire est simple et minimaliste, mais elle reveille la compassion et l'emotion.
La musique est d'un groupe bulgare Nasekomiks, voila "Injecte-moi de l'amour":
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Kamen Kalev Jeu 19 Juil 2012 - 14:50
The Island
Citation :
À Paris, Sophie et Daneel, la trentaine, vivent une histoire d’amour fusionnelle. Sophie décide d’organiser un voyage-surprise en Bulgarie. Daneel refuse de partir, mais Sophie insiste. À leur arrivée, elle découvre la raison des réticences de Daneel : il est né et a grandi là-bas dans un orphelinat. Après quelques heures sur des plages surpeuplées, Daneel embarque Sophie vers une île perdue au milieu de la mer Noire. Sur place, il découvre des tests de grossesse dans le sac de Sophie... La chaleur et le comportement étrange des rares habitants commencent à influer sur leur comportement ; l’atmosphère de l’île exhume peu à peu des peurs cachées qui mettent leur amour à l’épreuve. Pour les surmonter, ils vont devoir faire un saut dans l’inconnu...
Le fameux cap du deuxième film. Après Eastern Plays, Kamen Kalev se noie dans The Island, une variation sur le thème du couple qui se termine en ridicule absolu dans une émission de téléréalité bulgare. Auparavant, le film montre ce couple sur une île désolée, aux prises avec ses contradictions, lui piégé par son retour à sa douloureuse enfance sur sa terre natale, elle (Laetitia Casta, pas terrible), avec ses envies de maternité. Kalev se prend pour Antonioni, sans en avoir les moyens, et l'errance de ce duo n'est pas loin de prendre un tour grotesque. Qui est atteint dans sa dernière partie. Il y a, cependant, une espèce de fascination à voir cet objet qui sonne le creux. L'attirance du vide a quelque chose de vertigineux.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Kamen Kalev Ven 20 Juil 2012 - 10:32
Queenie a écrit:
Je ne sais pas si ce film me restera longuement en mémoire cela dit.
Je n'en ai plus aucun souvenir !
Je crois que je préfère éviter son deuxième essai.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Kamen Kalev
Kamen Kalev
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum