Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Manoel de Oliveira

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Marko
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MessageSujet: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptyMar 22 Mar 2011 - 22:25

Manoel de Oliveira
Manoel de Oliveira Manoel10

Citation :
Né le 11 décembre 1908 à Porto (Portugal).
De son vrai nom Manoel Candido Pinto de Oliveira

Issu d'une famille bourgeoise de Porto, Manoel de Oliveira se passionne très tôt pour le septième art, grâce à son père qui lui fait découvrir des films de Chaplin ou de Max Linder. Athlète accompli, amateur de saut à la perche et coureur automobile, le jeune homme au physique de séducteur débute au cinéma en tant qu'acteur, notamment dans le premier film parlant portugais : La Chanson de Lisbonne. Mais ce qui l'intéresse vraiment depuis que son père lui a offert une caméra 8mm, c'est de réaliser. En 1931, le cinéaste tourne son premier film : Douro, Faina Fluvial, un court métrage muet qui raconte le travail des ouvriers sur les rives du Douro, le fleuve qui traverse Porto. La critique internationale salue alors ce film lyrique d'avant garde.

C'est en 1942 que le cinéaste réalise son premier long métrage intitulé Aniki Bóbó, un film mettant en scène des enfants dans lequel il est également question du fleuve de Porto. Malheureusement, le climat politique du Portugal, marqué par la dictature de Salazar, la censure ainsi que le manque d'infrastructures cinématographiques de l'époque obligent le réalisateur à interrompre sa carrière. Manoel de Oliveira reprend alors les rênes de l'entreprise familiale, avant d'enfin pouvoir diriger son second long métrage en 1963, Actes de printemps, dans lequel il évoque la passion du Christ en s'écartant du réalisme qui avait marqué ses précédents films.

Le cinéaste fait son grand retour dans les années 70 en mettant en scène une tétralogie sur le thème de la frustration amoureuse avec Le Passé et le Présent, Benilde, Amour de Perdition et Francisca, des longs métrages qui puisent leur inspiration dans le théâtre et la littérature portugais. Le metteur en scène obtient dès lors une renommée internationale en réalisant des films exigeants comme Le Soulier de Satin, une adaptation de Claudel qui lui vaut le Lion d'or à la Mostra de Venise en 1985, ou encore la fable intitulée Les Cannibales. Le réalisateur signe ensuite un film ambitieux sur le destin du Portugal : Non ou la vaine gloire de commander, issu d'un travail d'une quinzaine d'années avec des historiens.

Manoel de Oliveira atteint la consécration en 1993 avec Val Abraham. Ce film librement inspiré de Madame Bovary de Flaubert fait sensation auprès de la critique. Le réalisateur peut désormais se permettre de faire appel aux acteurs dont il rêve, comme Catherine Deneuve et John Malkovich qu'il met en scène dans Le Couvent, puis dans Je rentre à la maison avec Michel Piccoli, ou encore Marcello Mastroianni dans Voyage au début du monde. Alors qu'il tourne beaucoup en France, le cinéaste transpose La Princesse de Clèves dans le Paris de notre époque dans le film La Lettre, avec Chiara Mastroianni.

Le cinéaste devient en 2001 le doyen des réalisateurs en activité, et est de plus en plus prolifique en tournant en moyenne un film par an. En 2007, Manoel de Oliveira livre une variation autour de Belle de Jour de Luis Buñel avec Belle Toujours, ainsi qu'un court métrage pour Chacun son Cinéma, commandé pour les 60 ans du festival de Cannes. L'année suivante, il adapte un livre de Manuel Luciano Da Silva avec le film Christophe Colomb, l'énigme, dans lequel un couple tente de prouver que l'explorateur était en réalité portugais. En 2009 sort en France, Le Miroir Magique, tourné trois ans plus tôt, le cinéaste y dirige une nouvelle fois Michel Piccoli puis la même année sort Singularité d'une jeune fille blonde.

Le réalisateur reprend un projet datant de 1952. A l’époque il est convaincu qu'il ne le réalisera jamais car il émet quelques réserves à l’idée de filmer un rêve. Mais en 2010, il remanie le scénario en l'adaptant à notre époque puis le tourne. C'est ainsi que L'étrange affaire Angelica voit le jour. L'histoire de ce film est celle d'un jeune photographe qui tombe amoureux d'une femme morte dont il est chargé de faire le dernier portrait. C'est alors qu'elle le hantera nuit et jour.

Citation :
Longs Métrages

* 1942 : Aniki Bóbó
* 1963 : Le Mystère du printemps (Acto de Primavera)
* 1972 : Le Passé et le présent (O Passado e o Presente)
* 1975 : Benilde ou la Vierge Mère (Benilde ou a Virgem Mãe)
* 1979 : Amour de perdition (Amor de Perdição)
* 1981 : Francisca
* 1982 : La Visite (Visita ou Memórias e Confissões)
* 1985 : Le Soulier de satin
* 1986 : Mon cas (O meu caso)
* 1988 : Les Cannibales (Os Canibais)
* 1990 : Non, ou la vaine gloire de commander ('Non', ou A Vã Glória de Mandar)
* 1991 : La Divine comédie (A Divina Comédia)
* 1992 : Le Jour du désespoir (O Dia do Desespero)
* 1993 : Val Abraham (Vale Abraão)
* 1994 : La Cassette (A Caixa)
* 1995 : Le Couvent (O Convento)
* 1996 : Party
* 1997 : Voyage au début du monde (Viagem ao Princípio do Mundo)
* 1998 : Inquiétude (Inquietude)
* 1999 : La Lettre
* 2000 : Parole et utopie (Palavra e Utopia)
* 2001 : Je rentre à la maison
* 2001 : Porto de mon enfance (Porto da Minha Infância)
* 2002 : Le Principe de l'incertitude (O Princípio da Incerteza)
* 2003 : Un film parlé (Um Filme Falado)
* 2004 : Le Cinquième Empire (O Quinto Império - Ontem Como Hoje)
* 2005 : Le Miroir magique (Espelho Mágico)
* 2006 : Belle toujours
* 2008 : Christophe Colomb, l'énigme (Cristóvão Colombo - O Enigma)
* 2009 : Singularités d'une jeune fille blonde (Singularidades de uma Rapariga Loura)
* 2010 : L'Étrange Affaire Angélica (O estranho caso de Angélica)

Courts et moyens Métrages

* 1931 : Douro, Faina Fluvial (muet)
* 1932 : Estátuas de Lisboa
* 1932 : Hulha branca (Houille blanche)
* 1938 : Miramar, Praia das Rosas
* 1938 : Já Se Fabricam Automóveis em Portugal
* 1941 : Famalicão
* 1956 : Le Peintre et la ville (O Pintor e a Cidade)
* 1964 : Vila verdinho
* 1964 : A Caça
* 1965 : As Pinturas do Meu Irmão Júlio
* 1966 : O Pão (documentaire)
* 1983 : Nice - À propos de Jean Vigo
* 1983 : Lisboa Cultural (documentaire TV)
* 2002 : Momento
* 2005 : Do Visível ao Invisível
* 2006 : O Improvável Não é Impossível
* 2007 : Chacun son cinéma (Film collectif; Manoel de Oliveira : Rencontre unique, 3mn)

Un cinéaste que je ne pensais pas pour moi depuis un lointain souvenir du Val Abraham vu à sa sortie et qui m'avait laissé un sentiment de grande beauté plastique glacée et d'ennui profond. A la vision de son dernier film L'étrange affaire Angélica réalisé à 102 ans (!!) je me rends compte combien j'ai du passer à côté à l'époque et qu'il est grand temps que je comble une énorme lacune, n'ayant vu aucun de ses autres films...


Dernière édition par Marko le Mer 23 Mar 2011 - 10:28, édité 2 fois
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Marko
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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptyMar 22 Mar 2011 - 23:06

L'étrange affaire Angélica
Manoel de Oliveira Etrang11

Citation :
Pour ceux qui, ces derniers mois, ont aimé l'histoire de l'enfant qui aurait pu avoir mille et une vies et n'en aura aucune (Mystères de Lisbonne, de Raul Ruiz) ; pour ceux qui ont aimé le voyage féerique du mourant à travers ses existences passées et futures (Oncle Boonmee, d'Apichatpong Weerasethakul), voilà une invitation au mariage, en toute intimité, d'un jeune homme intranquille et d'un spectre radieux. (Louis Guichard de Télérama)

Je commence donc par la fin avec ce film réalisé en 2010 à l'âge de 102 ans (je ne sais pas s'il existe d'autres réalisateurs ayant tourné à un âge aussi avancé et avec un tel talent...).

Manoel de Oliveira Maria-10

Emporté par les accords de piano de la 3e sonate et des 3 Mazurkas Op.59 de Chopin interprétées par Maria-João Pires, Oliveira nous plonge immédiatement dans une atmosphère douce et mélancolique, mystérieuse et subtilement surréaliste, esthétiquement raffinée avec des cadrages et une photographie très travaillés. Il pleut la nuit dans une petite rue éclairée par quelques réverbères. Un homme abrité d'un parapluie vient sonner chez un photographe dont l'épouse dit qu'il s'est absenté. Un passant interpelle l'homme au parapluie et lui propose de rencontrer un jeune juif séfarade qui se passionne pour la photo et qui vit dans la petite pension de Dona Rosa. Sa mission sera de faire le portrait d'une jeune mariée défunte appartenant à une riche famille portugaise.

Manoel de Oliveira Voir-l10

A partir de là, nous voilà embarqués dans une étrange histoire à la lisière du rêve, où il est question de fantômes se déplaçant en apesanteur comme à l'aube du cinéma, d'antimatière et de matière fusionnant pour créer de l'énergie, de photographies d'une jeune femme morte et radieuse cohabitant avec des portraits de paysans cultivant leurs terres de façon traditionnelle. Notre jeune photographe est en effet animé d'une quête un peu fébrile qui le pousse à capter le réel de ces rituels ancestraux comme à chercher un sens plus métaphysique au mystère de ce sourire que la morte lui adresse à travers l'objectif de son appareil.

Manoel de Oliveira Angeli10

Ce jeune photographe qui est fasciné par l'évanescence de la fumée de sa cigarette semble un peu étranger au monde qui l'entoure comme s'il était en train de basculer de l'autre côté de la réalité ou de la vie elle-même. L'atmosphère fait penser à Kafka, Borges, Bunuel ou même au "Cosmos" de Gombrowicz. L'apparition est-elle une douce invitation vers la mort? Ce film est-il le rêve tranquille d'un vieux cinéaste interrogeant le mystère de l'existence qu'il tente de capter à travers sa caméra?

Manoel de Oliveira Nouvel10

Il y a derrière tout ça une incroyable poésie qui nous permet de prendre le temps de contempler un chat fasciné par un oiseau en cage, une tulipe blanche dans un vase, une fenêtre donnant sur des champs en culture et que l'on referme dans un dernier plan sublime, un clochard poursuivant avec curiosité notre photographe à chaque fois qu'il approche de l'église... Des moments empruntés au réel et qui apparaissent comme autant de signes cabalistiques réalisant une sorte d'équation du monde impossible à résoudre (à moins que ce soit l'amour fou qui apparaisse comme une solution possible, le photographe semblant en avoir la révélation dans sa solitude autistique). Ce film est fabuleux mais attention on peut rester à la porte (pas mal de gens quittent la salle pendant la projection).

Manoel de Oliveira L-etra12



Dernière édition par Marko le Mer 23 Mar 2011 - 9:48, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptyMar 22 Mar 2011 - 23:13

Marko a écrit:

Un cinéaste que je ne pensais pas pour moi depuis un lointain souvenir du Val Abraham vu à sa sortie et qui m'avait laissé un sentiment de grande beauté plastique glacée et d'ennui profond. A la vision de son dernier film L'étrange affaire Angélica réalisé à 102 ans (!!) je me rends compte combien j'ai du passer à côté à l'époque et qu'il est grand temps que je comble une énorme lacune, n'ayant vu aucun de ses autres films...
Ah oui, Val Abraham, qu'est-ce que j'ai bien dormi devant mon poste de télé !

Aniki Bobo, j'ai vu ça il y a des années, c'était passé sur Arte, je crois. C'était plus visible, dans mon souvenir, même s'il ne m'en reste quasiment rien.
Je n'irai donc pas dire qu'il était marquant, ou alors j'étais trop petit...

La Lettre, j'ai vite craqué. Pareil pour Je rentre à la maison.
Et puis pour un ou deux autres films, aussi.

Bref, catégorie réalisateur portugais, je préfère João César Monteiro. C'est plus nombriliste, plus obsédé, plus vivant. Et il était son propre scénariste, et il tournait dans ses films.
Bon, ce n'est pas le sujet, c'est vrai.
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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptyMer 23 Mar 2011 - 10:24

Une bande annonce quand même...

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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptyMer 23 Mar 2011 - 13:34

Je ne pensais pas qu'on pouvait être aussi en forme et lucide à 102 ans! Et surtout aussi créatif! Je suis scotché:

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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptyMer 23 Mar 2011 - 22:42

Manoel de Oliveira 40416

Aniki Bobo (1942)
Au temps de son premier long-métrage, Manoel de Oliveira était encore un jeunot, 34 ans seulement ! On a vu dans Aniki Bobo un film précurseur du néo-réalisme et il est vrai que cette chronique d'enfance, dans sa bonne ville de Porto, ressemble quelque peu à du de Sica. L'intrigue, assez mince, pourrait se passer dans le monde des adultes : amitié, amour, trahison, lâcheté, jalousie ... Elle est cependant proche du burlesque par bien des côtés, avec une bienveillance qui s'efface parfois devant le drame et le sentiment de la culpabilité avec une scène qui appartient clairement à l'expressionnisme. C'est la naïveté poétique de l'ensemble qui emporte l'adhésion, totalement maîtrisée par une mise en scène d'une fluidité parfaite.

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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptyVen 25 Mar 2011 - 23:52

L'étrange affaire Angélica

Un film qui m'a particulièrement impressionné par son sens du cadre...à l'image de cette confrontation initiale entre le photographe et la jeune fille morte, Manoel de Oliveira saisit dans l'instantané un lien entre la fluidité des rares mouvements de caméra et la rigueur figée d'un tableau. Il emmène ainsi le spectateur dans un univers étrangement intemporel, grâce à l'expression d'un rythme ample et fascinant.
Comme Marko a pu l'exprimer, L'étrange affaire Angélica offre plusieurs niveaux de lecture et une belle liberté d'interprétation. J'ai vu pour ma part un personnage obsédé par la mort, le passé et la disparition, qui s'oublie lui-même pour rejoindre une sensation d'éternité. Oliveira dévoile ces états d'âme avec une sérénité troublante, laissant une délicate impression de plénitude.
J'ai cependant été mois convaincu par les séquences dialoguées (dans la pension de Madame Justina qui héberge Isaac, le photographe). Elles cassent à mon goût une certaine magie, malgré la pertinence d'une démarche de réflexion. C'est le seul regret que j'éprouve, face à un film exigeant mais d'une grande beauté.
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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptyMar 2 Oct 2012 - 19:25

Gebo et l'ombre
Manoel de Oliveira Gebo_e10

Citation :
Malgré l’âge et la fatigue, Gebo poursuit son activité de comptable pour nourrir sa famille. Il vit avec sa femme, Doroteia, et leur belle-fille, Sofia, mais c’est l’absence de leur fils, João, qui occupe les esprits. Gebo semble cacher quelque chose à son sujet, en particulier à Doroteia, qui vit dans l’attente passionnée de leur enfant. De son côté, Sofia attend également le retour de son mari, tout en le redoutant. De manière soudaine, Joao réapparaît, tout bascule.

Manoel de Oliveira 20197611

Autant prévenir qu'il vaut mieux y aller en pleine forme parce que le dispositif minimaliste, volontairement artificiel et théâtral, est propice à l'endormissement. J'ai piqué du nez 2 ou 3 fois mais j'ai bien recollé les morceaux. La photographie, la lumière et les (rares) décors sont somptueux avec une image haute définition que j'avais envie de manger. La musique est très bien choisie avec les 2 mouvements rapides du concerto pour violon de Sibelius (quand je dis qu'il n'y a pas de hasard!!) et celui de Busoni. La fin est accompagnée par le final de la 15e symphonie de Shostakovich plein d'ironie et de mystère comme des points de suspension.

L'histoire est très simple et permet à Oliveira de poser des questions sur les relations entre les êtres au sein d'une famille. La place du quotidien, du mensonge, des habitudes et des choix existentiels ou moraux. Tout ça sur un ton décalé, joué de façon volontairement appuyée comme si les acteurs récitaient leur texte. Lonsdale est parfait mais Claudia Cardinale est très mauvaise. Le personnage du fils semble tout droit sorti d'un roman de Dostoïevski.

Manoel de Oliveira 20197610

Le résultat est troublant, intéressant, parfois ennuyeux mais beau à regarder. Je ne suis pas enthousiasmé mais ça ne m'a pas déplu. Pour amateurs de ce type de cinéma...

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kenavo
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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptySam 4 Avr 2015 - 9:30

Citation :
Le cinéaste portugais Manoel de Oliveira vient de mourir à l’âge de 106 ans.
Cinéaste prolifique, il était à l’origine de grands films comme “Je rentre à la maison”, “Francisca”, “Val Abraham” ou encore “Le Principe de l’incertitude”.

source et suite
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MessageSujet: Re: Manoel de Oliveira   Manoel de Oliveira EmptySam 4 Avr 2015 - 10:58

Il ne me reste plus qu'à découvrir le reste de sa filmographie à rebours.
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