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| Gilles Archambault | |
| | Auteur | Message |
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Astazie Envolée postale
Messages : 102 Inscription le : 02/05/2011 Age : 70
| Sujet: Gilles Archambault Mar 3 Mai 2011 - 13:26 | |
| Gilles Archambault possède, outre ses nombreuses publications littéraires, un parcours aux avenues multiples. Né à Montréal en 1933, il est engagé, dans les années soixante, comme réalisateur à Radio-Canada, poste qu'il occupera jusqu'en 1992. Il anime également des émissions de jazz et de littérature et participe, en tant que chroniqueur radiophonique, à l'émission CBF Bonjour de 1988 à 1997, aux côtés de l'animateur Joël Le Bigot. Il signe plusieurs textes pour les quotidiens Le Devoir et La Presse, de même que pour les périodiques L'Actualité, Liberté, Cité libre et Le Livre d'ici. Avec Jacques Brault et François Ricard, il fonde également les Éditions du Sentier en 1978. Reconnu pour son travail d'écrivain et d'éditeur, il est primé à trois reprises ; en 1981, il reçoit, pour l'ensemble de son oeuvre, le prix Athanase-David ; en 1987, celui du Gouverneur général du Canada pour le recueil de nouvelles L'Obsédante obèse et autres agressions et, en 2005, le prix Fleury-Mesplet lui est remis pour son apport au sein du milieu de l'édition québécoise. Gilles Archambault signe un oeuvre considérable - une vingtaine de romans et recueils de nouvelles - marquée par la mélancolie, la simplicité et la sensibilité. L'écrivain construit un imaginaire particulier qui se décline en plusieurs textes à la fois divers et semblables. Claude Dupré, quinquagénaire, photographe égrène sa vie. Il est à la fois fils, père, ex-mari, amant et ami. Il se remémore les moments passés dans son enfance, sa maturité. Il évoque l'avenir avec appréhension. Il vivait seul depuis quelques années, accepte de vivre , d'être heureux avec Elise. Elle se montre enjouée , puis peu à peu la mélancolie s'installe jusqu'à la mort des deux amants. Une écriture tout en demi-teintes et émotions transporte le lecteur jusqu'à la dernière page. | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Gilles Archambault Sam 29 Oct 2011 - 7:42 | |
| Gilles Archambault... Je comptais vous parler sur lui un bon jour. Je n'ai pas lu autant de livres que j'aurais dû mais chose sûre, en bon kerouacien, je n'ai manqué de parcourir Le voyageur distrait.
Aujourd'hui, je convoque une autre figure de l'univers des chroniques littéraires québécoises en Danielle Laurin qui nous avait déjà fait le don de Duras l'impossible... Elle vient de nous inviter à la lecture du dernier opus de Gilles Archambault, Qui de nous deux? Chose certaine, cette invitation à re-lire Archambault se prend bien... | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Gilles Archambault Mar 16 Juil 2013 - 11:08 | |
| Gilles Archambault, un inconnu? Il nous faut parfois relire ce qu'on dit de lui : - André Major, L'esprit vagabond. Carnets 1993-1994, 2007, Boréal, p. 256-257. a écrit:
- 10 avril [1994]
[...]
Tout en travaillant je pensais à l'impression que j'avais eue, la veille, en lisant une nouvelle intitulée «Tu me dis jamais que je suis belle», d'entendre la voix de Gilles Archambault tant le ton, le rythme et l'esprit du texte me le rappelaient. Ce que j'apprécie le plus chez lui, c'est la rapidité de la phrase, l'absence de tout maniérisme et de toute inféodation à un mode stylistique, et par-dessus tout la lucidité d'un point de vue imperméable aux illusions du jour et à la hantise de la postérité. C'est donc un écrivain libre, dans la mesure où on peut l'être, et qui ne se laisse pas paralyser par les préoccupations formelles. Il écrit, je l'ai dit, à peu près comme il parle. [...]
Pour en revenir à Gilles Archambault avec qui j'ai toujours eu des relations très fraternelles, bien qu'il soit mon aîné, son succès tardif m'a réconforté comme le fait toute injustice enfin corrigée. Toutes ces années où il a été mon collègue à la radio, nous bavardions à la même table, partageant nos lectures, nos dégoûts et une désaffection croissante à l'égard de la vie littéraire. Désaffection plus radicale chez moi que chez lui, je crois bien, car si nous nous encouragions à persister dans un même refus d'écrire, il finissait par céder à la tentation d'une nouvelle, d'un roman ou d'une chronique ici et là, tandis que je me repliais dans le creux de mes carnets pour mener une sorte de guérilla dont l'issue m'importait assez peu. Parfois je me suis senti trahi en le voyant si actif dans ce milieu qui lui puait au nez, comme s'il rompait ainsi le pacte tacite qui aurait dû l'en tenir éloigné. C'est qu'il a, plus que moi, de grandes accointances avec ce milieu, et donc plus besoin que moi de s'y frotter. Mais il ne me viendrait pas à l'esprit de lui reprocher d'être moins intransigeant que moi. Chacun fait comme il l'entend, et que nous suivions des routes qui s'éloignent n'empêche ni l'estime ni l'amitié de durer. | |
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| Sujet: Re: Gilles Archambault | |
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| | | | Gilles Archambault | |
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