La pensée du jour

Oh que oui

Tiens je ne savais pas non plus que les lapins étaient si futés! Super le petit film.

Et ce sont de sacrées têtes de lard Au fait pour le lapin de six semaines c'est l'âge où ils peuvent être sevrés sans dommage, même s'ils continuent à téter leur mère encore pendant plusieurs jours si on leur en laisse la possibilité (en animalerie ils sont minuscules parce qu'on les enlève à leur mère à un mois ). Voilà, fin de la minute cuniculture

Tu dois en avoir quelques uns? Allez raconte...Qu'est-ce qu'ils font pour être si têtes de lard?

Depuis 2006 j'en ai eu deux :





Le dernier est un lapin domestique, pas un lapin de garenne, c'est juste la robe qui est la même
Ils sont têtes de lard parce qu'ils savent parfaitement ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas, qu'ils vont attendre le temps qu'il faudra pour tenter de faire ce qui ne l'est pas, que s'ils se font surprendre ils font une tête du genre "Ce n'est pas du tout ce que tu crois, je peux tout t'expliquer..." Ils ont un sens aigu de la hiérarchie, sont capables de t'écraser de leur mépris s'ils ont l'impression que tu as commis un impair; une traduction de l'échelle de l'offense, par un spécialiste du Rabbittalk (dont j'ai oublié le nom, désolée) :

Citation :

1. Le lapin s’active dans votre voisinage, vous fait face un moment, examine le sol à ses pieds comme si c’était beaucoup plus intéressant que vous. "Tu n’es pas le nombril du monde tu sais," (Peut tout simplement servir à montrer qui est le patron).

2. Le lapin est assis dans votre voisinage tourné sur le côté, ou presque de dos, oreilles dressées et un œil qui vous regarde. "Hmm, c’est quoi ton problème ?" Ou "Ca veut dire quoi ça mon pote ?" (Pas toujours très significatif cependant).

3. Les oreilles vers l’arrière au lieu de bien droite, mais qui font à peu près face "Tu n’es pas une personne sympathique."

4. Le lapin s’éloigne un peu (hors de portée pour le toilettage) et vous tourne le dos, mais jette des coups d’œil par-dessus son épaule pour voir si vous le regardez. "Tu es dans la m**** très cher"

5. Le lapin revient et donne un petit coup de pied rapide en arrière et sur le côté, souvent accompagné d’un drôle de bruit. "Tu es comme de la boue sur mes chaussures."

6. Le lapin est assis et vous tourne le dos, sans même un regard derrière lui. "Ton comportement est inadmissible."

7. Le lapin vous tourne le dos, aplati au sol et les oreilles complètement couchées, histoire de bloquer le son et l’image. "Tu n’es qu’un ver de terre. Je ne veux rien savoir."

Bref on ne s'ennuie pas J'arrête là parce que je ne suis pas sûre que ce soit passionnant pour ceux qui les préfèrent à l'estragon ou en manteau J'ai oublié de dire que c'est très gentil et très tendre :

Promis, après j'arrête, mais c'est assez taquin aussi :

Oui, ça court comme un lapin

Allez on revient aux pensées.

"La gravité est le bonheur des imbéciles."

Elle est de Montesqieu celle-là et je l' aime bien parce qu' elle me semble bien définir les gens  trop "surs d' eux-responsables"-et-"sérieux",
souvent  dépourvus d' humour et d' imagination en toutes cironstances.
L' humour les déstabilise et les empeche de faire le pas de coté qui les libérerait peut etre par moments...

cliché ? la gravité aurait parfois l'air d'un moindre mal...

"Finalement ce qui constitue l’ossature de l’existence ce n’est ni la famille, ni la carrière, ni ce que d’autres diront ou penseront de vous, mais quelques instants de cette nature, soulevés par une lévitation plus sereine encore que celle de l’amour, et que la vie nous distribue avec une parcimonie à la mesure de notre faible cœur. »
Nicolas Bouvier devant un paysage du Caucase...

animal a écrit:

cliché ? la gravité aurait parfois l'air d'un moindre mal...

C' est vrai ! Mais la vie et ses péripéties sont plombantes... Surtout vers la fin, je suppose, mais aussi bien avant. Il faut donc s' alléger... Jeter par dessus bord ce qui nous encombre. Et Dieu sait s' il y en a des boulets qui nous tirent vers le bas.

Chamaco a écrit:

"Finalement ce qui constitue l’ossature de l’existence ce n’est ni la famille, ni la carrière, ni ce que d’autres diront ou penseront de vous, mais quelques instants de cette nature, soulevés par une lévitation plus sereine encore que celle de l’amour, et que la vie nous distribue avec une parcimonie à la mesure de notre faible cœur. »
Nicolas Bouvier devant un paysage du Caucase...

Quelques instants, oui.

Mais Bouvier écrivait dans Routes et déroutes :

"La vie ne m' a pas fait attendre, elle a toujours ou presque roulé plus vite que moi.
J' ai couru vite et longtemps, mais c' est trop rarement que je l' ai rattrapée. L' unique chose que j' attende d' elle
 aujourd' hui : un peu de légèreté et de liberté intérieure, je sais déjà que dans ce monde trompeur, je n' en aurai que
quelques grammes, alors que j' en voulais par kilos.
Je continue de courir, de plus en plus lentement, et savoir jusqu' à quand, n' est hélas pas de mon ressort."

je préfère son insouciante amnésie...

merci à vous deux Chamaco et Bix

il y a eu des années écoulées entre les deux pensées, elles me conviennent toutes deux