La pensée du jour

Citation transmise par un ami :
"les régimes criminels n’ont pas été fondés par des criminels, mais par des enthousiastes convaincus d’avoir découvert l’unique voie du paradis. », Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être

Une définition du paradis pour m'aider à comprendre?

Paradis, lieu multiple que certains gagnent par amour et d'autres par la haine...

bix229 a écrit:

"J' ai plus de souvenirs que si j' avais mille ans."

Cette pensée de Baudelaire me vient souvent à l' esprit. C' est fou ce qu' on peut enregistrer et stocker comme souvenirs, images,
impressions, sensations. Et plus encore à notre insu. Ce qu' on amène au jour n' est qu' une partie infime de l' iceberg mémoriel.
Le reste est enfoui, peut etre à jamais. Certainement pas effacé. Et qui surgit parfois tout d' un coup ou nous taraude comme un reve oublié
et pourtant vivace et frustrant.
Et la phrase d' Amadou Hampaté Ba : "Chaque vieillard qui meurt, c' est une bibliothèque qui brule." complète celle de Baudealaire.
Sauf que, me semble-t-il, quelle que soit la durée de la vie et  l' age où l' on meurt, c' est la meme destruction irréversible.

Ouais, moi aussi et pourtant on ne peut pas dire que j'aie encore énormément vécu. La faute à ces saletés de bouquins qui sont parfois tellement vivants et intimes... (je les sermonne bien sûr avec tendresse).

Sullien a écrit:

Réponse de Georges à une lettre de son père, déplorant la destruction de "la plus précieuse bibliothèque du monde" :

« (...) si le contenu des milliers de bouquins de cette irremplaçable bibliothèque avait été précisément impuissant à empêcher que se produise des choses comme le bombardement qui l'a détruite, je ne voyais pas très bien quelle perte représentait pour l'humanité la disparition sous les bombes au phosphore de ces milliers de bouquins et de papelards manifestement dépourvus de la moindre utilité. »

C. SIMON, La route des Flandres, 1960.


*

Pas faux.

ArenSor a écrit:

Citation transmise par un ami :
"les régimes criminels n’ont pas été fondés par des criminels, mais par des enthousiastes convaincus d’avoir découvert l’unique voie du paradis. », Milan Kundera, L'insoutenable légèreté de l'être

Lire à cet égard, également, les Pensées échevelées de Stanislaw Jerzy Lec.

"Ouais, moi aussi et pourtant on ne peut pas dire que j'aie encore énormément vécu. La faute à ces saletés de bouquins qui sont parfois tellement vivants et intimes... (je les sermonne bien sûr avec tendresse)."

Mais lire c' est VIVRE, Coli !

"Lire à cet égard, également, les Pensées échevelées de Stanislaw Jerzy Lec."

ah c'est le seul livre de lui, je le note donc

Bédoulène a écrit:

"Lire à cet égard, également, les Pensées échevelées de Stanislaw Jerzy Lec."

ah c'est le seul livre de lui, je le note donc

Je ne sais pas si on peut  le trouver (épuisé ?). J' ai Nouvelles pensées échevelées. - Rivages.

bix229 a écrit:

"Ouais, moi aussi et pourtant on ne peut pas dire que j'aie encore énormément vécu. La faute à ces saletés de bouquins qui sont parfois tellement vivants et intimes... (je les sermonne bien sûr avec tendresse)."

Mais lire c' est VIVRE, Coli !

Oui, malheureusement pour la vie, la littérature est de la vie au carré.
Comme disait Houellebecq, en gros : heureusement qu'il y a la lecture sinon on prendrait trop de risques dans la vie.

bix229 a écrit:

Bédoulène a écrit:

"Lire à cet égard, également, les Pensées échevelées de Stanislaw Jerzy Lec."

ah c'est le seul livre de lui, je le note donc

Je ne sais pas si on peut  le trouver (épuisé ?). J' ai Nouvelles pensées échevelées. - Rivages.

Cool, y aura de nouvelles pensées après les autres...

Par rapport à l'acte de lecture et les réflexions glanées par Bix et Coli, oui, lire est vivre. On se sent vivre, mais quand on écrit, ce plaisir va encore au-delà. Nous affrontons plusieurs démons, cela dit avec humour bien sûr... et bon, l'acte d'écrire équivaut à naître-renaître. Quand nous écrivons vraiment, je veux dire. L'acte d'écrire actualise ce qui a traversé plusieurs longues rêveries que nous percevons parfois par fragments, et nous permet de se réaliser en tant que personne.

S'il est plus facile pour toi, JHB, de vivre en écrivant que de vivre sans écrire, alors il te faut persévérer. Tu auras besoin de courage,
de volonté, de motivation. Surmonter les doutes et les pannes....
Mais tu le sais bien évidemment ! Alors, courage et bonne chance !

L' autre forme de terrorisme est plus insidieuse. Elle avance masquée sous les bonnes intentions. Mais elle tue tout autant.
Elle est économique, politique, écologique et mondiale.
Si elle progresse ou simplement se poursuit sans changer, quel sera notre avenir ?

bix229 a écrit:

L' autre forme de terrorisme est plus insidieuse. Elle avance masquée sous les bonnes intentions. Mais elle tue tout autant.
Elle est économique, politique, écologique et mondiale.
Si elle progresse ou simplement se poursuit sans changer, quel sera notre avenir ?

toutd'façon c'est le bordel. C'est foutu...

Je change complètement de sujet ; mais depuis plusieurs jours cette question ne cesse de remonter en moi : Pourquoi parle-t-on d'alpinisme quand il s'agit de gravir l'Everest ou l'Annapurna ?

tu poses la question à cause du "alp" je suppose qui fait référence à alpes, faudrait donc savoir l'origine du mot

j'ai trouvé ALP prénom signifie en Turc "endurent"

Merci Bédou, d'après mes propres recherches les fous de l'escalade montagnarde ont bien commencé leurs exploits dans les Alpes, d'où le terme 'alpinisme' pour désigner leur activité ; mais je m'étonne que d'autres termes n'aient pas été inventés pour parler du gravissement de l'Himalaya ou de la Cordillères des Andes, des Rocheuses ou même des... Pyrénées... Cette absence de vocable me sidère.