| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Kevin Mcdonald | |
| | Auteur | Message |
---|
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Kevin Mcdonald Dim 20 Mar 2011 - 23:48 | |
| - Citation :
- Kevin Macdonald (né le 28 octobre 1967 (47 ans) à Glasgow) est un réalisateur, documentariste écossais, également scénariste et producteur, célèbre, en autres, pour Le Dernier Roi d'Écosse et La Mort suspendue.
source et suite : wikipedia.org - Citation :
- En 140 après J.-C., l’Empire romain s’étend jusqu’à l’actuelle Angleterre. Marcus Aquila, un jeune centurion, est bien décidé à restaurer l’honneur de son père, disparu mystérieusement vingt ans plus tôt avec la Neuvième Légion qu’il commandait dans le nord de l’île. On ne retrouva rien, ni des 5000 hommes, ni de leur emblème, un Aigle d’or.
Après ce drame, l’empereur Hadrien ordonna la construction d’un mur pour séparer le nord, aux mains de tribus insoumises, du reste du territoire. Pour les Romains, le mur d’Hadrien devint une frontière, l’extrême limite du monde connu. Apprenant par une rumeur que l’Aigle d’or aurait été vu dans un temple tribal des terres du nord, Marcus décide de s’y rendre avec Esca, son esclave. Mais au-delà du mur d’Hadrien, dans les contrées inconnues et sauvages, difficile de savoir qui est à la merci de l’autre, et de révélations en découvertes, Marcus va devoir affronter les plus redoutables dangers pour avoir une chance de trouver la vérité...
Le film sort le 4 mai mais il est déjà visible en Belgique qui ne traduit pas les films et se contente des sous-titres bilingues (français, flamand). Kevin Mc Donald, le réalisateur du "Dernier Roi d'Ecosse", a donc réalisé son propre péplum adapté du roman de Rosemary Sutcliff et je dois dire que le résultat est une excellente surprise. J'ai été embarqué dans cette histoire captivante qui a du souffle, qui alterne des affrontements réalistes et brutaux avec des traversées magnifiques de contrées menaçantes du nord de l'Angleterre. C'est très bien filmé sans en rajouter dans le lyrisme ou la stylisation. La musique de Atli Örvarsson (un acolyte de Hans Zimmer en moins emphatique) est impeccable, à la fois tribale et sobrement lyrique quand il faut. Les personnages sont fouillés et attachants. Les deux acteurs principaux, Jamie Bell et Channing Tatum, font croire à cette relation maître esclave qui évolue vers le respect mutuel et l'amitié (et plus si affinité?). Jamie Bell incarnant un esclave issu d'une tribu adverse à l'origine du massacre de la 9e légion et accompagnant donc le romain Marcus Aquila sur ses propres terres après que ce dernier lui ait sauvé la vie. De la bataille inaugurale contre les Celtes aux jeux du cirque, des forêts brumeuses et tentaculaires de l'autre côté du mur d'Hadrien aux rituels initiatiques de la tribu des phoques, les décors et les paysages naturels somptueux fascinent et on ne s'ennuie pas une seconde. Il n'y a par contre aucun personnage féminin. C'est un film d'hommes, de combats, d'amitié virile et d'honneur, mais ça n'est pas pesant ou caricatural. Seuls quelques souvenirs en flash-back de l'enfance de Marcus sont un peu trop noyés dans une imagerie floue et solaire peu réussie et qui rappelle Gladiator. Il y a longtemps que je n'avais pas vu un film d'aventure aussi prenant et bien construit. Un cinéma classique qui a de l'allure et fait passer un très bon moment. Surtout évitez la bande annonce qui ne donne pas envie et vous priverait du plaisir de découvrir l'histoire dans ses multiples péripéties.
Dernière édition par Marko le Lun 21 Mar 2011 - 16:58, édité 2 fois | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Mer 4 Mai 2011 - 0:21 | |
| - traversay a écrit:
- Presque désolé, Marko, je suis un peu moins emballé que toi par L'aigle de la neuvième légion. Toujours demain.
Je suis curieux de savoir ce que tu vas en dire... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Mer 4 Mai 2011 - 10:31 | |
| - Marko a écrit:
- Citation :
- En 140 après J.-C., l’Empire romain s’étend jusqu’à l’actuelle Angleterre. Marcus Aquila, un jeune centurion, est bien décidé à restaurer l’honneur de son père, disparu mystérieusement vingt ans plus tôt avec la Neuvième Légion qu’il commandait dans le nord de l’île. On ne retrouva rien, ni des 5000 hommes, ni de leur emblème, un Aigle d’or.
Après ce drame, l’empereur Hadrien ordonna la construction d’un mur pour séparer le nord, aux mains de tribus insoumises, du reste du territoire. Pour les Romains, le mur d’Hadrien devint une frontière, l’extrême limite du monde connu. Apprenant par une rumeur que l’Aigle d’or aurait été vu dans un temple tribal des terres du nord, Marcus décide de s’y rendre avec Esca, son esclave. Mais au-delà du mur d’Hadrien, dans les contrées inconnues et sauvages, difficile de savoir qui est à la merci de l’autre, et de révélations en découvertes, Marcus va devoir affronter les plus redoutables dangers pour avoir une chance de trouver la vérité...
Kevin Mc Donald, le réalisateur du "Dernier Roi d'Ecosse", a donc réalisé son propre péplum adapté du roman de Rosemary Sutcliff et je dois dire que le résultat est une excellente surprise. J'ai été embarqué dans cette histoire captivante qui a du souffle, qui alterne des affrontements réalistes et brutaux avec des traversées magnifiques de contrées menaçantes du nord de l'Angleterre. C'est très bien filmé sans en rajouter dans le lyrisme ou la stylisation. La musique de Atli Örvarsson (un acolyte de Hans Zimmer en moins emphatique) est impeccable, à la fois tribale et sobrement lyrique quand il faut. Les personnages sont fouillés et attachants. Les deux acteurs principaux, Jamie Bell et Channing Tatum, font croire à cette relation maître esclave qui évolue vers le respect mutuel et l'amitié (et plus si affinité?). Jamie Bell incarnant un esclave issu d'une tribu adverse à l'origine du massacre de la 9e légion et accompagnant donc le romain Marcus Aquila sur ses propres terres après que ce dernier lui ait sauvé la vie. De la bataille inaugurale contre les Celtes aux jeux du cirque, des forêts brumeuses et tentaculaires de l'autre côté du mur d'Hadrien aux rituels initiatiques de la tribu des phoques, les décors et les paysages naturels somptueux fascinent et on ne s'ennuie pas une seconde. Il n'y a par contre aucun personnage féminin. C'est un film d'hommes, de combats, d'amitié virile et d'honneur, mais ça n'est pas pesant ou caricatural. Seuls quelques souvenirs en flash-back de l'enfance de Marcus sont un peu trop noyés dans une imagerie floue et solaire peu réussie et qui rappelle Gladiator. Il y a longtemps que je n'avais pas vu un film d'aventure aussi prenant et bien construit. Un cinéma classique qui a de l'allure et fait passer un très bon moment.
Marko a tout dit ou presque. J'y ai pris moins de plaisir que lui, néanmoins, j'ai globalement apprécié. Quelques remarques en vrac : Je trouve que le combat pour l'honneur perdu du père, que mène Marcus Aquila, est traité avec un peu trop d'insistance. Le film est aussi coincé entre l'action et les tourments intérieurs. Le dosage n'est pas toujours satisfaisant, de mon point de vue. Les relations maître/esclave sont au coeur du film et m'ont passionné. Avec ce renversement des rôles, une fois passé le mur d'Hadrien. Est-ce crédible que l'esclave n'ait pas trahi son maître alors qu'il était à sa merci ? Je ne suis pas convaincu. Mon gros souci avec le film, c'est le manichéisme de la dernière partie. Les bons romains contre les méchants sauvages, c'est un peu les blancs contre les indiens dans les westerns. Je ne suis pas un spécialiste des us et coutumes des habitants du nord de l'Angleterre et de l'Ecosse mais, d'après les historiens, la société y était un plus évoluée que ce qui nous est montré. On a parfois l'impression d'être dans La guerre du feu ! Dernière chose : Tahar Rahim (Un prophète) avec sa coupe à l'iroquoise, tu l'avais reconnu, Marko ? Pas moi. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Mer 4 Mai 2011 - 10:37 | |
| - traversay a écrit:
- Les relations maître/esclave sont au coeur du film et m'ont passionné. Avec ce renversement des rôles, une fois passé le mur d'Hadrien. Est-ce crédible que l'esclave n'ait pas trahi son maître alors qu'il était à sa merci ? Je ne suis pas convaincu.
Dernière chose : Tahar Rahim (Un prophète) avec sa coupe à l'iroquoise, tu l'avais reconnu, Marko ? Pas moi. Je n'ai pas reconnu Tahar Rahim non plus. Il a un côté "Avatar". N'as-tu pas trouvé que la relation entre Marcus et Eska pouvait potentiellement se lire comme une histoire d'amour? Bien sûr il s'agit d'amitié, d'honneur... Mais il y a quelque chose de troublant dans leur relation. Depuis le premier regard de Marcus sur lui (il l'admire pour sa bravoure mais ça pourrait être aussi du désir) et cela prendrait du sens dans l'absence de trahison d'Eska à la fin. Lorsqu'il lui dit qu'il reviendra c'est presque une déclaration d'amour. Brokeback Mountain chez les romains! Je sais que le réalisateur a précisé qu'il ne concevait pas le film comme ça mais on peut y penser... Et Channing Tatum s'en amuse avec les journalistes. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Mer 4 Mai 2011 - 11:04 | |
| - Marko a écrit:
N'as-tu pas trouvé que la relation entre Marcus et Eska pouvait potentiellement se lire comme une histoire d'amour? Bien sûr il s'agit d'amitié, d'honneur... Mais il y a quelque chose de troublant dans leur relation. Depuis le premier regard de Marcus sur lui (il l'admire pour sa bravoure mais ça pourrait être aussi du désir) et cela prendrait du sens dans l'absence de trahison d'Eska à la fin. Lorsqu'il lui dit qu'il reviendra c'est presque une déclaration d'amour. Brokeback Mountain chez les romains! Je sais que le réalisateur a précisé qu'il ne concevait pas le film comme ça mais on peut y penser... Et Channing Tatum s'en amuse avec les journalistes. Oui, bien sûr, je ne l'ai pas évoqué car tu en avais parlé. Je pense que le réalisateur est un peu hypocrite sur le coup. Une suite à prévoir, peut-être ? | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Mer 11 Mai 2011 - 1:29 | |
| L'Aigle de la Neuvième Légion (Kevin Mcdonald)
Un film ambitieux, mais qui séduit uniquement par l'intensité de la relation entre Marcus Aquila et Esca (et malgré l'interprétation figée de Channing Tatum). La mise en scène parvient certes à valoriser des grands espaces, à incarner par instants la symbolique de la frontière. Mais on en reste bien souvent à des intentions maladroites et peu convaincantes. Les flash-backs et les ralentis, qui plombent bien souvent les reconstitutions historiques, sont encore trop présents et alourdissent inutilement un propos déjà redondant, dans son insistance sur un héritage familial. Plus gênant, Mcdonald semble se contraindre à justifier en permanence une supériorité morale de Rome sur ceux qu'elle combat. Et il faut dès lors en rajouter à chaque scène pour soutenir visuellement cette affirmation. Or, cette approche repose essentiellement sur des clichés, et les incertitudes de l'époque ne servent qu'à conforter certains préjugés (la représentation des Pictes est grotesque). En mettant de côté mon agacement de passionné d'histoire, j'admets tout de même que l'ensemble se regarde sans ennui, et peut parfois exprimer un souffle épique (surtout lors de séquences de transition, avec un rythme au ralenti, comme suspendu par la contemplation des décors). Mais cela renforce mon impression d'une occasion manquée.
| |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Mer 11 Mai 2011 - 10:41 | |
| - Avadoro a écrit:
- Plus gênant, Mcdonald semble se contraindre à justifier en permanence une supériorité morale de Rome sur ceux qu'elle combat. Et il faut dès lors en rajouter à chaque scène pour soutenir visuellement cette affirmation. Or, cette approche repose essentiellement sur des clichés, et les incertitudes de l'époque ne servent qu'à conforter certains préjugés (la représentation des Pictes est grotesque).
J'ai vu le film comme un récit à l'ancienne avec ce que ça comporte d'imaginaire et d'approximations historiques. Et si on prend ce parti de dépaysement un peu fantasmé ça donne un film qui a beaucoup de classe et de souffle. Le sous-texte homoérotique donne quelque chose d'étonnant en même temps et on n'avait pas vu ça dans un film de genre depuis Kubrick avec Spartacus. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: L'Aigle de la Neuvième Légion [Kevin Mcdonald] Mer 11 Mai 2011 - 21:38 | |
| - Marko a écrit:
J'ai vu le film comme un récit à l'ancienne avec ce que ça comporte d'imaginaire et d'approximations historiques. Et si on prend ce parti de dépaysement un peu fantasmé ça donne un film qui a beaucoup de classe et de souffle. Le sous-texte homoérotique donne quelque chose d'étonnant en même temps et on n'avait pas vu ça dans un film de genre depuis Kubrick avec Spartacus. Je comprends ton point de vue...davantage que les approximations, le côté binaire de l'ensemble m'a beaucoup gêné, et m'a empêché de m'immerger complètement dans le récit. Les rares moments qui m'ont convaincu sont ceux où Marcus Aquila et Esca sont seuls, livrés à eux-mêmes et à leurs contradictions, face à l'aridité lancinante des paysages. Mais le dépaysement me semble bien trop insuffisant, et Mcdonald se contente la plupart du temps de construire des oppositions sans nuances (la lâcheté du sénateur politicien par rapport à la valeur du militaire, par exemple). | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Sam 16 Juin 2012 - 20:56 | |
| (ça appelle une transmutation de fil) Marley (2012) Film documentaire biographique sur le mythique Bob Marley. De l'enfance dans la campagne jamaïcaine jusqu'à la fin. Construit autour d'images d'archive(s) films et photos et radio/audio uniquement et d'interviews de l'entourage familial et professionnel ou de personnes connues ou inconnues qui l'ont connu/croisé. Je crois que j'ai trouvé (les 2h30 du films n'y changent rien) le rythme trop haché dans l'image comme le son, les séquences sont trop courtes pour que... un quelque chose en plus se matérialise derrière ce parler typé et la musique (qui mérite aussi plus d'espace). Bref je suis relativement réservé sur la forme tout en reconnaissant qu'il y a de belles images de l'icône. Je connais mal Bob Marley, le bonhomme comme la musique même si forcément on connait certaines de ses chansons et que, oui, c'est bon ces rythmes, donc difficile de se prononcer sur le contenu. Un mélange de construction d'une rock star, une construction dans laquelle il y a une part d'ambition et de production (le rôle des producteurs reste assez flou) aussi... et on entrevoit le professionnel parce que l'ambition c'est faire "bien" et une histoire musicale esquissée (avec du rock et l'afrique). Mais ce qui prend le pas après la reconnaissance c'est l'émergence de la personnalité (c'est une des ambiguïtés du documentaire en y repensant, cette émergence) sur fond de troubles politiques et sociaux de son pays et d'ailleurs avec la foi, la musique, les femmes, la générosité. Il manque quelque chose on reste ou on regrette de rester trop en surface. N'empêche qu'avec la tentative d'assassinat, le One Love Peace Concert au milieu de la violence de Kingston, les concerts en Afrique... c'est très fort et cette part du personnage est oublié derrière les t-shirts et la fumée on dirait, vu d'assez loin. Et alors qu'on trouve cette musique rock folk très croyante on voit aussi un engagement humain loin d'être négligeable. Ce n'est pas merveilleusement bien fait je crois mais c'est à voir ne serait ce que pour se secouer les idées sur un peu d'histoire, de musique et d'humanité. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Kevin McDonald Mer 19 Mar 2014 - 21:39 | |
| How I live now, Kevin McDonald. Daisy, ado américaine en pleine phase de rébellion, arrive chez ses cousins, au fin fond de la campagne angalise. Ceux-ci sont souriants, solidaires, prennent la vie comme elle vient, et font des instants des petits moments de plaisir. Daisy fait la gueule, résiste comme elle peut, en restant cloîtrée. Une voix (sa conscience ?) dans sa tête lui donnent des conseils paradoxaux dont elle ne sait plus quoi faire. Alors qu'elle semble se laisser amadouer par le beau Eddie, son cousin grand, fort, calme et rassurant, la troisième guerre mondiale éclate et les isole du reste du monde, ce qui ne sera pas le pire... Ce film touche à plusieurs genres cinématographiques sans faire le choix radical d'aucun. Ce qui fait son originalité mais aussi sa faiblesse. Finalement les aspects de genre des films sont assez conventionnels : les ados qui se tournent autour, se bousculent, et s'attachent. Le film rupture-sens de la vie avec la fille taciturne de la ville qui s'ouvre et retrouve le sourire à la campagne. Le film de guerre-SF avec les camps d'entraînements et de travail, les contaminations nucléaires, les massacres... , le survival avec les marches en forêt, longues et douloureuses, avec rationnement et manque d'eau. Et les méchants qui remplissent leur rôle de mercenaires pervers. Bref. Des ingrédients qui fonctionnent parce que le film ne s'attarde pas trop dessus, du coup on a pas le temps de se dire qu'on n'y voit rien d'original. Et surtout ça fonctionne parce que les acteurs sont vraiment Beaux. Ils ont un charisme qui accroche tout de suite l'image. Et on croit immédiatement à leurs personnages et on est vite attachés à eux, à s'inquiéter de ce qu'il leur arrive. J'ajoute également que les images sont jolies. Des tons doux, flou parfois, qui donnent des bouffées de fraîcheur. Une esthétique cotonneuse. Comme un levé de soleil de printemps sur une prairie verdoyante. Au final, How I live now est un film agréable, doux, qui parvient à donner des aérations à des clichés éculés, et transporte son lot d'émotions tout en filigrane. Sans avoir l'impression qu'il restera en mémoire, il permet pendant 1h30 de s'évader, et d'accompagner avec tendresse ces personnages romantiques et loyaux. Aux promesses immuables. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Mar 12 Aoû 2014 - 19:18 | |
| Même ressenti que celui de Queenie. J'ai passé un bon moment en regardant ce film. Le réalisateur s'est une fois de plus (après "L'aigle de la neuvième légion" de Rosemary Sutcliff) inspiré d'un roman pour ados en adaptant "Maintenant c'est ma vie" de Meg Rosoff. Pourquoi s'intéresser à cette littérature? Spielberg l'a également fait avec son "Cheval de Guerre" et il aurait tout aussi bien pu adapter ce livre de Meg Rosoff assurément. Probablement parce que c'est un univers qui se prête à l'imaginaire, au suspens, au souffle romanesque, au récit d'apprentissage et qu'il y a dans ce domaine littéraire pas mal de choses de qualité. Les Yourcenar, Le Clézio, Tournier ou autres Joyce Carol Oates s'y sont essayés également parmi plein d'autres. Ce qui est plutôt beau et émouvant dans ce dernier film c'est la confrontation entre la douceur des premiers amours et d'une ambiance familiale bucolique avec l'ultra violence de la guerre qui surgit brutalement dans cette banalité quotidienne. On pourrait être dans 28 jours plus tard avec des zombies qui seraient remplacés par des soldats ennemis jamais véritablement identifiés. Ou dans La Guerre des mondes de Spielberg avec cet exode infernal. Ici il s'agit d'une 3e guerre mondiale où ce sont les enfants qui apparaissent comme les premières victimes de la barbarie. J'imagine l'auteur voulant raconter aux gamins d'aujourd'hui, qui n'ont pas connu cette époque, qui se posent plein de questions existentielles, qui sont mal dans leur peau, parfois anorexiques, désillusionnés, sans idéaux, que ce qu'ils perçoivent comme banal et ennuyeux dans leur quotidien peut apparaître comme un paradis lorsqu'on bascule dans l'horreur. C'est plein de belles idées et de visions macabres. L'adolescente rebelle et teigneuse devient évidemment une héroïne combative et généreuse. C'est peut-être prévisible et simpliste mais ça fonctionne plutôt bien. Le côté onirique où l'amour crée une relation quasi télépathique entre les 2 adolescents éloignés est un peu maladroit mais j'aurais adoré ça en étant adolescent. Ils sont effectivement beaux et blessés. On a envie de les aimer et de les voir parvenir à s'aimer. Bref... Je me suis laissé embarquer et j'ai pris beaucoup de plaisir. Kevin McDonald a un sens du rythme, du paysage, du récit épique. A voir si vous voulez passer un bon moment à écouter une histoire terrifiante et belle en même temps comme quand vous lisiez vous premiers romans d'ados il faut le voir! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Mar 12 Aoû 2014 - 19:47 | |
| - Marko a écrit:
- Bref... Je me suis laissé embarquer et j'ai pris beaucoup de plaisir. Kevin McDonald a un sens du rythme, du paysage, du récit épique. A voir si vous voulez passer un bon moment à écouter une histoire terrifiante et belle en même temps comme quand vous lisiez vous premiers romans d'ados il faut le voir!
Oui, j'ai aussi beaucoup aimé la beauté de la nature (très bien filmée) qui sert de cadre à une peur de la guerre, qui est d'abord lointaine, mais on sent bien qu'elle va se rapprocher. Le souffle du vent... J'aime bien aussi qu'on ne nous explique pas vraiment le pourquoi du comment, les motivations de la guerre. Il sait aussi ne pas montrer, ou très peu, et c'est très efficace. Kevin McDonald est vraiment un réalisateur intéressant : il est atypique, et on ne sait jamais ce qu'on va avoir dans son prochain film, contrairement à d'autres réalisateurs. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald Jeu 14 Mai 2015 - 22:21 | |
| Black SeaUn Jude Law a l'air vraiment pas content se fait lourder de son travail de sous-marinier récupérateur d'épaves. Avec d'anciens collègues pour moitiés anglais et pour moitié russes il s'embarque dans un plan qui a pour but le repêchage d'une cargaison d'or nazi en mer noire. facile suffit d'acheter vite fait un sous-marin rouillé d'occaz et c'est parti. Pour la suite les scénaristes devaient être encore plus en grève que d'habitude : vague chasse au trésor, vagues péripéties de sous-marin, vague truc de huis-clos autour d'un trésor, grimaces de Jude Law.... et pire encore si on devait rentrer dans les détails. La réalisation standard en fait un film... standard qui pêche énormément par ses faiblesses de départ (acteur principal inclus). Parfaitement dispensable. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Kevin Mcdonald | |
| |
| | | | Kevin Mcdonald | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|