Maria Judite de Carvalho [Portugal]

Maria Judite de Carvalho est un écrivain et peintre lisboète, née en 1921 et décédée dans sa ville natale en 1998. Elle fut la femme de l'écrivain portugais Urbano Tavares Rodrigues. Elle vécut également en Belgique et en France, notamment lors de la dictature de Salazar. Elle tint durant plusieurs années des chroniques sur des choses vues et entendues dans des journaux portugais.
Son œuvre, commencée en 1959 avec le bref récit Tous ces gens, Mariana... qui donne son titre à un recueil de textes courts, compte parmi les plus étranges mais aussi parmi les plus intéressantes du XXe siècle en Europe. Sans faire preuve d'un avant-gardisme effréné mais tout en développant une originalité singulière, ses romans et nouvelles (souvent brefs) se caractérisent par une liberté de ton, particulièrement ironique, et une apparente légèreté sous laquelle se profile de nombreuses questions existentielles d'importance. L'écriture se caractérise par un minimalisme qui, de la plus pure banalité peut faire surgir le fantastique ou les abîmes de l'angoisse.
Les éditions de La Différence ont entrepris, depuis la fin des années quatre-vingt, la publication de son œuvre en langue française dans une traduction de Simone Biberfeld.
source : wikipedia

Paysage sans bateaux

Citation :

Présentation de l'éditeur
A trente-huit ans, Jô n’a ni passé, ni avenir, et quelquefois se refuse à avoir un présent. La vie est
vide, grise, un amalgame d’événements sans intérêt, dépourvus de sens. Le temps passe, les
choses se couvrent de couches successives de poussière. Son existence, comme celle des autres, est dans une impasse, Jô le sait bien. Elle aurait aimé avoir un enfant, rien que cela, un enfant. Elle aurait pu épouser Artur, puisqu’il est libre : mais il tient à le rester justement, et puis, il a déjà une fille. En plus, l’hiver arrive et ça ne lui vaut rien. Et Paula, qui lui raconte sa vie au téléphone, est-elle vraiment une amie ?

J’aime bien les poches de La Différence – Minos – et s’ils mettent en plus des couvertures de Modigliani, je ne peux vraiment pas faire autrement que d’aller à la découverte de nouveaux auteurs
La découverte de Maria Judite de Carvalho s’est faite d’abord avec ce livre. Je pense que ce livre reflète une certaine approche féminine envers la vie (amour, mariage, enfant) et l’auteur nous montre à travers la vie de Jo ce qui peut se produire si rien de tout cela semble se réaliser.
L’écriture m’a semblé aussi ‘distante‘ que p.ex. chez Marlen Haushofer, sans pour autant retenir le lecteur de s’attacher à son personnage principale.
Belle découverte.

Ces mots que l’on retient

Citation :

Présentation de l'éditeur
Après la mort de son mari, Graça revient habiter la maison vide de son enfance. Elle tourne en rond, accablée par ses souvenirs. Elle revoit son père, autoritaire et inflexible ; sa jeune belle-mère qu’elle a surprise en train d’embrasser le cousin Vasco, dont elle était elle-même amoureuse. Elle repense aux huit années qu’elle a passées avant de les trahir, de les dénoncer à son père… Elle est obsédée par l’image de ce père furieux qui l’a chassée et est mort sans lui pardonner.

Livre acheté, je dois l’avouer, à cause de mon incapabilité de me décider pour une des deux couvertures. Et j’ai bien fait de prendre les deux.
Surtout ce 2ème qui me semblait moins tentant d’après la 4e de couverture, mais qui m’a plus fait plaisir de lire que Paysages sans bateaux.
Livre avec une histoire plus mature, des personnages qui ont plus de profondeur et un fil d’histoire qui demande un peu plus d’attention.
Auteure, pour moi, à suivre…

kenavo a écrit:

Auteure, pour moi, à suivre…

Merci Kenavo, je note !

evene.fr a aussi découvert cette auteure

Citation :

C’est l’une des grandes voix de la littérature portugaise, encore mal connue en France malgré les efforts de Simone Biberfeld et l’intérêt des universitaires (un colloque lui a été consacré à Paris en 2009) : Maria Judite de Carvalho (1921-1998), chroniqueuse, romancière et peintre, femme d’Urbano Tavares Rodrigues, laisse une œuvre importante (seize livres) et profonde, avec une écriture minimaliste et une vision pessimiste du monde moderne. En même temps que les nouvelles teintées de fantastique des ‘Idolâtres’, traduites ces jours-ci, on relira en poche ces deux courts récits à la tonalité sombre, puissants portraits de femmes enlisées, prisonnières de leur condition ou de leur passé. Dans ‘Ces mots que l’on retient’, une trentenaire retrouve sa maison d’enfance et les souvenirs pénibles qui y survivent, notamment l’image obsédante d’un père qui l’a chassée ; dans ‘Paysage sans bateaux’, une autre, bientôt quadragénaire, erre dans son existence grisâtre, ressassant l’échec d’une histoire d’amour et rêvant d’un enfant... Regrets, désirs d’une autre vie, inertie du réel : ces deux textes puissants et douloureux forment une bonne introduction à l’univers sombre d’un écrivain lucide et ironique, originale et, on l’aura compris, sans complaisance.

écrit par un auteur dont on a aussi un fil Bernard Quiriny

kenavo a écrit:

Ces mots que l’on retient


Livre acheté, je dois l’avouer, à cause de mon incapabilité de me décider pour une des deux couvertures. Et j’ai bien fait de prendre les deux.

Je les ai vus sur Evene dont tu donnais le lien "pour leur sélection de lectures estivales",kenavo...Et je me suis fait la même réflexion lequel vais-je choisir puisque les deux résumés me tentent et que les deux Modigliani aussi!!!!!

Ben,voilà,j'ai la réponse...Et dire que mon lieu de travail est "cerné" par deux librairies, comment résister ????????

Noémie a écrit:

Ben,voilà,j'ai la réponse...Et dire que mon lieu de travail est "cerné" par deux librairies, comment résister ????????

ah oui, pour arriver à résister, il aurait fallu choisir ton lieu de travail dans un autre endroit

bonne découverte avec cette auteure...

Eh bien je le note aussi, j'avais vu les bouquins en librairie et j'avais failli craquer.....