Kim Jee-woon

Kim Jee-woon.
Né le 27 mai 1964 à Séoul.


Réalisateur Sud-Coréen.




Vu : Le Bon La Brute Le Cinglé.
C'est marrant, c'est bordélique, c'est "anime", c'est action, c'est ouf, c'est tout plein de couleurs et de clins d’œil.
Un bon moment.
Et puis ils sont trop classes à tirer dans tous les sens, à faire des cascades de malade et à en ressortir tout beaux tout propres.

J'ai rencontré le diable de Kim Jee-woon

Citation :

Un agent secret recherche le serial killer qui a tué sa fiancée...

Il doit bien y avoir une limite au-delà de laquelle aucun cinéaste, sain d'esprit, ne s'aventure. Manifestement les réalisateurs coréens l'ignorent et poussent toujours plus loin, explorant les bas-fonds de l'âme humaine jusqu'à plus soif. Et tant pis pour les esprits "choquables". J'ai rencontré le diable est un film sadique pour sadiques, un monument d'horreur gore où l'on torture les corps avec délectation, comme si la frontière entre le bien et le mal était depuis longtemps dépassé. Abominable ? Absolument, avec le sentiment que le spectateur voyeur participe pleinement à cette expérience extrême. Kim Jee-woon a un talent incroyable pour que l'écoeurement ne l'emporte pas sur le plaisir coupable qu'il y a à suivre cette histoire de vengeance où le justicier devient encore plus vicieux que le monstre qu'il poursuit. Second degré, réflexion sur la violence tapie en chacun de nous, tous les prétextes sont bons pour ne pas capituler devant ce spectacle fascinant par son absence de ligne jaune. N'empêche qu'il fait se poser des questions des limites, toujours elles, que chacun a le droit de se fixer ou pas, quand il se trouve confronté à une telle surenchère dans ce qui est montrable ou pas. Oh, et puis après tout, que chacun se débrouille avec ça, non ?

C'est quand même aussi très drôle ce film.
Ultra bien rythmé, sur le thème de la vengeance. Extrêmement violent, aussi. Sadique, et rigolard, parce que tellement too much.

C'est vraiment un film parfaitement bien foutu, impossible de décrocher (sauf si on est rebuté par la violence évidemment). On se demande toujours jusqu'où il va aller. Et il va toujours un peu plus loin que ce qu'on croit.

L'ambiance est prenante, haletante, elle ne laisse pas de répits.

Citation :

devant ce spectacle fascinant par son absence de ligne jaune

Citation :

se poser des questions des limites

Justement, ce film pose quand même la question de la vengeance, et montre bien que l'on tombe de plus en plus dans l'anormalité, le bestial, le barbare, lorsqu'on se laisse aller à ses instincts de prédateur vengeur.
C'est là où est la limite.

Et pour alimenter le fil, avec ce réalisateur qui fait des trucs complètement différents, mais toujours bien réussis je trouve.


Deux sœurs.

C'est une famille recomposée : le père, la belle-mère et les deux filles. La haine semble s'être installée entre les filles et la belle-mère. Pourquoi ? Et pourquoi ces marques de coups ? Pourquoi l'impression que la maison est hantée ? Quels secrets, quelles horreurs, quelle terrible folie cachent cette famille ? La tension du film va crescendo, de la simple appréhension à l'angoisse.

Début lent, où la méfiance est le sentiment prédominant chez chacun des personnages, une méfiance laissant parfois surgir l'étrange, le bizarre, jusqu'à la folie. Les effets de réalisation sont très fins, et nous plongent dans une ambiance glauque, violente et effrayante. .

Deux soeurs est au départ une fable transmises oralement de génération en génération, une histoire qui fait donc partie du patrimoine terrifiant des coréens (l'histoire a d'ailleurs été moults fois adaptée, que ce soit pour la télévision, pour le théâtre ou le cinéma. La version cinématographique de Kim Jee-woon est la sixième)

Kim Jee-woon revendique l'influence de film tel que Créatures Celestes (Peter Jackson), et on comprend pourquoi quand on voit la complicité morbide, à la limite du malsain qui lie les deux sœurs.

Vraiment un très bon film du genre.

Queenie a écrit:

Vraiment un très bon film du genre.

Un de mes préférés. Une sorte d'intrigue psychanalytique et horrifique vue à travers le regard d'une gamine schizophrène. La construction est complexe et très intrigante. Il y a des scènes à bondir sur son siège!

Et mon souvenir de la maison me laisse une bonne impression. Une vieille demeure qui semble avoir subit un arrêt dans le temps, qui suinte le mystère et les secrets glauques. Du bois, des tapisseries d'une autre époque, des grincements, du sombre.
Il faudrait que je le revois.

Tout cela me donne très envie ! Trop même...

Du coup, je ne sais pas par quel film commencer...

Deux soeurs ou J'ai rencontré le diable ?

colimasson a écrit:

Tout cela me donne très envie ! Trop même...

Du coup, je ne sais pas par quel film commencer...

Deux soeurs ou J'ai rencontré le diable ?

Ils sont vraiment très différents.
Si tu veux trembler et te faire une soirée frissons, ce sera Deux sœurs.
Si tu veux plus du côté "social" violent et te faire une soirée "l'humain est pourri", ce sera J'ai rencontré le diable.

Et pour aider au choix, peut-être : Deux sœurs c'est dispo en dvd, alors que le diable faut aller le voir en salle.

Queenie a écrit:

colimasson a écrit:

Tout cela me donne très envie ! Trop même...

Du coup, je ne sais pas par quel film commencer...

Deux soeurs ou J'ai rencontré le diable ?

Ils sont vraiment très différents.
Si tu veux trembler et te faire une soirée frissons, ce sera Deux sœurs.
Si tu veux plus du côté "social" violent et te faire une soirée "l'humain est pourri", ce sera J'ai rencontré le diable.

Et pour aider au choix, peut-être : Deux sœurs c'est dispo en dvd, alors que le diable faut aller le voir en salle.

Pour des questions pratiques, je verrai donc Deux soeurs en premier...

Queenie a écrit:

C'est quand même aussi très drôle ce film.
Ultra bien rythmé, sur le thème de la vengeance. Extrêmement violent, aussi. Sadique, et rigolard, parce que tellement too much.

C'est vraiment un film parfaitement bien foutu, impossible de décrocher (sauf si on est rebuté par la violence évidemment). On se demande toujours jusqu'où il va aller. Et il va toujours un peu plus loin que ce qu'on croit.

L'ambiance est prenante, haletante, elle ne laisse pas de répits.

Citation :

devant ce spectacle fascinant par son absence de ligne jaune

Citation :

se poser des questions des limites

Justement, ce film pose quand même la question de la vengeance, et montre bien que l'on tombe de plus en plus dans l'anormalité, le bestial, le barbare, lorsqu'on se laisse aller à ses instincts de prédateur vengeur.
C'est là où est la limite.

Franchement, moi ce film m'a gonflé. Les films coréens avec de la vengeance bien thrash, il y en a trop, et I Saw the Devil est définitivement "le film de trop" : trop violent, trop long, exagéré. Ce film me donne l'impression que Kim Ji-woon voulait porter le genre (films de vengeance) à son apothéose, il n'a réussi - selon moi - qu'à provoquer une overdose! (la rime n'était pas volontaire...)

Ezechielle a écrit:

Queenie a écrit:

C'est quand même aussi très drôle ce film.
Ultra bien rythmé, sur le thème de la vengeance. Extrêmement violent, aussi. Sadique, et rigolard, parce que tellement too much.

C'est vraiment un film parfaitement bien foutu, impossible de décrocher (sauf si on est rebuté par la violence évidemment). On se demande toujours jusqu'où il va aller. Et il va toujours un peu plus loin que ce qu'on croit.

L'ambiance est prenante, haletante, elle ne laisse pas de répits.

Citation :

devant ce spectacle fascinant par son absence de ligne jaune

Citation :

se poser des questions des limites

Justement, ce film pose quand même la question de la vengeance, et montre bien que l'on tombe de plus en plus dans l'anormalité, le bestial, le barbare, lorsqu'on se laisse aller à ses instincts de prédateur vengeur.
C'est là où est la limite.

Franchement, moi ce film m'a gonflé. Les films coréens avec de la vengeance bien thrash, il y en a trop, et I Saw the Devil est définitivement "le film de trop" : trop violent, trop long, exagéré. Ce film me donne l'impression que Kim Ji-woon voulait porter le genre (films de vengeance) à son apothéose, il n'a réussi - selon moi - qu'à provoquer une overdose! (la rime n'était pas volontaire...)

Tu as raison sur la non-originalité du genre. Mais, il y a tout de même une maîtrise incroyable dans ces films, autant dans le rythme que dans la tension du scénario.
Certes, ça peut lasser. Moi, je n'en verrais pas plein à la suite, mais je les trouve très efficaces.

Grâce à ses succès, Kim Jee-woon est parti tourner aux USA... Ce sera The Last Stand, avec Arnold Arnold Schwarzenegger, qui joue le rôle d'un shériff (et Forest Whitaker, Luis Guzmánn, Eduardo Noriega, quand même).
Ceci dit, pour un premier film américain, il aurait pu avoir Jean-Claude Van Damme comme vedette.

Il a intérêt à être vraiment bon dans sa réalisation, parce que je sens qu'il part quand même avec un handicap.

eXPie a écrit:

Grâce à ses succès, Kim Jee-woon est parti tourner aux USA... Ce sera The Last Stand, avec Arnold Arnold Schwarzenegger, qui joue le rôle d'un shériff (et Forest Whitaker, Luis Guzmánn, Eduardo Noriega, quand même).
Ceci dit, pour un premier film américain, il aurait pu avoir Jean-Claude Van Damme comme vedette.

Il a intérêt à être vraiment bon dans sa réalisation, parce que je sens qu'il part quand même avec un handicap.

C'est foutu.

Le dernier rempart

Citation :

Après une opération ratée qui l’a laissé rongé par les remords et les regrets, Ray Owens a quitté son poste à la brigade des stupéfiants de Los Angeles. Il est désormais le shérif de la paisible petite ville de Sommerton Junction, tout près de la frontière mexicaine. Mais sa tranquillité vole en éclats lorsque Gabriel Cortez, le baron de la drogue le plus recherché du monde, réussit une évasion spectaculaire d’un convoi du FBI, semant les cadavres derrière lui…

Le très barré cinéaste coréen Kim Jee-woon s'attaquant à un blockbuster Outre-Atlantique avec le retour de Schwarzenegger en prime, cela sentait fort bon le navet millésimé. D'où une petite déception pour les amateurs de nullités régressives, Le dernier rempart n'étant pas aussi lamentable que prévu. On prend même un relatif plaisir coupable à cette série B qui a oublié de se prendre au sérieux. Avec un grain de folie en plus, chose que l'on était en droit d'attendre de la part du réalisateur de Deux soeurs et un minimum de mise en scène, on aurait pu avoir un petit chef d'oeuvre du genre, mais l'ancien gouverneur de la Californie veillait au grain. Un peu d'auto-dérision ok mais point trop n'en faut a dû estimer Schwarzy et, du coup, Kim n'a pu qu'obtempérer ne s'autorisant que quelques scènes complètement dingues. Les dialogues sont navrants et l'humour plus gras que subtil, c'est un fait, mais le camarade Arnold qui se réinvente en Clint Eastwood, ça a aussi une vraie (sale) gueule. Le film a autant de cervelle qu'une méduse et le même caractère urticant. C''est rigolo de voir un vrai faux navet, en définitive.

Lalanne l'a conseillé à la fin du Masque... Quel touche à tout ce cinéaste!