Wim Wenders

Et bien tu as fait un très bon condensé des émissions ! J’ai écouté les deux premières. Pina Bausch…je n’ai pas encore vu son film alors que j’aime la danse et que j’en ai fait un peu. Il parle très bien français et il commence très fort en faisant une plaisanterie sur le Hors champ qui est pour lui « l’enfer » comme il disait. Un vide lui demande Laure Adler ? Non un endroit plein, l’endroit où je puise mon inspiration souvent. Les extraits de conversations de Jean-Luc Godard et Peter Handke étaient intéressants. Et celui de Hitchcock ne pouvait que le faire réagir.

J’aime bien quand il dit qu’il fait le visible et que les spectateurs sont co-auteurs qui décident de l’invisible. Ce qu’est la réalité dans la fiction, jusqu’où on a le droit d’aller etc…

Très élégant ces thermes. Sobre, ça doit reposer des cris et de la fureur du monde…et des couleurs criardes. Une sorte de labyrinthe où tout le monde peut s’éviter ? Ne pas être en perpétuelle promiscuité.

Le débat au masque et la plume reprend les mêmes divergences de regard qu'ici sur le film. Sophie Avon semble l'avoir aimé pour les mêmes raisons que moi et les autres le trouvent plutôt faible.

Je pense que je vais voir le film avant d'écouter l'emission. Je retiens.

Il est enfin chez moi pour une semaine à partir du mercredi.

Arabella a écrit:

Il est enfin chez moi pour une semaine à partir du mercredi.

Pas certain que tu y trouves ton compte mais tu nous diras...

Rabat-joie !

Et bien, j'ai beaucoup aimé Evrything will be find, dans ses excès même. Il y a une vraie cohérence d'ensemble du début jusqu'à la fin, que ce soit dans la façon de filmer, que ce soit dans la façon de mener son récit. Et le jeu des acteurs appuie le propos et les partis pris du réalisateur. Il y a une stylisation dans l'image et dans le déroulé du scénario, en partant de bases attendues, vues ailleurs, mais détournées et utilisées autrement. Avec éventuellement quelque chose que l'on peut trouver artificiel, on peut ne pas adhérer complètement au propos (ce malgré tout) mais il a sa logique propre, menée jusqu'au bout.

J'ai quasimment pas écrit dans ce fil..., bizarre, car j'aime Wenders profondement. Hier soir j'ai vu "Le sel de la terre", et j'y reviens un peu. La partie éstethisant semble avoir posé des questions à certains, comme si Salgado serait éventuellement à critiquer.

A mon avis il s'est fait observateur qui par la qualité de ces clichés pourraient justement mettre en marche une reflexion chez le spectateur. Cela était apparemment plusieurs fois le cas. En ce qui concerne sa propre attitude là-dedans, il me semble évident - en l'écoutant avec cette voix pleine d'humanité, commentant en citant même les noms, les situations de ceux qu'il a photographiés - qu'il a dû traversé des grands moments de doutes. Voir: qu'il était brisé après les derniers travaux sur le "social".

Pas juste un grand photographe donc, mais à mon avis un bon homme!

Paris, Texas et L' Ami américain   programmés sur Arte le 29/07.

L'ami américain :

J'ai beaucoup aimé ce film. L'histoire a été exploitée ailleurs (Le roman Un petit boulot de Iain Levison y fait beaucoup penser), ou Le rêve de Cassandre de Woody Allen.
A la différent, qu'ici, si la motivation d'un possible meurtre est toujours l'argent, elle est aussi motivée par le fait de la maladie "incurable" du protagoniste. C'est intéressant, et Wenders mène habilement sa barque.

J'ai vu il y a peu "Land of plenty", j'ai été surprise de retrouver dans ce film le Wenders de "L'état des choses" un de mes films préférés  avec "Au fil du temps".

Il y avait le même calme, ce rythme lent que j'affectionne tant, l'idée que le récit se construit empiriquement, des personnages qui semblent être en suspension, ne sachant pas vraiment où ils vont...

Sincèrement j'ai été heureuse de revoir Wim Wenders à ce niveau.

D'autre part j'ai pris plaisir à lire les messages concernant l'excellent "Pina". Il est vrai que ce documentaire est un hommage non seulement à la grande chorégraphe mais aussi, plus largement à la danse. J'ai retrouvé dans ce film la même fascination que lorsque j'ai assisté à la projection d'un film de Jean Fabre.

Le corps humain me fascine... Et la danse, surtout contemporaine, est un des meilleurs vecteurs pour en exploiter toutes les facettes et possibilités.