Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Ma Jian [Chine]

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Ouliposuccion
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MessageSujet: Ma Jian [Chine]   Ma Jian [Chine] EmptyMer 7 Sep 2011 - 20:02

Ma Jian [Chine] A1562

Citation :
Ma Jian (马建) est un écrivain, poète, photographe, peintre et romancier chinois né à Qingdao le 18 août 1953.

Il commence sa carrière comme journaliste au service de la propagande des syndicats chinois jusqu'en 1983.
En 1986, il quitte Pékin pour Hong Kong car ses œuvres satiriques sont très peu appréciées du gouvernement chinois. En 1997 il quitte la Chine pour l'Allemagne puis à partir de 1999 il s'établit à Londres où il habite toujours. Selon Gao Xingjian, prix Nobel de littérature, Ma Jian est « une des voix les plus courageuses et importantes de la littérature chinoise actuelle ».
source: wikipedia

Le chef d'oeuvre de Ma Jian

Beijing Coma

Ma Jian décrit La révolution culturelle de 1989 sur la place Tianamnen lors de la répression du mouvement étudiant .
Le personnage principal est un étudiant plongé dans le coma profond qui durera 10 ans, après avoir été victime d’une balle dans la tête lors de l’affrontement avec le pouvoir communiste.
surgissent alors des flots de souvenirs sur l’hypocrisie du gouvernement , la dictature , son père droitiste dissident, son combat pour la liberté et la fin de la corruption.
A la lecture de Beijing Coma , nous sommes plongés dans l’horreur face à la dictature la plus totale avec ses milliers de morts . Bouleversant.

Source C .C rider , critiques libres :
« Beijing Coma » est un livre bouleversant qui nous raconte minutieusement non seulement la sinistre affaire de la place Tienanmen mais encore la révolution culturelle avec ses millions de morts, ses gens ébouillantés, enterrés vivants, ses prisonniers battus à mort à coup de pierres ou de bâtons, ses hommes que l'on oblige à se battre entre eux pour prouver qu'ils sont de bons maoïstes, ou qui sont si affamés qu'ils en arrivent à manger leurs excréments et même à se comporter en cannibales. Sans oublier la vente systématique des organes des condamnés à mort ou la facturation à la famille des frais d'exécution. Ce livre est le plus terrible réquisitoire jamais écrit contre le communisme chinois. Tous les faits rapportés sont accablants. Personne ne peut donner un chiffre fiable du nombre de morts et de blessés de la place de Tienanmen, pas plus que le nombre de millions de morts victimes du communisme chinois. Ma Jian a travaillé dix ans pour nous proposer ce livre majeur du niveau de ceux de Soljénistsine. Bien entendu, cela choque, dérange et est souvent pénible à supporter. C'est l'horreur à l'état maximal, le totalitarisme froid, organisé, sans aucun scrupule, sans coeur, sans âme, sans tripes. Si l'on veut être un tant soit peu averti et aller au-delà de la sino-béatitude actuelle, il faut absolument lire ce livre majeur (car les médias ne nous ont pas raconté le dixième de ce qui s'est réellement passé à l'époque...) Qu'en est-il d'ailleurs aujourd'hui ? On peut douter qu'un régime aussi monstrueux se soit réformé de l'intérieur, même touché par la grâce du divin capitalisme.




Dernière édition par Ouliposuccion le Dim 11 Sep 2011 - 10:30, édité 2 fois
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bix229
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MessageSujet: Re: Ma Jian [Chine]   Ma Jian [Chine] EmptyMer 7 Sep 2011 - 20:44

Interessant ! Les auteurs chinois manquent sur ce forum. C' est vrai que beaucoup vivent en exil ou sont
forcés de s' auto censurer...
Mais il y a quand meme les classiques et puis tous ceux qui s' expriment malgré les contingences.

J' en ai pas mal sur mes listes...
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kenavo
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MessageSujet: Re: Ma Jian [Chine]   Ma Jian [Chine] EmptyVen 21 Oct 2011 - 11:21

récupéré sur le OneShot


krys a écrit:
Beijing Coma

Un jeune étudiant de Beijing reçoit une balle dans la tête lors des manifestations sur la place de Tiananmen. Plongé dans le coma, il se remémore sa vie passée avant les événements.
Un récit vraiment effrayant de la révolution chinoise. On dirait que la peur a balayé tout sentiment de compassion, de solidarité, d'amour. Les plus sensibles sont partis les premiers, comme aurait dit Primo Levi. Cependant, les étudiants arrivent à se liguer pour faire bouger les choses, mais toujours dans la crainte de ce qui peut survenir. Il règne un grand climat de méfiance et de crainte, et même les étudiants se déchirent pour l'autorité. Les descriptions très minutieuses peuvent sembler un peu lassantes et répétitives, il est préférable de lire tout le roman rapidement pour mieux suivre le déroulement du récit, qui alterne entre les souvenirs de Dai Wei et ce qu'il perçoit du monde extérieur pendant son coma. Un récit courageux.
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bertrand-môgendre
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MessageSujet: Re: Ma Jian [Chine]   Ma Jian [Chine] EmptyMar 18 Fév 2014 - 20:21

Beijing Coma de Ma Jian
Traduit par Constance de Saint Mont.

Poche : 894 pages. Editeur : J'ai lu (26 juin 2009)
ISBN-10: 2290017426

Présentation de l'éditeur :

4 juin 1989. Des milliers d'étudiants occupent depuis un mois la place Tian'anmen, et parmi eux, Dai Wei. Une blessure par balle le plonge dans un coma profond, son corps devient sa prison, mais son âme se souvient : son père dissident qui revient des camps, ses premières amours contrariées, l'éveil de sa consience politique…

Au-delà d'une critique sans équivalent de la dictature chinoise, "Beijing Coma" ramène chacun à ses angoisses et désirs les plus intimes, et révèle les conséquences personnelles d'une lutte pour la liberté.

Présentation de l'auteur par l'éditeur :
Né en 1953, Ma Jian a quitté Beijing en 1987 et vit aujourd'hui à Londres. Il a publié quatre romans en France, dont "Chemins de poussière rouge" et "Nouilles chinoises". Incontournable, il est, selon le prix Nobel Gao Xingjian, "l'une des voix les plus importantes et les plus courageuses de la littérature chinoise contemporaine."


Mon commentaire.

Ça y est ! Je l'ai ! J'ai trouvé l'auteur que je recherchais, un homme capable d'écrire une si belle œuvre.

Si Mo Yan peut être comparé à un pilier soutenant un édifice, Ma Jian ressemble à l'eau tempétueuse d'un torrent qui suivant l'humeur se détourne de son lit qu'on lui aura pourtant bien canalisé. Il n'hésite pas à s'attaquer furieusement aux fondations du dit édifice.

J’attendais depuis longtemps de lire ce genre d'ouvrage. La part historique occupe une bonne place, jalonnée par des faits marquant de la mémoire des Chinois ; la part journalistique relate les coulisses du mouvement des intellectuels étudiants et professeurs en tête, ayant abouti aux tragiques événement de la place Tienanmen le 4 juin 1989.

J'attendais depuis longtemps cet auteur, car je ne pouvais me résoudre, me contenter de lire le prix Nobel de littérature déçu par la qualité littéraire de son œuvre et surtout par le manque d'engagement politique.

Les petites nouvelles regroupées sous le titre Nouilles chinoises, avaient amorcé mon intérêt envers Ma Jian, la mendiante de Shigatze la entretenu et Benjing Coma conforté.
C'est le livre que je recommande volontiers aux jeunes étudiants cherchant à connaître la version engagée de ses évènements.

Ma Jian m'a sorti de cette espèce de suite de textes bon enfant, mièvre qui de peur de se voir censurer dépeignent des situations misérables sans les dénoncer vraiment.
Bravo monsieur Ma Jian.


Dernière édition par bertrand-môgendre le Mar 18 Fév 2014 - 20:35, édité 1 fois
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MessageSujet: La mendiante de Shigatze de Ma Jian   Ma Jian [Chine] EmptyMar 18 Fév 2014 - 20:35

La mendiante de Shigatze de Ma Jian
Traduction par Isabelle Bijon

Broché : 86 pages. Editeur : Actes Sud (7 janvier 1993). Collection : Terres d'aventure
Langue : Français
ISBN-10: 2868692877



Quatrième de couverture

" Tout là-haut, les Tibétains, minuscules, se meuvent lentement. Tout ce qui bouge : nuages blancs, troupeaux de moutons, chiens sauvages, "chevaux du vent" ; les femmes qui marchent avec leur enfant sur le dos, et moi-même, vagabond venu de Chine, tout ce qui vit se déplace comme dans un plan au ralenti. Là-haut, on souffre de maux de tête atroces. On sent une fente se creuser le long des tempes, on réalise alors que la fontanelle, en haut du front, peut à tout moment s'ouvrir comme le dôme d'un observatoire. "

Présentation de l'auteur par l'éditeur.

C'est sans doute à sa double formation de peintre et de photographe que l'écrivain chinois Ma Jian, né en 1953 à Qingdao doit le réalisme et la beauté de ses descriptions. Mais c'est aussi à sa connaissance effective des lieux. Voyageur passionné, il a entrepris, fin 1984, un immense périple à travers la Chine, séjournant notamment plusieurs mois au Tibet où il a fréquenté les populations des régions les plus âpres. Les très libres récits qu'il en rapporte- notamment celui, presque insoutenable, des funérailles célestes"- sont d'une force saisissante. Lorsqu'ils parurent en Chine, en 1987, leur audace fit scandale


Mon commentaire.

Ma Jian raconte quelques-unes des images fortes qu'il a pu observer, découvrir et vivre dans le Haut Tibet, une région relativement inaccessible géographiquement et physiquement au voyageur ordinaire.
Son approche reste modeste, car pour connaître les coutumes de ce peuple, il faut vivre avec eux. C'est ce qu'il réalise avec humilité malgré l'œil curieux qu'il porte sur de drôles de mœurs.
Au fil des pages naît un sentiment de beauté lyrique, quoique ponctué par des actes violents, plus que dérangeant.
Je ne suis pas déçu.
Cet univers restera loin de moi malgré tout et de mon confort d'occidental.
L'écriture est belle, toute en finesse, ce qui m'a fait digérer plus facilement certaines scènes brutales.[/b]
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MessageSujet: Re: Ma Jian [Chine]   Ma Jian [Chine] EmptyMar 18 Fév 2014 - 20:57

Tentant! Je note!
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MessageSujet: Chemins de poussière rouge de Ma Jian   Ma Jian [Chine] EmptySam 8 Mar 2014 - 13:22

Chemins de poussière rouge de Ma Jian.
Traduction par Jean-Jacques Bretou.

Poche : 452 pages
Éditeur : Éditions de l’Aube (12 janvier 2006)
Langue : Français
ISBN-10: 2752601964. ISBN-13: 978-2752601964

Présentation de l’éditeur

Chemins de poussière rouge est le regard sans concession, délivré de tout tabou, d'un Chinois de l'intérieur devenu étranger à son propre pays. Le récit d'une odyssée de trois ans à travers un pays aux multiples facettes que Ma Jian a décidé d'entreprendre à la suite des persécutions d'une autorité répressive et hypocrite. Dans cet étonnant " road novel ", nous découvrons, au gré de la quête intérieure de l’auteur, une Chine profonde - celle qui va des vastes plaines de l’extrême Ouest jusqu’au Tibet, en passant par les côtes du Sud. L’écriture, tout comme l’œil du photographe, est précise, propre à nous faire saisir les choses et les êtres dans le détail, sans pour autant cesser d’être généreuse et élégante - comme le sont l’homme et le poète. Loué par Gao Xingjian, prix Nobel de littérature, Chemins de poussière rouge a reçu le Thomas Cook Travel Book of the Year en 2002, ainsi que ces très belles mentions dans la presse anglo-saxonne lors de sa publication.


Mon commentaire.

Deng Xiaoping lors du 20 ème Congrès national du peuple prononce un discours édifiant sur la lutte idéologique contre la pollution spirituelle qui est  « … la destructrice même de toute moralité et une violation de nos lois pénales... la pollution spirituelle encourage la passivité, le laxisme, la désunion, corrompt l’esprit et diminue la volonté. Elle conduit à se méfier du socialisme, du communisme et de la direction du parti communisme... »


En septembre 1981 Hu Yaobang fit un discours qui déstabilisa les artistes et intellectuels du pays : il y proclama les dangers d’un « libéralisme bourgeois »

Ma Jian, auteur, peintre, photographe vit à Běijīng. Dans son appartement sis au 53 passage Nanxiao, il reçoit beaucoup d'artistes. Surveillé, emprisonné, il était allé trop loin dans sa prise de liberté d’expression : il dut faire son autocritique et devient cible désignée sous le couvert de la campagne « contre la pollution spirituelle », lancée en septembre 1983 par Hu Qiaomu. Contrairement à ce que l’on pense, cette campagne n’était pas tout à fait une remise en cause des progrès réalisés depuis 1978. Elle se voulait centrer dans le rééquilibrage politique qui penchait depuis en faveur des forces conservatrices.

Condamné à rentrer dans le rang, Ma Jian décide de fuir « en avant ». Au vue de son budget limité, il se retrouve vagabond sur les routes de son pays immense, avec dans la poche quelques adresses d’amis à visiter.

Ce livre relate le parcours d’un « vagabond céleste » pendant les trois ans que dura son périple.
Il y eut une quête spirituelle : il prononce ses vœux bouddhistes laïques tout en continuant à se poser des questions ; une quête sur soi : se connaître soi-même avant de découvrir les autres puis les épreuves aidant il prit acte de ses limites physiques ; une quête découverte d’un autre ailleurs et l’ouverture aux personnes semblant vivre sur une autre planète ; une quête journalistique, photographique et reportage écrit, parsemée ça et là de curiosités touristiques. Son parcours se transforme peu à peu en travail  d’ethnologue avide de noter les moindres détails d’une peuplade ou d’une autre encore marquées par des us et coutumes ancestrales.

Son travail de journaliste lui facilite la prise de notes minutieuses, bien que la dimension artistique de son regard apporte une sensibilité d’humaniste parfois contemplatif, souvent admiratif, au final simplement philosophique.
Cherche-t-il la foi, ou bien un sentiment de sécurité ?
Devenu vagabond déraciné, est-ce Bouddha qui guide son chemin ?
Ouvert à toutes les réponses, il s’abandonne aux marques du  destin qui jalonnent sa route. Jusqu’au jour où, au Tibet, la lassitude prenne le dessus et naisse en lui le besoin viscérale de retrouver ses repères citadins.

Quelques notes :
« Les gens passent leur temps à se battre les uns contre les autres alors que le véritable ennemi est le temps lui-même. »
Ma Jian présente un peu de sa philosophie de vie à Ai Xin, une amie croisée en cours de route. Elle lui demande :
— Qu’est-ce que tu recherches ?
— Je veux voir mon pays, en connaître chaque rivière, chaque montagne. Je veux voir des gens différents, connaître des manières de vivre différentes.
— Pourquoi voyages-tu ?
— La Chine est un trou noir, je veux plonger dedans. Je ne sais pas où je vais, je sais juste que je devais partir. Tout ce que j'étais, je le porte en moi ; tout ce que je serai m'attend sur la route que je veux prendre. Je veux penser debout, être en cavale perpétuelle. Plus jamais je ne supporterai de passer ma vie enfermé dans une pièce.
— Tu veux changer ce pays ?
— Je veux juste le connaître, le voir de mes propres yeux...



Pas de comparaison possible entre Kerouac et Ma Jian.  Le seul point de convergence provient de cette volonté commune des deux écrivains à vouloir parcourir leur pays respectif.
Question écriture, je trouve que Ma Jian jongle avec les mots, les idées, les réflexions sur sa quête perpétuelle d'un autre ailleurs.
À Běijīng son professeur d'art lui dit : « ...que la peinture peut-être dangereuse particulièrement celle représentant des personnages. Il vaut mieux produire des paysages... L'écriture est moins risqué pour moi. Je peux me cacher dans un labyrinthe de mots, parmi les détails de la vie des gens »
Est-ce cette forme de retenue qui donne l'impression que « les auteurs de romans chinois contemporains ont un niveau culturel proche de zéro, qu'ils écrivent mal, ils sont lâches et n'ont aucun courage... » dixit Wolfgang Kubin, professeur d'études chinoises à l'université de Bonn ?

Il me semble, sans vouloir détenir la vérité, que les écrivains vivant en Chine ne sont toujours pas libres de ce qu'ils produisent.
Il faut vraiment que les auteurs vivent à l'étranger pour se libérer des contraintes politiques.

J'imagine qu'il est trop tard pour recommander ce roman qui paraît déjà vieux. De mon côté, et dans l'état modeste de mes connaissances du pays, c'est le livre que je retiens et que je propose aux jeunes qui désirent s'immerger dans une civilisation bien éloignée de la nôtre.
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MessageSujet: Re: Ma Jian [Chine]   Ma Jian [Chine] EmptySam 8 Mar 2014 - 15:10

Cela fait longtemps que j'ai envie de lire Ma Jian. Ton enthousiasme est contagieux, j'ai donc réservé Chemin de poussière rouge. J'ai hésité avec Bejing Coma, mais j'ai l'impression que pour lire celui-ci, il faut vraiment être prêt.
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MessageSujet: Chienne de vie de Ma Jian.   Ma Jian [Chine] EmptySam 10 Mai 2014 - 18:47

Chienne de vie de Ma Jian.
Traduit par Isabelle Bijon.

Broché: 60 pages Editeur : Actes Sud (10 août 1993)
Collection : Romans Nouvelles et Récits
Langue : Français
ISBN-10: 2868696422
ISBN-13 : 978-2868696427

Présentation de l’éditeur.
Au cours de la révolution culturelle, Monsieur Xu, professeur de dessin, a connu la déchéance et payé d'exclusion son "droitisme". Dix ans ont passé. Le narrateur, son ancien élève, est en route vers celui qui demeure, dans sa mémoire, un maître adulé et haï... Lorsque parurent ses nouvelles "tibétaines", La Mendiante de Shigatze, Ma Jian avait étonné par l'audace et l'efficacité de ses descriptions. Cette fois, c'est la violence de ses aveux qui fascine. À petites touches furtives, parfois coupables jusqu’à la nausée, une confession prend forme. La trahison, la corruption d’un idéal, la profanation que le temps inflige à la pureté des premiers élans - tel est, sous la critique du régime chinois, le véritable sujet de ce livre. Et c’est ici composé avec un sens de « l’impressionnisme » narratif qui révèle un écrivain dans le plein éclat de son talent


Mon commentaire.

En lisant cet opuscule, je repense à mon ami Xia, artiste peintre qui dirige une académie de peinture à Hangzhou. Il m’avait proposé un jour de photographier les étudiants en train d’effectuer leurs travaux en salle de cours.
L’école se tenait au second étage d’un vieil immeuble au centre de la ville. Environ vingt élèves étaient répartis devant autant de pupitres installés face aux murs. Au centre des classe de niveaux différents se tenait le professeur. Il possédait en sa voix, en son œil, en son comportement la fierté de transmettre son savoir.
Ma Jian, un élève parmi d’autre, possède lui la fierté d’avoir été le disciple d’un homme capable de réaliser des œuvres « somptueuses » à ses yeux d’étudiant.
Bien que la situation politique ait bafoué les qualités des artistes tel que ce maître Xu, Ma Jian continuera à le placer haut dans son estime.
Il y a eut beaucoup de pertes humaines relativement difficiles à dénombrer au vu de l’amoncellement des corps sacrifiés au cours des événements cités dans le livre de Wang Youquin « les victimes de la Révolution Culturelle ».
Il y a eut énormément de pertes culturelles humaines et matérielles, impossibles à évaluer mais facilement identifiables lorsque des témoins directs comme Sheng Yi, osent dénoncer les faits qu’ils ont eux-mêmes vécus.
Ma Jian écrit avec la vraie valeur des mots. Et dans cet esprit là, point trop n’en faut pour piquer juste.
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