Marie Hermanson [Suède]

Marie HERMANSON




Nationalité : Suède
Né(e) à : Göteborg , 1956

Marie Hermanson a fréquenté une École de journalisme et a étudié la littérature et la sociologie à l'université de Göteborg.

Avec La Plage, l'auteur a connu un succès mondial puisque ce livre a été traduit dans 11 pays et vendu à plus de 150000 exemplaires. C'est son sixième roman.

Elle vit avec son mari à Göteborg.

Source Babelio

La plage



La plage fait partie de ces romans où le narrateur, devenu adulte, revient sur les lieux de son enfance, et par des indices, des rencontres, des réminiscence arrive à trouver le fil qui donne un sens à ce qu'il a vécu plus jeune.
Enfant, Ulrika a passé ses vacances à Tangevik au bord de la mer, où elle a vécu une amitié- fascination pour Anne-Marie une fille de son âge, et sa famille, qui représentaient pour elle l'image même de la réussite affective et du bonheur.

Elle était riche, possédait une beauté et une confiance en elle démesurée. Elle n'avait besoin de personnes - etde moi encore moins. J'avais l'impression d'être une enveloppe vide autour d'un grand trou noir, une obscure grotte de laideur et de solitude.

Les parents journalistes célèbres, 4 enfants adolescents pleinement épanouis, et une toute petite fille noiraude adoptée en Inde, Maya, qui n'a jamais parlé, mais qui fascinait tout le monde (qu'on déclara plus tard autiste). Les étés étaient joyeux, pleins de secrets et de baignades partagés, de grandes fêtes nocturnes. C'est à l'occasion de l'une de celles-ci que la petite Maya disparaît, et que cet univers apparemment merveilleusement heureux va révéler ses failles, exploser, chacun partant de son côté.

Ulrika construira sa vie au loin, mais une trace définitive est marquée en elle. Et c'est peut-être pour répondre à ce mystère jamais résolu de la disparition de l'enfant, quelle se consacrera à l'ethnologie et tout particulièrement aux mythes concernant les enlèvements dans les montagnes.

En parallèle à cette histoire, en chapitres alternés, on découvre l'histoire d'une jeune schizophrène, Kristina, vivant seule dans une cabane au bord de la mer, dont on sent bien qu'elle va croiser la route de nos personnages, mais il faudra attendre la 200e page pour comprendre vraiment pourquoi.

Ce livre est empreint des plaisirs et des mystères de l'enfance, des traces qu'ils laissent à l'âge adulte, du besoin de comprendre plus tard pour se mieux construire, des liens jamais perdus. Il nous parle aussi, face à cette réalité triviale du quotidien, de mythes, de croyances, de fantômes, d'êtres égarés dans leur moi intérieur. Les personnages sont attachants, et si l'enfance a laissé en eux des fragilités, celles-ci arrivent à se colmater pour les mener à une certaine paix intérieure.

Mais que cette couverture est moche!

Oui c'est très laid
d'abord la couleur. Et puis ce masque, qui fait allusion à un passage dans la vie de la jeuen femem psychotique,mais qui n'est vraiment pas capital dans l'histoire
Peut-être aussi pensent-ils évoquer un peu une notion d'aveuglement qu'on peut avoir sur des faits, que chacun interprète comme il veut???
Quoi qu'il en soit ça ne fait pas vraiment envie et ça ne ressemble pas du tout au roman.En fait je ne me suis pas trop attachée à la couverture en prenant ce livre à la médiathèque, mais au fait qui m'a amusée que c'était le premier livre sur lequel je tombais dans les rayons après avoir mis Plage de Marie Sizun dans mon sac. Et que je découvre depuis quelques temps des écrivains nordiques sympas (merci Parfum)

Merci pour ce fil et la bonne présentation de ce livre, je note

concernant la couverture, je vais prendre l'option de le lire en allemand

Cette couverture-là va très bien avec le livre!

Bah, elle n'est pas si répulsive cette couverture!
J'avais commencé ce livre l'an dernier, et par manque de temps je crois, j'avais laissé tomber après une dizaine de pages. Je l'avais complètement oublié, merci pour le commentaire et le rappel Topocl.

kenavo a écrit:

concernant la couverture, je vais prendre l'option de le lire en allemand

C'est drôle comme cette édition allemande ressemble aux poches Folio.

topocl a écrit:

La plage
Ce livre est empreint des plaisirs et des mystères de l'enfance, des traces qu'ils laissent à l'âge adulte, du besoin de comprendre plus tard pour se mieux construire, des liens jamais perdus. Il nous parle aussi, face à cette réalité triviale du quotidien, de mythes, de croyances, de fantômes, d'êtres égarés dans leur moi intérieur. Les personnages sont attachants, et si l'enfance a laissé en eux des fragilités, celles-ci arrivent à se colmater pour les mener à une certaine paix intérieure.

J'ai peu à rajouter au commentaire de Topocl, qui explique très bien ce qui fait le charme de ce roman. Sinon que je regrette de l'avoir laissé longtemps dormir dans ma PAL tant il est plaisant à lire et que l'atmosphère de nostalgie qu'il dégage est prenante, sans compter les belles descriptions du littoral de la Suède.
Je regrette également qu'aucun autre roman de Marie Hermanson ne soit disponible en français, ni en anglais. Elle est par contre abondamment traduite en allemand. Cela me fait penser à Vonne van der Meer, qui se rapproche un peu d'elle par l'écriture et l'univers (du moins à ce que je peux en juger sur un unique roman) et qui est bien plus traduite en allemand qu'en français.