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| Prosper Mérimée | |
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+4Arabella colimasson SCOman shanidar 8 participants | |
Auteur | Message |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Mar 18 Fév 2014 - 18:44 | |
| Coli, si tu n'aimes pas, il ne faut pas te forcer. Mais peut être tu le lis pour tes études ? | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Ven 21 Fév 2014 - 14:10 | |
| Je ne me force pas. Ce que je n'aime pas est aussi intéressant que ce que j'aime. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| | | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Sam 22 Fév 2014 - 8:06 | |
| Ouais, je crois (une limite quand même : ce que je n'aime pas ne doit pas être trop long. Dans le cas de nouvelles...easy) | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Dim 23 Fév 2014 - 18:27 | |
| - colimasson a écrit:
- Ouais, je crois
(une limite quand même : ce que je n'aime pas ne doit pas être trop long. Dans le cas de nouvelles...easy) La prochaine fois que je te vois, je tâche de ne pas oublier de te fournir du Marc Levy. (ça n'est pas trop long... enfin, ça reste trop long pour ce que c'est). | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Mer 26 Fév 2014 - 14:08 | |
| Hu, hu... si tu veux... ça se torche rapidement. Et j'y découvrirai certainement des moeurs très exotiques. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Ven 21 Mar 2014 - 13:01 | |
| Il Viccolo di Madama Lucrezia (1846) Mérimée ne se faisait guère d’illusions sur ses qualités d’écrivain. Sa correspondance mérite peut-être plus d’intérêt que ses nouvelles en cela qu’elle laisse apercevoir la lucidité d’un homme réfléchissant aux raisons qui le poussent à écrire, alors que cette activité semble être une besogne plus qu’une nécessité, un devoir plus qu’un plaisir –une activité presque vile par rapport à ses plus prestigieuses occupations politiques. Il viccolo di Madama Lucrezia est encore une fois dédié à une des connaissances de Prosper Mérimée. Ecrivant, pour se plaindre de son manque d’inspiration, il nous révèle les origines de ce petit conte fantastique : « Je voudrais bien établir que je suis toujours un faiseur de contes, et si j’en avais un prêt je le donnerais aussitôt. Le mal, c’est que je n’en ai pas, mais conseillez-moi. Il y a quelques années que j’en ai fait un pour Mme Odier, où il y avait deux chats et qui est inédit. Je ne m’en souviens plus du tout. Il faudrait que vous les lussiez et vissiez si cela peut passer en lettres moulées. »Après ce dernier effort, Prosper Mérimée n’écrira plus. Pourtant, Il viccolo n’est pas la nouvelle la plus dispensable de l’écrivain. Peut-être parce qu’elle nous rappelle la Vénus d’Ille et ses effigies sculpturales aussi belles que cruelles, la lecture nous accueille en nous laissant présager le déroulement d’une histoire dans laquelle torture et amour sont les deux modalités des aventures de jeunes protagonistes. Le rôle de la statue se dissipe bientôt dans un arrière-plan au profit d’une créature constituée cette fois de chair et de sang –plus insaisissable et mystérieuse qu’une effigie de pierre ayant traversé les siècles : « Une jeune dame romaine, probablement d’une grande beauté, m’avait aperçu dans mes courses par la ville, et s’était éprise de mes faibles attraits. Si elle ne m’avait déclaré sa flamme que par le don d’une fleur mystérieuse, c’est qu’une honnête pudeur l’avait retenue, ou bien qu’elle avait été dérangée par la présence de quelque duègne, peut-être par un maudit tuteur comme le Bartolo de Rosine. Je résolus d’établir un siège en règle devant la maison habitée par cette infante. »Prosper Mérimée n’invente cependant rien de plus et si l’on connaît un peu son goût pour la cruauté d’une Vénus d’Ille et pour les histoires d’amours déchirantes d’une Arsène Guillot, on aura à peu près tout compris à ce Viccolo di Madama Lucrezia. Anecdotique et à peine divertissant. - Citation :
- « Toutes les nuits, elle descendant du Quirinal et venait ici pour se divertir. Elle se mettait à cette fenêtre, et quand il passait par la rue un beau cavalier comme vous voilà, Monsieur, elle l’appelait. S’il était bien reçu, je vous le laisse à penser. Mais les hommes sont babillards, au moins quelques-uns, et ils auraient pu lui faire du tort en jasant. Aussi y mettait-elle bon ordre. Quand elle avait dit adieu au galant, ses estafiers se tenaient dans l’escalier par où nous sommes montés. Ils vous le dépêchaient, puis vous l’enterraient dans ces carrés de brocoli. »
peinture : Louis Janmot, Mauvais sentier | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Mar 6 Mai 2014 - 20:54 | |
| Djoûmane (1873) Djoûmane… de quoi m’as-tu donc parlé ? Je me souviens d’une jeune femme mordue à la cheville par un serpent –motif classique qui date au moins de la mythologie grecque - et de vagabondages bohémiens façon hipster en contrées orientales. L’herbe est plus verte chez le voisin et Mérimée s’extasie sur la beauté des femmes orientales, sur le charme hypnotisant des hommes à la shisha et sur la somptuosité de leur architecture, images d’un idéal encore indétrônable. Après une petite danse du ventre de bon aloi, Mérimée s’enflamme et dote son personnage d’un appétit sexuel métaphorique relevant peut-être moins de sa volonté d’écrivain que de celle de ses lecteurs. Sur la symbolique du serpent et du sang échappé de ses blessures, Djoûmane aura inspiré des interprétations plus stimulantes que le texte de la nouvelle en lui-même. Les théories freudiennes ne cesseront jamais de nous amuser… - Citation :
- « En voulant s’approcher encore davantage, elle fit tomber un long panier à base étroite qu’on n’avait pas ouvert.
Presque en même temps, le sorcier et l’enfant firent entendre un cri terrible, et un grand mouvement s’opéra dans le cercle, chacun reculant avec effroi. Un serpent très gros venait de s’échapper du panier, et la petite fille l’avait pressé de son pied. En un instant, le reptile s’était enroulé autour de sa jambe. Je vis couler quelques gouttes de sang sous l’anneau qu’elle portait à la cheville. Elle tomba à la renverse, pleurant et grinçant des dents. Une écume blanche couvrit ses lèvres, tandis qu’elle se roulait dans la poussière. »
L'interprétation *peinture de Jean-Léon Gérôme, Le charmeur de serpent | |
| | | Max Main aguerrie
Messages : 381 Inscription le : 21/03/2014 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Mar 6 Mai 2014 - 21:57 | |
| En effet, on est beaucoup dans la symbolique dans cette nouvelle qui est loin d'être ma préférée de Mérimée... Mes trois favorites : - La double méprise - Mateo Falcone - TamangoMais il faudrait les citer toutes, Lokis, L'abbé Aubain, Vision de Charles XI... Bizarrement les deux plus célèbres, Colomba et Carmen, m'ont moins conquis. Même si ça reste bien sûr du lourd. Il y a aussi La chambre bleue, que certains considèrent comme anecdotique voire affligeante, mais qui moi m'a beaucoup amusé | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Prosper Mérimée Ven 9 Mai 2014 - 20:46 | |
| - Max a écrit:
- En effet, on est beaucoup dans la symbolique dans cette nouvelle qui est loin d'être ma préférée de Mérimée...
Mes trois favorites : - La double méprise - Mateo Falcone - Tamango
Mais il faudrait les citer toutes, Lokis, L'abbé Aubain, Vision de Charles XI... Bizarrement les deux plus célèbres, Colomba et Carmen, m'ont moins conquis. Même si ça reste bien sûr du lourd. Il y a aussi La chambre bleue, que certains considèrent comme anecdotique voire affligeante, mais qui moi m'a beaucoup amusé Ourch, je vois qu'il me reste encore beaucoup de nouvelles de Mérimée... mais je crois que je vais m'arrêter avec celles que j'ai lues La chambre bleue est rigolote, c'est bien cerné. Mais aussi très nunuche -pire encore que le goûter de la Page d'amour ! Il faut apprécier le côté désuet et accepter de se laisser aller au gré des pages perdues. Je le regrette un peu mais je suis trop maniaque en ce moment pour y parvenir. | |
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