Kenavo m'a guidée jusqu'ici.
Évidemment qu'il y a un fil sur Parfum ! Il y a des fils pour tout ! J'avais oublié.
La belle découverte, pour moi, de l'expo américaine de l'Orangerie, ce sont les oeuvres de
Grant Wood. Ses paysages.
De la rondeur, de l'irréel, une douceur impressionnante. Une atmosphère idéale de rêve.
À un moment, et je crois qu'Animal l'a souligné aussi, une petite note dans l'expo précisait qu'à l'époque d'un tableau tout joli de verdure, cette nature peinte par
Grant Wood était plutôt malmenée par la sécheresse. Comme s'il était étonnant de choisir de peindre le rêve plutôt que la réalité (bon, c'est vrai que pour cette expo ils voulaient mettre en avant le lien entre art et monde réel).
Je ne vois pas trop ce que cela a de dérangeant.
C'est chouette, c'est doux, ça ne se pose pas la question des lendemains (ou du présent). D'ailleurs son tableau plus sombre de l'accident de voiture (partagé plus haut par Kena) ne m'a pas autant touchée. Certains sont bons dans l'apaisant.
Par contre, j'aime aussi l'espèce de petit sourire en coin que
Grant Wood a l'air de suggérer lorsqu'il peint les soeurs révolutionnaires.
Elles m'ont fait marrer. Très guindées, avec la petite tasse riche de détails et de finesse, et ce tableau derrière et le titre, qui fait sens. On imagine très bien ces vieilles gentilles bonnes femmes coincées dans leur petite vie et leurs manières tellement élégantes et retenues, soulever le napperon de dentelle et en sortir des tracts révolutionnaires, décrocher les cadres de nature mortes et en faire jaillir des armes, déployer les lourds rideaux pour s'en parer telles des Amazones !
oui je m'emballe.
Mais quand même !