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| L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] | |
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+6Theo coline animal Onuphrius traversay darkanny 10 participants | |
Auteur | Message |
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darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Mer 26 Oct 2011 - 17:43 | |
| J'y allais sans conviction, j'en suis ressortie un peu dans le même état C'est un film assez honnête je pense sur l'exercice du pouvoir au sein de l'Etat On partage les quelques jours et nuits (qui a dit qu'un ministre ça ne dort pas ?)d'un ministre des transports, poste sur exposé s'il en est comme tente de nous le démontrer le réalisateur Donc il est question d'une redoutable réformes des transports (privatisation des gares) à laquelle le ministre est opposé mais évidemment il va devoir se ranger et se conformer à la raison d'état (financier) sous peine de se voir remercié On assiste alors au ballet prévisible des entretiens (coups de gueule), des déplacements incessants en voiture à travers toute la France, des vibreurs des portables, des sms, des essais ratés pour se concilier une masse de grévistes en lutte, des petites et grandes compromissions, bref tout ce qui concerne un EDT de ministre comme on dit, surchargé, stressant, ennuyeux par moments, décourageant, déprimant etc.... Finalement on se demande bien pourquoi ils sont si nombreux tous ces personnages qui briguent des postes politiques à haute responsabilité, car franchement le tableau dépeint est assez édifiant pour fuir à toutes jambes. Et donc c'est là que je ne marche pas trop, je n'ai pas trop envie de m'apitoyer sur le sort d'un ministre, surtout quand il prend des mesures (même s'il s'en défend) aussi anti sociales. Et puis comme dit quelqu'un que je kiffe bien, si les places n'étaient pas si bonnes, ils ne se battraient pas autant pour les avoir. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Mer 26 Oct 2011 - 22:50 | |
| - darkanny a écrit:
J'y allais sans conviction, j'en suis ressortie un peu dans le même état Moi, c'est l'inverse. Je suis allé avec une grande envie : parce que la chose publique et l'exercice du pouvoir me passionnent, parce que j'en avais entendu des louanges de la part d'amis qui l'avaient vu en festival, parce que la critique, que je n'ai fait que lire très vite, est enthousiaste. Moyennant quoi, je suis ressorti ravi avec l'impression d'être resté à peine une heure en salle. Ces noms-là, on ne les attendait pas du tout au générique d'un film tel que L'exercice de l'Etat : Pierre Schoeller, le réalisateur de Versailles et les frères Dardenne, co-producteurs. Mais après tout, ces derniers n'ont-ils pas finalement réalisé que des films politiques, à leur manière ? Bien mieux que La conquête ou Pater, pour ne citer que des exemples récents, L'exercice de l'Etat nous plonge dans les cercles du pouvoir avec un réalisme sidérant. La bonne idée est d'avoir choisi un ministre lambda, celui des transports, plutôt qu'un Premier ministre ou un président. Au coeur d'une réforme qui lui est imposée, comment va réagir ce pion dans une stratégie sur laquelle il n'a pas prise ? Ce n'est pas seulement le pouvoir qui intéresse Schoeller, ce sont les hommes de pouvoir, voir de quel métal ils sont faits, comment ils sont à la merci de conseillers plus ou moins avisés : le dircab, la dircom etc, ils sont tous là, dans l'ombre, tirant les ficelles à l'occasion. Un immense jeu de rôles et d'influence qui est mis en scène de façon virtuose par le réalisateur. Le travail sur la bande son, métallique et incongrue, est impressionnant. Le film, à plusieurs moments, se fait silencieux, moments de suspension alors que le rythme est effréné tout du long. C'est fébrile, haletant, palpitant, comme un bon vieux thriller. Ajoutez à cela des dialogues percutants et une poignée de scènes oniriques qui désarçonnent. Et surtout, au beau milieu du film, un dérapage (dans tous les sens du terme) incroyable qui vous cloue au mur. Et le fond dans tout cela ? Il est bien présent, avec une pointe de cynisme sur ces hommes chargés de missions qui cèdent aux compromissions. Le film brouille les pistes : le pouvoir dont il est question est-il de gauche ou de droite ? On peut se faire sa petite idée, mais elle est loin d'être avérée à coup sûr. Gourmet joue son rôle avec gourmandise, la sympathie que l'on éprouve généralement pour l'acteur et son physique passe-partout permettent de nuancer le portrait de ce ministre, foncièrement honnête et qui n'est pas du sérail. Michel Blanc est lui magnifique, et les seconds rôles, dont Zabou Breitman, sont au diapason. Outre sa forme, ce que l'on apprécie dans L'exercice de l'Etat, c'est son absence de démagogie ou de poujadisme facile, du genre, bof, ce sont tous des pourris. La réalité est bien plus complexe et le film aussi. Chapeau pour la démonstration ! | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Jeu 27 Oct 2011 - 11:41 | |
| Un truc assez foldingue dans ce film - Spoiler:
Le directeur de cabinet (Michel Blanc) qui cuisine ses oeufs au bacon en écoutant le fameux discours d'André Malraux sur le transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon, il le récite par coeur comme si c'était une mélodie issue d'un opéra connu, c'est.....inattendu
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| | | Onuphrius Main aguerrie
Messages : 551 Inscription le : 29/10/2010 Age : 35 Localisation : Seine-Maritime
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Jeu 27 Oct 2011 - 17:22 | |
| Oh, comme moi !! Je le connais quasiment par coeur En imitant Malraux, bien sûr ^^ Oui oui, je suis pas très normal | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Jeu 27 Oct 2011 - 21:25 | |
| Et tu n'es pas encore passé sur le fil celui-là ? | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Ven 28 Oct 2011 - 20:08 | |
| - traversay a écrit:
- darkanny a écrit:
J'y allais sans conviction, j'en suis ressortie un peu dans le même état Moi, c'est l'inverse. Je suis allé avec une grande envie : parce que la chose publique et l'exercice du pouvoir me passionnent, parce que j'en avais entendu des louanges de la part d'amis qui l'avaient vu en festival, parce que la critique, que je n'ai fait que lire très vite, est enthousiaste. Moyennant quoi, je suis ressorti ravi avec l'impression d'être resté à peine une heure en salle.
Je me place un peu entre vous deux... Un très bon film mais un sujet qui me rebute: la politique comme appétit seul du pouvoir qui rend fou, qui déshumanise. Au moment où l’on a des indigestions « d’affaires », L' Exercice de l'Etat, film extrêmement intelligent et intense, tendu, nous fait entrer dans l’intimité et le cabinet d’un ministre, Bertrand Saint-Jean (Olivier Gourmet), ministre des transports. Le film s’ouvre sur des scènes étranges, fantasmatiques, rapidement interrompues par un coup de fil annonçant accident de car. Bertrand Saint se rend (presque) immédiatement sur les lieux du drame. Tout va très vite. Tandis qu’on s’affaire et souffre près du car accidenté, les discussions vont bon train entre le ministre et le préfet local. La chargée de communication du ministre (Zabou Breitman) lui conseille une cravate qui rendra mieux à la télé, et le futur reportage est minutieusement mis en scène. C’est parti !…Désormais, d’une situation à une autre, tout va très vite. Le quotidien des dirigeants politiques quoi…Immédiateté en tout…La bonne place, le bon visage, le bon mot… On découvre très vite Gilles, le directeur de cabinet du ministre (Michel Blanc) et la relation des deux hommes, de caractères différents, mais dans la même fascination du pouvoir. Les deux comédiens sont excellents, mais plus encore Olivier Gourmet. Le chauffeur du ministre, silencieux, obéit, il n’a pas le choix, et observe. Je le trouve trop terne. Le pouvoir rend les hommes politiques séduisants dit-on ? Vraiment… prisonniers de leurs ambitions, des apparences, des querelles, peu soucieux de leur intégrité face aux opportunités qui se présentent à eux, il ne me font pas du tout rêver ! | |
| | | Onuphrius Main aguerrie
Messages : 551 Inscription le : 29/10/2010 Age : 35 Localisation : Seine-Maritime
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Ven 28 Oct 2011 - 20:10 | |
| - animal a écrit:
- Et tu n'es pas encore passé sur le fil celui-là ?
Pas encore. Je dois avouer ma totale ignorance de son œuvre Mais j'ai acheté il y a deux semaines La Voie royale, historie de remédier à cela ^^ | |
| | | Theo Envolée postale
Messages : 259 Inscription le : 30/07/2011 Age : 53 Localisation : Région parisienne
| | | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Ven 4 Nov 2011 - 0:28 | |
| L'exercice de l'Etat
Un film passionnant dans sa dimension viscérale, donnant à ressentir une souffrance et un malaise inéluctablement liés à un vécu. Je trouve que la perception du quotidien politique par la mise en scène est souvent brillante : elle dévoile un vide et une prison, mais ce sont des éléments qu'elle enrichit en soulignant des complexités et des contradictions. L'interprétation d'Olivier Gourmet et Michel Blanc est au diapason de cette ambition, d'une grande intensité tout en observant des failles et des incertitudes. Mon seul regret concerne l'usage de symboles et d'éléments très signifiants : l'ouverture, le chauffeur....rendant la démonstration presque trop virtuose et mécanique. Cela reste tout de même une proposition de cinéma remarquable. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Ven 4 Nov 2011 - 15:01 | |
| L’Exercice de l'État Ouh la la , je n'ai vraiment pas aimé ce film.
D'abord, j’ai trouvé un usage vraiment extrêmement LOURD du symbole. Je m’explique. - Le film est tourné comme un film de gangsters (avec les départs en trombe, les téléphones portables utilisés compulsivement comme des armes, le sens de la répartie, les « vieilles écoles » et les jeunes loups, rien ne nous est épargné même la cascade en voiture) pour bien qu'on comprenne que les politiciens sont des bandits, même si ce sont des bandits au cœur tendre. Avait-on besoin de vous l’expliquer, avec tout ce que cela sous-entend d'ambition, d'amour du défi, de renoncement aussi, et cette chaleur humaine du groupe qui se serre les coudes… ou se tire dans les pattes. La solitude aussi. Pas vraiment nouveau contrairement ce qu'on dit. -Pour bien expliquer que le ministre est en situation difficile, il s'imagine (ou rêve ?), qu'il essaie désespérément de respirer la tête prise sous un sac en plastique. -Pour bien situer qu'il y a un changement d'orientation, le ministre fait une fausse route avec une pizza lors d'une réunion du cabinet (une FAUSSE ROUTE vous avez compris ?) -Pour bien insister sur le monde carrément pourri, le chauffeur du ministre, ce qui n'a aucun intérêt dans l'histoire, devient papa, et on a droit à un plan rapproché (tout à fait mignon au demeurant) sur cet enfant innocent qui vient de naître, naïf, plein d'espoir…et…quand je pense au monde qui l'attend… -Pour bien réaliser qu'on n'est bien dans la m…, quand il reçoit sa promotion, le ministre est assis sur le siège desWC (très classe les WC), et on entend les crottes qui tombent dans la cuvette (je vous assure je n’en rajoute pas) -Pour ne pas passer à côté du fait que le premier ministre est encore plus vilain que le ministre des transports, et qu'ils sont en bisbille, il arrive en retard à l'enterrement du chauffeur mort dans l'exercice de ses fonctions où il doit représenter l'État. -Pour bien comprendre que Michel Blanc tire un trait amer sur tout ce qui vient de se passer et se retire, on le voit faire rentrer longuement des papiers dans un destructeur de documents. -Pour bien savoir que le ministre évolue dans un monde vraiment dégoûtant, on le voit à de nombreuses reprises vomir à l'écran.
J'ajoute qui me parait quand même hautement improbable qu'on emploie un homme qui ne sait pas mieux conduire que moi comme chauffeur du ministre, simplement pour montrer le côté social du gouvernement e que le ministre aille se saouler la gueule avec lui dans sa caravane, et discuter avec sa petite amie qui le torpille sur sa politique. Que je trouve parfaitement inutile qu'on montre comment le ministre fait l'amour à sa femme. Que je n'ai rien compris au rêve du début qui est tellement froid et épuré qu’il ne ressemble absolument pas un rêve (je me suis demandée pendant quelques secondes si je ne m'étais pas trompée de salle, je pensee que cela est un effet qui se veut comique et qui ets seulement prétentieux). On peut lire un peu partout que c'est une représentation « comme si on y était », particulièrement réaliste , de la vie de ministre. Mais qu’est ce qu’on en sait ? Comme si les ministres étaient une catégorie figée, qu'ils étaint tous pareils et que c'était aussi simple que cela à cerner.
Je dois signaler que j'ai beaucoup aimé la scène de l'accident de car, qu'elle m'a beaucoup émue (mais c'est sans doute facile avec un sujet pareil) et que je me suis dit que cela partait bien…
Ai-je bien exprimé que je suis plutôt irritée et mécontente de ma soirée ??
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| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Ven 4 Nov 2011 - 21:17 | |
| - topocl a écrit:
Ai-je bien exprimé que je suis plutôt irritée et mécontente de ma soirée ??
En effet, ton point de vue est très clair. Concernant l'usage des symboles, c'est en effet une gêne que j'ai aussi ressenti. Sur le fond, je ne suis par contre pas du tout d'accord : les hommes politiques sont observés dans leurs compromis, leurs postures, face à un édifice hiérarchique et contraints à une forme d'impuissance...mais ce n'est ni noir ni blanc. C'est le fruit d'un contexte, d'un mécanisme qui les étouffe, mais le portrait qu'en tire Schoeller n'est pas celui d'une médiocrité. En tout cas, je ne l'ai pas perçu comme tel. J'ai trouvé que l'évocation de la relation entre le ministre et sa femme était très forte : le visage de celle-ci reste dans l'obscurité quasiment jusqu'à la fin. C'est le questionnement d'une intimité alors que la vie professionnelle est devenue une drogue : les coups de téléphone, les déplacements, les appareils communicants sont le quotidien d'un haut fonctionnaire et il n'y a pas besoin d'être ministre pour toucher ces excès. Tout comme dans le basculement incessant entre camaraderie et colère enfouie, qui vire très vite à l'insulte. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Sam 5 Nov 2011 - 9:37 | |
| - Avadoro a écrit:
- [. C'est le questionnement d'une intimité alors que la vie professionnelle est devenue une drogue : les coups de téléphone, les déplacements, les appareils communicants sont le quotidien d'un haut fonctionnaire et il n'y a pas besoin d'être ministre pour toucher ces excès.
Il y a une jouissance dans ces excès. Par ailleurs, je sais bien que quand je n'aime pas je suis totalement injuste et partiale | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Sam 5 Nov 2011 - 10:06 | |
| La jouissance est liée à la fonction : la personnalité peut l'accentuer ou la freiner, mais c'est une forme de dépendance. En tout cas, ma réponse n'était pas une remise en cause de ta critique, tout à fait légitime comme avis tranché. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Sam 5 Nov 2011 - 10:16 | |
| - Avadoro a écrit:
- En tout cas, ma réponse n'était pas une remise en cause de ta critique, tout à fait légitime comme avis tranché.
je l'ai bien compris comme tel | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: L'exercice de l'état [Pierre Schoeller] Dim 6 Nov 2011 - 17:04 | |
| - Avadoro a écrit:
- L'exercice de l'Etat
Un film passionnant dans sa dimension viscérale, donnant à ressentir une souffrance et un malaise inéluctablement liés à un vécu. Je trouve que la perception du quotidien politique par la mise en scène est souvent brillante : elle dévoile un vide et une prison, mais ce sont des éléments qu'elle enrichit en soulignant des complexités et des contradictions. L'interprétation d'Olivier Gourmet et Michel Blanc est au diapason de cette ambition, d'une grande intensité tout en observant des failles et des incertitudes. Mon seul regret concerne l'usage de symboles et d'éléments très signifiants : l'ouverture, le chauffeur....rendant la démonstration presque trop virtuose et mécanique. Cela reste tout de même une proposition de cinéma remarquable. Je suis plutôt d'accord. Je n'ai par contre pas beaucoup aimé ce film parce que d'une manière générale le sujet politique me semble anti-artistique au possible (sauf dans des films commme "Il Divo" dont j'aime le côté opératique et baroque). Ou plutôt je cherche autre chose à travers l'art. Quelque chose qui m'éloigne de la trivialité du réel justement (ou qui la sublime). J'ai quand même été sensible au climat étrange que la musique (du réalisateur lui-même) contribue à générer. Sorte de cauchemar éveillé où on assiste à une ronde de fantoches un peu effrayants. L'accident de voiture est complètement artificiel mais étrangement efficace (j'ai pensé à Crash de Cronenberg pour la déréalisation de cette scène). Le symbolisme est effectivement très appuyé mais il me semble presque plus humoristique qu'autre chose la plupart du temps. J'ai failli m'endormir mais j'ai quand même tenu jusqu'au bout. Déjà pas mal. | |
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