Jaume Balaguero

[rec]


vous prenez Blair Witch, vous y ajoutez des zombis, vous transférez l'histoire dans un petit immeuble espagnol, et voilà, vous avez [rec]

sans originalité.
mais ça tient la route, et c'est stressant tout comme il faut.
impression d'être dans un jeu video ou une bd parfois (le plan archi classique de la cage d'escalier vue de haut, avec la tête des zombies à chaque étage, ça fonctionne toujours aussi bien)

Divertissement sans prétention.

Du réalisateur de REC, Jaume Balaguero.
A nouveau le décor se limite à un immeuble et plus précisément au hall d'entrée, à l'ascenseur et à quelques intérieurs d'appartement.
Art nouveau comme touche esthétique, vitraux, portes en bois lourd, poignées de portes cossues, c'est magnifique.
Un homme, César, est gardien de cet immeuble et rend de multiples services à des habitants occupés voire pré-occupés, ceux-ci étant tout contents de se décharger de tous ces soucis ô combien "boring" et ne cherchent pas à voir plus loin, du moment qu'ils n'aient pas à s'en soucier.

Mais voilà, César ne supporte pas toute marque de bonheur chez ceux qui l'entourent, notamment celui qui s'affiche stupidement en forme de sourire plein d'allant de la miss Clara.

Le réalisateur joue ensuite sur des ressorts de tension psychologique et nous convie à être témoins des actions de César, jouant avec nos nerfs jusqu'au bout.
C'est efficace, autant que REC, sinon plus.

Jusqu'à une scène que j'ai trouvée à la limite du supportable.
Mais il n'empêche, on a quand même un sacré réalisateur de "films qui foutent les jetons".

darkanny a écrit:

Du réalisateur de REC, Jaume Balaguero.
A nouveau le décor se limite à un immeuble et plus précisément au hall d'entrée, à l'ascenseur et à quelques intérieurs d'appartement.
Art nouveau comme touche esthétique, vitraux, portes en bois lourd, poignées de portes cossues, c'est magnifique.
(...)
Mais il n'empêche, on a quand même un sacré réalisateur de "films qui foutent les jetons".

J'imagine un décor façon Suspiria quand tu dis ça. Et si c'est efficace je vais aller le voir.

Il me semble que tu devrais aimer ce film, j'ai bien utilisé le conditionnel hein ?

darkanny a écrit:

Il me semble que tu devrais aimer ce film, j'ai bien utilisé le conditionnel hein ?

J'avais aimé REC...

Malveillance.


J'ai vraiment beaucoup aimé ce film. L'ambiance s'installe très tranquillement. Et comme le dit darkanny, les décors sont superbes. Cet hôtel avec plein de boiseries, son ascenseur 'art nouveau' (si tu le dis, je te crois) avec cette grille qui s'ouvre, se referme.

En fait, je veux juste rétablir un tout petit point dans ton avis darkanny : ce n'est pas que César ne supporte pas le bonheur chez les autres, c'est qu'il a besoin de les voir malheureux, de les rendre malheureux pour se sentir heureux, pour avoir une raison de vivre.

Un vrai film qui installe l'horreur dans le psychologique, on se laisse mener par l'histoire. On est à la fois fascinés et horrifiés par les manigances de César pour rendre la belle Clara malheureuse. Il redouble d'astuces ingénieuses et perverses qui font froid dans le dos (à être content de ne pas avoir de gardien dans son immeuble).

Et la violence, l'étouffement, l'horreur, tout arrive crescendo, jusqu'à un final qui laisse plein de frissons glaciaux dans le dos.

Une très belle réussite, et originale par rapport à ce que l'on peut voir habituellement en salle.

Oui je suis bien d'accord avec toi, une touche originale dans ce cinéma de genre, je trouve que les jeunes metteurs en scène espagnols sont très prometteurs.

Et zut! Il n'est pas resté longtemps ici... Je vais être obligé d'attendre le DVD.

réalisé par Jaume Balagueró

avec Luis Tosar, Marta Etura.

César est gardien d´ immeuble. Il a les clefs de tout le monde, est serviable servile. Souvent il monte sur le toit d´où il regarde en bas en se demandant s’il ne devrait pas sauter parce que comme il dit : il se lève tous les matins et ne trouve pas la motivation de continuer. Bientôt on comprend que la seule chose qui le fait vibrer un peu est de se nourrir du malheur des autres. Il prend les clefs monte chez Clara au sourire ravageur, quand elle est au travail et l’attend caché sous son lit, puis l’observe. Quand elle dort il la chloroforme, abuse d’elle parfois, lui met des substances irritantes dans ses crèmes ou des cafards dans ses placards et le lendemain va voir sa mère qui ne peut plus bouger, ni parler et il lui raconte tout pendant qu’elle pleure de peur et d’impuissance. Comme il lui dit : « Je vais enlever son sourire éclatant à cette salope. » On se demande s’il n’est pas u peu responsable de l’état de sa mère.

Un bon suspens. On est loin des psychopathes glamours à la Hannibal Lecter avec Mads Mikkelsen (que j’aime bien malgré tout. Un petit faible pour Mads Mikkelsen et pour ce genre de série). Luis Tosar est un bel homme qui en devient laid tellement il est détestable dans le film. On ne voudrait pas le rencontrer dans la vie, il est réellement malveillant.

trailer en Espagnol mais parlant!

plutôt d'accord avec Queenie donc ? 

(et petite fusion au passage)

ah je n'avais pas vu qu'il avait son fil. Je dois dire que je n'ai pas pensé à regarder..Oups. Oui je suis d'accord. Je n'ai pas parlé de l'hotel...Magnifique. Et l'appart de Clara? Je veux le même! Je me suis demandé si c'était courant en Espagne d'avoir un gardien d'immeuble qui reste dans l'entrée... qui prévoit les journaux pour les "voisins"comme il dit...qui répare les fuites....