Danis Tanovic

No man's land de Danis Tanovic

Citation :

Durant la guerre de Bosnie, deux soldats ennemis sont piégés dans un no man's land, entre les lignes de front. L'un est serbe, l'autre bosniaque. Un troisième homme est allongé sur une mine. Les médias vont transformer ce fait divers en show international.

Ce film est un plaidoyer contre l'absurdité de la guerre.
Il traite à la fois de la situation que vivent ces hommes mais également du rôle des médias et de l'ONU dans ce conflit.
C'est un film touchant même drôle parfois.
La dernière image de ce film va je crois me suivre longtemps.

Très émouvant le No man's land de Danis Tanovic. Il n'était pas évident de traiter le sujet encore en 2001. Un Bosniac, un Serbe, les casques bleus, et les médias...
Danis Tanovic a réalisé L'Enfer en 2004, souvenez-vous : Emmanuelle Béart, Karin Viard, Marie Gillain... un film dramatique que lui avait inspiré la trilogie (Paradis, enfer, purgatoire) de "Krzysztof Kieslowski"

Spoiler:

Ce soir je me fais A history of violence de David Cronenberg. Moins méchant que Existenz... j'en parle ici car il n'y a pas de fil Cronenberg. J'espère une bonne réflexion sur le bien/le mal sans violence gratuite.

Un film de Danis Tanovic
avec Branko Djuric, Rene Bitorajac, Filip Sovagovic

Babelle en avait parlé, je ne l'avais pas vu.
C'est un très bon film, mais ce qui est le plus intéressant est dans le bonus l'entretien avec Danis Tavonic. Qui est un ancien combattant.
Tanovic était étudiant à l'école de cinéma de Sarajevo lors du déclenchement de la guerre, suivi du siège de la ville par les forces serbes au printemps 1992.
Là, il met en scène très simplement une tranchée entre deux fronts ennemis, et, dedans , un bosniaque, un serbe, et un malheureux couché sur une bombe. Et surtout, surtout, l'ONU ..pas les soldats eux-mêmes, comme d'habitude, mais leurs petits chefs débordés...Ce n'est pas appuyé, c'est plein d'humour, et efficace.
Danis Tanovic est très incisif : « Vous trouvez que je traite l'ONU sur le mode de la farce ? C'est par gentillesse. Ç'aurait été trop dur de les montrer en train de jouer au football avec les Serbes à Srebrenica. Quand on regarde une femme se faire violer sans intervenir, on n'est pas neutre
"
Rien de bien neuf, mais quand même...
Un peu plus ici

Réalisé par Danis Tanovic
Film français, britannique, italen, belge.
PRIX du scénario à Cannes en 2001-

Citation :

Durant la guerre de Bosnie, en 1993, Ciki et Nino, deux soldats ennemis, l'un Bosniaque et l'autre Serbe, échouent dans un no man's land. Pendant que les deux hommes essaient de trouver une solution à leur problème, un Casque Bleu français tente de les aider, allant à l'encontre des ordres de ses supérieurs.
Les médias s'en mêlent, transformant un simple fait divers en un show médiatique international. Alors que le statu quo génère une tension grandissante entre les belligérants, Nino et Ciki s'efforcent tant bien que mal de négocier le prix de leur vie au coeur des atrocités de la guerre

Vu ce film il y a quelques jours et je vous le conseille!

Pour son côté irrespectueux, mais très lucide. Ce genre de films qui osent montrer les choses telles qu'elles sont sur une guerre cruelle et absurde où l'on voit des presque-frères se chamailler comme des gosses, une fois réunis dans une situation incongrue, pour savoir lequel a commencé le premier...et finir par s'entre-tuer, des casques bleus envoyés en renfort mais impuissants et donc dans l'acceptation forcée, et des médias témoins et parfois vautours.

Sans pathos mais très humain, surréaliste et souvent drôle, le cinéste se contente de montrer les faits poussés à l'extrême et pointe là où ça fait tilt!
Un film qui cache sa force sous une bonne dose d'humour noir...

aériale a écrit:

Réalisé par Danis Tanovic
Film français, britannique, italen, belge.
PRIX du scénario à Cannes en 2001-

Citation :

Durant la guerre de Bosnie, en 1993, Ciki et Nino, deux soldats ennemis, l'un Bosniaque et l'autre Serbe, échouent dans un no man's land. Pendant que les deux hommes essaient de trouver une solution à leur problème, un Casque Bleu français tente de les aider, allant à l'encontre des ordres de ses supérieurs.
Les médias s'en mêlent, transformant un simple fait divers en un show médiatique international. Alors que le statu quo génère une tension grandissante entre les belligérants, Nino et Ciki s'efforcent tant bien que mal de négocier le prix de leur vie au coeur des atrocités de la guerre

Vu ce film il y a quelques jours et je vous le conseille!

Pour son côté irrespectueux, mais très lucide. Ce genre de films qui osent montrer les choses telles qu'elles sont sur une guerre cruelle et absurde où l'on voit des presque-frères se chamailler comme des gosses, une fois réunis dans une situation incongrue, pour savoir lequel a commencé le premier...et finir par s'entre-tuer, des casques bleus envoyés en renfort mais impuissants et donc dans l'acceptation forcée, et des médias témoins et parfois vautours.

Sans pathos mais très humain, surréaliste et souvent drôle, le cinéste se contente de montrer les faits poussés à l'extrême et pointe là où ça fait tilt!
Un film qui cache sa force sous une bonne dose d'humour noir...

je l'avais vu au ciné à sa sortie (il y a de cela quelques années) et je m'en souviens encore avec émotion....les scènes dans le trou d'obus où les deux soldats sont contraints de parler et s'entraider au-delà de leurs antagonismes.
La scène avec les Casques Bleus, poignante car tristement vraie: ils ne comptent que les points....
Très beau film à voir et revoir de temps à autre car l'actualité est loin d'être dépassée.

Eyes of war de Danis Tanovic

Citation :

Photographes de guerre chevronnés, Mark et David sont en mission au Kurdistan. Tandis que le premier décide de rester sur place quelques jours encore en quête du cliché susceptible de le rendre célèbre, le second ne supporte plus la violence et le désespoir quotidiens. Surtout, il veut rentrer pour retrouver sa femme Diane, qui attend un enfant.

No man's land : formidable. L'enfer : médiocre. Eyes of war : entre les deux. Difficile de dire ce que sera la carrière de Danis Tanovic, qui a connu, à juste titre, les honneurs dès ses débuts et qui semble avoir du mal à s'en remettre. D'autant que le réalisateur bosniaque est devenu cinéaste international avec ses deux derniers films tournés en français puis en anglais. Eyes of war (Triage, le titre original est moins vendeur mais plus fidèle à l'esprit du film) est un bon thriller basé sur le thème du traumatisme de guerre, illustré récemment par le remake de Brothers. Bonne idée que celle d'avoir choisi le conflit du Kurdistan, en 88, et de donner la vedette, non à des soldats, mais à des photographes reporters de guerre. Sa force est d'être centrée sur le personnage incarné avec réalisme par Colin Farrell, bloc de douleur et de refus de la réalité. Aux scènes de combat de la première demi-heure, on préférera celles plus intimes de la dernière partie, qui fouillent l'âme du reporter blessé, jusqu'à la catharsis finale, qui ne manque pas de puissance. A certains moments, Tanovic retrouve les qualités exprimées dans No man's land. Un peu diluées sur la longueur, mais tout de même.

Cirkus Columbia de Danis Tanovic

Citation :

Bosnie-Herzégovine - 1991. A l’effondrement du communisme, Divko revient dans son village après 20 ans d’exil à l’ouest, les poches remplies d'argent. Il entend retrouver sa maison, divorcer de sa femme et découvrir le fils qu'il n'a jamais revu.

Après des expériences plus que mitigées, en France (L'enfer) et aux Etats-Unis (Eyes of war), Danis Tanovic revient avec bonheur à ses racines bosniennes avec Cirkus Columbia. Le film, au propos volontairement modeste, s'il n'a pas les qualités comiques et absurdes de No man's land n'en est pas moins son contrepoint, en creux, mélancolique et pessimiste, alors que les nuages noirs de la guerre menacent. Ce n'est pas une véritable comédie, bien que quelques ingrédients "italiens" et clochemerlesques y figurent, pas plus qu'un drame, même si l'on pressent que les différences ethniques et idéologiques vont bientôt laisser la place à des haines féroces. Nous sommes plutôt dans une chronique douce/amère, entre deux eaux, alors que le titisme vient de disparaître et qu'il fait encore bon se baigner dans la rivière, au plus chaud de l'été. L'orage va éclater, il ne reste qu'un moment pour se souvenir des jours paisibles. Et faire un dernier tour de manège au Cirkus Columbia.