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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Jean-Marc Vallée Dim 26 Juil 2009 - 15:48
Citation :
La reine Victoria fut l'une des souveraines les plus importantes du monde. Son tempérament, sa vision et sa personnalité hors norme en ont fait une souveraine d'exception et une femme extraordinaire. Elle monta sur le trône d'Angleterre à l'âge de 18 ans. Le film nous plonge au coeur d'un fascinant destin qui, des premières années chaotiques à sa légendaire histoire d'amour, devint une saga inégalée.
Quelle surprise de retrouver le canadien Jean-Marc Vallée, auteur du très personnel C.R.A.Z.Y, à la mise en scène d'un film tel que Victoria : les jeunes années d'une reine, dont on pressentait qu'il serait davantage proche de Sissi que de Marie-Antoinette. En effet, Vallée ne suit pas les traces iconoclastes d'une Sofia Coppola et choisit de se plier aux contraintes du "grand" film en costumes, le côté amidonné inclus. A la fois film historique (léger) et romantique (sans excès), Victoria se veut avant tout le portrait d'une souveraine au tempérament bien trempé. Grâce à l'interprétation subtile de Emily Blunt, le pari est partiellement tenu car la tendance à l'hagiographie est par trop gênante (Reine de coeur ? Plutôt dame de fer !). En résulte un spectacle pour midinettes (ce n'est pas une tare), joliment tricoté, qui aurait gagné à être un peu plus impertinent. Quant à l'avenir de Jean-Marc Vallée, eh bien, souhaitons-lui de ne pas devenir le énième réalisateur de talent à perdre son âme dans le système hollywoodien.
Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
Sujet: Café de Flore [Jean Marc Vallée] Ven 16 Déc 2011 - 16:43
Réalisé par Jean-Marc Vallée Avec Vanessa Paradis, Kevin Parent, Hélène Florent Date de sortie : 25 janvier 2012(2h 09min)
Synopsis
Citation :
Entre le Paris des années 1960 et le Montréal d'aujourd'hui se déploie une vaste histoire d'amour à la fois sombre et lumineuse, troublante et pleine d'espoir. Café de Flore raconte les destins croisés d'une jeune Parisienne mère d'un enfant unique, d'un DJ montréalais ainsi que des femmes qui l'entourent. Ce qui les relie : l'amour, troublant, maladroit, imparfait et inachevé, humain.
Citation :
Il n’est pas facile de dire adieu à ceux qu’on aime; pour y parvenir, il faut parfois toute une vie – ou deux
C.R.A.Z.Y dressait le portrait d'une famille à la poursuite de leur bonheur, le récit d'un jeune homme différent, qui allait jusqu'à renier sa nature profonde pour recréer un lien avec son père. Une quête d'amour tendre et désespérée qui m'avait beaucoup touchée à sa sortie. Ici Jean Marc Vallée creuse encore cette idée d'amour. Ses personnages vivent en parralèle deux époques différentes, seule la musique les relie. Une se situant dans le Paris des années soixante, période un peu grise de l'après guerre où tout était à reconstruire. On suit Vanessa Paradis et son petit garçon trisomique dans les rues de Montmartre, des atmosphères à la Doisneau, nostalgiques et plutôt grises. Une maman qui entretient une relation fiusionnelle avec son petit et qui se bat pour lui assurer une vie normale. L'enfant est gai, heureux, tous les matins il réclame son" Café de flore" jusqu'à en devenir une obssession... Bond de 40 ans, autre époque autre continent: On découvre Antoine qui vit à Montréal, DJ reconnu et follement amoureux de sa jeune épouse. Il a tout pour être heureux mais quelque chose le bloque. Il n'a pas rompu le lien très fort qui l'unissait à son amour de jeunesse rencontrée alors qu'ils étaient adolescents." Il y a toujours quelqu'un quelque part qui est fait pour toi' dit il. Oui mais...comment se guérir d'une peine d'amour?
Certains vont surement trouver le film naif ou tiré par les cheveux. C'est toujours la même question, se laisser emporter ou pas. Personnellement j'ai totalement été sous le charme. Adoré cette musique qui nous accompagne tout le long, les interférences continuelles entre les deux récits, ne pas très bien savoir où cela nous menait, ce jeu de miroir incessant entre ces deux familles d'éclopés. C'est un film sur les liens, sur la force des sentiments, sur le combat continu avec soi-même pour tacher de se dépasser, sur le pardon aussi. C'est surtout un film lumineux et porteur d'espoir, on en ressort entre deux mondes, l'imaginaire et le réel, comme apaisé. La musique (jazz, electro, françaises ou anglo saxonnes) est omniprésente du début à la fin. C'est elle qui relie les deux histoires et c'est par elle que se définissent les personnages. Un petit bijou ce film, comme en aimerait en rêver plus souvent!
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Jean-Marc Vallée Dim 29 Jan 2012 - 16:56
Aeriale a écrit:
Synopsis
Citation :
Entre le Paris des années 1960 et le Montréal d'aujourd'hui se déploie une vaste histoire d'amour à la fois sombre et lumineuse, troublante et pleine d'espoir. Café de Flore raconte les destins croisés d'une jeune Parisienne mère d'un enfant unique, d'un DJ montréalais ainsi que des femmes qui l'entourent. Ce qui les relie : l'amour, troublant, maladroit, imparfait et inachevé, humain.
Certains vont surement trouver le film naif ou tiré par les cheveux. C'est toujours la même question, se laisser emporter ou pas. Personnellement j'ai totalement été sous le charme. Adoré cette musique qui nous accompagne tout le long, les interférences continuelles entre les deux récits, ne pas très bien savoir où cela nous menait, ce jeu de miroir incessant entre ces deux familles d'éclopés. C'est un film sur les liens, sur la force des sentiments, sur le combat continu avec soi-même pour tacher de se dépasser, sur le pardon aussi. C'est surtout un film lumineux et porteur d'espoir, on en ressort entre deux mondes, l'imaginaire et le réel, comme apaisé. La musique (jazz, electro, françaises ou anglo saxonnes) est omniprésente du début à la fin. C'est elle qui relie les deux histoires et c'est par elle que se définissent les personnages. Un petit bijou ce film, comme en aimerait en rêver plus souvent!
Aïe, aïe ..., je n'ai pas été emporté du tout, très chère Aeriale. Comme dans Mr Nobody, j'ai trouvé que c'était complexifié à l'envi alors qu'un peu de sobriété aurait complètement changé la donne. Et la "révélation" finale m'a achevé. Dommage.
Nul ne reprochera à Jean-Marc Vallée son goût du romanesque et personne ne lui niera son extrême talent de cinéaste, au moins égal à celui de son compatriote Xavier Dolan. Ce préambule est nécessaire avant de s'attaquer à ce qui ne fonctionne pas dans Café de Flore, c'est à dire à peu près tout. Raconter deux histoires en parallèle n'est pas une nouveauté, encore faut-il leur trouver un lien. Celui que le scénario nous dévoile en toute fin de film ferait tomber les bras à un manchot : désarmant voire fumeux quand le paranormal s'en mêle (s'emmêle). Tout ça pour ça ! La partie parisienne (année 69), portée par une Vanessa Paradis convaincante en petit soldat de l'amour maternel, est réussie. L'histoire montréalaise, 40 ans plus tard, est-elle bien plus banale, assez maladroitement conçue, d'ailleurs, avec des flashbacks à tire-larigot et des changements de perspective qui désorientent (le personnage important n'est pas celui que l'on croyait). Du point de vue formel, c'est une catastrophe, un clip de près de deux heures avec des ralentis, des images au fond de la piscine (c'est joli), des télescopages temporels et puis, oui, la musique, omniprésente, un personnage à part entière qui phagocyte totalement le récit. L'ombre de Jaco Van Dormael (Le huitième jour, Mr Nobody) plane sur le film, avec ce même "art" du montage épileptique ou, autrement dit, quand l'agitation et la volonté d'en mettre plein la vue, ne laissent aucune place à un semblant de réflexion. Café de Flore est une expérience qui se veut sensorielle davantage qu'intellectuelle. On n'a rien contre, au contraire, mais pas lorsque le résultat ressemble à une bouillie presque toujours indigeste.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Café de flore Dim 2 Sep 2012 - 23:37
Je l'ai regardé ce soir et je lui trouve les mêmes défauts qu'au dernier film de Xavier Dolan ou qu' à Nouvelle donne de Joachim Trier. Excessivement touffu et déconstruit pour finalement raconter une histoire un peu simpliste qui laissera sur le carreau tous ceux qui n'adhèrent pas au concept de réincarnation. Ça frise le n'importe quoi et c'est dommage parce que comme pour les deux autres films cités il y a de beaux moments quand la caméra et le montage se calment un peu. Je ne comprends pas cette façon de filmer qui doit se vouloir moderne et originale mais qui finit par tuer le film et toute émotion. Reste qu'après avoir voulu abandonner au bout de 20 mn je suis quand même resté devant ma télé jusqu'au bout. Les acteurs sont bons et la musique aussi. L'impression d'une forme boursoufflée et clipesque pour mieux camoufler la fragilité,du scénario. Crazy était bien mieux!
Je peux comprendre ton impression Marko, tu as raison sur le fait que ce film est trop touffu, trop déconstruit pour une histoire qui ne tient pas trop la route. Moi je l'ai plus abordé comme un rêve, je me suis laissée embarquer par son charme, avec ses maladresses, et surtout par la musique qui accompagne l'ensemble. Ce n'est pas un film qui fera date c'est clair, Crazy est cent fois plus abouti, et je ne pourrais le conseiller d'ailleurs! Mais je ne sais pas bien pourquoi, il m'a plu sur le coup, c'est assez personnel en fait
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Mais je ne sais pas bien pourquoi, il m'a plu sur le coup, c'est assez personnel en fait
Il y a de belles séquences et il construit une montée émotionnelle qui joue sur l'onirisme effectivement. J'aime d'ailleurs beaucoup ce moment presque lynchien où tout entre en collision (au propre comme a figuré). Mais la libération finale est tellement irrationnelle et énorme qu'on a plus envie de sourire que de pleurer malgré la force de conviction des acteurs. Il filme très bien les relations avec l'enfant trisomique. On a 2 films en 1 et il aurait mieux fait de développer avec plus de substance l'un ou l'autre de ces récits. La couture est très artificielle. Dommage. Il fera peut-être comme Joachim Trier qui s'est calmé pour aboutir à un film aussi beau que "Oslo 31 Août".
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Tu ne te souviens pas? C'est la chanson que son fils réclamait au réveil, lorsqu'ils vivaient tous les deux dans ce Paris moisi (On a bien ri d'ailleurs parce que l'action doit se situer dans les années 60 et on se croirait carrément au sortir de la guerre)
(Tu as dû carrément t'assoupir à un moment Marko )
Un extrait de cette chanson
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Tu ne te souviens pas? C'est la chanson que son fils réclamait au réveil, lorsqu'ils vivaient tous les deux dans ce Paris moisi (On a bien ri d'ailleurs parce que l'action doit se situer dans les années 60 et on se croirait carrément au sortir de la guerre)
Je devais avoir mon attention flottante à ce moment là Par contre je me souviens de la musique. C'est vrai qu'on pense plus à l'après guerre qu'aux années 60!!
Chymère Sage de la littérature
Messages : 2001 Inscription le : 21/07/2013 Age : 41 Localisation : Dijon
Sujet: Re: Jean-Marc Vallée Sam 8 Fév 2014 - 0:25
J'ai vu Le Dallas Buyers Club le week-end dernier... Je ne vais pas épiloguer sur l'interprétation magistrale des 2 acteurs principaux, MacCanaughey et Leto, de toute façon ça n'a échappé à personne... Il y a beaucoup de choses dans ce film, sur l'apparition du SIDA, les idées fausses véhiculées sur la maladie, les magouilles des labos et les incompétences des autorités... Mais c'est surtout une belle aventure humaine, une histoire de dignité et de rage de vivre malgré la maladie qui vous ronge, et sur la capacité qu'à chaque être humain de relever la tête, de s'accrocher... et aussi de changer intérieurement. Une façon de dire que la lumière peut toujours jaillir de l'obscurité...
Je suis étonnée qu'il n'ait pas de critiques ici, j'ai trouvé que c'était vraiment un beau film.
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Jean-Marc Vallée Sam 8 Fév 2014 - 21:53
Chymère a écrit:
Je suis étonnée qu'il n'ait pas de critiques ici, j'ai trouvé que c'était vraiment un beau film.
Je l'ai vu aujourd'hui et... je suis d'accord avec tout ce que tu en dis.
Sujet: Re: Jean-Marc Vallée Sam 8 Fév 2014 - 22:12
J'ai fait 60 kikis pour aller le voir... Certes les acteurs sont pas mal (avec un gros regret que le personnage de Leto n'ait pas eu un peu plus de place dans le scénario), mais ça n'a pas suffit à rendre le film palpitant pour moi. Une semaine après, il ne m'en reste presque plus rien... Quelques longueurs, qui donnent un rythme étrange au film. Le personnage de Jennifer Garner qui m'a semblé parachuté.
Et c'est dommage, parce que j'aurais voulu aimer plus...
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Jean-Marc Vallée Sam 8 Fév 2014 - 22:44
Maryvonne a écrit:
(avec un gros regret que le personnage de Leto n'ait pas eu un peu plus de place dans le scénario) Le personnage de Jennifer Garner qui m'a semblé parachuté.
D'accord avec ça aussi.
(mais je n'aime pas Jennifer Garner alors bon...)
Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
Sujet: Re: Jean-Marc Vallée Dim 9 Fév 2014 - 1:28
C'est qui, Jennifer Garner?
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Jean-Marc Vallée Dim 9 Fév 2014 - 7:21
Marie a écrit:
C'est qui, Jennifer Garner?
la femme de Ben Affleck elle fait surtout des films (Pearl Harbor, Daredevil) qui ne m'attirent pas, mais je l'aimais bien dans Juno