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| Une nuit [Philippe Lefebvre] | |
| | Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Une nuit [Philippe Lefebvre] Dim 8 Jan 2012 - 0:35 | |
| Une nuit de Philippe Lefebvre - Citation :
- Paris. Simon Weiss, commandant à la Brigade Mondaine, entreprend, comme chaque soir, sa tournée des établissements de nuit. Son métier. Une nuit, mais pas comme les autres… Très vite Weiss comprend qu’on veut le piéger. Pris en tenaille entre la police des polices et les voyous, Weiss va se défendre, affronter flics, hommes d’affaires et malfrats...
Paris comme on ne le voit pas si souvent à travers une virée d'un commissaire de la Mondaine menacé de toutes parts. Une nuit de Philippe Lefebvre, c'est le crépuscule d'un flic entre chiens (l'IGS) et loups (les malfrats). Malgré un scénario un brin répétitif et embrouillé, le film installe une vraie atmosphère avec un réalisme teinté de nostalgie pour les grands films noirs français des années 50/60. Entre bars à hôtesses et boîtes de nuit, Roschdy Zem, qui a quelque chose en lui de Melvillien, évolue sur le fil du rasoir, dépassant plus d'une fois la ligne jaune. Il y a une vraie fascination à pénétrer dans ce monde interlope, nourri d'amitiés viriles et de trahisons sous-jacentes. Le violence est dans les mots, davantage que dans les poings et Lefebvre maintient une tension sourde jusqu'à l'épilogue, inattendu et qui justifie le personnage de Sara Forestier, qui joue l'effacement avec une présence étonnante, si l'on peut s'exprimer ainsi. Moyennant quoi, ce faux thriller, moderne et respectueux des recettes mitonnées à l'ancienne, se voit avec un curieux plaisir malsain. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Une nuit [Philippe Lefebvre] Lun 9 Jan 2012 - 0:56 | |
| Une nuit (Philippe Lefebvre)
Un film qui séduit par son ambiance, son unité de temps qui permet de s'attacher aux lieux et aux personnages. La répétition des gestes, des attitudes, des trajets en voiture, saisit les frontières d'un monde clos, qui ne peut que précipiter la sensation d'un engrenage et d'un étouffement. Philippe Lefebvre ne va cependant jamais au-delà d'une illustration efficace, et si les influences de Melville ou Michael Mann coulent de source, Une nuit ne reste qu'une proposition relativement appliquée. La mise en scène manque d'incarnation et le récit est trop balisé pour surprendre ou émouvoir. Si Roshdy Zem est convaincant, son personnage n'a pas assez de substance et sa raideur apparait vite forcée. Weiss se protège de lui-même, à travers un fatalisme et une passivité qui deviennent une posture derrière l'apparence d'une maîtrise de soi. Sara Forestier trouve un rôle d'une belle sobriété par rapport à son registre habituel, sans pouvoir complètement emporter l'adhésion par son regard extérieur, là-encore trop scolaire.
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Une nuit [Philippe Lefebvre] Mar 10 Jan 2012 - 23:09 | |
| Une nuitAvis très proche de celui d'Avadoro. Je suis resté un peu à distance à cause de l'interprétation calamiteuse de la plupart des seconds rôles (notamment Samuel Le Bihan et la plupart des personnages croisés dans les boites de Pigalle). J'ai vu des comédiens essayant d'imiter des malfrats, des travelos, des policiers... Les personnages féminins s'en sortent mieux. On sent l'exercice de style mais il y a quand même une belle photographie et de bons moments au cours de cette balade nocturne dans l'univers interlope des bars à entraineuses et des trafiquants en tous genres qui arrive à éviter le sordide. Je pense notamment à la séquence avec les éboueurs qui boivent une coupe de champagne devant un concert improvisé d'un violoniste de cabaret. Le comparer à Michael Mann ou à Melville me paraît très généreux... Le scénario s'inspire d'une réalité récente et tente de nous embrouiller mais on comprend assez vite qui est la fameuse balance qui a dénoncé notre héros à l'IGS. Par contre le final m'a surpris même s'il est moyennement crédible. J'avoue m'être un peu ennuyé mais ça reste plutôt au-dessus de la moyenne des polars français. Et Roschdy Zem est très bon. | |
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| Sujet: Re: Une nuit [Philippe Lefebvre] | |
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| | | | Une nuit [Philippe Lefebvre] | |
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