© Tim MercerBill Brandt (1904-1983)Photographe et photojournaliste anglais, Hermann Wilhelm Brandt est né à Hambourg.
Doté de la double nationalité anglaise et allemande, il en souffre beaucoup (en Allemagne durant la Première Guerre mondiale) et décide de renoncer à sa culture germanique.
Eugénie Schwartzwald l'introduit auprès de la photographe Grete Holliner, chez qui il a appris le métier.
Impressionné par son talent, Ezra Pound le recommande à Man Ray qui le prendra comme assistant en 1929 lorsque Bill Brandt arrivera à Paris.
Il vit alors l'âge d'or du surréalisme qui le marque profondément et fait la connaissance de Brassaï avec qui il noue des liens d'amitié. Outre son travail auprès de Man Ray, il fait de nombreuses photos des rues de Paris, sur les traces de Eugène Atget, mort quelques années plus tôt et tombé dans l'oubli, que les surréalistes redécouvrent et considèrent comme un "proto-surréaliste".
Il publie un ouvrage sur ce travail, The English at Home (1936) suivi par "A Night in London (1938), influencé par Man Ray et par le "Paris de nuit" de son ami Brassaï.
En 1938, dans un autre ouvrage publié, "A Camera in London", il expose son credo sur la photographie.
Il s'intéresse aux paysages et aux atmosphères qui s'en dégagent. Il compile ses images dans "Literary Britain" (1951). Enfin, avec un appareil grand angle Kodak (ceux qui étaient alors utilisés par la police), il se consacre au nu, travail qu'il publie dans "Perspective of Nudes" (1961).
La période créative d'après la Seconde Guerre mondiale se définit par un passage au travail au grand angle et des tirages de plus en plus contrasté.
Le travail se fait alors de plus en plus personnel, prenant pour sujet le corps de la femme nue, souvent tronqué, distordu, d'abord dans des lieux privés, puis sur les plages de Normandie ou à la Baie des Anges. (bio Wikipedia )
Citations : "Le travail du photographe consiste, en partie, à voir les choses plus intensément que la plupart des gens. Il doit avoir et garder en lui la réceptivité de l’enfant qui regarde le monde pour la première fois, ou celle du voyageur qui découvre une contrée exotique… ils ont en eux une aptitude à l’émerveillement…"
"Les règles et les conventions ne m'intéressent pas... La photographie n'est pas un sport... C'est le résultat qui compte, peu importe la façon d'y arriver."
"Je crois qu'un bon portrait se doit d'exprimer quelque chose qui concerne le passé du sujet et donner à entrevoir quelque chose de son avenir"
"Seul l'agrandisseur me permet de terminer mon travail de composition. Je ne vois pas en quoi cela pourrait altérer la vérité de la photo"
"J'ai souvent l'impression d'avoir déjà vécu une situation présente, et j'essaie de la reconstituer telle qu'elle était dans mon souvenir"
"Il me semblait qu'il y avait encore d'immenses champs non explorés. Je me suis mis à photographier des nus, des portraits et des paysages." Bibliographie : 1936: The English at Home. 63 photographs, Batsford Verlag, Londres
1938: A Night in London
1948: The camera in London, Focal Press, Londres
1961: Perspective of Nudes, Bodley Heat, Londres
1982: Nudes. 1945-1980, Fraser, Londres
Publié après sa mort:
1984: Literary Britain, Hurtwood Press, Londres (ISBN 0-905209-66-4)
1985: Behind the camera. Photographs 1928-1983, Aperture Press, New York