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| My Week with Marilyn [Simon Curtis] | |
| | Auteur | Message |
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Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: My Week with Marilyn [Simon Curtis] Sam 7 Avr 2012 - 18:41 | |
| My Week with Marilyn de Simon Curtis - Citation :
- Au début de l’été 1956, Marilyn Monroe se rend en Angleterre pour la première fois. En pleine lune de miel avec le célèbre dramaturge Arthur Miller, elle est venue tourner LE PRINCE ET LA DANSEUSE, le film qui restera célèbre pour l’avoir réunie à l’écran avec Sir Laurence Olivier, véritable légende du théâtre et du cinéma britanniques, qui en est aussi le metteur en scène.
Ce même été, Colin Clark, 23 ans, met pour la première fois le pied sur un plateau de cinéma. Tout juste diplômé d’Oxford, le jeune homme rêve de devenir cinéaste et a réussi à décrocher un job d’obscur assistant sur le plateau. Quarante ans plus tard, Clark racontera ce qu’il a vécu au fil des six mois de ce tournage mouvementé dans son livre, « The Prince, the Showgirl and Me ». Mais il manque une semaine dans son récit… Son second livre, « Une semaine avec Marilyn », relate la semaine magique qu’il a passée, seul, avec la plus grande star de cinéma du monde. Une tentative audacieuse mais relativement anecdotique et décevante. Michelle Williams s'en sort plutôt bien, mais reste dans une démarche de mimétisme, de reproduction des attitudes et d'une gestuelle. Par la faute d'une mise en scène sans véritable point de vue, Marilyn Monroe ne peut alors être qu'une image désincarnée, lointain souvenir d'un passé que le film tente vainement de ressusciter. Le choix de centrer le récit autour de quelques jours était prometteur, mais le jeune premier fasciné par Marilyn n'est lui aussi qu'une ébauche et une caricature de personnage. On ne ressent dans son regard aucune émotion. Les seconds rôles marquent davantage (même si Kenneth Branagh, comme on pouvait s'y attendre, en fait trop pour interpréter Sir Laurence Olivier), mais cela ne suffit pas à animer un film qui manque de vie. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: My Week with Marilyn [Simon Curtis] Lun 9 Avr 2012 - 20:39 | |
| - Avadoro a écrit:
My Week with Marilyn de Simon Curtis
- Citation :
- Au début de l’été 1956, Marilyn Monroe se rend en Angleterre pour la première fois. En pleine lune de miel avec le célèbre dramaturge Arthur Miller, elle est venue tourner LE PRINCE ET LA DANSEUSE, le film qui restera célèbre pour l’avoir réunie à l’écran avec Sir Laurence Olivier, véritable légende du théâtre et du cinéma britanniques, qui en est aussi le metteur en scène.
Ce même été, Colin Clark, 23 ans, met pour la première fois le pied sur un plateau de cinéma. Tout juste diplômé d’Oxford, le jeune homme rêve de devenir cinéaste et a réussi à décrocher un job d’obscur assistant sur le plateau. Quarante ans plus tard, Clark racontera ce qu’il a vécu au fil des six mois de ce tournage mouvementé dans son livre, « The Prince, the Showgirl and Me ». Mais il manque une semaine dans son récit… Son second livre, « Une semaine avec Marilyn », relate la semaine magique qu’il a passée, seul, avec la plus grande star de cinéma du monde. Une tentative audacieuse mais relativement anecdotique et décevante. Michelle Williams s'en sort plutôt bien, mais reste dans une démarche de mimétisme, de reproduction des attitudes et d'une gestuelle. Par la faute d'une mise en scène sans véritable point de vue, Marilyn Monroe ne peut alors être qu'une image désincarnée, lointain souvenir d'un passé que le film tente vainement de ressusciter. Le choix de centrer le récit autour de quelques jours était prometteur, mais le jeune premier fasciné par Marilyn n'est lui aussi qu'une ébauche et une caricature de personnage. On ne ressent dans son regard aucune émotion. Les seconds rôles marquent davantage (même si Kenneth Branagh, comme on pouvait s'y attendre, en fait trop pour interpréter Sir Laurence Olivier), mais cela ne suffit pas à animer un film qui manque de vie. Ce que tu n'as pas aimé, c'est ce que j'ai trouvé intéressant dans ce film : pour une fois, on ne nous sort pas le biopic où l'on apprend d'où vient le génie, le malheur, l'intensité, et la profondeur de l'artiste. C'est un vrai parti pris d'instantané. Un simple regard d'un petit type ordinaire qui tombe en pamoison devant une star. Alors oui : Michelle Williams minaude de mimétisme - mais qu'est-ce qu'elle est jolie, et vraiment, pour avoir cette fragilité enfantine et grave en même temps, faut être forte. En un plan, je succombe. C'était vraiment intéressant de jouer jusqu'au bout le côté papier glacé, couverture de magazine et reproduction des célèbres clichés de Marylin qu'on connait tous. C'est certes caricatural, mais c'est tellement voulu, et tellement assumé que c'est passé avec un réel plaisir des yeux, juste pour le divertissement. L'impression de voir un de ces moments où Marilyn passe dans la vie des gens, les entourbillonne, et disparaît. Évanescente, impalpable. Un film simple, léger. Où l'eau calme se trouble parfois un peu, mais dont le but est juste de nous montrer l'impact que pouvait avoir Marilyn sur ceux qu'elle croisait. Certainement pas incontournable, mais très agréable. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: My Week with Marilyn [Simon Curtis] Mar 10 Avr 2012 - 1:14 | |
| Michelle Williams exprime en effet avec beaucoup d'aisance la grâce et la fragilité de son rôle...je comprends ton point de vue, mais tu as ressenti du mouvement (un tourbillon) là où le film m'a semblé tristement statique. C'est ce qui m'a empêché d'y trouver mon compte. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: My Week with Marilyn [Simon Curtis] Mar 10 Avr 2012 - 14:02 | |
| - Queenie a écrit:
- Avadoro a écrit:
My Week with Marilyn de Simon Curtis
- Citation :
- Au début de l’été 1956, Marilyn Monroe se rend en Angleterre pour la première fois. En pleine lune de miel avec le célèbre dramaturge Arthur Miller, elle est venue tourner LE PRINCE ET LA DANSEUSE, le film qui restera célèbre pour l’avoir réunie à l’écran avec Sir Laurence Olivier, véritable légende du théâtre et du cinéma britanniques, qui en est aussi le metteur en scène.
Ce même été, Colin Clark, 23 ans, met pour la première fois le pied sur un plateau de cinéma. Tout juste diplômé d’Oxford, le jeune homme rêve de devenir cinéaste et a réussi à décrocher un job d’obscur assistant sur le plateau. Quarante ans plus tard, Clark racontera ce qu’il a vécu au fil des six mois de ce tournage mouvementé dans son livre, « The Prince, the Showgirl and Me ». Mais il manque une semaine dans son récit… Son second livre, « Une semaine avec Marilyn », relate la semaine magique qu’il a passée, seul, avec la plus grande star de cinéma du monde. Une tentative audacieuse mais relativement anecdotique et décevante. Michelle Williams s'en sort plutôt bien, mais reste dans une démarche de mimétisme, de reproduction des attitudes et d'une gestuelle. Par la faute d'une mise en scène sans véritable point de vue, Marilyn Monroe ne peut alors être qu'une image désincarnée, lointain souvenir d'un passé que le film tente vainement de ressusciter. Le choix de centrer le récit autour de quelques jours était prometteur, mais le jeune premier fasciné par Marilyn n'est lui aussi qu'une ébauche et une caricature de personnage. On ne ressent dans son regard aucune émotion. Les seconds rôles marquent davantage (même si Kenneth Branagh, comme on pouvait s'y attendre, en fait trop pour interpréter Sir Laurence Olivier), mais cela ne suffit pas à animer un film qui manque de vie. Ce que tu n'as pas aimé, c'est ce que j'ai trouvé intéressant dans ce film : pour une fois, on ne nous sort pas le biopic où l'on apprend d'où vient le génie, le malheur, l'intensité, et la profondeur de l'artiste. C'est un vrai parti pris d'instantané. Un simple regard d'un petit type ordinaire qui tombe en pamoison devant une star. Alors oui : Michelle Williams minaude de mimétisme - mais qu'est-ce qu'elle est jolie, et vraiment, pour avoir cette fragilité enfantine et grave en même temps, faut être forte. En un plan, je succombe. C'était vraiment intéressant de jouer jusqu'au bout le côté papier glacé, couverture de magazine et reproduction des célèbres clichés de Marylin qu'on connait tous. C'est certes caricatural, mais c'est tellement voulu, et tellement assumé que c'est passé avec un réel plaisir des yeux, juste pour le divertissement. L'impression de voir un de ces moments où Marilyn passe dans la vie des gens, les entourbillonne, et disparaît. Évanescente, impalpable.
Un film simple, léger. Où l'eau calme se trouble parfois un peu, mais dont le but est juste de nous montrer l'impact que pouvait avoir Marilyn sur ceux qu'elle croisait. Certainement pas incontournable, mais très agréable.
Marilyn fragile. Et angoissée. Et innocente, névrosée, insouciante, mutine, dépressive. Et manipulatrice. Toutes les facettes de l'icône hollywoodienne sont dans My Week with Marilyn, récit du tournage tourmenté du Prince et la danseuse, seul long-métrage dirigé par le très britannique Laurence Olivier (Branagh reprend à son compte les tics du shakespearien acteur. Bien joué). Pas de surprises ni de révélations dans le film de Simon Curtis, charmant et dénué de prise de risques. Un bon thé Darjeeling, pas un alcool fort. Michelle Williams, moins charnelle que son original n'en a pas l'aura, non plus. Bon travail quand même de sa part, vouloir imiter la star aurait été grotesque. My Week with Marilyn est un film élégant et inoffensif qui laisse finalement au mythe Monroe l'essentiel : sa part de mystère. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: My Week with Marilyn [Simon Curtis] Mar 10 Avr 2012 - 15:40 | |
| -My Week end with Marilyn-Belle crtique traversay, tu as résumé l'essentiel. Rien à reprocher non plus à Michelle Williams que j'ai trouvée touchante dans ce rôle de Marilyn dont elle a su rendre ce mélange de fragilité et de sensualité diabolique qui la caractérisait. Le jeune homme est assez fade mais il se cantonne à son rôle et laisse deviner ce pouvoir de fascination qu' exercait -presque malgré elle- l'actrice. Quant à Kenneth Brannagh je l'ai trouvé plutôt bon (J'imagine Laurence Olivier tout aussi cabotin) Ceci dit l'histoire est tellement anecdotique, et la réalisation si plate que le rythme s'en ressent, je suis d'accord avec Avadoro. On a une vision charmante et un bref aperçu de l'attraction conjuguée au mal-être de Marilyn mais tout cela reste ébauché, trop survolé et forcément caricatural. Pas incontournable loin de là, juste de quoi approcher entre deux portes cette période mythique et en ressortir inévitablement frustré. Mais bon je m'y attendais un peu! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: My Week with Marilyn [Simon Curtis] Lun 23 Avr 2012 - 15:33 | |
| Je suis un peu moins convaincue que vous... My week with Marilyn (2012) Nous connaissions Marilyn Monroe sensuelle, découvrons à présent Marilyn Monroe martyre des temps modernes. A travers le regard de Colin Clark, jeune homme de 23 ans qui a réussi à se faire une place comme assistant du réalisateur sur le tournage du Prince et la Princesse, nous allons prendre conscience d’une terrible erreur qui a affecté le jugement de Marilyn Monroe par ses contemporains. Présenté comme un dadais naïf venant tout juste de sortir de sa chaumière, Colin Clark, par le vide sidérant de sa pensée, nous permet d’aborder le personnage de Marilyn Monroe de manière apparemment neutre. En réalité, le jeune homme se transforme en éponge qui assimile tout et son contraire sans jamais ciller. D’un côté, il obéit au grand système cinématographique et veut bien croire que Marilyn Monroe est une actrice ratée, capricieuse et butée. De l’autre, il s’émerveille de voir la fascination qu’elle exerce sur les foules et, lorsqu’elle se penche pour faire l’étalage de son magnifique décolleté, il ne peut nier une seconde que sa personnalité (entre autres) est nimbée d’une force électrisante. Enfin, lorsqu’il entre véritablement en contact avec Marilyn, il hoche de la tête et boit chacune de ses paroles. (je ne pouvais pas choisir meilleure représentation de Colin Clark...) La rencontre entre le pauvre petit assistant du réalisateur et la grande star mondiale se fait d’une manière extrêmement fluide (simplifiée ?) : l’univers du cinéma est magique mais surtout irrationnel. Il éclipse tout ce qui lui semble superflu (mais qui ne l’est pas toujours) et réduit ses choix jusqu’à ce que chaque histoire ne ressemble plus qu’à un gros mensonge mal embobiné. De même que Colin Clark est fasciné par ce milieu qui se complaît dans les apparences, il tombe rapidement en fascination devant Marilyn Monroe, qui n’a pas besoin de chercher bien loin pour convaincre l’assistant de sa pureté et de son innocence. Il lui suffit de chantonner en prenant son bain, de parler d’une voix langoureuse, d’éclater de rire au moindre propos et de courir dans les prés. Image d’Epinal qui ne veut pas s’avouer telle puisque, pour tempérer l’apparente joie et superficialité de Marilyn Monroe, on nous balance entre temps des scènes pathétiques où l’on voit la grande enfant pleurer et essuyer son mascara. Son métier est trop dur, les gens lui demandent plus qu’elle ne peut en fournir : c’est ainsi que Marilyn justifie ses crises de larmes. Colin Clark, effrayé, ouvre soudainement les yeux et regarde l’industrie cinématographique comme il ne l’avait encore jamais regardée. Nid d’hommes cupides dont les intérêts sont prêts à écraser la pureté d’une pauvre nymphe blonde... Cet apitoiement sur le personnage de Marilyn Monroe la rend rapidement désagréable. On sent que le but de tout cet épanchement vise à tirer des larmes au spectateur, mais la manœuvre est menée de manière peu subtile et nous place dans une situation inconfortable. Dès cet instant, on se désintéresse du film et on se demande seulement jusqu’où va s’enfoncer cette théâtralisation d’une « vie ». En réalité, à quoi sert My week… ? Certainement pas à apporter un nouveau regard sur Marilyn Monroe puisque, du personnage, nous n’apprendrons rien de plus que ce qui est déjà connu de longue date. A la limite, il peut être intéressant de passer derrière les caméras du Prince et de la Princesse et de voir les efforts qui ont dû être requis pour mener à bien son tournage. Mais surtout, en vue d’une conclusion qui se veut modeste mais qui s’avère racoleuse, on comprend que ce film est avant tout une pièce filmée du tableau de chasse de Colin Clark avec, pour trophée : dame Monroe. Bravo, bravo, félicitations ! On attend le récit des autres amants… | |
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| Sujet: Re: My Week with Marilyn [Simon Curtis] | |
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| | | | My Week with Marilyn [Simon Curtis] | |
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