Breakin' and Enterin' (documentaire - 1983)

Breakin' and Enterin'

Et ce n'est pas un film de gangs ou quoi qu'est-ce. pas de violence. c'est un documentaire très simple : videos sur le tas, musique du contexte et interviews.

Un documentaire sur ceux qui dansaient dans la rue, à l'américaine, on dirait "danse hip hop" maintenant. Mais en suivant quelques personnages (de la West Coast) et en assistant à d'incroyables démonstrations on voit, et on entend, un mélange dingue. Mais un mélange qui finit par se traduire dans un mouvement, une expression et une dernière liberté. On y voit et entend un bonhomme comme Ice-T qui devait avoir 25 ans à l'époque, faire le DJ et animé ces batailles de danseurs ou rapper avec des gamins.

Une espèce d'univers très codifié mais énergique et mélangé ou les danseurs s'arrachent pour être au top, aussi illusoire soit-il sans perdre une attitude.

Impressionnant visuellement par les chorégraphies parfois franchement très physiques et par l'humour qui double le sérieux de l'implication ou du contexte social pas très inspirant. Intéressant si on compare à une vision commercialisé à outrance des mouvements musicaux et culturels car on y retrouve de foutus mélanges et une vache de suite dans la musique et l'humanité dans ce bazar.

un extrait : clic

et le petit aperçu qui ouvre le film : clic clic

Si vous êtes toujours hypnotisés par un mouvement juste et que les sonorités électro captent vos ondes cérébrales c'est à voir, absolument. je n'ai jamais rien compris au mouvement. je n'arrive pas à ne pas regarder.




et le documentaire a entrainé une fiction un peu rustique, une production Golan Globus, sur un crew qui est gentil et qui va oser mettre les pieds chez des vrais danseurs riches et méchants, avec un zeste de romance. Bon, si le scénario ne casse pas des briques, la danse et l'énergie, l'impression de plaisir dégagée par les danseurs/acteurs (sortis du documentaires et connus en fait à l'époque) en fait un film sympathique qui dépasse sa guimauve et son placement de produits à la virgule pour ne pas oublier ces gens qui s'arrachent sans relâche et vivent la musique, un mouvement. Improbable mais nice. Breakin' de 1984

On retrouve l'extrait sur fond de Kraftwerk : clic et un extrait flashy fort en sourires clic (et avec la danseuse héroïne aux mimis petits bras).

et générique de début

hum. ça va être compliqué pour le titre du fil...

de l'autre côté :



Wild Style (1983)

New York, peinture sur les murs et sur les rames de métro, présence de figures de l'époque, ombres de succès et déphasage avec la rue. La musique et la danse encore, une culture urbaine sur un fond de demi-fiction et de romance entre deux graffeurs, elle pour un côté ouvert et lui qui préfère la nuit. Et un grand show très brut à la fin. L'ambiance est plus sombre quand même, la violence latente, la tension beaucoup plus présente. N'empêche du point de vue des images, paysages urbains abimés mais surtout quelque chose d'une atmosphère, d'une attente de cette image de la ville. Une image qui échappe un peu parce que le New-York début des 80's ça ne ressemble pas au paradis... mais quelque chose dans la façon de voir et de montrer. ça rappelle un peu pour le vertige Koyaanisqatsi sauf que brute réalité. Autant de nostalgie (pas celle du bon vieux temps, l'autre) que de mélancolie.

extraits en pot pourri : clic

et : reclic